Mon plan consistait à attendre que tout le monde parte de la maison. Ensuite je m'introduirais à l'intérieur. Je chercherais les informations nécessaires et si par malheur je ne trouve rien je ferais revenir mon père. D'une façon ou d'une autre.

Toute les voitures étaient parties depuis une demi-heure. Je décidais que je pouvais enfin y aller. Je m'approche le plus naturellement possible de la maison. Pour moi cela paraît banal, je suis passée ici plus foin million de fois dans ma vie. Mais il faut que je me méfie des voisins. Je décide donc d'entrer par derrière. Je pris la clé qui était toujours cachée au même endroit. Dans la peau de fleur sur la fenêtre.

J'entre et une odeur familière me monte au nez. Ça fait du bien d'être à nouveau chez soi. Je fais une rapide visite de la maison et monte dans ma chambre. Rien n'avait changé, peut-être qu'elle était plus désordonnée qu'avant. Je vis mon piano et je me rend aussitôt compte que je n'ai pas joué depuis des lustres.

Je m'assois face à lui et joue quelque morceau. Je suis un peu rouillée et ça m'énerve. J'ai presque les larmes qui montent aux yeux. Les doigts d'Elona ne sont pas comme les miens. Je me sens désemparée. Je décide d'en rester là et commence à rechercher des informations. Opérations fastidieuse quand on ne sait pas ce que l'on cherche. Je cherche partout, dans les moindres recoins. Je suppose que je recherche des papiers mais au final je ne sais pas s'il vaut mieux que je cherche une arme ou de la drogue. De toute façon je ne trouve rien de tout ça dans la maison.

Je décide donc d'aller dans le petit atelier de mon père au fond du jardin. Je fais bien attention à bien refermer la porte pour ne rien laisser paraître et me dirige vers la cabane.

À l'intérieur un tas d'outils récents ou usés. On ne peut quasiment plus marcher sur le sol tellement il y en a. Mon père était du genre à tout acheté pour une seule occasion. Forcément ça s'entassait.
Je ne sais pas trop où regarder mais j'aperçois une caisse à l'arrière. J'esquive les obstacles et attrape la caisse. Je l'ouvre et au premier abord on ne voit qu'un tas d'outils, mais je farfouille un peu et je trouve une enveloppe. Je l'ouvre les mains tremblantes. C'est un test de paternité. Je n'en crois pas mes yeux. Je n'arrive pas à comprendre ce qui est écrit car les larmes me piquent les yeux. Est-ce que mon père a eu un doute sur la nouvelle Camille ? Même dans ce cas le test aurait indiqué que c'était sa fille et même ça n'a pas de sens.

Je me concentre d'avantage et lis chaque mot avec attention. La vérité est encore plus dure à avaler. Je n'arrive pas à y croire, pourtant j'ai bien l'impression que c'est un signe du destin. Ou alors peut-être que c'est une vaste arnaque...