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Cauchemar

-Par tous les saints... murmura Mariel en passant ses mains sur son visage.

Cendre venait de lui tendre la lettre annonça la disparition d'Alexandre. Il n'avait rien dit. Il ne se sentait pas capable de parler. Pas sans s'effondrer. Pas encore.

Maryan, qui avait un don pour toujours se trouver où il le fallait, arracha la lettre de ses mains pour la lire à son tour. Son visage arbora un air triste et fatigué, et elle se laissa tomber sur une chaise.

-Qu'est-ce que tu vas faire ? Demanda gentiment Zack en posant la main sur son épaule.

Cendre ne répondit rien.

-Vous ne pouvez pas partir, dit Mariel.

Le jeune homme lui jeta un regard incrédule.

-Vous avez déjà de la chance que j'ai pris le temps de vous prévenir, répondit-il d'une voix affreusement enrouée. Je m'en vais sur le champ. Je retourne au château.

-C'est de la désertion ! s'exclama Mariel.

-Alors, enfermez-moi ! Hurla Cendre. Parce qu'il faudra soit m'enfermer soit me tuer pour m'empêcher d'y aller !

-On a besoin de vous ! Commença à crier Mariel, qui était tout aussi au bout du rouleau. Les généraux arrivent ce soir ! Vous ne pouvez pas partir avant, alors que c'est vous qui avez déclenché tout ce merdier ! Il en va de l'avenir du monde !

-Je m'en fiche ! Répliqua Cendre, des sanglots dans la voix. Tout ce qui m'importe, c'est de retrouver Alexandre, et d'être sûr qu'il va bien !

Cette fois, les larmes avaient débordé de ses yeux, et ses joues brillaient de longs filaments brûlants.

Il y eu un silence.

-Cendre, dit doucement Maryan, le cœur brisé par ce qu'elle s'apprêtait à dire, qu'est-ce qu'Alexandre aurait voulu ? Que tu sacrifies tout son royaume pour foncer tête baisser le retrouver ? C'est ce qu'il aurait fait à ta place ?

-Je m'en fiche, sanglota Cendre. Je vais le retrouver, même s'il n'est pas content... Oh, Maryan... Je ne suis pas aussi courageux, ou généreux que lui... Je ne peux tout simplement pas...

Zack posa une main sur son épaule.

-Cendre, dit-il doucement. Si tu pars, et qu'on échoue à convaincre les autres... Alors tout cela continuera. Toute cette absurdité...

Le jeune homme essuya ses larmes et tourna le dos à ses amis.

-Demain matin, à l'aube, déclara-t-il d'une voix caverneuse, je pars, que vous soyez d'accord ou pas. Les généraux ont intérêt à être à l'heure.

-Je viendrais avec toi, déclara Zack. Et Ryen aussi. N'est-ce pas ? Ajouta-t-il en secouant peu délicatement l'épaule de son ami endormit sur une chaise.

-Hein, quoi ? Le repas ?

-On part demain avec Cendre pour sauver le monde.

-Oh, d'accord. Mais c'était pas la peine de me réveiller, ronchonna-t-il en se rendormant. T'aurais pu me le dire plus tard...

-Je pense que je devrais venir aussi, déclara soudain Kern.

Il y eut un silence stupéfait.

-Si une Ennemie, comme vous dites, vous aide à retrouver le roi... Ça penchera en notre faveur. De plus, on a besoin de lui pour faire avancer les choses.

-On a surtout besoin de toi pour se faire écouter de ceux de ton peuple ! Répliqua Zack.

-On verra les détails plus tard. Je viens. J'ai très envie de découvrir un peu plus votre royaume... et d'être débarrassé de cette mocheté.

-Ça serait trop facile, la gueuse, répliqua Anastasie. Je te collerais au train comme la peste, jusqu'à ce que tu te suicides à force de me fréquenter.

-Des fois, je pense que ça serait préférable, en effet, répliqua Kern en cachant son sourire satisfait.

-Maryan ? Demanda doucement Cendre.

La vieille femme fit tristement non de la tête.

-Il faut que vous alliez le plus vite possible. Je vous ralentirais... Mais je serais toujours avec toi, mon petit, je te le promets. Avec vous tous.

Ce qui se passa ensuite, entre le moment où il prit cette décision et le lendemain matin, Cendre aurait été bien incapable de le dire. Zack lui raconta qu'il avait été époustouflant devant les généraux, et si passionné qu'ils les avaient convaincus en moins d'un quart d'heure. Mais Cendre n'écoutait pas. Il n'avait qu'une pensée en tête, qu'un prénom, qu'un visage. L'inquiétude qui le dévorait de l'intérieur était si douloureuse qu'il devait sans cesse se concentrer pour ne pas se laisser submerger par la peur de ce qu'il pourrait perdre. De ce qu'il avait peut-être déjà perdu...

