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À ce bal...



Cendre avait attrapé le train comme prévu, en sautant sur la plateforme au moment où il ralentissait en passant dans la gare.

Durant tout le temps que lui prit ce voyage, il ne put s'empêcher de fixer le château qui se rapprochait, scintillant de toutes les lumières du bal. Ce soir, le monde entier semblait converger vers cet édifice.

Les yeux de Cendre brillaient par avance en songeant à l'intérieur du château, mais, surtout, à la possibilité d'explorer la bibliothèque et – mais il osait à peine y croire ! – entrapercevoir le Grand Couronneur, la machine la plus extraordinaire du monde ! Et pour un inventeur, ce n'était pas rien. Le fait qu'il allait peut-être rencontrer d'autres représentant de l'espèce humaine lui apparaissait comme assez secondaire.

Le train ralentit enfin.

Cendre sauta lestement au sol, juste avant que la locomotive ne passe les murailles du château.

L'entrée se trouvait de l'autre côté. Un peu plus impatient à chaque pas, Cendre entreprit de longer les murailles.

Il se sentait différent. Le vent jouait dans ses cheveux courts et propre, son habit bien ajusté caressait gentiment sa peau, ses pieds n'étaient plus nus mais à l'abri de bottes confortables et ses mains, quand il posait les yeux dessus, n'étaient plus noires de suies et de saletés, mais blanches et fines, malgré les cals et multiples cicatrices qu'il devait autant à ses inventions qu'aux Trémaine.

Il était quelqu'un d'autre.

Oui, dans ses habits, il avait l'impression qu'il avait le droit d'exister. Il n'avait pas besoin de baisser les yeux ou de se faire discret. Il était invité comme tous les autres. Il avait la même valeur que tous les autres.

Sa posture, d'habitude prostré, se redressa. Son pas se fit plus souple, plus ample, libéré des peurs qui l'entravaient, et son menton se redressa fièrement.

Juste pour cette soirée, se promit-il.

Il arrivait en vue des portes, où une longue file de carrosses, chevaux et voitures semi-motorisées déposaient les invités bigarés qui devaient faire la queue pour entrer.

Cendre remarqua avec une pointe de crainte mêlé de tristesse que les gardes refusaient beaucoup de monde à l'entrée. Apparemment, l'injonction « vêtements corrects », pour eux, signifiait « vêtement riches ». Il ne serait jamais entré avec sa figure couverte de suie.

Le jeune homme jeta un regard à son anneau de verre pour se donner du courage et s'avança.

Concentré sur l'idée de rentrer dans le château, il ne remarqua pas toutes les têtes qui se tournèrent sur son passage, ni les murmures, ni les glapissements stupéfaits. Tout le monde s'écarta pour le laisser passer cet être étrange, si beau, si différent.

Cendre songea à de la politesse, et inclina sa tête en souriant vers ceux qui lui laissaient le passage. Un jeune homme tomba dans les pommes.

Le garde déglutit. Qui était-ce ?

Le moment de surprise passé – et le jeune homme réveillé – la question courue sur toutes les lèvres. Qui était-ce ?

Le garde s'inclina et invita d'un geste ample l'incroyable apparition à entrer à l'intérieur.

Cendre le remercia d'un sourire qui fit naître dans les pensées du soldat quelques infidélités à son époux, puis entra.

C'était encore plus beau qu'il ne l'avait imaginé.

La salle était immense. De chaque côté, des piliers sculptés supportaient un plafond vertigineux, duquel pendaient trois lustres aux proportions démesurées qui ruisselaient de lumières. Cendre jugea, in-petto, que le château s'éclairait à l'électricité, ce qui était déjà un grand luxe.

Ses yeux redescendirent vers les invités qui valsaient au son d'une musique extraordinaire, soutenue par un orchestre en chair et en os. Cendre n'avait jamais eu l'occasion d'écouter une musique pareille. Tous ce qu'il avait, c'était les billes de mémoires et la machine à lecture qu'il avait déniché dans sa pièce secrète. Comme il ne pouvait pas les écouter au manoir, il l'avait offert à Maryan, et, parfois, ils inséraient une bille dans la machine pour écouter une musique d'autrefois. Mais le son des billes était fatigué, lointain, alors que la musique de ce soir était vivante, vibrante, emplie d'un je-ne-sais-quoi de touchant...

C'est alors qu'il s'aperçut que tous le monde regardait dans sa direction.

Soudain mal à l'aise, il jeta discrètement un coup d'œil dans son dos, histoire de voir si quelqu'un d'important ne venait pas d'arriver, le roi peut-être... Mais non.

Un début de panique commença à le gagner. Il avait cru que de beaux habits suffiraient à le faire admettre dans la haute société, mais il avait peut-être tort... Certainement tort...

On le fixait comme si on voulait le dévorer. Cendre déglutit. Il avait l'impression que la musique s'accélérait, comme si les danseurs étaient pressés de terminer la danse. Pour m'écharper et me jeter dehors, songea-t-il, maintenant terrifié.

C'est alors qu'il remarqua une tête blonde qui fendait la foule dans sa direction.

Cendre s'apprêtait à tourner les talons pour s'enfuir à toute jambe lorsqu'une main se serra autour de son poignet.

Tête blonde l'avait attrapé.

Dans un sursaut de panique, il voulut se défaire de son emprise, mais l'autre tint bond et le tira fermement hors de la salle. Après un instant de résistance, Cendre se laissa faire. L'individu semblait pressé et légèrement angoissé, mais pas animé d'intentions mauvaise. Et au moins, lui ne me regarde pas comme s'il allait me manger tout cru...

Leur fuite – Cendre ne savait pas très bien ce qu'ils fuyaient, mais ils fuyaient bel et bien – s'arrêta au milieu d'un couloir.

Le ravisseur lui lâcha le poignet, rouge de confusion.

Cendre le dévisagea un instant.

Son kidnappeur avait un visage carré à la mâchoire bien dessinée. Sa peau légèrement halée était altérée au bout des joues d'une couleur rouge autant due à la course qu'à l'embarra. Ses cheveux blonds, actuellement en désordre, étaient assez courts. Cendre décida aussitôt qu'il aimait bien ce halo doré autour de son visage. Ses habits étaient très luxueux, taillés dans toutes les teintes de verts, mais finalement assez sobres, sans pierres précieuses ni fanfreluches exubérantes.

Il y avait quelque chose d'étrange chez cet bel.le inconnu.e. Une tristesse profonde qui nuançait le pétillement de ses yeux. Une sorte d'appel à l'aide muet et constant qui coinçait toute sa personne entre la candeur de l'enfance et la plus grande gravité.

Cendre sourit. Son vis-à-vis aussi.

-Qui êtes-vous ? Demandèrent-ils en même temps.

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