Chapitre 55 Mariage 1/2
************* Cathy ****************
Je suis assise sur le lit de ma mère, un voile au dessus de la tête.
Les festivités dehors se faisaient entendre de là où j'étais, entourée de mes amies.
J'attendais patiemment le retour des hommes de la mosquée et je suis toujours dépassée par l'ampleur qu'a pris cette cérémonie qui devait être au départ toute simple.
Avant de vous en parler plus amplement, revenons à ce qui s'est passé ces derniers jours.
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- khadim, où est ce qu' on va?
- patience bébé, tu le sauras bientôt
Il était venu me chercher chez moi après le boulot.
J'ai à peine eu le temps de me rafraichir qu' il était déjà là.
Assise à ses côtés dans la voiture, je le regardais du coin de l'oeil et j'aimais ce que je voyais.
J'ai toujours adoré le regarder conduire car même dans un acte aussi simple, il arrivait à être élégant.
Il tenait ma main dans la sienne et ne s'en séparait que pour changer les vitesses.
Je ne comprends toujours pas pourquoi il a toujours préféré les voitures à boite manuelle, allez savoir!
Perdue dans mes pensées, je sentais de temps en temps son regard sur moi et quand nos yeux se croisaient, il ne pouvait s'empêcher d'esquisser un petit sourire.
On empruntait maintenant une route que je connaissais bien et avant que mes doutes ne se confirment, la voiture bifurqua dans la ruelle et se gara devant le portail.
OK.
Je me tourne vers Khadim, dans le plus grand des silences et le vois en train de m'observer en éteignant le moteur.
- nous sommes arrivés me dit- il doucement
- qu'est ce qu' on fait là?
- je t'avais dit que quelqu'un voulait te voir. Ce quelqu'un, c'est ma mère.
Je respire un bon coup pour assimiler l'information.
- pourquoi veut- elle me voir?
- elle te le dira elle même. Je suis désolé de te mettre devant le fait accompli mais je ne voulais pas prendre le risque que tu refuses.
Je soupire et me tourne vers la fenêtre, submergée par tant de souvenirs vécus dans ces murs.
Une jeune femme pleine d'espoir a un jour franchi ces portes, espérant vivre un amour pur avec son mari.
L'innocente que j'étais a rêvé d'apporter la paix et la joie dans cette maison.
La désillusion fut totale.
Me revoilà dans cet endroit, sur le point de revoir une personne qui m'a fait beaucoup de mal, mais aujourd'hui, c'est malheureusement inévitable.
- hey,.....
Khadim me prit le menton et tourna ma tête vers lui.
- je sais à quoi tu penses mais cette fois, c'est différent.
Il descend de sa place, contourne la voiture et viens ouvrir ma porte avant de me tendre la main.
- viens...
Je le scrute d'un air grave avant de glisser ma main dans la sienne.
Ce geste signifiait beaucoup de choses pour moi.
Je décidais une nouvelle fois de lui donner toute ma confiance.
Nous pénétrons dans la maison où on ne vit que le gardien pour le moment.
Mon regard se posait partout, dans chaque millimetre, chaque recoin, redécouvrant cet endroit.
On monte à l'étage et nous dirigeons vers le petit salon.
- assied toi, je reviens ....
J' étais trop nerveuse pour m'asseoir tranquillement comme si j'etais chez moi.
Quelques minutes plus tard, j'entends des pas dans le couloir et l'instant d'après, elle était devant moi, accompagnée de son fils.
Ce qui me frappa le plus à cette minute precise, fut l'apparence de celle qui fut et sera à nouveau ma belle mère.
Cette femme qui était toujours très apprêtée, couverte de bijoux , foulard de ceremonie sur la tête même quand elle était chez elle, semblait éteinte.
Elle était certes habillée de manière correcte mais il n'y avait rien d'ostentoire ni de criard, un simple foulard noué comme si elle venait de terminer de prier.
