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Première nuit

Hello! :3 En raison d'une pile de travail à faire et d'autres projets d'écritures, je crois que je vais devoir baisser légèrement le rythme de publication de Cendre ^^' Sorry sorry... Bonne lecture en tout cas! L'histoire va bientôt prendre un nouveau tournant...

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Élis s'accouda à côté du roi sur la balustrade qui surplombait la cour. Alexandre ne le remarqua pas. Le menton dans la paume de sa main, les yeux rêveurs, il était occupé à contempler le spectacle en contrebas. Spectacle qui, bien entendu, comprenait comme acteur principal un jeune homme aux boucles brunes.

Cendre était à genoux dans les entrailles d'une vieille machine, une clef à molette dans une main et un tournevis dans l'autre. Tout en travaillant, il détaillait ce qu'il faisait à Keith, qui avait l'air si heureuse que ceux qui ne la connaissaient pas aurait suspecté l'usage de champignons illégaux.

Tout autour de la machine, une dizaine d'enfants assis à même le sol écoutait sans comprendre le fascinant étranger qui savait dompter les machines du Temps des Splendeurs.

-Et ça, et ça ! Glapit une tête blonde en désignant un outils. Qu'est-ce que c'est ?

-Comment tu sais réparer les machines ? Surenchéris un autre.

-Est-ce que t'es magicien ?

-Tu peux voyager dans le temps ?

-Tu vas épouser le roi ?

-Pourquoi il est bizarre ton prénom ?

-On se calme, on se calme ! Rit Cendre en écartant les bras. Je ne suis pas Cerriok !

Il n'avait pas l'habitude d'être au centre de l'attention. Si ça l'avait un peu déstabilisé, au début, son auditoire avait su se montrer assez gentils pour le mettre à l'aise. La majorité de la cour le snobait, bien entendu (après tout, un pauvre souillon compagnon du roi...), mais il n'en avait pour ainsi dire rien à faire.

-C'est qui Cerriok ? Renchérit aussitôt l'un des enfants.

-Vous ne connaissez pas l'histoire de Cerriok, le monstre aux cent visages, et du chevalier Rendal, qui délivra son bien aimé ?

Le silence fut sa seule réponse. Il fallait dire que la plupart des contes étaient écris en anciens elyen et, trop occupé par la Guerre, aucun adulte n'avait cru bon de les retranscrire ou de les apprendre à l'oral. Jusqu'à ce qu'il soit trop tard.

-C'est pourtant mon préféré, renchérit Cendre. Hélas, je crois que je n'aurais pas le temps de...

-Tais-toi et raconte, l'interrompit Keith. Et continu à travailler en même temps.

Cendre leva les yeux. Il croisa le regard d'Alexandre, toujours perché sur son balcon, et lui adressa un sourire éblouissant qui fit rougir le roi jusqu'à la pointe des oreilles. Puis il commença à raconter son histoire.

Alexandre lâcha un soupir et s'aperçut soudain de la présence d'Elis, qui le dévisageait avec un sourire en coin.

-Un problème ? s'enquit le souverain en tentant de reprendre contenance.

Iel hocha tristement la tête.

-Que se passe-t-il ? s'inquiéta aussitôt le roi.

-C'est peut-être une erreur de ma part, sir, mais je crois que la situation est en effet des plus graves.

-Explique-toi ! Tu me fais peur...

-Voilà. Ça fait maintenant deux jours que Cendre est arrivé au château, et Maryan, qui ceci-dit en passant a pris la main sur tous le personnel du château, m'a informé que vous faisiez chambre à part.

L'information mit un instant à monter jusqu'au cerveau du roi, qui rougit de plus belle.

-C'est bien ce qui me semblait, continua tranquillement Elis. J'ai donc pris la peine de réparer cette petite erreur. Les affaires du jeune homme ont déjà été déplacées dans votre chambre.

-Mais... Mais...

-Diantre ! s'exclama l'autre en désignant la grande horloge de la cour. Je suis terriblement en retard ! Au revoir, sir...

-Mais... Mais... Mais c'est un complot ! s'exclama le roi.

-Qu'allez-vous chercher là ? Répondit Élis en disparaissant au coin d'un couloir.

