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Le dernier espoir avant la fin

Les joues encore chaudes des larmes qu'il n'avait pas essuyées, Cendre posa son front sur celui d'Alexandre, et ses mains de chaque côté de son visage.

-Alexandre, murmura-t-il, ses lèvres presque collées aux siennes. Alexandre ! Réveille-toi...

Il répéta son nom encore, et encore, comme une prière, en caressant doucement sa peau du bout de son pouce. Il n'aurait pas su dire combien de temps s'était écoulé. Quelques minutes ? Une heure ? Un siècle ? Oui, c'était sûrement ça.

Et puis il y eut un gémissement.

Et Alexandre ouvrit doucement les yeux.

Cendre ne dit rien, d'abord. L'énorme boule d'émotion qui était coincé dans sa gorge l'empêchait d'articuler la moindre pensée. Il sourit.

Un peu hagard, les yeux d'Alexandre le dévisagèrent quelques secondes, sans que le reste de son corps ne bouge. Puis les traits de son visage s'étirèrent lentement, et il sourit aussi.

-Cendre... souffla-t-il.

-Oui, répondit le jeune homme, des larmes dans les yeux, en le serrant contre lui. C'est moi. C'est moi. Je suis là. Je te tiens. Tout va bien se passer.

-Mouais, commenta faiblement le roi en continuant de sourire.

Il sentait l'odeur de Cendre, tout autour de lui, et le contact de sa peau contre la sienne.

-Je ne suis pas... en très... très bon... état, balbutia-t-il dans un souffle.

-On s'en fiche, de ça ! Répondit vigoureusement son amant. Tu n'as qu'à aller mieux.

Alexandre étouffa un rire, qui se termina sur une grimace de douleur.

-Javotte... dit-il.

-Je sais. Elle est morte.

-Le Courronneur...

-Je sais, Alexandre. Il faut détruire cette machine.

Les yeux du roi s'emplirent de larmes.

-Élis...

Cette fois, Cendre ne dis rien, et le serra un peu plus contre lui. Alexandre étouffa un sanglot. Il avait vaguement espéré que son chambellan ait pu s'en sortir.

-Où... sommes... nous ? Murmura-t-il enfin en enfouissant sa peine au fond de lui-même.

-Je crois que nous sommes dans la machine.

-Dans ? Mais...

-C'est un point mort, en quelque sorte. Elle doit avoir des espions partout dans le château, mais pas à l'intérieur d'elle-même ! Un jour, je te raconterais l'histoire du renard qui s'est caché dans la chambre de la princesse qui devait le retrouver...

-Oui... répondit Alexandre d'une voix triste. Tu me raconteras cette histoire. Et beaucoup... beaucoup d'autres ? Quand nous serons... sortit ?

-Bien sûr, mon amour... dit Cendre en posant un baiser sur son front.

Il y eut un long instant de silence. Alexandre luttait contre l'inertie qui se propageait dans ses muscles, le froid qui engourdissait son esprit, et ses pensées qui partaient à la dérive. Il fallait qu'il se concentre sur Cendre.

-Et... maintenant... ? Demanda-t-il dans un souffle à peine audible.

Son fiancé le reposa sur le sol et se releva.

-Cendre ! Glapit Alexandre, en panique.

-Je ne pars pas, gros benêt, dit l'autre en posant un nouveau baiser sur son front. Je vais jeter un coup d'œil dehors.

Quelques mètres en hauteur, la fissure par laquelle ils étaient entrés déchirait l'obscurité d'une lumière grise.

Cendre posa son pied sur un engrenage et entrepris, sous le regard angoissé du roi, de grimper jusque là-haut.

Au fur et à mesure qu'il s'élevait, des bruits du dehors lui parvenait, une véritable cacophonie de croassements indistincts. Intrigué, il grimpa encore, et réussis à entendre son nom, crié par quelques voix. Enfin, ses yeux atteignirent le niveau du sol, et il jeta un coup d'œil prudent dans la cour.

Le ciel était envahit de corbeau qui volaient dans tous les sens en poussant des cris rauques. Cendre pouvait les voir entrer par les fenêtres du château, et ressortir par les portes, quand les habitants les chassaient à grands coups de balais. Mais qu'est-ce qui leur prenait ?

Au milieu de cet amalgame de plumes noires, Cendre vit passer Zack, la mine angoissée, qui ne cessait de crier son nom à tort et à travers, comme si ça allait le faire apparaître, et puis Ryen, qui, de désespoir, n'avait même pas entamé les gâteaux qui gonflaient ses poches. Il crut même entendre la voix d'Anastasie.

Son pied dérapa, et il se rattrapa in-extremis. Il aurait bien voulu les rassurer, mais quelque chose de plus important l'attendait en bas, dans la pénombre.

Il redescendit aussi vite qu'il put et rejoignit Alexandre, qui était immobile, les yeux grands ouverts dans sa direction. Cendre reprit leur position initiale, la tête du roi sur ses genoux, son visage entre ses mains.

-Alexandre, tu m'entends ? Dit-il d'une voix douce.

Le roi fit un imperceptible signe de tête.

-Il y a des centaines de corbeaux, dehors, qui fouille partout. Je crois que ce sont des émissaires du Courronneur. Nous ne pouvons pas sortir. De toute façon, il est grand temps de mettre un terme à tout ça. Cette histoire n'a que trop durée.

