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05 - After the storm.




CHAPITRE CINQ ᵎᵎ ❞
〔 ⩇⩇  :    ›  Rainy days.  ❳



28 mai 2020, 22h15
Hôtel Levanter





On était samedi. Le fameux samedi. Il avait envoyé un message à Jisung le matin après que Chan l'ai encouragé, sans réponse. Bon, ce n'était pas grave, il n'était pas obligé de répondre le jour même, il lui laissait le temps. Alors pourquoi il se sentait si mal ? Toutes les secondes il avait relu son message, un simple "hey". Chan lui avait dit de faire dans la simplicité, que c'était une valeur sûre. L'était-ce vraiment ? Est-ce qu'il avait imaginé le merveilleux moment qu'il avait passé avec Jisung hier ? Son esprit avait peut-être été si ramolli par sa présence qu'il avait mal compris les regards, les touchers. Jisung était sûrement occupé. Surtout ce soir, il l'était toujours après tout.

Ses doigts tapotaient sur le clavier, son sourire tiré à quatre épingles, le coton bon marché de sa chemise collait à sa peau et devant tous ces noms qui défilaient, il priait pour qu'aucun ne rime avec Han Jisung. Rien que de l'imaginer, le pas guilleret, les cheveux ébouriffés, les yeux maquillés, les lèvres mordues au bras d'un homme plus âgé, les joues rouges d'alcool, il se sentait nauséeux, le ventre entre colère et tristesse. Il ne voulait pas voir Jisung ce soir, pas à l'hôtel, pas aussi beau, pas avec quelqu'un d'autre. Ce n'était pas justifié, il le savait bien. Lui et Jisung étaient à peine des connaissances, en quoi le châtain devrait-il arrêter ses activités nocturnes ? Jisung n'était pas un objet, il ne lui appartenait pas. Il n'avait aucune droit sur lui mais rien que de savoir ce qu'il fera quand il fera glisser les clés sur ce fichu le comptoir...Ça lui faisait quelque chose. Il ne savait pas exactement quoi, mais ce n'était pas agréable. Loin de la chaleur de son bas ventre ou de la lumière qu'il sentait dans son cœur. Très loin.

Et là, il le vit. Et ça avait fait plus mal qu'il ne l'avait bien voulu l'admettre. Jisung s'était avancé sur le guichet et Minho n'avait même pas osé le regarder. Parce qu'il avait honte. Honte de ce qu'il ressentait, de ce feu silencieux qui consumait son être. Il avait entendu un reniflement et ce n'était que là qu'il releva la tête. Jisung était devant lui, les yeux rouges, le visage humide et cest seulement à ce moment qu'il se rendit compte qu'il était seul. Personne ne l'accompagnait. Pas seulement ça. La nuit était tiède mais un large hoodie couvrait une bonne partie de sa figure, les manches avalant ses longs doigts triturant les fils de sa capuche, un jean troué couvrait le peu de ses jambes qu'on voyait encore, surélevé sur des converse à plateforme.

Minho le regarda, sans trop savoir quoi faire, les pieds vissé au sol alors qu'il essayait de comprendre la raison des pleurs et des tremblements qui l'animait.

« Jisung...? dit-il, à court de mots.

J-je suis désolée, renifla-t-il, Je sais que..que tu travailles mais, les larmes coulèrent malgré ses efforts, Je savais pas où aller...Je savais pas...»

Il jeta un regard à Chan, aussi confus et inquiet que Minho qui hocha la tête, lui donnant le feu vert. Minho n'hésita pas une seconde de plus, prit la clé de la chambre 325 puis la main de Jisung qui sursauta légèrement. Dans l'ascenseur, seuls les sanglots de Jisung comblait le silence, avec les faibles tentatives de Minho pour le calmer, en vain bien sûr. Quelques caresses maladroites dans le dos, des tentatives infructueuses de réconfort mais rien. Ses larmes coulaient toujours dans un flot inarrêtable. Brillaient sur ses joues avant de s'écraser sur le sol, et il n'arrivait pas à s'arrêter tout comme il n'arrivait pas à lâcher la main de Minho. Jisung avait cette manie –si on peut appeler ça une manie–, il essayait de retenir ses sanglots, les lèvres pincées l'une contre l'autre, la tête en arrière, les paupières serrées entre elles puis il hoquetait et reprenait de plus belle. Il faisait tous ces efforts pour garder la face, la tête haute. Sa lèvre était presque mordue au sang, et il le voyait faire de son mieux pour respirer, se calmer, rationaliser mais il finissait toujours par se briser au dernier moment. À chaque nouveau sanglot, il avait l'impression que c'était une bataille de plus que Jisung perdait contre lui-même. Ça faisait mal.

