Chapitre 1 : Chapeau, oreilles de lapin et As de cœur
"Hitagi, est-ce que ça va ? Enfin...tu n'es pas malade ?
- Non non, j'ai juste mal à au cœur à cause du trajet.
- Ah, je vois. Tu étais bien pâle."
Hitagi hocha distraitement la tête, ses pensées dirigées vers d'autres préoccupations. Elle pris l'un des cartons dans le Camion de déménagement, celui contenant son ordinateur et d'autres objets informatiques. Pour l'amener dans sa nouvelle chambre. Oncle Ivor, qui lui avait posé la question la regardait d'un air penaud.
Le déménagement se passait sans vrais problèmes. Elle se serait figuré qu'il y aurait des problèmes, des dramas, des amours brisés, comme dans les films... Sauf que non, tout allait très bien pour le coup. Rien de quoi s'émouvoir. Même si pour le coup, elle avait mal à coeur à cause de son incroyable mal des transports, Hitagi pouvait s'estimer heureuse, mais pour une raison qui, à vrai dire, lui échappait, elle avait envie de se plaindre et n'arrivait pas à se réjouir.
Niko sortit lui aussi de l'arrière du camion, mais avec un plus carton sur lequel il était marqué "LIVRES NIKO & IVOR" , qu'il peinait à transporter, Oncle Ivor étant un grand lecteur et ses livres très gros et lourds. Niko gardait néanmoins le sourire, comme toujours.
Niko était le cousin d'Hitagi, et aussi un gars bien trop gentils d'après cette dernière, persuadée que le jour où il aura une copine (si il arrive à en avoir une), elle lui en fera voir de toute les couleurs. Bon, il avait le temps de s'endurcir même si il fallait se dépêcher, après tout son cher cousin allait entrer au lycée à la fin des vacances d'été.
C'était la deuxième fois qu'Hitagi venait dans la maison, mais la première fois qu'elle y resterai pour de bon. La majorité des meubles et des affaires personnelles de sa petite famille y était déjà, il n'en restait plus qu'une minorité. Ce qui expliquait, selon la logique froide d'Hitagi, le sourire de Niko, quoi que, elle ne comprenait pas trop son cousin.
Elle soupira et entra dans la vieille baraque à l'allure plutôt rassurante (looooin de ces clichés de films d'horreur où la maison puait vachement, ça se sentait qu'elle était hantée, les persos étaient juste cons) et qu'elle ne connaissait pourtant pas trop. Ce qu'elle connaissait en revanche, c'était l'endroit où se trouvait sa nouvelle chambre, où devaient aller toutes ses affaires. Elle déposa le carton sur le lit installé depuis déjà 3 jours (à ce moment là, elle était seule à l'ancienne maison avec Niko, seul oncle Ivor y était pour superviser le début de déménagement) puis mit toutes ses affaires en place, imprégnant la salle sentant le Sanytol de sa présence. Maintenant, ce ne serait plus une chambre mais SA chambre.
Elle sortit ensuite de la chambre, ayant toujours mal au cœur, ce qui l'agaça au plus haut point. Hitagi marcha donc en direction de la sortie...ah bha non, en fait de la salle de bain. Elle était déjà là la dernière fois cette salle de bain de merde ? De toute façon, Hitagi n'avait pas vu toute la maison la dernière fois, donc possible en effet. Ou peut-être qu'elle l'avait vu, mais qu'elle avait eu la flemme de retenir que cette salle de bain existait. Mais peut importait, car en fait le truc c'est qu'elle venait de se perdre dans sa propre maison. Très grande preuve d'intelligence Hitagi, bravo se dit-elle à elle-même en retournant sur ses pas et constatant qu'elle ne retrouvait pas non plus le chemin de sa chambre.
"Bon Bha...plus qu'a aller dans des pièces au pif pour en trouver une me permettant de me repérer."
Fit Hitagi pour elle-même à voix haute. Elle fit donc ensuite ce qu'elle avait dit précédemment, sans trop de succès. Elle remarqua d'abord deux sortes de bureaux inutilisés et vides, et l'un d'eux carrément poussiéreux. La troisième pièce où elle pénétra au pif fut une pièce qui, pour le coup, l'intrigua énormément.
C'était une sorte de pièce-musée, qu'elle n'avait jamais vu avant. Il y avait plusieurs vitrines, qui devaient appartenir à la propriétaire précédente, "Émily Sandaro", d'après Oncle Ivor. Chacune de ces vitrines contenaient divers objets, qui allaient des flingues de l'époque de Napoléon aux maquettes de bateaux de l'époque de Christophe Colomb ultra détaillées. Il y avait aussi des figurines en acier, représentant aussi Napoléon et divers soldats, avec des cheveux, les armes miniatures et tout. Ce fameuse Émily Sandaro devait adorer, voir aduler Napoléon, c'en était presque creepy. Mais, MAIS, ce qui attira le plus Hitagi, c'était une sorte de chapeau sur une table faite pour, comme si son contenu était cher au cœur d'Émily Sandaro .
Il s'agissait d'une sorte de chapeau, usé et assez vieux, un peu du style haut-de-forme, mais mais haut, avec les bords bien plus larges. Il était violet foncé entouré d'un ruban jaune. Et, étrangement, il y avait de fausses oreilles de lapin, blanches avec un intérieur rose, coincées dans le ruban. Près de l'une de ces fameuses oreilles se trouvaient deux cartes de poker, un as de carreau et un as de pique.
Ce Chapeau est très chelou...
Pensa Hitagi, qui n'avait pas été aussi intriguée par un objet depuis des lustres et des réverbères, avant de remarquer un autre détail sur le chapeau...qui était très glauque pour le coup. à plusieurs endroits du chapeau, il y avait des tâches brunes rougeâtres, qui semblaient séchées depuis des années.
C'est...du sang ?
Se demanda Hitagi, tendis que ses cheveux se hérissaient légèrement. Oui, il n'y avait pas de doutes : ce chapeau chelou avait des tâches de sang séché sur lui ! C'était du délire ! Emily Sandaro devait être une psychopathe, elle devait être la protagoniste d'un film d'horreur et avait montré sa bêtise en ne sentant pas que la maison puait la merde, allait se faire tuer par le fantôme d'Emily Sandaro-
Ah, non, fallait qu'elle se calme. ça ne voulait rien dire ça ! Hitagi recula néanmoins, paniquée pour une fois, elle qui était presque tout le temps calme ! Oh et puis merde...elle recula un peu plus, voulant vraiment sortir de cette maison de merde.
Sauf que, en reculant, elle vit quelque chose à côté de la table du chapeau. Elle alla le récupérer, en se calmant.
C'était une carte, plus précisément un As De Cœur.
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Nombre de mots : 1090
(Dessin du chapeau sur la table par moi-même)
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