Chapitre 20.1
Trois jours plus tard je sors de l'hôpital. Les médecins ont constaté que la prise de stupéfiant était récente, ils ont donc conseillé à mon frère de me surveiller sans me prescrire quoi que ce soit.
Carl m'oblige à rester cloîtrée chez lui. Étrangement je n'ai pas envie de rester là à l'abris de tout. J'ai envie d'aventure. Je me surprend tout le temps à regarder par la fenêtre. Rêvant d'évasion. Mon regard se fixe sur un passant qui promène son chien. Le chien marche tranquillement mais l'homme paraît anxieux. On dirait Wiska, pensais-je en espérant que Sullivan avait pu la garder chez lui.
Plus ils approchaient et plus je sentais mon cœur s'accélérer. C'est bien ce que je pensais et cette fois ce n'était pas un rêve.
Sullivan et Wiska s'approchaient de la maison. Aussitôt j'ai dévalé les escaliers. La femme de Carl me lança un regard noir. Au fait, elle s'appelait Rubis.
Je ne fais pas attention à elle et cours à l'extérieur. Sullivan à l'air soulagé de me voir. Wiska aussi, elle me saute dessus en jappant. Après lui avoir fait des caresses comme il se doit je me détache d'elle et m'approche de Sullivan. Il ouvre grand ses bras et je m'y refuge en souriant. Nous restons quelques secondes dans cette position puis je brise le silence.
- Laisse-moi venir avec toi, je veux partir d'ici...
Il ne me laissa pas le temps d'en dire plus qu'il me tira vers l'extérieur. Une fois hors de la cour nous nous sommes mis à courir.
Mon souffle était cour et mon cœur battait plus vite que la normal. J'avais mal aux jambes mais je continuais.
Le vent dans mes cheveux me faisais du bien. J'admirais Sullivan qui courrait à côté de moi. Il était plein d'endurance. Il n'arrêtait pas de me sourire. Je les lui rendaient également.
Le grand-père de Sullivan possédait un étang perdu au milieu d'une forêt verdoyante. Nous avions monté une tente puis Sullivan avait préparé quelque sandwich. Nous avions passé le vendredi soir à parler au bord de l'eau et à rire. Wiska courait après les papillons. J'aurais aimé rester là toute ma vie, que le temps s'arrête pour de bon. Je ne pu m'empêcher de repenser aux moments passés avec Maxim. Je me sentais bien et j'avais l'impression de renouer une vraie amitié. Puis, comme les autres, elle m'avait trahie. De la pire façon qu'il soit : en me renvoyant dans les pattes de mon père alors qu'elle savait ce qu'il était. Je hais Maxim. Elle m'a planté un couteau dans le dos. J'aimerais avoir la force de lui renvoyer la parole mais je suis trop désespérée. J'ai d'autre chose à régler.
Sullivan et moi nous étions enroulés dans un sac de couchage. Il dormait paisiblement à côté de moi. Moi, je n'arrivais pas à trouver le sommeil. De toute façon je n'avais pas vraiment l'intention de dormir. Car j'avais décidé que cette nuit, était ma nuit.
J'allais découvrir la vérité !
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