Son regard se perdit dans l'obscurité. La bougie, au sol, commençait à faiblir, laissant les ombres gagner du terrain.

-Au début, déclara Cendre, je voulais faire sauter la machine, même si je devais y rester.

Alexandre glapit et s'agrippa à lui. Le jeune homme sourit tendrement et caressa sa main.

-C'est quand je croyais que tu étais mort, idiot. En plus, je ne pensais pas qu'elle était si étendue. Si je la fais sauter, je risque bien d'entraîner tout le château avec.

Le roi leva sur lui des yeux en points d'interrogation. Cendre posa son front contre le sien.

-Je suis un inventeur, tu te rappelles ? Dit-il doucement. Je vais m'enfoncer entre les engrenages de cette foutue machine, je vais trouver son cœur, ou quoi que ce soit qui fasse office de cerveau, et je vais la désactiver. La tuer de l'intérieur.

Alexandre bougea les lèvres pour parler, mais aucun son n'en sortit. Il essaya encore, en concentrant toute son énergie sur son souffle.

-Tu vas... me... laisser... seul ?

La boule de chagrin se reforma dans la gorge de Cendre.

-Je ne peux pas t'emmener, mon amour. Il va falloir que tu m'attendes. Tu me promets de m'attendre ? Tu ne pars nulle pars, hein. Pas là où je ne peux pas te rejoindre. Promets-le-moi.

-Je... promets.

Cendre posa ses lèvres sur les siennes.

-Je ferais aussi vite que possible. Puis je reviendrai, et la machine sera morte, et je demanderai à Ryen de te guérir, et nous régneront tous les deux, et ce sera la fête pour tout le royaume, et nous seront heureux...

Un sanglot étouffa ses paroles.

-Nous seront heureux, hein ?

Alexandre releva le coin de ses lèvres pour sourire. Il n'avait plus assez de force pour bouger le reste de son visage.

-Va... murmura-t-il. Prends... Bougie.

-Je ne vais pas te laisser dans le noir, répondit son amant, les joues de nouveaux mouillées de larmes.

-Je t'attendrai... en... fermant... les ... yeux...

Répondit Alexandre dans un soupir en baissant les paupières.

-Alexandre ? Alexandre ?!

Il respirait. Cendre le serra fort contre lui, étouffant ses sanglots sur sa poitrine.

Puis il se releva et essuya ses larmes, emplit d'une nouvelle détermination. Il se pencha, ramassa la bougie, et, sans se retourner – voir le corps d'Alexandre aussi inerte lui aurait brisé une nouvelle fois le cœur – il s'enfonça entre les engrenages.

Au début, la progression était assez simple. Les rouages étaient immobiles, et leurs angles rouillés avaient perdus tout leur tranchant. Mais au fur et à mesure qu'il s'enfonçait plus profondément, des mouvements agitaient les ténèbres, et des grincements déchiraient le silence.

C'était proprement terrifiant d'avancer ainsi dans ce royaume d'ombres tranchantes, confiné entre les engrenages de métal, parfois obligé de se glisser entre deux roues crantées en déchirant ses vêtements. La bougie faisait danser sur ce décor des lueurs tremblotantes, mouvantes, qui donnaient aux démons de fer l'apparence de la vie. Il essayait d'avancer droit devant lui, mais il devait contourner les obstacles, parfois grimper, ou s'enfoncer, et, bientôt, il perdit toute idée de direction. Devant, derrière, en bas, en haut, sur les côtés, c'était le même décor, la même noirceur, les mêmes machines et les mêmes fils qui pendouillaient, effleurant sa peau ou ses cheveux pour lui arracher des sursauts de frayeurs.

La bougie commençait à s'épuiser. Terrifié, il voyait la lumière diminuer lentement, emportant avec elle tous ses espoirs.

Il savait, au plus profond de lui, que même s'il trouvait le cœur de la machine et parvenait à le désactiver, il n'aurait jamais assez de lumière pour retrouver Alexandre.

C'était une mission suicide. Pour eux-deux.

Mais il avait promis. Alors il devait essayer.

Perdu dans ses pensées amères, il mit le pied sur un engrenage au moment où il se mettait en marche. Déséquilibré, il glissa, s'écrasa lourdement sur une surface métallique qui se mit elle aussi en marche et, emporté dans son élan, continua à glisser. Toute la section où il se trouvait était en train de se réveiller, soudain pleine de cliquetis, de grincements et d'étincelles. Le Courronneur devait avoir reçu une information qui lui demandait de mobiliser cette partie précise de son « cerveau ».

Cendre essaya de se raccrocher quelque part, mais le bord tranchant d'un rouage lui coupa profondément la paume. Une coupure semblable lui brûla le haut du dos. Il continuait à glisser, s'enfonçant de plus en plus bas. Jusqu'où descendait cette machine infernale ?

Comme pour répondre à sa question, sa chute prit soudain fin.

Il se trouvait étendue sur une surface froide et humide, qui lui semblait être de la terre.

La bougie était presque morte.

Dans le dernier instant de lueur qui lui restait, Cendre eut juste le temps de voir une boite noire de la taille d'un cercueil, debout, plantée sur le sol. D'elle partaient et arrivaient tous les fils de cuivre qui peuplaient l'espace.

J'ai trouvé, songea-t-il. Alexandre, j'ai trouvé ! Cette fois, c'est la fin.

Et la lumière s'éteignit.

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