Chapitre 2
Seungmin se rendit comme la veille, au bar où travaillait ce fameux diable, il y avait plus de monde cette fois-ci, comme des couples en rendez-vous, des personnes âgées jouant aux cartes, des groupes de personnes rigolant à tout va, ou bien d'autres, seul, lisant un livre, le journal ou alors étant simplement sur leur portable.
Il s'assit sur un des tabourets en face du comptoir et fit signe de la main à celui qu'on nommait "Le Diable" et celui-ci se précipita vers lui après avoir rangé une bouteille à sa place.
— Bonsoir, Kim... c'est bien cela ? Je pensais que vous ne viendriez jamais, lança-t-il d'un ton amusé.
— Veuillez m'excuser.
— Ce n'est rien ! Sinon, comment allez-vous ?
— Je me porte plutôt bien, et vous ?
— De même ! Vous désirez ? Comme hier ?
— Oui, s'il vous plaît.
— Bien, alors je reviens tout de suite.
Il prit donc la bouteille de vin ainsi qu'un verre, qu'il remplit de la boisson contenue dans celle-ci puis le tendit à son client.
Ce dernier le prit entre ses longs doigts fins et en bu une petite gorgée. Puis reprit :
— Êtes-vous le diable ?
— Ah, ça ! C'est à vous d'en déduire.
— Admettons que vous l'êtes. Irais-je en enfer pour cause de parler à un individu dans votre genre ?
— Vous pensez qu'il est péché de faire cela ?
— Ça, seul Dieu le sais.
— Et le diable.
— Évidemment.
Le brun voulu continuer leur discussion mais un homme aux cheveux châtains fit apparition et les coupa. Ce devait très certainement être un serveur travaillant ici, vu la tenue qu'il portait.
— Hyunjin, j'ai besoin de ton aide, lança le serveur.
— Tiens donc Minho, on ne t'as toujours pas appris la politesse à ce que je vois, répondit ledit Hyunjin d'un ton moqueur.
— La ferme, c'est sérieux ce que je veux te dire !
— Quelque chose de sérieux venant de toi ? Étrange. Peu importe, je t'écoute.
— Une cliente veut absolument un café.
Le noiraud se mis à froncer les sourcils et à croiser les bras contre son torse.
— Mais on n'en fait pas.
— C'est ce que j'ai essayé de lui faire comprendre mais elle insiste.
Il laissa échapper un petit soupir d'entre ses lèvres rosées, le genre de clients qui n'en faisaient qu'à leur tête, il en avait assez.
— Je reviens deux secondes, j'ai quelque chose à régler, ne vous en faites pas cela ne sera pas long, fit-il avant d'avoir tourné son regard vers le brun.
Celui-ci les vit donc se diriger, le barman et le châtain, vers une femme plutôt âgée qui semblait assez mécontente.
Ils discutaient, au début, plutôt calmement puis l'ambiance paraissait de plus en plus tendue, jusqu'à ce que la femme commence à s'énerver, suivit des deux autres personnes en face d'elle. Après quelques bonnes minutes les employés du bar finirent par la faire sortir d'ici, certainement fatigués de ce comportement puéril, et tout ça, en plus, pour un simple café. Cela avait pris assez de temps pour que le brun finisse sont verre de vin, sachant qu'il prenait de simples et fines gorgées.
Les deux hommes revinrent enfin. L'un avait les bras croisés et semblait agacé, l'autre se massait les tempes comme s'il avait une migraine.
— Bon, cela à pris plus de temps que prévu mais on y est arrivé, fit le barman rigolant nerveusement.
— J'te jure les vieux vraiment ça commence à me casser les couilles, constata le châtain d'un ton peu amusé.
— Surveille ton langage, que tu es vulgaire ! Il lui tapa légèrement l'épaule et lui lança un regard noir, comme aurait fait une mère voulant bien éduquer ses enfants.
— Tu t'es pris pour ma mère ?
— Peu importe, va ! Il agita sa main, lui faisant signe de partir.
Le châtain leva alors les yeux au ciel puis disparut de l'autre côté d'une porte où l'on pouvait entendre des personnes discuter, située à côté du comptoir.
— Qu'y a-t-il derrière cette porte ? demanda le brun par curiosité.
