Épilogue
~Un an plus tard~
Alexandre posa un bouquet sur la tombe. Il ferma les yeux, et respira profondément l'air frais du matin, savourant en même temps le parfum des fleurs et la caresse du soleil sur sa peau.
-Bonjour, mon vieil ami, dit-il avec affection. Je viens te voir, aujourd'hui, car c'est un grand jour. Pour tout le royaume. Je me suis dit que tu aimerais être au courant. Nous avons enfin finalisé nos traités de paix avec Lartha. Personne ne comprend que ça ait prit autant de temps ! Mais il faut avouer qu'il y avait des gens bornés des deux côtés. Si tu avais vu la hargne avec laquelle Mariel a défendu nos intérêts... Jusqu'à ce que la reine Larthyenne lui fasse de l'œil. Aux grands maux, les grands remèdes... Tu aurais adoré voir ça, Élis ! Je suis sûr que le spectacle de Mariel éperdu.e d'amour t'aurais fait rire aux éclats ! Mais ce n'est pas encore la grande nouvelle du jour : tout à l'heure, nous allons inaugurer notre première grande école ! Elle se situe à la frontière de nos deux royaumes, et accueillera tous ceux qui voudront s'y inscrire. Heureusement, Cendre, Zack et Ryen ont trouvé assez de contacts, dans « l'armée », pour la fournir en professeurs... Le monde est en train de changer, Élis ! Et je te laisse deviner qui va présider l'école... Je te jure, on dirait un gamin à qui ont vient d'offrir une montagne de cadeaux. D'ailleurs, il m'a fait une proposition que tu aurais détestée, mais comme tu n'es pas là pour protester, je me suis permis d'accepter. Le bâtiment que j'inaugurerai tout à l'heure portera le nom de « École Public Du Savoir Général Élis ». Il y a même ton portrait à l'entrée. C'est pour dire.
Alexandre sourit en tournant machinalement son anneau de mariage autour de son doigt.
-ALEEEEXAAAAAAANDRE ! Appela soudain une voix.
La silhouette de Cendre approchait de lui à grande vitesse, un paquet précautionneusement calé au creux de ses bras.
L'inventeur s'approcha et embrassa son mari, qui le lui rendit avec enthousiasme.
-Qu'est-ce que tu portes ? Demanda Alexandre, intrigué.
Cendre arbora un air gêné.
-Et bieeeeen... Je sais que j'aurais dû te consulter... Et j'espère que tu ne m'en veux pas... Mais ça s'est fait si vite... Et je... Heu... Tu ne m'avais pas semblé opposé à l'idée... Même si je pense que tu ne le voyais pas comme ça...
-Pour l'amour des fées, Cendre, répondit l'autre en souriant, amusé, qu'est-ce qui se passe ?
-Il se peut que j'ai accidentellement adopté un bébé.
Il y eut un instant de silence. Alexandre le dévisagea, bouche bée, avant de reporter son attention sur le paquet qui commençait à gigoter, dans les bras de son mari.
-Tu... Tu...
-Je suis désolé... souffla Cendre, les joues rouges. S'il te plaît, dit quelque chose... Tu es fâché ?
Alexandre le regarda. Puis éclata de rire.
-Tu y crois, Élis, lança-t-il en riant toujours, le visage maintenant tourné vers la tombe. Nous allons être papa !
Il saisit le visage de Cendre entre ses mains et plongea son regard dans le sien. Le jeune homme, qui était habitué, lui rendit son regard le plus affectueux possible. Il avait encore parfois des sortes d'absence qui le laissaient vides, sans souvenirs. Séquelles de son affrontement avec le Courronneur (qui, grâce à Zack, était passé dans la légende). Alexandre avait pris l'habitude de fouiller son regard pour se rassurer, pour constater qu'il était bien là, en face de lui.
Ceci fait, il l'embrassa.
Et puis une deuxième fois, pour faire bonne mesure.
-Dites, intervint la voix de Zack, je voudrais pas vous déranger, mais tout le monde vous attend, là.
-Tiens-moi ça, oncle Zack, répondit Cendre en lui tendant le bébé.
-Mais que... quoiiiiii ?
Cendre lui adressa un clin d'œil et, la main dans la main avec Alexandre, alla inaugurer la nouvelle ère de tout un peuple.
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