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Petite embrouille entre amies...

J'ouvris la porte de mon appartement, immédiatement des effluves de vanille me sont parvenues. Ma colocataire avait dû, comme à son habitude, allumer une de ses bougies parfumées qui à chaque fois embaumait tout l'appartement.

Je refermai la porte et me laissais tomber sur le canapé. Comme toujours au bureau j'avais dû subir les coups durs et les moqueries de mes collègues. Dès le premier jour j'avais ressenti quelque chose d'étrange entre eux et moi, je me sentais comme une véritable étrangère à leurs yeux. Et malheureusement ce sentiment n'a pas disparu avec le temps. Emma Winters, une jeune femme que le monde entier pourrait envier pour sa beauté a fatale, était la pire de tous. Son seul but était de me rendre la tâche plus complexe et de me ridiculiser devant le plus de gens possible. Aujourd'hui par exemple ce fut de renverser par « accident » son café noir sur mon chemisier blanc, chaque personne que j'ai pu croiser, suite à cet incident, avait un petit sourire moqueur sur les lèvres, l'air de se dire : « Elle est pas douée celle-là ! ». Tout ça pour résumer que la journée avait été longue et n'était pas prête de se finir. Moi qui croyais au début de cette semaine pouvoir me reposer tout mon week-end, je m'étais trompée...

- Hey ! Déjà rentrée ? S'écria Sally en me voyant. Elle semblait de bonne humeur, toute souriante, pleine d'énergie. Heureuse. Voir mon amie ainsi m'arracha un sourire. Comment faisait-elle ? Elle était toujours comme ça. Je crois même que je ne l'avais jamais vu autrement qu'avec un immense sourire suspendu à ses lèvres.

Elle me regarda longuement. Et son sourire s'évanouit... C'était me voir qui lui faisait ça ? J'étais si déplaisante à regarder ?

- Oh... ça n'a pas l'air d'aller toi... soupira t-elle. Elle s'est assise à côté de moi, avec un regard qui se voulait compatissant. Oh pitié... qu'elle cesse avec ses yeux de chien battu. Elle n'avait aucune idée de ce que je vivais, elle ne savait rien, et n'avait pas besoin de savoir. Qu'elle se mêle de ces affaires ! Je n'avais aucune envie de parler ou de me confier.

- Laisse-moi tranquille... dis-je de façon peu aimable, me retournant dos à elle. J'étais peut-être un peu dure... Après tout elle ne cherchait qu'à m'apporter un peu de réconfort. Comme se doit de le faire une bonne amie... Comme le faisait Sally quoi.

- Ok... bon alors je vais te laisser... Mais ne viens pas pleurer dans mes bras après ! répondit-elle visiblement blessée. Elle se leva et alla dans la cuisine, me laissant seule, comme je l'avais souhaité. Mais quelques minutes après j'ai regretté d'avoir voulu ça. Parler à quelqu'un aurait pu me faire un peu de bien peut-être.

J'ai fini par me lever, me dirigeant vers la cuisine. J'ai passé ma tête dans l'entrebâillement de la porte, en me demandant ce qu'elle pouvait faire.

Sally était assise, buvant un café noir sans sucre tel qu'elle les aimait. Sur son visage angélique se dessinait des traits soucieux, ses sourcils étaient froncés. Elle regardait devant elle, sa tête posée sur sa main gauche. Je ne savais pas si elle m'avait remarqué.

- Euh... Sally ? fis-je d'une voix presque sourde. Mais elle m'entendit puisque qu'elle leva la tête. Elle ne dit rien, elle devait m'en vouloir un peu de l'avoir repoussé tout à l'heure alors qu'elle voulait juste être sympa avec moi.

- Pardon, je ne voulais pas te blesser... Excuse-moi. Mais les choses vont tellement mal en ce moment que j'en deviens odieuse, continuais-je même si elle n'avait aucune envie de me parler ou de m'écouter.

Elle tourna la tête vers la gauche, elle m'ignorait et ignorait mes excuses. Elle prit même un vieux magazine posé ici par mégarde, qu'elle devait avoir lu une bonne dizaine de fois, et elle le feuilleta de nouveau, comme si je n'étais pas là.

Sally soupira, agacée de ma présence. Mais je ne comptais pas partir sans qu'elle m'adresse au moins un mot.

- Ce n'était pas une raison pour être si désagréable, finit-elle par dire ne levant même pas les yeux vers moi. Bon au moins elle m'avait répondu...

