*************  Cathy *************

- Khadim devait me dire ce que pense sa mère de ce futur remariage qu'ils prévoient

Mon souffle était court et je manquais d'air, mon regard ne quittant pas ma mère qui fixait Khadim froidement.

- Kone Rama Dieng ya ngui fi di doflo khaleyi?
( donc toi Rama dieng, tu veux rendre dingue les enfants)

- Lika doko bayi mou tontou?
( Lika, tu peux le laisser répondre?)

- Papa Diaw do si wakh! lolou kham ni wakh negne ko ba paré
( Papa Diaw tu ne veux pas lui dire d'arrêter? On en a déjà parler et elle remet ça?)

- moi? je n'interviens pas. J'ai déjà dit ce que je pensais à tout le monde dans cette pièce

- Rama Dieng bayil sa yi way!! yéwil khaleyi ndakh gnou agne tyi sa thieb bou nekh bi!

( Rama arrête tes trucs la aussi et sers nous de ce bon riz que tu m'a promis)

- yow lekk rek mo la fi indi?
( toi tu es là juste pour manger?)

Elles rigolaient comme de vieilles amies

?????????????????

Qui peut bien me dire ce qui se passe?

Je regarde Khadim qui ne semblait pas vraiment surpris et au contraire avait toujours ce petit sourire ambigu, de même que mon père.

Maman Lika se tourne vers moi en souriant

- bon Cathy, j'ai déjà expliqué la situation à Khadim hier soir et je vois que tu es complètement perdue. Pour tout te dire, ce n'est pas la première fois que je vois ta mère.

- comment ça?

*****1ère visite de Maman Lika******

Depuis son arrivée à Dakar, elle n'avait qu'une hâte, rendre visite aux parents de Cathy.

La seule chose dont elle ne se doutait pas, c'était de la surprise qui l'attendait dans cette maison.

Une fois sur les lieux, elle y trouva un jeune homme, qui était sur le point de partir.

Salif avait promis une visite à la mère de Cathy et c'était pour lui l'occasion ou jamais mais on reviendra la dessus plus amplement.

Maman Lika arriva au moment où Salif prenait congé, promettant à Maman Rama de lui donner de ses nouvelles.

Cette dernière était très surprise de cette visite inattendue.

Les deux femmes ne s'étaient jamais vues, sinon vaguement, sur des photos et ont jusqu'ici juste échangé quelques mots lors de brefs coups de fil, par le biais de Cathy.

Maman Lika expliqua à Maman Rama l'objet de sa venue et présenta une fois de plus toutes ses excuses au nom de la famille Kébé, déplorant tristement son absence au moment des faits.

Quand elle a enfin su tout ce qui se passait, il était malheureusement déjà trop tard.

Plus elle parlait, plus Rama Dieng la regardait en l'écoutant d'une oreille  avec la nette impression de la reconnaitre.

- Lika excuse moi mais j'ai l'impression de t'avoir déjà vue quelque part

- ah donc je ne suis pas folle! Je voulais le dire depuis que je suis arrivée mais je croyais me faire des idées. Rama, moi aussi, j'ai vraiment l'impression de te connaitre

- Lika Ndiaye? Dit Maman Rama, pensive......Tu n'as jamais été au lycée Van Vo ( Lamine Gueye) par hasard?

- siiiii! J'y ai passé quelques années

- Malika Ndiaye? Première A?

- ahhh boul ma diakhal
( tu commences à me perturber!)

- yow khamé woma? ( tu ne me reconnais pas?) Ramatoulaye Dieng! Toulaye!

- Tou....Toulaye Dieng ???? Yow ngani ma lane? mane da mey beugue diomi wala lane?
( est ce que je suis en train de rêver ou bien?)

- dee deet! Diomi wo key mane ma diomi! Malika!
Yow ngané lo bokk ak Diakhère Ndiaye?
( c'est plutôt moi qui rêve! Et tu dis que Diakhère est ta quoi? )

- ndeye ak baye!
( ma soeur, de même père et mère!)

- li dé moye Yalla ak yaali!

( Une difference pareille, est juste impossible!)