- salam aleykoum
- aleykoum salam repondis- je, la regardant dans les yeux sans bouger, puis jetant un oeil à Khadim qui ne ratait rien de la scène
Elle s'avance vers moi puis s'installe dans le fauteuil à côté de moi et me désigna celui juste en face.
- cathy, togal
( assied toi)
Je le fis sans broncher
Khadim est venu s'installer à côté de moi et reprit ma main dans la sienne, ce qui n'échappa pas à sa mère, évidemment
- comment vas- tu, cathy?
- je vais bien alhamdoulilah
- et ta famille? Gneup ngui si diam?
( tout le monde va bien?)
- oui sante yalla ( oui. Dieu merci)
- tu dois sûrement te demander la raison de ma demande mais je voulais te voir avant que votre mariage ne soit scellé dans quelques jours
- .........
- j'ai eu une longue discussion avec mon fils, dit- elle en regardant celui ci, de même que j'ai eu à discuter avec votre tante Lika qui vient juste de sortir.
- hum hum...
- beaucoup de choses se sont passées depuis que tu as quitté cette maison et je me rends compte, probablement beaucoup trop tard que le bonheur de mon fils est entre tes mains.....
J'ai levé les yeux, vers elle à l'entente de ces mots
- ..... oui, je le sais aujourd'hui et je m'excuse auprès de vous deux pour tout ce que j'ai pu faire jusqu'ici pour vous séparer dit- elle en commençant à essuyer ses larmes avant de se cacher le visage dans son foulard
- maman.....
Khadim se leva pour aller s'asseoir auprès d'elle et lui caresser le dos alors que moi j'étais choquée et pétrifiée sur place me demandant en même temps si tout ceci était sincère.
Le coeur battant, je me posais mille questions.
Dois- je croire ses regrets ou est ce seulement un leurre pour ne pas se mettre à dos son fils?
Mes sentiments étaient mitigés et je ne savais pas comment réagir.
Elle essuie une dernière fois son visage avant de poser à nouveau son regard sur moi et de me présenter un écrin que je n'avais même pas remarqué jusqu'ici.
- je tiens à vous rassurer quant à votre réconciliation. Je ne te cache pas, cathy, que j'étais contre au début quand j'en ai entendu parler mais des choses que je n'évoquerai pas aujourd'hui m'ont fait voir les choses d'une autre manière. Cette fois ci, si je ne peux pas contribuer à votre bonheur, je ne m'y opposerai pas. Ceci, est pour toi dit- elle en ouvrant l'écrin...
Il s'agissait d'une magnifique bague très particulière, sertie d'une très belle pierre.
Je l'ai de suite reconnue car cette bague ne quittait jamais le doigt de ma belle mère aussi loin que je me souvienne.
On savait tous qu'elle lui venait de son défunt mari et avait une grande importance pour elle.
- ..... cette bague n'est pas un simple bijou mais elle a une signification particulière dans notre famille. Le père de Khadim me l'avait offerte à l'occasion d'un voyage alors que les enfants étaient encore très jeunes en me disant ceci " ce bijou, je ne te l'offre pas, je te le confie. Le jour où mon seul fils aura une femme, tu le lui donneras en signe de bienvenue. Elle saura ainsi qu'on l'accueille à bras ouverts pour qu'elle traite notre fils comme le trésor qu'il est pour nous".
J'aurai dû te la remettre quand vous vous êtes mariés mais pour les raisons que tu connais, je ne l'ai pas fait.
Je te prie d'accepter ce modeste présent de ma part et celle de mon mari. Il t'aurait sûrement beaucoup aimé.
Tout en écoutant ces mots qui se frayaient un chemin vers mon cerveau, je ne quittais pas la bague des yeux.
J'avais tellement rêvé d'entendre ça il y a quelques années que ce moment me paraissait irréel.
Quand khadim tendit sa main pour effleurer mon visage et essuyer mes larmes, je me rendis compte dans quel état j'étais.
