Un coup de massue violent et me voilà endormie. Des voix résonnèrent une clé tourna dans sa serrure. Me voilà prisonnière.

J'ai une phobie de la mort, comme tout le monde je pense, et je luttais contre elle enfermée dans ce cagibi. Tout a commencé lors de la mort de mes parents dans de circonstances mystérieuses. Je ne veux pas de votre pitié, en quatorze ans on a le temps de s'y habituer.
On m'a dit un jour que nous n'étions que de vulgaires amas de molécules, très compliqués, certes mais des amas de molécules quand même. Ces pensées peu convenables dans une tête de jeune fille de quatorze ans, étaient étranges mais m'assaillaient tous le temps. Alors pour combattre cette phobie qui est à l'origine de tout (peur des assassins, des monstres, des esprits) l'être humain a deux solutions:

1. Te rassurer en te disant que tu es constitué d'atomes et que te trancher, te mutiler, te brûler disperseras juste tes particules et que tu es voué à disparaître. Donc tu ne sers à rien et ton existence est juste futile. Très joyeux.

2. Croire en la Magie. Avec un M majuscule, pas les sorcières aux chats noirs, ni l'as de trèfle que tu retrouves dans ton paquet. Mais ce serait sombrer dans l'irrationnel, ce qui ne peux pas être prouver, donc c'est un grand N-O-N.

La deuxième solution paraît un peu étrange et je l'ai, jusqu'à aujourd'hui, toujours réfutée et toujours crue à la première option très pessimiste. Mais, lorsque je me suis fait kidnappée, emprisonnée avec des formules bizarres, et que des éclairs bleutés m'ont endormie, je me suis permise d'en douter. Avouez que c'est étrange et que vous même commencez à trembler.

Car quoi de plus normal qu'un placard et quoi de plus anormal que des éclairs bleus qui endorment ?

Toc, toc. Quelqu'un frappe à la porte du placard. Celle-ci s'ouvre d'un geste brusque et des frissons de terreur me parcourent le dos, tandis que la lumière de l'extérieur m'aveugle. Qui est-ce ?