*

Ça faisait dix bonnes minutes que Cendre était planté devant la porte de cette chambre. Sa main se tendit une nouvelle fois, effleura le bois... et abandonna.

Je suis ridicuuuuule... soupira intérieurement le jeune homme.

Je ne vais pas rester dans le couloir toute la nuit !

Quoique... S'il se tassait dans un coin, peut-être...

Non, non, non... Allez, un peu de courage, pour l'amour des dieux...

Il toqua. La porte s'ouvrit aussitôt, comme si l'occupant de la chambre l'attendait.

Alexandre lui sourit. Ses habits étaient froissés, et son col entrouvert. Les cernes sous ses yeux lui donnait un air fatigué, qui était certainement plus qu'un air.

Le roi s'écarta, et Cendre entra dans la chambre. Son regard glissa sur les murs nu et sur le mobilier en bois sombre, en évitant surtout de s'arrêter sur le lit. Le seul lit, bien sûr.

-Je... Je te dérange ? Demanda-t-il en désignant le bureau éclairé à la bougie, où le roi était visiblement en train d'écrire.

-Jamais, répondit Alexandre.

Ils restèrent un long moment plantés là, en évitant le regard l'un de l'autre.

Puis le roi jura de façon fort peu élégante, se pencha, attrapa sa figure entre ses mains, et l'embrassa.

Ce n'était que leur deuxième baiser. Alexandre se maudit intérieurement de ne pas avoir profité de ces journées où il était là, à côté de lui, et se fit le serment de rattraper tous ces instants perdus. Et de ne plus jamais laisser passer la moindre occasion d'embrasser le jeune homme qui s'accrochait à lui, les lèvres avides d'affection.

Leur première étreinte avait été plutôt chaste. Sans perdre de sa douceur, celle-ci s'emporta dans un tourbillon de sentiments plus vastes, plus violents, plus désespérés.

Et soudain, haletant l'un contre l'autre, ils se trouvèrent prisonniers des affres du désir.

-Tu en as mis du temps, dit donc, murmura Cendre.

-Je te remarque, répondit l'autre sur le même ton, que rien ne t'empêchait de franchir toi-même le pas...

-Tu es roi.

-Non. Pour toi, et pour toujours, je ne suis qu'Alexandre.

Alors Cendre fit la seule chose sensé à faire. Il l'embrassa de nouveau.

Ses mains s'agrippèrent aux cheveux blonds du roi, qui referma les siennes dans le creux de ses hanches.

Leurs langues se rencontrèrent. Et Alexandre perdit définitivement le contrôle de ses mains.

Elles caressèrent le bas du dos de Cendre, puis descendirent un peu plus bas, et remontèrent sous sa chemise, directement contre sa peau. Cendre laissa échapper un murmure appréciateur.

Alors Alexandre abandonna sa bouche pour explorer le creux de son cou, où il déposa des dizaines de petits baisers. Puis il tira sur le col du jeune homme pour atteindre son épaule...

-Attends, balbutia Cendre.

Le roi laissa échapper un grommellement mécontent.

Avec un petit rire, son presque amant se débarrassa de sa chemise. Puis ses doigts tremblant se refermèrent sur celle d'Alexandre, qu'il ouvrit en grand. En réponse, le souverain ouvrit le pantalon du jeune homme en se mettant à genoux et le fit glisser jusqu'à ses chevilles, emportant en même temps ses sous-vêtements.

-Toi aussi, murmura Cendre.

Un instant plus tard, ils étaient nus, tous les deux, face à face, tremblants de désir, de pudeur refoulée, et de ce sentiment qui ne leur était pas encore familier, mais qu'il faut bien appeler l'amour.

-Tu as déjà... balbutia enfin Cendre.

-Non. Mais ça ne doit pas être très compliqué...

Il posa sa paume ouverte sur le ventre du jeune homme. Il appuya juste un peu, pour le faire basculer sur le lit.

Puis, tout en le surplombant, il entreprit de faire descendre sa main un peu plus bas...

Et les mots moururent d'eux-mêmes, emportés par des vagues de sensations brûlantes.

~

Ils étaient allongés sur le lit, Cendre sur le dos et Alexandre sur le ventre, un bras autour du torse de son amant et la tête dans le creux de son cou.

-La prochaine fois, dit soudain Cendre, on ira plus loin !

Alexandre eut un éclat de rire.

