Et ça continue !
Je me retournai, faisant face à une silhouette d'environ un mètre quatre-vingt-dix bien tassé. Étant donné qu'il faisait nuit je ne voyais pas nettement le visage de celui qui venait troubler cet instant de calme incertain.
Je fusillai du regard la personne sans le voir, c'était stupide mais c'était une vengeance comme une autre, aussi peu utile soit-elle.
— Vous aussi vous recherchez la solitude ? demanda la voix grave du personnage en question ; que je n'avais encore jamais entendu auparavant.
— Je n'aime pas les fêtes, me contentai-je de répondre.
— Alors que faites-vous ici ? Il ne fallait pas venir dans ce cas ! s'exclama l'inconnu dont les traits étaient légèrement éclairés par une faible lumière provenant de la bâtisse. Et ce dernier ne se gênait pas pour se moquer de moi. Eh oui, évidemment, que faisais-je ici ? Moi qui ne voulait pas venir.
— On ne m'a pas vraiment laissé le choix. C'était ça ou me faire découper en petits morceaux par ma colocataire, répliquai-je en regardant de nouveau devant moi.
Et c'est ainsi que, sans invitation à rester, l'étranger s'installa à mes côtés.
— Elle est violente ?
— Qui donc ?
— Votre colocataire, enfin !
— Oh... Terrible, c'est une vraie torture ! C'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle est aussi mon amie, dis-je sur un ton mi-rieur, mi-sérieux.
Oui, Sally était une amie, mais pénible à souhait, comme pour ce soir. M'obliger à venir là, à parler avec un gars que je ne connaissais pas. Une amie sensée m'aurait dit de rester bien au chaud dans mon lit ! Mais j'oubliais le fait que Sally n'était pas sensée.
— Oh d'accord, vous m'avez fait peur, pendant un temps je vous aurais presque cru !
Croire quoi ? Que Sally était une folle dingue qui se baladait avec une hache à la main ? Les gens vont vraiment s'imaginer n'importe quoi. Sur quel benêt étais-je encore tombée ?
— Je ne sais pas comment elle est avec les autres, encore moins avec les hommes, mais elle remporte toujours un franc succès auprès de la gente masculine, l'informai-je sans savoir pourquoi je le disais. Peut-être en espérant qu'il me pose des questions sur elle et qu'il finisse par obtenir son numéro de téléphone et d'aller la retrouver via mes merveilleuses indications concernant notre adresse...
— Je vois... répondit-il seulement, sans plus d'intérêt. Laissant maintenant place à un énorme silence. Autrement dit à un « blanc » terrible dans la conversation. Me voilà bien encore ! En compagnie d'un imbécile de première classe qui n'avait rien à faire là et qui me dérangeait au plus haut point.
— Adam, dit-il en me tendant une main.
J'hésitais à en faire de même. Devais-je dévoiler mon identité à cet homme ? Ou plutôt me méfier ? Ces dernières années m'avaient appris à ne plus accorder d'information à mon sujet aux hommes, mais d'un autre côté, que risquais-je à ne dire que mon prénom ?
— Mia.
— Enchanté, Mia, poursuivit donc Adam avec un sourire.
Ce n'était pas connaître son prénom qui allait m'aider à passer une soirée agréable. J'étais toujours dérangée par sa présence. De mon côté je restais donc silencieuse.
— Dans quel secteur travaillez-vous ? je ne crois pas avoir déjà eu l'occasion de vous apercevoir... continua-t-il, visiblement décidé à faire la conversation.
— Comptabilité. Et vous ?
— Réception.
J'hochais la tête, ne sachant pas quoi ajouter. On allait quand même pas échanger des banalités jusqu'à la saint glinglin ?
— Bon, euh, je vais peu-être rentrer à l'intérieur, annonçai-je en espérant avoir trouver une issue de secours pour me débarrasser de lui.
— Attendez, je vous accompagne, ce n'est pas prudent de rentrer dans la cage aux lions toute seule, dit-il en se levant. Oh non, pourquoi ? Un vrai pot de colle de gars là !
— La cage aux lions ? demandai-je sans comprendre. Manquerait plus qu'il soit cinglé.
— Vous n'avez pas fait attention à tous ces gens qui se trémoussent plus ou moins sauvagement dans une chaleur torride comparable à celle d'une terre rouge au soleil de feu où les fauves gambadent ? répondit-il comme si c'était évident.
J'étais en train de me dire qu'il était fou de comparer les gens à ses bêtes sauvages, quand une série de cris en folie retentit. Rectification : les comparer à ses fauves pouvais largement faire l'affaire.
— Tant pis, je prends le risque de me faire attaquer, dis-je en avançant.
— Un brin aventurière ? plaisanta l'homme à la carrure imposante qui me suivait. Au moins avec lui pour garde du corps je ne risquais rien à entrer dans la « cage aux lions ».
C'est donc accompagnée d'un grand bond baraqué que je continuais cette soirée dont la longueur restait encore indéterminée. Et je ne n'étais pas au bout de mes peines...
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Ce chapitre est vraiment pas top top mais bon je l'ai écrit puis voilà. La suite sera peut-être meilleure.
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