La porte de la chambre se referma derrière eux, et Jisung enlaça Minho. Il l'avait pris dans ses bras et pleura, jusqu'à en perdre le souffle. Minho met sa main sur ses cheveux, l'autre sur son dos et le serra contre lui, comme si ses bras auraient pu le protéger de n'importe quel chose le faisant pleurer en ce moment. Jisung tremblait et bien vite, la chemise de Minho était trempée de ses chagrins. Malgré sa nature curieuse quand il en venait au châtain, Minho ne s'était même pas demandé pourquoi il pleurait, pas une seule seconde. Tout ce qu'il voulait, c'était être là pour lui, le serrer contre son torse et pouvoir lui dire que tout allait bien même quand le monde autour d'eux était en feu. Il ne pensait même plus à la règle. On s'en fichait bien que Minho avait trop peur de cette affection, Jisung, lui, en avait besoin. Désespérément besoin.

Ils avaient fini par migrer vers le lit, Minho couché, Jisung toujours contre lui, collé. Il ne l'avait pas lâché une seule fois. Ses pleurs s'étaient calmés mais pas ses tremblements. Son visage n'était plus sous la pluie mais son cœur oui. Il le sentait palpiter contre son torse, s'affoler dans tous les sens. Son souffle tiède, saccadé glissait sur sa peau. Son visage dans son cou, ses lèvres sur la surface de son épiderme, murmurait des choses qu'il ne comprenait pas et qu'il ne comprendra sûrement jamais. Jisung était une énigme, il savait tout et rien de lui. Jisung était une énigme mais il prenait un malin plaisir à essayer de la résoudre, la regarder sous toutes ses coutures pour y trouver la solution. Leurs mains s'étaient cherchées puis s'étaient trouvées. Leurs doigts s'étaient entrelacés et Jisung versa une larme supplémentaire, puis deux et bientôt la pluie revint mais Minho la chassa, du mieux qu'il pouvait en tout coup. Il essuyait ses larmes, susurrait des "Je suis là" mais il sentait aussi utile qu'une parapluie troué parce que la pluie de Jisung, elle ne durait pas le temps d'une journée ou d'une après-midi nuageuse. Elle était toujours là, parfois plus visible, parfois si subtil qu'on en remarquait à peine les dégâts, et parfois comme aujourd'hui, c'était une véritable averse. Minho l'avait aperçu parfois, quelques gouttes par ci par là mais Jisung essayait toujours de la cacher derrière un joli masque ensoleillé parce qu'il savait que c'était celui que les gens voulaient voir. Mais pas Minho. Minho voulait le voir entièrement, dans la pluie ou le beau temps.

« J'ai essayé, commença t-il soudainement, Je suis allée dans un bar, j'ai bu un verre, deux pas plus. Je l'avais vu...Il me regardait depuis dix minutes au moins. Ce serait facile, c'était ce que je me suis dit, il ricana, un rire amer, suivit de plusieurs reniflements, On a...On s'est embrassé. Mais...J'ai détesté. C'était pas un mauvais baiser, il n'était pas moche non plus mais..., il hoqueta, Je le revoyais. Je sentais ses mains sur moi et, il éclata à nouveau en sanglots et Minho caressa ses cheveux avec le plus de douceur qu'il pouvait mettre au bout de ses doigts, Je sais pas ce qui va pas avec moi, sanglota t-il.

Eh, c'est normal. Tu n'es pas obligé de te presser, prends ton temps.

Je peux pas, Minho s'apprêtait à répliquer mais il l'interrompit avant, J'y arrive pas. Y a un truc qui tourne pas rond chez moi, il rit, Sans leur attention, je suis perdu. Et je déteste ça. Je me dégoûte. Je dégoute Changbin et je dois sûrement te dégoûter aussi. Je sais même pas pourquoi je suis venu-

Dis pas n'importe quoi, Minho fronça les sourcils, Pourquoi tu me dégouterais ?

