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Kern de Lartha


Hello! Je suis désolé pour ce délais dans la publication... J'ai pris un peu d'avance dans l'écriture, et je posterai plus régulièrement à partir de maintenant ^^ d'autant qu'on rentre dans la dernière ligne droite de l'histoire! Pour le meilleurs et pour le pire...
Oh, et aussi, si par hasard (mais si vous êtes ici, c'est que ça doit être le cas ;) ) vous aimez les contes revisités à la sauce BxB, vous aimerez peut-être les Contes des Royaumes Oubliés, dans ma bibliothèque...

Plein de poutous! :3

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-Cendre ! Appela Zack. Je te parle !

L'intéressé sursauta et tourna vers son ami un regard contrit. C'était leur tour de garde, et ils se trouvaient tous les trois – Zack, Ryen (le médecin nounours) et lui – en haut du poste d'observation.

-Désolé, je pensais à...

-Oui, oui, on sait tous à qui tu pensais, railla Zack avec un clin d'œil à Ryen, qui secoua la tête d'un air entendu.

Cendre leur tira la langue, et Zack laissa échapper un éclat de rire, avant de reprendre un air grave.

-Cendre, j'étais en train de te parler de la prisonnière. Que veux-tu en faire ?

-L'interroger, soupira le jeune homme. En apprendre plus sur elle et son peuple...

-Mais elle refuse d'ouvrir la bouche !

-Je sais, mais...

-Écoute, intervint Ryen. On te fait tous confiance, ici, et tu sais qu'on te suivrait dans n'importe qu'elle bataille. Mais les gens commencent à se poser des questions. Pourquoi veux-tu en savoir plus sur elle, Cendre ? Pour l'espionner, et être plus efficace contre l'Ennemi ? Ou pour trahir ?

-Aucun des deux, répondit doucement le général malgré lui.

-Alors quoi ? s'impatienta Zack. Tu vas nous répondre, ou je dois t'enfoncer le bras dans la gorge pour t'arracher moi-même les mots ?

-Zack, rétorqua Ryen, c'était une image répugnante.

-Y faut ce qui faut, mon cher petit médecin en peluche. Réponds, Cendre.

L'intéressé soupira, se frotta les yeux, et s'appuya contre le mur.

-Zack, Ryen, pourquoi se bat-on contre l'Ennemi ?

Les deux amis échangèrent un regard perdu.

-Comment ça, pourquoi ? Parce qu'ils veulent nous détruire. Parce que c'est le seul moyen de survivre !

Cendre hésita, mais poursuivi tout de même.

-Mais vous n'avez pas l'impression qu'il y a quelque chose qui cloche, dans cette histoire ? Je veux dire... Tous ceux qu'on a combattu jusqu'à maintenant... Vous trouvez qu'ils ressemblaient à des fous assoiffés de sang ?

Silence.

-J'ai plutôt l'impression, continua Cendre, qu'ils nous ressemblent. Ce ne sont pas des athlètes ou des soldats de métiers. Ils ne sont pas fait pour la guerre. Exactement comme nous.

Nouveau silence.

-Alexandre... souffla Cendre, hésitant. Vous ne le répétez pas, hein ? Alexandre m'a dit, une fois, qu'il envisageait la possibilité d'un traité de paix.

Regards incrédules.

-Notre roi est complètement bargo... Souffla Zack.

-Je t'interdis de dire ça ! s'échauffa Cendre. Réfléchis un peu, et toi aussi, Ryen ! Au-delà des histoires qu'on nous a toujours raconté, il n'y a aucune raison de faire la guerre ! Vous imaginez ? Vivre en paix ? Ne plus perdre la moitié de la jeune génération tous les deux ans...

-Et si la sélection des volontaires marche sur le même schéma à chaque fois, continua Zack pensif, ça signifierait ne pas perdre tous les intellectuels du royaume...

-On pourrait sortir de cet âge d'obscurantisme ! s'exclama Cendre. On pourrait progresser à nouveau, redévelopper les sciences, les arts, la médecine, la littérature... On pourrait vivre, enfin !

-C'est quand même une drôle de coïncidence, souffla Ryen, de tous nous retrouver envoyé à la guerre...

-Personnellement, je trouve ça un peu gros, comme coïncidence, grinça Cendre.

-Cendre Winchester, déclara Zack d'une voix grave, es-tu en train de nous dire que tu soupçonnes un complot mondial qui aurait pour but de faire mourir toute l'élite intellectuelle de notre royaume afin de maintenir notre civilisation dans un état de régression ?

-Quelque chose comme ça, répondit le jeune homme avec un geste de la main qui signifiait que ce n'était qu'une bagatelle.

