.64. Mia
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Bonne lecture ✨❤️
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→ Février
Je suis allongée dans mon lit, rêveuse, le cœur battant à mes tempes. Sur ma table de chevet sont étalés les lettres que j'ai fini durant la nuit, qui a été longue. Je me redresse avec difficultés et saisis les papiers avec précautions.
Je relis les mots couchés sur le papier, nostalgique. Enfilant ma robe de chambre, je me traîne jusqu'à mon bureau et m'y installe, allumant la lampe pour y voir quelque chose.
Je plie les papiers en quatre et les glisse dans des enveloppes, puis je note avec application le nom de chacun, avant de transférer le tout dans une pochette que je place dans mon sac pour l'emmener à l'hôpital cet après-midi.
Je suis fatiguée. Très fatiguée.
Dehors, il fait froid. Ça me déprime de me dire que je ne reverrai plus jamais la chaleur, que je ne connaîtrai plus la caresse de l'eau de mer sur mes pieds, au bord de l'océan, regarder un coucher de soleil. J'ai envie de pleurer. Cette envie me prend souvent ces derniers temps.
Lisa, Raphaël et Tyler viennent de me voir tous les jours, après le lycée, et on passe tous les weekends ensemble. Mais mon moral est vraiment au plus bas. Certaines fois, je m'allonge sur mon tapis, regarde mon plafond, et ressasse tous mes souvenirs des derniers mois, comme si j'avais peur de les perdre.
Simon, lui, me rend visite dès qu'il le peut. La dernière fois était il y a 2 semaines, il est passé me faire coucou avec Martin, son petit copain. Ça m'avait réchauffé le cœur.
J'ai froid, alors je remonte sur mon lit et tire la couette jusqu'à mes yeux, remplis de larmes. Mes parents sont partis au travail, déjà. J'attrape mon ordinateur portable, et démarre un film, le son à fond pour me sentir moins seule. Ça marche au début, mais pas beaucoup.
Alors j'appelle Tyler. Je sais que ça se fait pas trop, car il est en cours, et qu'il doit travailler, lui. Mais je ne peux pas m'en empêcher. Je ne me sens pas bien, et il m'a fait promettre de le tenir au courant dès que j'avais besoin de lui.
— Ma chérie ? murmure-t-il à l'autre bout du fil. Ça ne va pas ?
J'éclate alors en sanglots, des sanglots que je retiens depuis hier, quand il m'a laissé pour la nuit.
— Non, Ty', ça va pas super...
— J'arrive, lance-t-il seulement.
Quelques minutes plus tard, il toque à la porte de ma chambre.
— Hey..., chuchote-t-il, tout triste, en me voyant pâle et démoralisée.
— Hey..., je réponds, rassurée de sa présence, et de voir qu'il utilise toujours nos façons de nous exprimer.
Il s'allonge près de moi, et sa chaleur m'enflamme, je me blottis contre lui, il passe ses bras autour de ma taille, et soudain, tout va mieux.
— J'ai peur d'aller toute seule à l'hôpital tout à l'heure, je lui confie à voix basse.
Il me caresse les cheveux et me promets qu'il va emprunter la voiture de sa mère et me véhiculer.
— Merci Tyler, tu ne sais pas à quel point je...
Les larmes montent aux yeux alors que je sens mon souffle qui s'affole. Oh, non.
Tout sauf ça. Ça faisait longtemps...
Je le regarde, et il comprend en croisant mes yeux effrayés.
Je pointe mon sac du doigt, il le balance sur son épaule et me fait descendre les escaliers, son téléphone coincé contre son oreille, appelant les urgences.
La dernière chose que je vois, c'est la porte du camion qui se referme. Et Tyler est dedans.
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