- Prends ma place, ma vie, et tu verras que ce n'est pas si simple. Parce que c'est bien de m'en vouloir pour une broutille mais tu ne sais même pas ce que je ressens ! m'écriais-je. Qu'est-ce qu'elle croyait ? Que je faisais exprès d'être mal ? Est-ce que c'était ma faute si j'avais une vie de merde ?

- Comment veux tu que je sache ? Tu ne me dis jamais rien ! Tu te renfermes sur toi-même et tu m'ignore complètement ! s'emporta mon amie en se levant.

Elle passa près de moi, et alla dans le salon. Notre appartement n'était pas très grand, c'était difficile d'être totalement seul... Je savais qu'elle n'avait pas fini de parler. Elle allait sûrement rajouter quelque chose encore pour que je prenne conscience de certaines choses. Elle avait beau m'en vouloir, elle ne pourrait pas s'empêcher de me parler pour me faire la leçon.

- Tu sais très bien que j'ai du mal à me confier... me défendais-je. Quelle piètre excuse... si je le voulais vraiment il y a longtemps que je lui aurais parlé. Mais je voulais justement éviter d'en parler, préférant oublier les choses directement.

- Tu me fais vraiment pitié... Comment peux-tu détester la vie à ce point ? Je ne sais même pas si je t'ai vu sourire une seule fois en deux ans de cohabitation, soupira t-elle, cette fois-ci en me regardant dans les yeux.

Je n'avais pas besoin de sa pitié. Qu'elle me laisse vivre comme j'en ai envie. D'ailleurs pourquoi se mêlait-elle de ce qui ne la regardait pas ? Je ne lui avais jamais rien demandé. Et puis elle exagérait... je ne faisais pas toujours la tête. "En deux ans de cohabitation", comme elle disait si bien...

- Bon écoute... à l'avenir mêle toi de tes affaires, ok ? Je te rappelle que nous ne faisons que partager un appart, alors s'il te plaît... laisse moi vivre ma vie comme je l'entends. Je n'ai besoin de personne, répliquais-je agacée. J'y avais peut-être été un peu fort sur ce coup là. Immédiatement j'ai regretté mes mots, mais il était déjà trop tard, il m'était impossible de revenir en arrière.

- Oh, je vois... Et tu sais quoi ? Puisque "nous ne faisons que partager un appart" ce n'est pas la peine que tu ailles à cette soirée. Ah... tu dois être soulagée hein ? dit-elle en bloc. Elle devait sûrement être vexée, blessée par le fait que je lui ai, en quelques sortes, fait comprendre que nous n'étions pas plus de simples colocataires, rien de plus. Je ne voulais pas être si dure, mais nous n'étions pas non plus de folles amies. Pousse toi ! siffla t-elle entre ses dents en me bousculant.

Elle entra dans sa chambre, fermant violemment la porte. Je crois même qu'elle la ferma à clé, sans doute pour éviter qu'il me vienne l'idée d'aller lui présenter des excuses.

Au moins je n'étais plus obligée d'aller à cette foutu soirée... mais vu les circonstances, j'aurai préféré y aller. Sally m'en avait parlé la semaine dernière, elle tenait absolument que je l'y accompagne. Elle avait aussi ajouté que ça me permettrai de m'amuser un peu et de me changer les idées. J'avais refusé, mais elle avait insisté, et j'avais fini par accepter. Même si cette idée ne m'avait jamais plu.

Je détestais ce genre de soirées toujours propices à de nouvelles rencontres. Et les hommes célibataires ne manquaient pas, prêt à trouver une jeune femme à mettre dans leur lit. Même si je ne me faisait pas vraiment remarquer, je tentais de rester discrète, mais il y aurait bien eu un imbécile pour essayer de m'approcher et tenter d'obtenir quelque chose de moi. Et sous l'emprise de l'alcool qui sait comment les choses se passeraient. Heureusement je n'avais pas l'habitude de boire beaucoup. Cela m'avait, dans le passé, permis d'éviter des situations parfois gênantes.

Soudain Sally ouvrit la porte de sa chambre, vêtue d'une robe de soirée un peu trop pimpante. Elle resta quelques minutes dans l'ouverture de la porte, me jetant un regard en coin. Sûrement pour vérifier que je la regardais bien. Elle sortit son téléphone portable de son sac à main et s'appuya contre le mur, de cette façon je pouvais étudier chaque détail de sa tenue.

Sa robe était vraiment très jolie, couverte de dorures, de strass, et brillait de milles feux. Elle lui allait parfaitement bien, épousant à la perfection les formes de son corps. Elle était un peu trop courte à mon goût, un peu trop... provocante. Jamais je n'aurai osé porter ce genre de vêtement. Et puis de toute façon ça m'aurait beaucoup étonné de ne pas avoir l'air ridicule. Sur Sally c'était vraiment magnifique, en même temps la nature lui avait donné un corps de rêve... comme sculpté dans le marbre. Bon vous l'aurez compris j'admirais Sally, et je l'enviais aussi.