-Mais... intervint Ryen, personne, pas même le roi, n'aurait assez de pouvoir pour faire une chose pareille...

Cendre s'enferma dans ses bras et baissa les yeux au sol.

-Le roi, non... En fait, il n'y a qu'une seule personne qui pourrait... Et quand je dis « personne »...

-Par tous les Dragons... souffla Zack. Tu te rends compte de ce que tu insinues ?

-J'ai demandé à Alexandre d'enquêter, répondit Cendre d'une voix légèrement enroué.

-Et ?

-Pas de réponse, souffla le jeune homme. Pas de réponse. Ça fait trois jours.

-Trois jours, dit Zack d'un ton consolateur, ce n'est pas grand-chose...

Cendre ne répondit rien et perdit son regard dans le ciel noir, sans étoile, sans lune. Avec si peu d'espoir...

~

Anastasie se saisit du plateau plein de nourriture avec mauvaise humeur, et sortit de la cuisine, sous le regard méprisant de Maryan.

-Porte-lui toute la nourriture, cette fois, lança la vieille dame. Je vérifierai.

-Gnagnagna, répliqua la jeune fille.

Elle n'avait pas l'habitude d'être celle qui était mise de côté et déconsidéré, et l'expérience la rendait un poil irritable. Ce qui n'arrangeait pas vraiment son caractère.

Les soldat.es malgré eux ne la traitaient pas mal, en soi. Iels étaient assez instruit pour ne pas se comporter comme des brutes sans cervelles, même s'iels avaient tous eu dans leur vie une Anastasie pour leur pourrir l'existence. Iels se contentaient de l'ignorer. Et ça l'énervait encore plus.

La mesquinerie, elle pouvait gérer. Les coups bas, les batailles dans l'ombre, les échanges acérés, c'était son domaine de prédilection. Mais cette indifférence totale, ce simple manque d'estime qui signifiait « nous ne te trouvons pas assez intéressante pour te porter de l'attention » la déstabilisait.

Perdu dans ses pensées pleines de rancœur, elle arriva devant la porte de la prison improvisée. Lae garde vérifia l'état de la nourriture sur son plateau – certainement pour faire un rapport à cette vieille bique de Maryan – et ouvrit la porte pour la faire entrer.

Le battant claqua dans son dos. Bonjour la confiance.

Elle marcha jusqu'au fond de la cellule, où une forme était assise sur le sol, et lâcha son plateau, qui fit un énorme fracas en heurtant le sol. La prisonnière releva la tête, l'air farouche, les lèvres pincées, prête à résister à tout interrogatoire... Mais Anastasie s'en fichait comme de sa première couche. Elle s'assit tranquillement, et commença à manger. Maryan était une conne, songea-t-elle, si elle pensait qu'elle ne trouverait pas un moyen d'avoir un surplus de nourriture...

La prisonnière lui envoya un regard incrédule.

-Quoi ? Lança Anastasie. Tu veux ma peinture ?

-Je ne vois pas pourquoi j'aurais besoin d'une telle horreur, répliqua l'autre du tac au tac avec un accent étrange, très prononcé.

-Tu parles ? Railla Anastasie, ravis de pouvoir enfin pratiquer son sport favori, à savoir la joute orale. Je préférais quand tu te la fermais. Ça ne doit pas être facile de vivre avec une voix aussi horrible.

-Ma foi, ça ne doit pas être plus handicapant que de devoir arborer une tête comme la tienne, rétorqua la prisonnière en se saisissant du plateau.

-Quand on a la peau bleue, railla Anastasie en volant le pain, on ne s'en vante pas.

-Je préfère avoir la peau bleue que l'espèce de beige ramollit que les Adversaires arborent tout le temps !

-Les Adversaires ? Embraya Anastasie. Mais qu'est-ce que tu me sors, la mocheté ?

-C'est vous, pauvre cruche. Tu ne te reconnais pas ?

-Je suis Elestryenne, rétorqua Anastasie. Quand on ne sait rien à rien, on la ferme.

Elle fut surprise de voir l'autre se taire effectivement, pour lui jeter un regard insistant.

-Quoi ? s'énerva la jeune fille. J'ai un bouton sur le front ?

-Vous permettez que j'intervienne ? La coupa une nouvelle voix, la faisant sursauter jusqu'au plafond.

-Le souillon ! s'exclama Anastasie en reconnaissant la silhouette de Cendre. Tu joues les cafards ?

