N'oubliez pas de voter !
Bonne lecture ✨❤️
*

→ Février

Ma gorge est nouée. Je n'arrive plus à respirer.
Théo, l'ancien infirmier de Mia, est assis à mes côtés il m'indique de quelle façon respirer pour que ma crise de panique passe. Elle ne pourra jamais passer. La personne que j'aime le plus sur cette terre est sur le point de mourir, il m'est impossible de me calmer.

Les parents de Mia, ainsi que Simon, et les personnes importantes de sa famille ont été prévenues. Lisa et Raphaël, quant à eux, sont au courant, mais ne peuvent pas passer pour l'instant. Étrangement, étant donné que je suis son petit ami, même plus, d'ailleurs, son mari, maintenant, je suis autorisé à rester auprès d'elle, même pendant les visites des autres, sauf demande expresse.

Des hoquets me secouent tout entier, et Théo ne peut rien faire pour calmer mes pleurs. Comment vous imaginez-vous réagir face à quelqu'un qui pleure toutes les larmes de son corps car la seule personne qui compte vraiment pour lui sur cette Terre est en train de perdre la vie ? Personnellement, je ne saurai que faire pour lui.

Rapidement, ses parents arrivent, affolés, débraillés, en panique et en pleurs tous deux. Mais, comme moi, pour l'instant, ils ne peuvent pas entrer dans la salle et sont obligés de patienter en compagnie de Théo.

Je ferme les yeux, bien conscient que je ne suis pas en état de dormir. Je les ferme juste pour voir s'il est possible d'oublier.

En plein milieu de la nuit, la porte de la chambre de Mia s'ouvre. Un docteur prend ses parents à l'écart pour leur murmuret quelque chose, avant de disparaitre de nouveau.

— Que se passe-t-il ? je demande précipitamment.
Benoît prend la parole, sa voix cassée par l'émotion.

— Ils l'emmènent en salle d'accouchement. Elle ne peut pas garder les bébés. Ils vont les mettre en couveuse et espérer qu'ils tiennent le coup.

Ma respiration s'affole de nouveau automatiquement. Les méthodes de Théo ne m'aident à rien. Et si je perdais la seule chose qu'elle aurait pu me laisser ? C'est impossible. Ils doivent survivre.

Je sors du service, étant donné qu'ils doivent en avoir pour deux voire trois bonnes heures encore.

Dans le hall de l'entrée, je m'achète à manger et passe aux toilettes, puis j'appelle Raphaël qui se trouve avec Lisa. Ils me rejoignent très rapidement devant l'hôpital. J'ai besoin de leur présence. Mon ami m'amène des habits propres ainsi qu'une brosse à dents et de la nourriture, car je n'ai pas assez d'argent. On essaie de grignoter quelque chose tous les trois, mais l'émotion n'y est pas.

Raph me promet de me réveiller s'il se passe quelque chose, alors, rassuré, je m'endors, la tête appuyée sur son épaule.

Les amis sont indispensables. Les vrais amis, eux, sont toujours là quand tu en as besoin.