- prends la, elle est pour toi me dit- il en nous regardant tendrement sa mère et moi.
Je la pris, les mains tremblantes, n'arrivant pas à prononcer un seul mot sinon " merci".
Elle me serre la main et on se regarde sans parler durant un moment.
- je crois que les oncles de Khadim ont déjà appelé ton père. De mon côté, je parlerai à ta mère. Bienvenue dans la famille, Catherine Kébé.
Je l'ai regardé s'éloigner, serrant l'écrin contre moi, n'osant toujours pas croire que c'est Diakhère Ndiaye qui venait de parler de cette manière.
Je laissais libre cours à mes larmes qui laissaient sortir les ressentiments refoulés, et toute cette émotion contenue.
Je sentis juste ses bras venir m'encercler et me serrer très fort.
- ne pleure pas mon amour, ....
Il était agenouillé devant moi et en rencontrant son regard, je voyais bien qu'il était aussi très ému par la scène qui venait de se dérouler.
J'imaginais ce qu'il devait ressentir aussi.
Il voulut me laisser quelques minutes le temps de s'occuper de je ne sais quoi mais j'ai préféré aller l'attendre en bas dans le jardin, ce qui me permettait aussi de prendre l'air.
Je marchais doucement dans cette allée où de jeunes pousses semblaient commençaient à refleurir en contournant légèrement la maison.
Mes pas m'amenèrent sans que je ne m'en rende compte derrière la maison où des transats étaient installés non loin de la case.
Ce coin était un de nos endroits préférés dans cette maison.
On s'y installait souvent après le diner, couchés sur un de ces transats et occupés a refaire le monde entre 2 baisers, à l'abri des regards.
Je rêvassais presque quand un mouvement attira mon attention.
Je n'eus pas le temps de réaliser, que Diarra se dirigeait vers moi.
Il ne manquait plus que ça!
Elle s'arrêta à mon niveau et on se défia du regard.
- bonjour Cathy
- Diarra....
Le silence reprit sa place quelques instants avant que je ne rebrousse chemin mais sa voix m'arrêta
- attends...
Je me retourne avec un soupir pour lui faire face
- je sais que tu es au courant de ma situation.... d'ailleurs, à l'heure qu'il est, tout le monde doit le savoir
-........ oui, je suis au courant
- sache que j'assume ce qui m'arrive et que je ne pointerai personne du doigt
- hum.... je rigole doucement. J'avoue que je suis étonnée d'entendre ce que tu me dis. J'aurai cru que tu m'accuserais de tous les maux mais..... tu sais pourquoi on en est arrivés là
- je le sais... parfaitement
- tant mieux. Juste une chose. Ni Abdou, ni moi, n'avions l'intention de diffuser les photos et les vidéos. Elles ont été détruites. Ce qu'on voulait,...... ce que JE voulais, c'était te donner une bonne leçon! Sache que je ne me laisserai plus faire, encore moins maintenant que je remets un pied dans cette maison
- t'as pas besoin de me le dire, cathy. Je ne veux que le bonheur de mon frère désormais. Et pour les vidéos, khadim n'est pas au courant.
- je ne suis pas au courant de quoi?
Un silence pesant remplaça soudain le son de nos voix
- alors? Demande Khadim en m'enlaçant la taille, son regard allant de l'une à l'autre. De quoi ne suis- je pas au courant?
Diarra et moi ne prononcions un mot.
- on parlait de l'entreprise, rien d'important dit- elle en souriant. Je suis contente pour vous. A bientôt cathy dit- elle avant de s'éloigner
Khadim me scrutait interrogatif
- qu'est ce qui se passe avec l'entreprise?
- rien d'important mais je pense que je vais lui revendre les parts. Je n'en ai jamais eu besoin
- tu m'étonneras toujours! ... tu comptes vraiment le faire?