-J'ai involontairement entendu votre conversation, dit Cendre à la prisonnière en ignorant superbement sa belle sœur. Je ne vous avais jamais entendu parler autant, auparavant. Je voulais vous dire... Je me suis déjà présenté, mais je vais recommencer. La situation est déstabilisante, c'est vrai, mais je vous promets que nous ne vous voulons aucun mal. Je m'appelle Cendre. Et je crois que nos deux peuple sont engagés dans une guerre qui n'est qu'une vaste fumisterie. La plus grande et la plus mortelle arnaque de notre temps.

-Je me tire, annonça Anastasie en se levant.

-Les phrases qui contiennent plus de trois idées te font peur ? Railla la prisonnière.

La jeune fille la foudroya du regard et se rassit avec un air de dignité froissée.

-Je m'appelle Kern, déclara la prisonnière. Mon royaume se nomme Lartha. Je ne sais pas si tu as raison, Cendre l'Elestryen, mais je commence à croire, moi aussi, qu'on nous a mentit. Vous n'êtes pas tel qu'on vous décrie. Et à part celle-là, là, vous ne ressemblez pas à des monstres.

-Dit-moi, Kern... Demanda Cendre à voix basse, effrayé à l'idée que quiconque puisse l'entendre. Est-ce que vous avez une machine, dans votre pays ?

Kern lui jeta un regard surpris.

-Oui, bien sûr. On l'appelle la Grande Décideuse.

-Je me demande, dit pensivement Cendre, s'il y a deux machine ou une seule dans deux royaumes...

-Explique-toi, demanda Kern.

Et Cendre lui parla de ses soupçons, tous les détails qui lui avait mis la pouce à l'oreille, tout ce qui clochait dans leur société.

Leur conversation déclencha la curiosité de lae garde, qui était historien.ne à ses heures perdues, et ajouta son grain de sel à la conversation. Quand la relève arriva, elle écouta aussi. Et bientôt, il n'y eut plus de place à l'intérieur, et il fallut sortir Kern de la prison pour aller dans la cour, où elle fut aussitôt assaillit de questions.

~

Lorsqu'iel apprit qu'on avait sortie l'Ennemi de sa cellule, Mariel explosa de rage. Iel se saisit d'une arbalète et jaillit de ses appartements avec la ferme intention d'occire cet élément perturbateur une bonne fois pour toutes.

Iel jaillit dans la cour, repéra sa cible, et visa soigneusement...

Le silence se fit, soudain.

Tout le monde lae regardait. Et dans tous ses yeux, Mariel lisait une accusation. On est en guerre, bordel ! Songea-t-iel. C'est normal de tuer un Ennemi...

Iel reporta son attention sur l'individu à la peau bleutée qui lui envoyait un regard de défis, planté au milieu de la cour, droite quoique légèrement tremblante.

Mariel stabilisa son arme. Une flèche entre les deux yeux, ça réglerait tous les problèmes, et tout redeviendrait comme avant...

Mais ce regard... Le regard que l'Ennemi portait sur elle... Il était... Il était...

Humain.

Alors Mariel baissa son arme, et se tourna vers Cendre.

-Mais qu'est-ce qui se passe ici, bordel de dieux ?

~

Cendre regarda avec amusement Anastasie et Kern se chamailler, en contrebas. Depuis que Kern avait commencé à parler, trois jours plus tôt, ces deux-là ne se quittaient plus. Ce qui était plutôt étrange, vu qu'elle n'arrêtait pas de se lancer des insultes à la tête, mais si ça les rendaient heureuses...

Mariel avait envoyé des corbeaux aux autres forts, pour convoquer tous les généraux disponibles afin de parler de la situation. Il fallait qu'ils communiquent avec l'Ennemi – enfin, les Larthyen. Il fallait cesser toute cette folie...

Mais, à cet instant précis, Cendre s'en fichait.

Il se trouvait en haut de la tour aux corbeaux, où arrivaient tous les messages, et ils attendaient.

Six jours sans lettres. Alexandre n'avait jamais été aussi long à répondre.

Mais il y avait certainement une explication. Le corbeau était blessé. Il s'était trompé de destination. Il était trop occupé pour répondre...

Un croassement le fit sursauter.

Un oiseau noir venait de se poser devant lui. Une lettre était attachée sous son ventre.

Fébrilement, Cendre se saisit de la missive et la décacheta. Elle venait du château ! Alexandre !

Mais non. Ce n'était pas son écriture.

Une boule d'angoisse lui tordit l'estomac.

« À : Sir Cendre Winchester, fiancé royal,

Nous avons le regret de vous annoncer que notre roi bien aimé, Alexandre Ier, a disparu dans d'étranges circonstances. Soyez assurés que toutes les mesures ont été prises. Nous vous informerons si de nouveaux éléments venaient à apparaître.

Avec nos pensées les plus distingués,

Le Chambellan Royal. »

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