Les deux femmes se jetèrent dans les bras l'une de l'autre.

Cette amitié perdue date d'il y a plus de 35 ans et elle n'ont jamais pu se douter de qui était qui réellement, Maman Lika n'étant jamais venue au Sénégal durant tout le temps qu'a duré le mariage de Khadim et Cathy.

Elles étaient vraiment sous le choc!

Bien entendu, elles commencèrent à se raconter leurs vies, se remémorant leur passé de lycéennes et se rappelant de souvenirs presque d'une autre vie.

Maman Lika rassura Maman Rama sur les intentions de son neveu et lui promit de se charger de sa soeur qui revenait à de meilleurs sentiments depuis qu'elle avait presque perdu son fils.

Elle lui promit que Diakhère ne poserait plus aucun problème et qu'elle en aurait la preuve bien assez tôt.

Maman Rama était encore très sceptique mais commençait à s'adoucir car les années passées ensemble au lycée lui avait permis de savoir quel genre de personne était Lika Ndiaye.

Elle savait qu'elle pouvait lui faire confiance.

Sa discussion un peu plus tôt avec Salif aussi, la poussait à agir de manière plus réflechie.

C'est dans cette discussion que les trouva Massamba Diaw et les présentations furent faites.

           ***********************

Cathy était choquée par ces révélations et était bouche bée alors que les 2 mamans rigolaient gaiement.

- maman, donc depuis ce matin tu savais ce que je voulais te dire?

- Lika m'a prevenue de sa venue depuis hier soir

- et toi, tu savais?

Khadim me regardait tout sourire.

- j'ai appelé Maman Lika après notre discussion

- tu l'as perturbé hier visiblement hein et il m'a tellement fait pitié que je lui ai tout avoué. J'ai harcelé ta mère tous les jours depuis qu'on s'est revu pour qu'elle ne s'oppose pas à votre réconciliation si ça devait arriver. Mane key yow rek la done khar nga gneuw ( je n'attendais que ton retour pour te parler) mais quand Khadim m'a dit que tu avais accepté j'étais ... je ne trouve même pas les mots dit- elle en se mettant à pleurer

Je vais la prendre dans mes bras.

- merci Maman Lika....

- tout ce que je vous demande c'est de rester unis. Vous avez quelque chose de précieux tous les deux, ne le négligez pas

- Merci de nous laisser cette chance dit Khadim à ma mère

- je vais te dire une chose et je vous prends tous à témoin. Je n'accepterai plus que le dixième de ce qui s'est passé la première fois se reproduise. Je serai intransigeante là dessus et dieu m'en est témoin.

- Rama tu as raison de dire ça haut et fort. Les enfants, nous serons là pour vous, à n'importe quel moment. N'hésitez pas a nous parler

- on le fera incha allah

- Lika, tu m'as demandé de te faire confiance avec ta soeur et j'attends de voir ce que tu m'as dit

- tu sais que je suis une personne de parole

- si je puis me permettre, Khadim ici présent a déja entendu ce que j'avais à lui dire mais il y a une chose que je dois avouer à ma fille. Khadim, je sais que je t'avais promis de ne jamais le lui dire et je ne l'ai pas fait jusqu'ici pour ne pas influencer sa décision

- tonton, je vous en prie...non essaya d'arrêter Khadim

- ma promesse s'arrête ici. Cathy, dit mon père en se tournant vers moi, tu as toujours cru que c'est l'avocat de tonton Bakary qui m'a fait sortir de prison mais c'est faux. Avant de quitter le pays, Khadim est venu me voir et m'a demandé de mettre de côté ma colère contre lui  et de le laisser tenir la promesse qu'il m'avait faite d'un fils à son père.
Il avait juré qu'il me sortirait de là et c'est ce qu'il a fait. Il a travaillé d'arrache pied à distance avec Serge. L'avocat de tonton Bakary n'a fait que suivre ses instructions du début à la fin.

Mes larmes coulaient au fur et à mesure que mon père parlait.

Ma mère était aussi choquée que moi visiblement et avait la main sur la bouche.

Khadim lui, ne disait rien et pour la première fois depuis longtemps, il fuyait mon regard.