-Tu es affamé, ma parole ! Où est passé ta timidité ?

-Au même endroit que mon pantalon, je suppose...

Cette fois-ci, Alexandre faillit s'étrangler de rire. Cendre sourit et glissa une main dans les cheveux de son amant. Il aimait bien le faire rire. Il y avait dans le regard de son roi un air triste, une douleur mélancolique qui ne s'effaçait presque jamais. Sauf quand il riait. Et qu'il faisait l'amour, apparemment.

Alexandre ronronna presque et se blottit un peu plus contre lui.

-Que se passe-t-il ? Demanda doucement l'inventeur.

-J'ai froid.

-Menteur. On vient d'empiler sur nous toutes les couvertures de la pièce.

Alexandre sourit brièvement.

-Si, j'ai froid. Mais pas sur ma peau. Dans mon cœur.

Il cacha son visage avant de continuer :

-C'est bientôt l'époque le jour des deux milles volontaires.

Cendre le serra contre lui. Maintenant, il avait froid aussi.

Le jour des deux milles volontaires. Une belle hypocrisie, puisque lesdits volontaires n'avaient pas le choix. Tous les deux ans, le Grand Couronneur délivrait une liste de deux mille personnes entre dix-neuf et cinquante ans, qui étaient aussitôt enrôlées et envoyées sur le front. En cas de refus, la famille du « volontaire » était emprisonnée.

Cendre, comme toute la nation, maudissait ces jours qui endeuillaient son village. Et même s'il n'avait jamais, comme beaucoup, insulté franchement les soldats qui venaient récupérer les « volontaires », il ne s'était jamais privé pour leur jeter des regards de reproche et de mépris, agrémentés de deux ou trois pamphlets contre l'autorité qu'ils représentaient.

Il n'avait jamais pensé à ce que devait ressentir le roi, où les soldats. Jamais imaginé qu'ils puissent être aussi impuissants que lui face aux engrenages de la Guerre. Et maintenant qu'il serrait contre lui ce corps chaud et vulnérable, il se sentait si coupable...

-Tu n'imagines pas le nombre de fois où je me suis demandé ce que je faisais là, soupira Alexandre. Parfois, j'ai l'impression que le Grand Couronneur a choisis la personne du royaume la moins apte à monter sur le trône !

-Je suis sûr que c'est faux !

-Si. Je n'ai aucun goût pour commander, aucun esprit militaire, aucune envie de responsabilité. Au contraire. J'aimerais être libre, ni maître ni esclave. J'aimerais me retirer dans un endroit calme et tranquille, loin du monde, loin des gens. Sauf toi, évidemment. Et je passerais le reste de mon existence à goûter le temps qui passe.

-Ça ne fait pas de toi un mauvais roi... murmura Cendre. En fait, je préfère un roi qui ne veut pas en être un qu'un assoiffé de pouvoir.

-Tu veux que je te le prouve ? Alors je vais te dire un secret. Un secret dangereux et complètement fou.

Son amant l'encouragea d'un sourire. Le roi se pencha au creux de son oreille pour murmurer, très bas :

-Parfois, je me demande s'il ne serait pas possible de signer un traité de paix.

Cendre lui jeta un regard stupéfait.

-De quoi ? Avec l'Ennemi ? Mais comment...

-On en sait si peu sur eux, Cendre... On ne sait même plus pourquoi on se bat !

-Mais l'Ennemi est... Eh bien l'Ennemi ! Depuis des siècles !

-Ce n'est pas parce qu'on les combat depuis des siècles que c'est la bonne chose à faire...

Il y eut un silence.

-Je ne sais pas, répondit finalement Cendre. Je ne suis pas convaincu que ça puisse marcher. Mais quoi que tu fasses, je serai toujours de ton côté.

-C'est plus que je ne pourrais jamais désirer, répondit doucement le roi en se surélevant pour pouvoir voir son visage.

Ils se sourirent.

-Cendre ? Ajouta-t-il au bout d'un long moment.

-Oui ?

-Je t'aime.

Ils s'embrassèrent. Et les mots se fondirent de nouveaux dans la sensation de leurs corps l'un contre l'autre.

~

À des miles de là, Lady Trémaine reçu un corbeau.

Deux heures plus tard, elle était en route vers le château.

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