Le voyage prit toute une journée. Cendre avait passé la nuit à bricoler un vieux moteur qu'il avait assemblé sur un carrosse, et ils filaient à toute allure à travers la campagne, laissant derrière eux un sillon de fumée noire et quelques pétarades.

Cendre relisait la lettre, encore et encore, au point de la connaître par cœur, de graver sur ses rétines chaque tache d'encre, chaque pli du papier... Comme les mots d'Élis étaient froids et impersonnel ! On aurait dit ceux d'un étranger ! Pourquoi ne donnait-il pas plus d'informations ? Était-il surveillé ? Et si c'était un piège ? Mes dieux, faites que ce soit un piège, un horrible mensonge, et qu'Alexandre soit encore là, en bonne santé, et surpris de le voir débarquer...

-Nous arrivons, lança Zack, perché sur le toit du véhicule. Enfin, je crois. Je ne suis jamais venu dans le coin, mais ce qu'on voit, là-bas, ressemble pas mal à un château...

-Arrête la voiture ! Lança Cendre à Ryen, qui conduisait et stoppa net, obéissant par réflexe.

-Par toutes les fées borgnes ! Râla Anastasie en se frottant le menton qu'elle venait de cogner contre la portière. Tu étais obligé de t'arrêter aussi brutalement, espèce de...

-On y peut rien si t'es trop bête pour t'accrocher à quelque chose, la coupa Kern en admirant ostensiblement ses ongles.

-Je vais te...

-Pas maintenant, vous deux ! Intervint Cendre. Kern, met la cape que Mariel t'as donné. Il ne faut pas que les gens voient ton visage, ou nous allons déclencher une crise de panique générale. D'ailleurs, nous ferions mieux d'éviter le village.

Et, sa phrase à peine terminée, il sauta du véhicule et se précipita en haut de la colline, vers le château qui lui semblait si plein de merveilles et de promesses, quelques semaines plus tôt – même s'il semblait au jeune homme que ça faisait une éternité – et qui, désormais, se dressait comme une menace, un ultimatum, une terrible prophétie.

-Ça veut dire quoi, les bandes noires qui pendouillent des murailles ? Demanda Ryen de son habituelle voix ingénue.

-Ça veut dire, répondit Cendre, qui avait de plus en plus de mal à respirer, que le royaume est en deuil. D'un personnage important.

Una garde pointa sur eu sa lance avant de se reprendre, stupéfait de reconnaître Cendre.

-Mais, vous... vous étiez partit...

-Où est le roi ? Demanda aussitôt le jeune fiancé royal.

-J'ai bien peur, intervint une nouvelle voix, que nul ici ne puisse répondre à cette question...

-Qui êtes-vous ? Demanda Cendre à l'individu court sur patte et tout rond qui venait de faire son apparition.

-Je suis le Grand Chambellan, répondit l'autre. Laiwyss Karol, homme, pour vous servir.

-Vous n'êtes pas chambellan, rétorqua Cendre. Amenez-moi à Élis !

-Comme vous le désirez... murmura Laiwyss en leur faisant signe de le suivre.

Il les guida à travers une série de couloir sombres, où ils ne croisèrent personne. Chaque bruit de pas produisait un écho lourd, angoissant, qui compressait d'angoisse le cœur de Cendre.

Il remarqua qu'ils descendaient. Il ne s'était jamais rendu dans cette partie du château, auparavant.

Quelque chose clochait. Horriblement. Le jeune homme avait l'impression d'arpenter un songe sur le point de dégénérer en cauchemar.

Celui qui se disait chambellan s'arrêta soudain pour ouvrir la porte d'une des salles. Un courant d'air glacé les frappa de plein fouet.

-Je vous attends ici, déclara-t-il, le teint blême.

Ils entrèrent.

-Une morgue ! s'exclama Ryen, tout content. Par les démons sacrés, vous avez vu tout ce matériel ? C'est... c'est...

Comme personne ne disait rien, il se retourna.

Tous les regards étaient tournés vers la table qui se trouvait au fond de la pièce. La table recouverte d'un drap blanc. Un drap blanc qui avait la forme d'un corps.

Zack s'approcha et souleva le tissu.

Les jambes de Cendre se dérobèrent sous son poids, et il s'effondra dans les bras de Ryen, qui eut juste le temps de le rattraper.

Le visage impassible qu'il venait de découvrir, le visage froid, figé par la mort, qui se trouvait sous le drap...

C'était celui d'Élis.

Mes dieux... Que c'était-il passé ?

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