Ses cheveux blonds, de coutume rassemblés en une queue de cheval, étaient détachés, tombant librement sur ses épaules. Ses paupières étaient fardées de noir, et ses lèvres laquées d'un rouge sang. Elle rangea son téléphone, passa près de moi, pour aller chercher ses clés de voitures dans la cuisine. Je n'avais jamais compris pourquoi elle les rangeait là.

Et puis des effluves de parfum vinrent me chatouiller les narines. Elle avait sorti le grand jeu apparemment... Surtout avec ses chaussures aux talons vertigineux, on aurait dit qu'elle avait des jambes immenses. Elle était tellement belle. De quoi me foutre le moral au plus bas. Comparé à elle je ne valait rien. Je n'étais pas moche mais, elle, elle était simplement magnifique, moi, j'étais simplement normale...

Elle repassa de nouveau à côté de moi, m'ignorant totalement. Elle ouvrit la porte d'entré, et enfila une veste au passage.

Je n'allais pas à cette soirée avec elle comme prévu auparavant. Même si d'un côté cela m'arrangeait, j'avais tout de même un pincement au cœur.

Et si jamais elle faisait une connerie ? Je ne serais pas là pour tenter de la raisonner, pour la soutenir, pour l'empêcher de boire trop. J'avais peur pour elle maintenant... Que j'étais stupide ! Je n'arrivais qu'à m'attirer les foudres du diable. Mais et si jamais elle avait besoin de moi ?

Mais ça il aurait fallut y penser avant... me dit ma conscience, me faisant culpabiliser.

De toute façon il était déjà trop tard, la porte s'était refermé, et quelques minutes plus tard j'entendis une voiture partir. Sally était déjà en route. Partie. Elle était partie.

Je me suis assise sur le canapé, ne cessant de fixer le sol. J'avais tellement honte de moi, de mon comportement. Comment avais-je pu dire de telles choses à une amie ? J'étais impardonnable... Je m'en voulais tant. J'étais désolée. Mais des excuses, c'était si peu.

Une larme coula sur ma joue, et je m'empressais de l'essuyer d'un revers de main. Mais ensuite une deuxième larme se forma, elle tomba sur le canapé, laissant une tâche qui dans peu de temps s'effacera. Comment si elle n'avait jamais coulé. Je ne pu me retenir de pleurer plus longtemps. Des lignes d'eau salée striaient mon visage déformé par mes sanglots. Je me mit en boule sur le canapé en serrant très fort un coussin dans mes bras.

J'étais pitoyable, n'est-ce pas ? Pas étonnant que les gens me déteste. Je ne faisais rien pour qu'ils m'aiment. Si quelqu'un s'approche trop près de moi je m'enfuis en courant, préférant la solitude à la compagnie d'un ami. Et ensuite je me plaint d'être seule.

Pourquoi est-ce que je suis là ? Pourquoi personne n'a jamais tenté de mettre fin à ma vie ? Est-ce à moi de le faire ? De toute façon je ne vois pas à qui je pourrais manquer. Certainement pas à ma famille à qui je n'ai pas parlé depuis des mois. Ni à mes collègues de bureau, quoique je me demande bien serait leur souffre douleur après... Et ni à Sally, pas après tout ce que j'ai dit.

Oh... j'en ai marre. Ma vie est un sale calvaire et faut toujours que je rende la vie des autres un enfer. Je suis trop égoïste sûrement. Me plaignant de mon sort, alors qu'il y a des gens dans ce monde qui sont beaucoup plus à plaindre que moi... Parce que en y réfléchissant bien ma vie a aussi quelques avantages. Au moins sans plus personne autour de moi, je ne risque pas d'avoir de peines de cœur, ou de disputes avec une amie. C'est sûr je suis tranquille et les autres aussi. Même si malgré moi j'arrive toujours je ne sais pas comment à faire du mal aux autres.

J'avais peut-être un problème ?

Oh oui sûrement, et il serait peut-être temps de changer ça... siffla la voix de ma conscience.

Oh qu'elle se la ferme celle-là ! En plus je dois paraître folle à entendre une voix comme ça dans ma tête... Faudrait peut-être que je vois un spécialiste? On sait jamais ce n'est peut-être que le début de la folie. Manquerait plus qu'on m'enferme dans un hôpital psychiatrique...

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