La voiture se gare quelques minutes plus tard devant un grand portail. Carl me tend un trousseau de clé et me dis de faire comme chez moi. Que lui il doit retourner à la boutique. Je le remercie et il s'éloigne. Qu'est-ce qu'il appel la boutique ? J'essaierais de l'interroger quand il rentrera.
Je me plante devant le grand portail, pour entrer il faut un code à quatre chiffres. C'est comme si le petit boîtier ancrée dans le mur était en train de me narguer. Je décide aussitôt de contourner le bâtiment pour trouver une autre entrée. Malheureusement un muret a été construit tout autour. Tout ça surmonté d'énorme sapin bien taillés. Je sors le téléphone et remonte la conversation qu'à eu Elona avec Carl. Non. Il ne se sont jamais échangés de code. La colère commence à me monter à la tête. Ça n'aurait pas pu être simple pour une fois ? J'avais envie de crier, de frapper ou d'envoyer tout valdinguer. C'est dans cette rage que je me jette sur le grand portail. Je m'agrippe mais je n'arrive pas à soulever mon corps, pourtant j'essaie encore et encore. Je sens mes bras exercés un tel effort que mon corps continue de grimper. Je transpire mais ça y est, cette fois-ci j'y suis presque. J'étouffe un gémissement et je me hisse enfin en haut. Je n'ai plus qu'à faire basculer mon corps de l'autre côté quand je sens qu'on m'attrape par les chevilles. J'ai envie d'hurler mais je n'ai pas le temps. Je suis déjà plaquée contre le sol. Des mains fortes me maintiennent au sol. Je ne vois rien à cause du contre jour que créer le lampadaire. Je ne vois pas la personne qui est en train de m'immobiliser. Mais elle a beaucoup de force. Une voix inconnu retentit :

- Mais quoi ? Elona ? C'est toi ? Pourquoi tu essaies de grimper la barrière ? demande une voix de femme.

Je suis assez étonné que ce soit une femme vu la force et la finesse avec laquelle elle m'a maîtrisé.

- Hum... oui, c'est moi, réussi-je à articuler malgré ma surprise.

La pression sur mes bras se relâche petit à petit. Je peux enfin libérer mes poignets. La femme se relève et je peux enfin voir son visage. C'est une jeune femme au trait régulier. Son corps est très bien proportionné et elle est très musclé. Elle arbore un style un peu dark. On dirait une héroïne sortie de nul part avec ses longs cheveux noirs qui descendent jusqu'en bas de son dos.
Je me redresse et m'aide de mes mains pour le relever. La femme me tend une main, je la saisis et elle me tire avec force.

- Bon Elo, pourquoi tu étais en train d'escalader notre portail ? demanda-t-elle.

- Hum, j'ai eu un trou de mémoire. J'ai oublié le code, dis-je.

- Regarde je vais le faire et tu le retiens, je ne préfère pas le dire à haute voix, on ne sais jamais, tu sais avec les gens que ton frère fréquente à longueur de temps je ne suis jamais sûr d'être en sécurité, m'annonce-t-elle avec un sourire.

J'oche la tête. De mauvaises fréquentations ? Quel Genre ? Il faut aussi que je l'interroge sur ça. Ça a peut-être un rapport avec la boutique.
Je regarde la femme taper le code.

3962

Je le serais pour la prochaine fois. Il faut que je l'inscrive dans mon téléphone.
On entre et c'est une grande bâtisse qui s'étend devant nous. La plus luxueuse que j'ai jamais vu. Comme je reste bouche-bée devant la scène, la femme me passe une main dans le dos et m'incite à avancer.

Et à ce moment là je sais que je viens d'accepter mon sort. Que je ferais tout pour réussir dans cette nouvelle vie.