— T'es pas obligé de faire semblant Minho. Je suis habitué. Tout le monde pense déjà que je vends mon cul au plus offrant, je t'en voudrais pas honnêtement. »

Il lui sourit et quelque chose se brisa en lui. Comment pouvait-il sourire ? Pourquoi ? Minho ne comprenait pas. Il ne comprenait pas comment personne ne pouvait voir ce que lui pouvait voir, pourtant il n'était pas spécial. Minho était un homme banal du plus commun des mortels alors comment se faisait-il qu'il semblait le plus lucide sur cette fichue planète ? Minho s'était redressé, la main sur la joue de Jisung qui se retrouvait à devoir affronter son regard.

« C'est faux. C'est totalement faux et, il grogna de frustration, parce que les mots filaient entre ses lèvres, et se coincaient dans sa trachée sans trouver de réel sens ou d'ordre, Tu es Jisung. C'est tout. Ceux qui disent ça sont des idiots, tu es un idiot. Parce que tu vois pas que...Que tu es plus que ça. Je veux dire...Tu...Tu es la personne avec le plus beau sourire que j'ai jamais rencontré. »

Minho voulut se maudire pour l'absurdité qui venait de sortir de sa bouche. Il avait voulu dire quelque chose d'impactant, qui le marquerait à vie et à la place, il avait tout foiré, comme toujours. Alors il fut bien surpris quand il vit Jisung doucement sourire, des larmes sur ses joues qu'il essayait tant bien que mal d'essuyer avec les manches de sa chemise.

« Waw, le plus beau sourire..., répéta t-il avec un léger rire, C'est la première fois qu'on me dit ça. Comme toi tu le fais en tout cas. »

Sa voix était basse, inaudible, comme s'il se le disait plus à lui-même qu'à Minho. Il essuya les dernières traces de larmes sur ses joues avant de se redresser, les genoux contre son torse, la tête posée sur ceux-ci. Un soupir s'échappa de ses lèvres, pensif et Minho ne pût s'empêcher de laisser ses doigts parcourir ses cheveux.

« J'ai vu ton message, dit-il, et Minho releva la tête, surpris par ce soudain changement de sujet, J'ai pas...J'ai pas su quoi répondre. Toute la journée j'arrêtais pas de réfléchir à ce que je pourrais te répondre et je sais que c'est bête mais...Je sais pas. J'ai pas envie de tout gâcher avec...avec toi. Ça me fait bizarre, tu me rends bizarre Minho. Et je pense que ça me fait un peu peur, tout ce que tu me fais. »

Minho se stoppa dans ses caresses, à court de mots, même pas sûr de si Jisung voulait une réponse ou non. En fait, ce qu'il avait retenu c'était qu'il n'était pas le seul à stresser pour ce stupide message.

« Je suis juste content que tu sois venu, répondit-il avec un léger sourire.

Vraiment ? Même si je serais sûrement la raison de ton licenciement ? Ricana Jisung.

Hm hm, acquiesça Minho, Je t'avais dit que tu pouvais venir me voir si tu avais besoin d'aide, et je suis content que tu m'ai fait confiance et que je puisse être là pour toi.

Je suis content que tu sois là Minho. Vraiment. »

Jisung posa sa tête sur son épaule, les yeux fermés et Minho retrouva les papillons dans son ventre. Il aurait voulu lui parler un peu plus longtemps mais il sentit son souffle ralentir, avant que de faibles ronflements ne se fassent entendre et là le doute n'était plus permis. Alors il poussa le plus jeune, avec autant de précaution qu'il ne le pouvait et le laissa se reposer dans le lit. Il lui retira ses chaussures et ferma les volets, avant de mettre toutes ses affaires sur une chaise à côté. Minho replaça quelques mèches qui chatouillaient le bout de son nez et peut-être que ses doigts s'étaient attardés sur sa joue un peu trop longtemps, qu'il avait laissé son regard se poser sur ses lèvres avec un peu trop d'insistance. Et que s'il tenait tant à cette stupide limitation qu'il s'était mise à lui-même, il ne se serait pas assis au bord du lit à veiller sur lui comme il le faisait.

Quand il le voyait comme ça, en larmes, le cœur meurtri, il ne pouvait s'empêcher de se demander pourquoi. Il avait tant besoin de le comprendre, de savoir tout ce qui l'avait mené jusqu'à où il en était aujourd'hui, comprendre pourquoi il se voyait autant à travers les mots des autres surtout que ceux-ci étaient aussi négatifs. Certes il y avait Junghwa mais Minho était persuadé qu'il n'y avait pas que ça. Il y avait son colocataire, la fois où il était sorti de la chambre avec des blessures, le fait qu'il n'arrive pas à se détacher de cette habitude, les paroles qu'il utilisait pour parler de lui-même. Cela pouvait paraître prétentieux, bizarre peut-être mais Minho voulait faire la différence. Il voulait essayer de rendre sa vie ne serait-ce qu'un tout petit peu supportable, prendre un peu de poids sur ses épaules parce que c'était trop pour quelqu'un comme Jisung, pour n'importe qui même.

