#LaClasse

Tu choisis de continuer tout droit, là où le battement de cœur attire ton attention.

Dès que tu franchis la porte qui termine le couloir, le vacarme s'arrête. Tu te retrouves à présent dans une salle de classe, au milieu de tables et de chaises désordonnées, renversées et rongées par le givre. Un vent glacé balaye quelques mèches de tes cheveux depuis une fenêtre ouverte ; dehors, l'hiver s'est emparé du paysage et la couche neigeuse, mêlée au ciel pâle, empêche de distinguer l'horizon.

À l'affut du moindre mouvement, tu portes ton attention sur un grand tableau noir qui couvre l'entièreté d'un mur de la pièce. Sur son ardoise, inscrites à la craie, des formules mathématiques s'entrelacent à d'autres leçons, comme si les professeurs successifs qui avaient enseigné ici ne prenaient pas le temps d'effacer les traces de leurs prédécesseurs. Tu n'avais jamais rien vu de tel, et à mesure que tes yeux se lèvent pour se perdre dans l'analyse de ce méli-mélo cryptique, il te semble que le plafond s'éloigne.

Tu te sens ridiculement minuscule face à autant de connaissances !

— C'est toi, Camille ? entends-tu soudain.

D'un coup, tu fais volte-face. Un garçon se tient devant toi, à contre-jour.

— C'est toi qui me courrais après ? ajoute-t-il en s'approchant.

Ton cœur s'emballe ; même si ses traits te sont étrangers, tu le reconnais. Il s'agit de Lucas, un garçon qui te plait énormément et que tu n'as jamais vraiment cherché à approcher, un élève de ta classe.

Tu comprends mieux pourquoi tu ressentais l'envie de le suivre !

— Est-ce que je peux t'embrasser ? lance-t-il d'un coup.

Tu te figes. Tu ne t'y attendais pas ! Que vas-tu lui répondre ?

Si tu acceptes, rends-toi en 025.

Par contre, si tu refuses, rends-toi en 026.