Je réflechis juste une seconde
- oui... je vais le faire
- dans ce cas, revends les moi
Je recule pour le regarder les yeux plissés
- euh Mr l'avocat, techniquement, la moitié de ces parts t'appartient déjà, communauté universelle, tu te rappelles?
- oui, je sais mais je tiens à te les racheter car je sais qu'en bonne avocate que tu es, tu l'as fait sous couvert d'une entreprise pour que tout soit clean.
- ok. t'as pas tort! Mais pourquoi tu les veux? Tu auras le contrôle total sur l'entreprise de ta soeur!
- c'est justement pour la protéger que je le fais. Elle s'est laissée bernée une fois, je ne veux pas qu'il y ait une deuxième fois.
Quand elle sera prête, je les lui rendrai
- tu sais au moins, que tu vas payer le prix fort?
Il me fixe intensément puis ses lèvres s'etirèrent en un sourire malicieux
- ton prix .... sera le mien
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Les choses sont allées tellement vite depuis lors que je n'arrive pas à croire qu'on vient de sceller, pour la 2ème fois, devant dieu et les hommes, mon mariage avec Khadim Kébé.
Je vous disais que vu les circonstances, je me serai mariée simplement, assise sur une natte à même le sol ( manam bassang), comme me l'a suggéré Oumkalsoum ( team salif sur facebook, je t'adore quand même chérie lol) car pour moi, tout ce qui compte c'est que je reprenne la place qui me revient.
Toutefois, ayant des amies , de la famille et des gens qui ont voulu ardemment nous voir khadim et moi réunis à nouveau, je n'ai pu que me plier à leurs désirs de faire une fête digne de ce nom étant donné que nous n'avions rien fait lors de notre premier mariage qui nous a trouvé en France.
Arame et Aida étaient assises à mes côtés ainsi que d'autres cousines qui avaient fait le déplacement depuis saint louis pour accompagner ma badiène, la cousine de mon père.
Après m'avoir félicité avec cris et fortes effusions, nous sommes sorties retrouver les gens à l'exterieur sur la demande de ma mère.
La maison était pleine à craquer.
Je n'imaginais pas pareil cérémonie, je vous jure.
- tu es si belle cathy, non khadim kébé tey mom dey dé rek ( khadim va mourir aujourd'hui)
C'est Aida qui venait de parler. Elle et Arame avaient mis le paquet et je ne rigole pas!
Elles étaient habillées de riches bazins confectionnés par des couturiers en vogue, d'ailleurs Aida pour me faire honneur avait porté la tenue que je lui avait offert pour son anniversaire et cela lui allait à ravir.
Elle m'a fait rire quand elle m'a dit qu'elle voulait en profiter avant de devenir grosse comme une baleine!
Quant à moi, oui. ... je me trouvais belle.
Habillée, d'une robe en soie que Maman Bator m'avait ramené de dubai et que j'ai fait faire pour l'occasion, je me sentais belle.
La robe épousait mes formes sans être vulgaire. Le haut était fait en cache coeur et les manches avaient été faites d'une manière si sophistiquée que je me prendrai pour une vraie star aujourd'hui mais c'est mon jour, donc je peux me le permettre, n'est ce pas?
En guise de coiffure, j'ai eu droit à un chignon bas fait d'une main de maitre et qui ne laissait rien au hasard.
Comme bijou, je portais un ensemble simple car je n'avais pas besoin d'en faire trop et la fameuse bague que je mis au dessus de mon alliance, que j'ai à nouveau arboré à mon doigt avec émotion.
Le salon grouillait de monde et je passais de personne en personne recevant les felicitations des uns et des autres.
Quand j'arrive vers mes mamans, je m'agenouille à leurs pieds et les regarde une à une, de gauche à droite, Maman Lika, Maman Bator, Ma mère et Maman..... Diakhère.
Qui l'eut cru?
J'ai encore du mal à l'appeller ainsi mais elle a tellement insisté que j'essaie de ne pas la vexer.
