La nuit était tombée doucement, calmement, sans un bruit. Il faisait frai mais étrangement, je me sentais bien. La douleur était passée et pour la première fois depuis quelques semaines, j'étais tranquille et je n'avais plus mal. Même si je n'allais jamais oublié ces images, le temps m'avait guérie. Il avait guéri ma blessure. J'inspirai et écoutai les bruit de la nature. Le vent balaya doucement mes cheveux châtain. Après quelques minutes à avoir observée la forêt, je rentrai dans ma chambre tout en fermant la baie vitrée. Je me mis dans mon lit et m'endormis lentement.

La voiture roulait assez rapidement. Je tournai ma tête à droite puis à gauche. Le ciel se couchait, et j'étais près d'une forêt.

-Où va-t-on, maman ? demandai-je d'une voix calme.

Comment ça, maman ? Mais c'était impossible, elle était...

-Tout va bien, ma chérie. Je t'emmène dans un endroit sûr, crois-moi, me répondit-elle d'une voix assurée.

Je la regardai. Elle était devant moi, concentrée sur la route. Soudain, la réalité fit place. Tout ceci n'était pas réel. Ce n'était qu'un rêve. Un cauchemar plutôt. J'essayai de me réveiller mais mes souvenirs me forcèrent à revivre une centième fois ce calvaire. J'observais les bois, tout en sentant un mauvais pressentiment, comme si quelque chose me fixait . Je ressentis de la peur et je vus ma mère qui était vraiment inquiète. Tout allait trop vite. Je sentais que quelque chose allait se passer. C'était inévitable. Soudainement, les vitres explosèrent tandis que je me baissai, apeurée en me demandant, pourquoi nous ? Je relevai et criai :

-Maman ! On va s'écraser !

Ma mère reprit d'un coup le volant et de justesse, elle nous évita un arbre. Je haletai et tout mon corps tremblait. Mais la voiture recula tout seule et se mit à cabrer puis elle s'écrasa contre la montagne. J'entendis à peine ma mère criait que je sombrai dans le noir complet.

Je me réveillai en sursaut. Je me tâtonnai le visage et aperçus que mes joues étaient baignées de mes larmes. J'étais toute seule, dans l'obscurité. Je me mis doucement à pleurer tandis que sans me rendre compte, je m'endormis épuisée.