Cependant, ce n'était pas cette curiosité qui lui donnait envie d'embrasser chaque parcelle de son visage et de le garder dans ses bras aussi longtemps qu'il le pouvait, mais Minho préférait se convaincre du contraire. Alors il chassa ces idées d'un revers de main et quitta enfin la chambre à contre cœur. Même une fois dans l'ascenseur, il ne pouvait pas s'empêcher de penser à ce qui venait de se passer, à comment il pourrait l'aider. Retourné au comptoir, son esprit était toujours dans la chambre 325, oubliant la présence de son ami juste derrière lui.

« Bon je le dis ou tu vas finir par l'avouer ? Commença t-il.

Hein ? Minho se retourna, de quoi tu parles ?

De tes sentiments pour Jisung. »

Silence. Minho fit mine de taper sur l'ordinateur, comme s'il n'avait pas entendu les paroles de Chan dans son dos mais il les avait bien entendu. Tellement qu'elles faisaient écho dans sa tête pourtant bien remplie. Ses sentiments pour Jisung. Il avait l'impression que c'était un grand mot "avoir des sentiments". De l'affection, oui, c'était indéniable mais ce n'était évidemment pas ce que Chan voulait dire quand il parlait de ses "sentiments pour Jisung".

« J'ai pas-

Nan, nan je t'arrête tout de suite Monsieur Lee Minho. Tu ne peux pas me dire que tu ne ressens que de l'amitié pour lui.

C'est le cas pourtant.

.

— Donc tes sentiments pour lui et tes sentiments pour moi sont les mêmes ? C'est pour ça que j'ai passé deux ans à essayer d'accomplir ce qu'il a fait en une soirée à peine, sourit-il.

Je- Tu peux pas comparer deux relations totalement différentes...

— Pourquoi tu ne veux pas admettre ça ? Ce serait si mal si tu avais vraiment des sentiments pour lui ? Je ne juge pas sur ça, tu le sais.

Je le connais à peine Chan. Ce serait stupide de dire que j'ai des sentiments pour lui, je suis pas au collège pour tomber amoureux aussi facilement.

Tu penses qu'une relation ça se fait comment ? Je ne te parle pas d'amour avec un grand A là mais au moins de l'attirance. Tu vas me dire que si vous étiez juste amis ça te suffirait ?»

Minho pinça les lèvres, pris au piège. Chan avait raison, Minho ne pourrait pas se contenter d'une relation amicale avec Jisung mais de manière paradoxale, il ne savait pas non plus s'il pouvait vraiment envisager une relation amoureuse avec lui. Il doutait que Jisung soit ce genre de personne à s'engager, surtout avec quelqu'un qu'il ne connaissait qu'à peine. Il n'offrit aucune réponse à Chan même si elle semblait pourtant évidente. Il n'était simplement pas prêt à l'avouer à voix haute. Son ami n'avait pas insisté non plus et repris ses occupations comme si de rien n'était.

Chan avait fini par partir lorsque l'horloge sonna minuit et Minho était resté, toujours perdu dans ses pensées. Il ne savait pas ce qu'il voulait faire de sa relation avec Jisung. Il allait droit dans le mur s'il y allait le cœur dans la manche mais que pouvait-il faire d'autre ? Contrôler ses sentiments, ce n'était qu'un mythe. La seule chose qu'il pouvait faire c'est de choisir de de les ignorer ou de les assumer pleinement et de toute évidence, la deuxième option n'était même pas à considérer. Gérer la douleur de sentiments non partagés n'était pas exactement dans les plans de Minho. Incapable de faire un choix, il décida de laisser les choses comme elles l'étaient, voir où ça allait le mener, c'était la seule chose qu'il pouvait faire pour l'instant. Tout devrait bien aller, enfin, il l'espérait.

Jisung était une averse et lui un bateau en mer sans destination.































heyy, un chapitre un peu plus tôt que d'habitude parce que why not !

le prochain est plus un filler qu'autre chose alors je vais peut-être le poster plus tôt, voilà

bisouus <3

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