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Celui-Qui-Court et Celle-Qui-Est-Figée-Dans-Le-Temps.

Un petit lapin, tout mignon, qui court dans la forêt. Et puis... y a moi.

Et moi, je suis un gros loup gris et blanc, solitaire, sans meute, femme ou louveteaux. Et moi, actuellement, j'ai faim. Très faim. Et ce mignon petit lapin ? C'est mon repas. Et je lui cours après.

Dix mètres... Huit... Cinq... Deux... Un... Je lui saute dessus. Je vous rassure, il n'a pas souffert. Une torsion du cou, et hop ! Il est mort. Je ne suis pas un horrible monstre, juste un prédateur. Et il faut bien que je mange ! 

Mais bref. Je rentre tranquillement à ma tanière, le mignon petit lapin dans la gueule, en me demandant si je vais juste le dévorer ou prendre le temps de le cuisiner un peu, comme les humains...

Je débats encore dans ma tête ("Cru, parce que tu es un sauvage et terrible loup, bon sang !" "Oui, mais cuisiné, ça a plus de goût...") lorsque j'aperçois une humaine. Au vu de sa hauteur et de la taille de ses mamelles (non, comment disent les humains déjà ? Ah oui, seins, je crois), elle doit être adulte. Mais elle n'a pas encore les marques de l'âge, qui arrivent si vite chez les humains. Une jeune adulte, alors. C'est étrange... Normalement, les femelles de son âge ne sont pas seules, elle sont avec leur conjoint h24 (du fait de leur accouplement... non, encore autre chose en humain... ah, mariage ! Donc, du fait de leur mariage récent ) et celle-ci est seule. Étrangement, elle n'a pas l'air de juste faire une balade dans la forêt... Elle a l'air paniquée, et essaie de... se cacher ? derrière (ou devant, ça dépend d'où on voit la scène. Moi, c'est devant) un arbre. Des fois, les petits humains jouent à se cacher et à se trouver dans la forêt, mais sur ce coup, je n'ai pas l'impression qu'elle s'amuse. Et puis, elle n'est pas très douée. Son grand vêtement ample qui lui couvre les jambes (une jupe ?) dépasse, et on doit voir ses bras, de l'autre côté. Décidément, je crois que quelque chose ne va pas...

Je m'approche doucement, posant le mignon petit lapin et me léchant les babines pour en enlever le sang. Les humains ont peur du sang. Et les humains ont aussi peur de moi. Mais pas elle. En fait, elle ne semble pas me remarquer. Je m'approche encore, attendant qu'elle me voie. Je marche sur une branche. Crac. L'humaine tourne la tête vers moi et se fige. Ses yeux sont vides. Si elle ne m'avait pas remarqué, c'est juste parce que... elle est aveugle ? Elle vient de me repérer grâce au bruit, pourtant très léger, de la branche. Comment lui faire comprendre ce que je suis ? Japper, grogner ou hurler l'effraieraient. J'essaie de couiner le plus doucement possible. Elle se détend et s'accroupit. Elle m'appelle. Je pense qu'elle me prend pour un chien. C'est vexant. Tant pis, c'est mieux ça qu'un grand cri de terreur.

Je viens jusqu'à elle et la laisse me caresser. Puis elle fait une chose très étrange, que j'ai déjà pu observer chez d'autres humains : de l'eau sort de ses yeux . Elle enfouit son visage dans mon poil et laisse l'eau sortir. Même si ce n'est pas tellement agréable, je la laisse faire. Les humains, je crois, manifestent leur tristesse ainsi. Elle se redresse brusquement en entendant des hommes crier et courir, encore loin.

Ils ont l'air de lui faire peur. Elle les fuit ? Comme le mignon petit lapin tout à l'heure. Mais les humains ne se mangent pas entre eux... Si ?! Je n'y comprends plus rien. Mais toujours est-il qu'il ne faut pas qu'elle reste là. Je passe ma tête sous sa main avant d'avancer. Elle reste immobile quelques secondes avant de comprendre. Elle avance avec moi. Je passe reprendre le lignon petit lapin, et j'accélère le pas. Le but est d'arriver à ma tanière avant eux.

Le problème, c'est que, comme elle est aveugle, elle se prend les pieds dans toutes les racines et manque de tomber à chaque fois. Ça nous ralentit beaucoup. Au bout de longs mètres laborieux, nous arrivons en vue de ma tanière. Home, very sweet home !

Je la pousse sans ménagement dans le trou. En fait, j'habite sous les racines d'un grand et nove arbre, que je ne saurais nommer. Elle a malheureusement eu le réflexe de se rattraper à une racine ( je l'avais poussée fort justement pour qu'elle roule jusqu'au fond de la tanière, là où, de l'extérieur, on ne la verrait pas. Je mordille doucement sa main pour qu'elle lâché. Ce qu'elle fait. Elle dégringole la petite pente avec un cri. Bon, et maintenant ? Comment lui faire comprendre qu'elle est en sécurité et qu'il faut qu'elle se tienne tranquille pour être tirée d'affaire ? Je m'approche d'elle et tente de la rassurer. Au début, j'ai l'impression de ne pas y arriver. Et puis je choisis simplement de me coucher à côté d'elle et d'attendre.

Au bout d'un moment, ça fonctionne, et même mieux que prévu. L'humaine me prend comme oreiller et s'endort. Elle doit être épuisée. Néanmoins, je pense qu'on peut encore la repérer depuis l'entrée de la tanière. Il va falloir faire diversion, les humains fouillent vraiment le moindre centimètre carré de la forêt. Je me place donc bien en vue, entre deux racines et entreprends de dépecer le si mignon petit lapin. Bientôt, les humains arrivent' grognant et trébuchant. Cela doit faire des heures qu'ils cherchent l'humaine sans succès, ils ont l'air fatigués ! Beaucoup ont le fusil à l'épaule, ce qui confirme leurs intentions hostiles vis-à-vis de l'humaine. Ils cherchent dans chaque trou, chaque recoin, soulèvent chaque feuille. L'un d'eux me repère. Je soulève tranquillement une patte, pour imiter leur façon de se saluer. Je crois que les humains m'ont déjà classé dans la catégorie "animaux atypiques", étant donné que, en leur présence, j'essaie de les imiter, ce qui les surprend toujours. Celui-là a la politesse de me renvoyer mon salut et de passer son chemin. Ils ont décidé de ne pas me déranger. Ouf ! Tout se passe comme je l'avais prévu. Ils ne trouveront pas l'humaine. Du moins, pas encore. Il faut qu'elle s'en aille loin le plus vite possible.

J'attends encore un peu, afin d'être sur qu'ils sont tous partis. Je n'entends plus rien. C'est bon, la voie est libre. Je sors vite chercher du bois. Les humains mangent la viande cuite. Je ne sais pas allumer de feu, mais peut-être saura-t-elle ? Je crois qu'ils utilisaient, il y a longtemps, deux pierres bien particulières : des silex. Il y en a au bord de la rivière. En allant les chercher, je ramène de l'eau dans une outre qu'un voyageur avait faite tomber en s'enfuyant (sans le vouloir, je lui avais fait peur...) et que j'avais récupérée. Je pose ça dans la tanière et attends que l'humaine se réveille. 

Ce qu'elle finit par faire, bien des heures plus tard.

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Tags: #humour#loup