- il n'a fait que son devoir dit Maman Lika. Il n'avait pas le droit de vous laisser tomber

Je me lève et j'oublie l'instant d'une seconde toutes les autres personnes qui étaient dans la pièce.

Je m'asseois à côté de lui et lui prends la main, mes yeux plongés dans les siens.

- alors au tribunal, quand tu as dit au juge que Serge s'était occupé du dossier de Papa depuis le début, c'était donc vrai?

- je me suis trahi ce jour là mais j'ai toujours cru que ce que j'ai dit, t'avait échappé

Je le serre dans mes bras à l'étouffer avant de souffler un " Merci" à peine audible.

*************  Salif  ***************

Pourquoi?

Devait-il encore se battre pour gagner le coeur de celle qui occupait ses pensées nuit et jour?

Après sa discussion avec Arame, il a réellement compris que malgré tout l'amour qu'il avait pour Cathy, il allait peut être devoir se résoudre à la laisser partir.

Il avait commencé à avoir de sérieux doutes le jour où, sans l'avoir prémedité, il a devié de sa route vers l'aeroport pour aller la voir.

Que voulait- il lui dire?

Le savait-il lui même?

Après les mots échangés avec son meilleur ami, Il avait juste éprouvé le besoin de revoir son beau visage, la toucher, lui parler.

Quand il l'a aperçue, rejoindre celui qui était censé être son Ex- Mari, ayant l'air si heureuse de le voir, le doute s'est installé.

Salif, n'avait jamais vu Cathy sous ce jour.

Il avait encore une fois préféré ignorer ces signes, n'arrivant toujours pas à se raisonner et à laisser tomber.

Après l'avoir revue chez Arame ce fameux soir, il avait décidé de tenter le tout pour le tout.

Il a essayé d'être présent du mieux qu'il pouvait et de lui montrer sans la brusquer à quel point il tenait à elle.

Ses bonnes résolutions prirent un sacré coup quand après avoir diné ensemble, il lui a posé la question sur ses sentiments concernant Khadim.

Elle a clairement botté en touche.

Salif se souvenait très bien de la première fois qu'il lui avait posé cette même question au début de leur relation.

Même si à l'époque, elle jouait un double jeu, elle avait repondu avec une telle véhémence qu'elle ne pourrait plus jamais aimer Khadim kébé que Salif n'en a pas douté une seule seconde.

Sauf que cette fois ci....., cette fois ci......sa question était restée sans réponse.

Ce qu'il voulait désormais savoir, c'était le reel motif de leur séparation.

Pour cela, il se tourna vers la seule personne capable de lui repondre à ce moment là.

Arame.

Ce que Salif apprit ce jour là, était lourd de signification et ne faisait que confirmer ses soupçons.

Il ne pouvait plus nier l'évidence.

Sans ce piège qui s'était refermé sur ce couple, comme un étau, Khadim et Cathy............. seraient toujours ensemble.

Il devait..... il avait besoin de l'entendre de la bouche de la principale concernée, avant de pouvoir tourner la page..... définitivement.

Bizarrement, la personne à qui il avait décidé de se confier n'etait nulle autre que ...... la mère de cette dernière.

Salif savait que Maman Rama l'aimait bien et l'appréciait aussi énormément.

Etant quasiment certain de la tournure à venir des évènements, il tenait à expliquer ......quoi d'ailleurs? Les raisons qui l'empêchait d'être avec Cathy?

Ces raisons qui les sépareraient à jamais?

Sûrement.

Maman Rama ne pouvait répondre à la place de sa fille mais avait mal pour ce garçon qui se rendait compte que le coeur de sa fille appartenait à quelqu'un d'autre.

Elle ne voulait pas, .... non,  elle refusait de l'accepter.... mais il fallait maintenant le reconnaître même si elle s'en doutait déjà.

Cet acharnement de Cathy à vouloir se venger du mal qu'on lui avait fait et qui a failli se retourner contre elle en la personne de cet obsédé sexuel, ne pouvait cacher qu'une chose.

Un amour .....si grand..... si fort .....qu'il était ....inoubliable.