— Votre indiscrétion finira par vous tuer, Monsieur Kim. Et puis, vous ne voulez pas savoir ce qu'il se cache derrière cette porte. C'est bien trop sombre pour une personne de votre genre.
— Qu'insinuez-vous ?
— Eh bien vous m'avez l'air d'être une personne assez pure et mise à part des trafiquants et des prostituées il n'y a rien d'autre, là-bas ! C'est un peu la partie obscure de cet endroit.
— N'est-ce pas illégal de faire cela ?
— À la base, cette partie du bar était surtout destiné aux jeux de fléchettes ou bien billard, mais c'est vite devenu un sanctuaire de criminel alors, je dirais que c'est plutôt eux qui sont illégaux mais en aucun cas notre bar, nous ne faisons que servir à boire après tout.
Il haussa les épaules puis prit une bouteille contenant du vin rouge, il la tendit à son client, signe de lui demander s'il en revoulait mais celui-ci secoua la tête lui faisant comprendre qu'il n'en voulait plus.
Par la même occasion il prit quelques pièces situées dans la poche de son pantalon et les déposa sur le comptoir.
Le barman reposa alors la bouteille avec les autres contenants toutes de différents alcools, prit la monnaie puis reprit :
— En tout cas, je vous conseille de ne jamais mettre les pieds dans cette partie de notre bar, il y a des gens vraiment louches...
— Ça sent le vécu par ici.
— En effet. Me laisseriez-vous l'autorisation de vous raconter une petite anecdote à ce propos ?
— Je vous en prie.
— Merci ! Je vous explique. Je n'étais pas barman autrefois, je travaillais en tant que serveur et il fut un jour où je devais aller dans cette pièce pour remplacer le barman — absent ce jour-là. Je faisais le travail correctement comme il m'avait été dit — j'étais une sorte de débutant à ce moment là — et une femme avait voulu me payer en nature.
Il s'arrêta quelques secondes pour reprendre son souffle et marquer une petite pause dans son histoire ; puis rajouta d'un ton nerveux :
— Heureusement que la luxure n'avait pas pris les devants à ce moment-là car j'aurais eu de sacrés problèmes avec mon patron — voir même avec la police.
— Ce n'est pas facile de travailler dans un bar à ce que je vois ! fit le brun d'un ton légèrement ironique.
— En effet, entre les vieux et leurs crises, les jeunes qui n'en font qu'à leur tête, les illégaux et tout le reste, ce n'est pas de tout repos ! répondit-il d'une voix plus basse pour que les clients visés ne l'entendent pas.
— Alors je vous dis courage ! Et par la même occasion au revoir.
— Vous partez déjà ?
— Oui, je suis désolé, je dois me lever tôt le matin. Mais je reviendrai demain soir !
— Oh, pas de problème, à demain alors et passez une bonne soirée !
— Merci, à vous aussi !
Le brun s'apprêtait à partir quand soudain le barman eu un déclic et l'arrêta.
— Ah ! Attendez !
Il lui tendit le mouchoir en tissu où le brun avait déposé sa monnaie, la veille au soir. Un chaleureux sourire prit alors place sur son visage, pour on ne sait quelle raison.
— J'ai presque faillit oublier de vous le rendre. repris-t-il légèrement gêné.
— Oh merci mais vous pouvez le garder, ou bien même le jeter.
— Vraiment ? Je ne me permettrai de le jeter.
— Faites ce que vous en voulez, il vous appartient à présent !
Il lui rendit son sourire et, enfin, il se tourna en direction de la sortie pour partir.
Et le barman le regardait partir. Son visage avait un air malheureux, comme s'ils se connaissaient depuis toujours et que c'était la dernière fois qu'ils se voyaient.
***
Hey ! Merci d'avoir lu ce chapitre :)
Il est relativement long par rapport aux précédents (j'ai fait un petit effort).
Je me suis relu plusieurs fois mais si jamais il y a encore des fautes n'hésitez pas à me le signaler, je les modifierai au plus vite !
J'espère que ce chapitre ne vous a pas trop ennuyé.es et qu'au contraire il vous a plu :')
En tout cas merci de lire cette fic !
See you soon !
☕︎
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro