Ten ━ Dᴏʟʟ ₃
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Dᴏʟʟ━━━━━━━━❞
ɪᴍᴀɢɪɴᴇ en 6 parties sur Ten, membre du groupe Nct.
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Le mariage est considéré comme l'une des consécrations de chaque vie, alors celui ci se doit d'être parfait.
Une longue robe blanche décoré de dentelles et de fritures à chaque morceau, un voile tombant en arrière sur toute la taille.
Voilà la robe que toutes jeunes filles rêvent d'enfiler le temps d'une journée. Une journée qui devrait être le plus beau de leur vie.
Et c'est bien la robe que je porte à cet instant. Pourtant, c'est loin d'être le plus beau jour de ma vie.
Dans moins d'une heure, je serais lié à un homme pour qui je n'ai aucun sentiment. Un homme que je ne connais que depuis à peine une semaine et avec qui, les seuls paroles que nous avons partagé était "je ne t'aime pas et je ne t'aimerai jamais".
Un homme que je ne veux pas à mes côtés pour le restant de mes jours, pas même le temps d'un jour.
Et pourtant je vais devoir montrer dans un instant, devant le monde, que je suis follement amoureuse de lui, qu'il est l'homme parfait et que cet union est la seule chose que j'attendais.
Je n'ai pas à me plaindre, il est riche, très beau, bien qu'un peu froid avec moi mais pas extrêmement méchant.
Beaucoup de filles et même de garçons aimeraient être à ma place à cet instant, voudraient se tenir dans cette salle à attendre le moment fatidique.
Cette place je la leur donnerai avec grand plaisir. Si seulement j'avais l'endroit de m'enfuir.
Qui sait, peut être que si je saute par la fenêtre personne ne me remarquera et je serai enfin libre.
"- tu es magnifique, comme à chaque fois que je te croise ! S'exclama une voix dans mon dos, me faisant sursauter légèrement."
La mère de mon futur mari était venu me rendre visite avant la cérémonie, toujours accompagné de son doux sourire sur ses lèvres.
Elle se plaça derrière moi et commença à me recoiffer doucement de ses mains habiles.
"- tu sais ... Je sais que tu dois te sentir un peu triste à l'idée de te marier avec un homme que tu n'aimes pas. Mais mon fils n'est pas méchant, loin de là.
Juste légèrement tête de mule et je suis sûr que dans quelques temps vous tomberez amoureux l'un de l'autre. Commença t-elle d'une voix douce.
- je l'espère..."
Je me sens si touché, c'est la première fois que quelqu'un pense réellement à ce que je ressens. Pas de langue de vipère, pas de faux "raconte moi tes problèmes". Mais un vrai "ça va aller".
Ce n'est que quelques mots, quelques secondes de discussion. Mais ceux ci représentent beaucoup pour quelqu'un qui n'en a jamais eu le droit.
Lui et moi, tomber amoureux. Si nous sommes destiné à être ensemble jusqu'à ce que la mort nous sépare je l'espère vraiment.
Bien que lors de notre première rencontre, il m'avait bien fait comprendre que ça n'arrivera pas.
Après avoir passé quelques coups de brosse en plus dans mes cheveux et avoir posé ses mains sur mes épaules dans un geste de soutient, la femme quitta la pièce avec encore ce même sourire apaisant sur ses lèvres.
Éteignant à son départ la petite once de lumière de la pièce et me laissant replonger dans mes peurs, mes attentes.
Au moins, grâce à ce mariage, j'ai le droit à une magnifique belle mère, plus gentille et douce que ma propre mère.
Je me regarda un instant dans le grand miroir posé face à moi, M'éxaminant de la tête aux pieds.
Une poupée.
Un être parfait.
Une beauté miniature.
Si fragile qu'on pourrait la casser pour un simple geste brusque.
Cet image, ce surnom qui me colle à la peau, mais qui en même temps me représente si bien.
Continuer à jouer la comédie en faisant croire que je suis heureuse, embelli par des sourires rayonnants, une voix enjouée, une énergie d'enfant.
Voilà ce que je fais. Et ce que je vais continuer à faire.
Mais j'ai déjà l'impression d'être fissurée, le temps a tracé son chemin sur ma peau.
Ces fissures restent cachées sous cette somptueuse robe pour toujours faire croire que la poupée peut vivre encore des centaines années.
Au fond de moi je ne ressens rien, enfin je crois. Après tout, je ne peux pas en être sûr, j'ai l'impression d'être vide. Vide de sentiment, de sens, de pensées ou de conscience.
Cette fois si, c'est mon père qui entra dans la pièce. Il me regarda un instant, toujours cette expression avare ou faussement joyeuse pour moi. Joyeuse pour lui, pour son argent oui. Joyeuse pour sa fille, pour son futur non.
Un sourire qui n'est pas en l'honneur du "bonheur" de sa fille.
Mais en l'honneur à son propre bonheur.
"- tu es toujours aussi belle, ma chérie.
On y va dans quelques instants. Tu es prête ? Demanda t-il en regardant la montre en or sur son poignet"
Prêtes ou non, Est ce que j'ai le choix ?
Bien sûr que non.
Après avoir attrapé le bouquet composé de fleurs rosâtre destiné à m'accompagner, je vins m'accrocher au bras de mon père qui me guida doucement vers la grande salle.
Une fois Arrivé devant celle ci, la porte mit quelques secondes à s'ouvrir grande d'un seul coup. Tous les invités présents se retournèrent vers nous.
Je ne perdis pas de temps pour coller sourire sur mon visage, comme je sais si bien le faire alors que j'ai l'impression de me faire manger par les yeux de ces...monstres.
Pourquoi ?
Pourquoi ressemblent ils tous aux monstres qui m'ont élevés. Je n'ai jamais rencontré certains d'entre eux, et pourtant j'ai l'impression de me faire manger par leurs regards faussement impatients.
Ce ne sont pas des monstres, les seules monstres ici sont ceux qui m'ont privés de liberté. Une liberté que j'ai toujours rêvé mais que je n'ai jamais eu.
Jamais.
Font ils, eux aussi, vivre ça a leurs enfants?
Existe-t-il d'autre poupée comme moi ?
Sûrement.
Mes yeux tombèrent finalement sur Ten debout devant l'autel.
Il était habillé d'un beau costard noir, son sourire d'ange toujours collé à ses lèvres, celui pourraient faire s'évanouir n'importe quelle fille qui lui ferait face. Lui aussi regardait attentivement mon arrivée.
Ce mari imposé.
Ce mari non demander.
Ce mari qui me vole à son tour ma liberté.
Mais même si je sais que lui aussi joue un rôle, son image d'ange parfait ne veut pas me quitter.
En le voyant ainsi, mon coeur espérait un peu qu'il soit réel, que ce n'était pas qu'un simple jeu d'acteur.
Un espoir vain, car, à l'instant même où nous serons seul à seul, il reprendra sûrement son visage froid et me traitera comme une inconnue.
Ce que je suis après tout, il a bien raison de me traiter ainsi et puis, je n'ai pas le droit de me plaindre.
Arrivés au bout de l'allée.
Mon père tendit ma main vers Ten qui l'attrapa à son tour.
Il entremêla nos doigts comme pour prouver à tout le monde que ce mariage est bel et bien un mariage d'amour puis se rapprocha un peu de moi.
On ne se lâcha pas du regard.
Ses yeux, ses yeux sont noirs et profonds comme les miens, je pourrai me perdre dedans.
"- oui je le veux."
Il l'a dit.
Et dans quelques instants se sera mon tour.
Je n'ai pas le droit d'hésiter un instant, mes parents me regardent.
J'entends à côté de moi le prêtre terminer sa tirade habituelle, répétée à chaque Mariage.
"- oui. Je le veux."
Nous voilà, à présent, liés par des liens invisibles.
Des liens impossibles à défaire.
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