Salif venait aussi de lui ouvrir les yeux.

******** Aisha Durville Sow ********

Je vais tuer Bettany!!!

Qu'est ce qui lui arrive encore?

Elle décroche son télephone avec une voix qui agonisait

[Conversation en anglais]

- hey ma belle! Merci de me rappeler

- qu'est ce que tu as? C'est quoi cette voix?

- je suis malade, je te jure que c'est vrai. Je crois que j'ai mangé un truc que je n'ai pas bien digéré

- je compatis Bettany mais sincèrement si c'est pour que je te remplace .....

- oh je t'en prie Aisha, je t'en supplie , je sais que j'abuse mais je te promets que c'est la derniere fois, je t'en supplie Aisha

- bettany, je te jure qu'en ce moment je n'ai pas la tête à ça et puis je suis crevée moi!!! Je te signale que je travaille aussi

- je... ok Aisha, je comprends. Je vais les appeller et leur dire que je ne pourrai pas venir ce soir.....

Je soupire, dépitée.

Pourquoi je ne peux pas lui dire non?

- juste ce soir?

- ce soir ... et demain? Me dit- elle d'une petite voix. Je te jure que j'ai vomi toutes mes tripes

- c'est la dernière fois!

- oh merci merci. Je te revaudrai ça

- allez repose toi bien. Je passe prendre les badges avant d' y aller

Moi qui croyais aller juste me plonger la tête la première dans mon lit pour oublier la journée pourrie de chez pourrie que je viens de passer, autant dire que c'est mort!

J'arrive à l'appartement et le trouve vide.

Ndèye Rama n'était pas encore rentrée.

Une douche plus tard, me voilà coiffée d'une queue de cheval prête à reprendre mes affaires direction chez Bettany sans oublier de laisser un mot à Ndèye Rama.

Qui est- Bettany me demanderez- vous?

Une de mes plus chères amies ici à Washington.

On s'est connues il y a quelques années.

Elle suivait le même cours d'économie que moi mais faute de moyens financiers, elle a dû abandonner l'université.

Allant de petits boulots en petits boulots, sa vie était devenue très instable et ses fréquentations laissaient à désirer, ce que je déplorais.

Nous sommes restées amies et je l'ai aidée du mieux que je pouvais jusqu'à ce que je devienne moi même celle qui avait besoin d'aide.

Ce qu'ils m'ont fait subir ne leur a pas suffit, maintenant que mon père est mort et enterré (parce que oui c'est le seul père que j'ai connu toute ma vie), ils me harcèlent pour que j'épouse Elimane.

Non, je rectifie, ils ne me harcèlent pas, ils veulent me donner à lui, tout bonnement!

Jamais!

Dans quel but?

J'avoue que je ne comprends pas!

C'est du délire!

Une fois chez mon amie, je dois avouer qu'elle était très mal en point.

Je ne m'attardais pas plus longtemps après avoir pris les accès dont j'avais besoin.

Elle travaillait de nuit, ce qui n'était pas facile en soi.

Heureusement que je ne bossais pas demain matin!

Arrivée sur les lieux, je me précipitais aux vestiaires pour me changer et mettre mon uniforme.

Bettany pouvait se faire remplacer discrètement sans soulever des questions car on se ressemblait un peu et surtout parce que son manager ne travaillait pas de nuit.

Les seules personnes qui me reconnaissaient étaient dans la confidence et ne diraient rien.

Je cours à la réception pour prendre le relais.

L'autre personne était tellement pressée de rentrer chez elle qu'elle s'en foutait de qui pouvait la remplacer tant que la relève était là, tout allait bien.

Derrière le comptoir de ce grand hôtel, je m'affairais à reprendre mes marques quand j'entendis une voix m'interpeller.

[En anglais]

- bonsoir Madame, y'a- t- il des messages pour la chambre 302, s'il vous plait?

- chambre 302 ????

Je me connectais rapidement sur l'ordinateur

- heu..... chambre...302... voilà .. . désolée Monsieur mais il n' y a aucun.....