Il nous reste un long chemin à parcourir avant que les choses ne soient naturelles mais tant que la volonté est au rdv, j'ai confiance.
Elle a appelé ma mère comme annoncé et les rancoeurs ont commencé à s'apaiser.
Sa présence à la cérémonie, semble être une confirmation de ses promesses.
L'avenir nous le dira.
Elles prièrent pour moi et me complimentèrent sur ma tenue.
Maman lika ne manqua pas de me serrer dans ses bras.
On a été surpris quand il y a quelques jours, elle est venue à la maison avec une grosse somme d'argent de la part de Khadim et sa mère.
Je ne sais pas quoi faire de lui.
Il voulait me remettre de l'argent que j'ai refusé et il a contourné mon refus de cette manière.
J'en étais là de mes reflexions quand on entendit un brouhaha pas possible.
Dans la cour, une riche délégation de personnes chères à mon coeur venait de se présenter.
Les chansons fusaient de partout et il y en avait même qui dansaient ça et là.
Leurs beaux habits confectionnés dans le même magnifique tissu montraient à quel point l'évènement leur tenait à coeur.
Personne n'était en reste!
Teranga yi beuri na! Khew bi riche na!
( les cadeaux furent nombreux et la fête était vraiment belle)
Merci à vous de votre soutien à toutes épreuves pour nos modestes personnes.
imatoure todj nga fi! Ndouro walé bi mom amatoul!
Kene dessoul!
( tout le monde etait là)
Adamasherie70 minasowdione
theresediene04484593 khadijatouh
ChachaPotter131 @rakysidydia madojules MariemeBa111 mamadoubintabah
( ne m'en veuillez pas si je ne cite pas tous les noms)
Sene takhawaye rafet na!
( merci de votre présence)
C'est sur ces entrefaites que le marié foula l'entrée de la maison accompagné de ses amis et proches dont Aziz.
Il paraissait surpris par tant d'ambiance et entra sous les acclamations et les félicitations.
J'étais soudain toute intimidée.
- ey way M Kébé way liii si thiofé dou deugue way!
( trop de bogossitude en lui!)
- Aida! Yow ya wakh li ! S'exclame Arame
( c'est toi Aida qui parle?)
- mako wakh! Mme Kébé lo wakh?
( je l'assume! Mme kébé, tu dis quoi?)
- mo ki nga khamni nekatoufi ngueye ladj!
( tu parles a une personne qui n'est plus parmi nous)
Effectivement, je n'étais plus avec elles mais avec celui qui remplissait mon coeur de bonheur et me faisait vibrer avec son seul regard posé sur moi à cet instant.
Il était ...oh mon dieu... si beau dans son habit d'un blanc immaculé.
Rasé de près, il n'y avait sur son visage qu'un fin collier de barbe bien taillée qui le rendait diablement séduisant.
Ses yeux plongés dans les miens, il s'avança vers moi et j'eus l'impression qu'on était seuls au monde.
Il me souleva le menton et me fit un sourire tellement magnifique qu'aucun des mots que je pourrai employer ne saurait décrire.
Les gens parlaient et riaient mais je crois que lui comme moi, n'entendions plus rien autour de nous
- Mme Kébé
Je ne pus m'empêcher d'émettre un rire léger empreint d'une vive émotion.
- oui...
Tenez vous bien, alors que je ne m'y attendais mais alors là pas du tout, il me souleva dans ses bras sous les cris de l'assemblée.
Je murmurais plus que je ne parlais accrochée à son cou et sous le choc, n'osant regarder personne et surtout pas du côté des parents.
- Khadim.... je t'en supplie repose moi par terre. Tout le monde nous regarde
- je m'en fous. Tu ne peux imaginer ce que j'éprouve en ce moment. Autant de bonheur ....est presque trop pour moi.
Je t'aime Cathy, ...je suis fou de toi et je passerai ma vie entière à te combler.
- je t'aime aussi mon coeur
- alhamdoulilah. Que dieu nous protège.
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