Mes mots moururent dans ma gorge quand en levant les yeux je rencontrais .....ces yeux......ce visage...... cet homme .....qui m'a hantée......depuis ce jour .... à l'aéroport

************* Abdou **************

Appel rejeté!

Encore!

Il fallait que je fasse quelque chose!

Diarra ne peut pas me lacher une telle bombe et s'évaporer dans la nature.

Il va falloir qu'elle me parle.

Elle a failli mourir?

Dans quelles circonstances?

Le bébé est- il en danger?

Tant de questions qui me taraudaient l'esprit!

Et je ne vous parle pas de Oumou Khaïry avec qui je ne peux même plus tenir une conversation normale depuis plusieurs jours.

Elle se doute bien que quelque chose me tracasse mais hors de question que je lui en parle pour le moment sans savoir où je vais exactement ni ce que je compte faire.

Je connaissais leur maison à fann sans y avoir jamais mis les pieds.

Vous vous doutez bien que j'ai pisté Diarra pour trouver le moment le plus propice à cette collision
" accidentelle"qui sonna le début de notre histoire.

Me voilà devant la villa.

A cette heure de la journée, il ne devait y avoir quasiment personne dans la maison.

Le gardien m'accueillit pour connaitre l'objet de ma visite.

Il sonna ensuite à l'interphone pour informer une personne qui apparemment venait à ma rencontre.

Il s'agissait d'une personne au service de la famille qui me guida à
l' intérieur, vers un Salon, avant de m'inviter à m' installer.

Plusieurs longues minutes qui me parurent interminables plus tard, j'entendis des pas dans le couloir avant de voir apparaitre celle que j'étais venue voir.

Elle stoppa net à l'entrée, surprise de me trouver dans cette pièce.

- qu'est ce que tu fais ici ?me demande- t- elle froidement

- tu ne repondais pas à mes appels, alors je suis venu.

- ce n'etait pas la peine

- laisse moi en juger. Comment tu vas?

Elle me regarde avant d'éclater de rire.

J'avais du mal a reconnaitre la femme toujours sur son 31 et  impeccable que je connaissais.

La Diarra que j'avais en face de moi, avait maigri et se laissait aller mais vu tout ce qui s'etait passé, je ne devrai peut être pas être étonné?

Pourtant, je l'étais.

Je ne pouvais pas imaginer que cette femme qui a été impitoyable avec Cathy et d'une méchanceté sans precédent, pouvait être réellement atteinte par quoi que ce soit même si c'était le but.

J'etais etonné de la voir.... démunie.

- tu oses me demander comment je vais? Ce qui t'interesse, c'est ton enfant.... ou tu doutes que je sois réellement enceinte?

Bizarrement, cette idée ne m'a pas effleuré.

Serait- ce possible....qu'elle mente?

- je ne mens pas, si c'est la question que tu te poses. Ton enfant va bien, tu peux t'en aller maintenant

- je ne m'en irai pas. Si cet enfant est le mien, je ne fuirai pas mes responsabilités

- si cet enfant est le tien? Tu m'a prise pour une pute ou quoi? Oui j'ai couché avec toi et avec d'autres avant toi et je l'assume! De là, à penser que je suis une trainée, je ne te le permets pas

- je n'ai jamais dit ça mais après tout, je ne sais rien de toi!

- je veux que tu t'en ailles et tout de suite! A la naissance du bébé, si tu veux faire un test Adn, grand bien te fasse! Maintenant tu sors d'ici!!!!

- qu'est ce qui se passe ici?

Khadim?

Qu'est ce qu'il fout ici bordel!

Il était censé aller chez les parents de Cathy!

Diarra criait tellement que nous ne les avons pas entendu entrer une dame d'un certain âge et lui.

Ils nous regardaient tour à tour, leur regard allant de Diarra à moi puis de moi à Diarra.

Je voyais bien qu'il analysait la situation.

Aucun doute n'était permis.

Vu de l'exterieur, on ressemblait bien à un couple qui se disputait.

Je le vis froncer les sourcils et comme si j'etais dans sa tête, comme si je lisais dans ses pensées, je le voyais arriver à la conclusion qui s'imposait.

- Abdou? Toi?