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J'allume mon ordinateur portable et relance la dernière recherche. Lisant à-demi le paragraphe qui s'affiche à mes yeux, mes doigts glissent sur le clavier pour faire descendre la page et trouver le numéro de l'endroit que je souhaite réserver pour l'anniversaire de Mia. Je compose les dix chiffres avant d'appuyer sur la touche verte. La sonnerie retentit. J'attends, songeur, en repensant à mes révélations à Théo tout à l'heure. Mes doigts pianotent sur le bureau jusqu'à ce qu'une voix grave me réponde. Je me présente :

- Bonjour, je suis Tyler Swimman, je vous ai déjà appelé pour la réservation d'une salle pour un anniversaire dans quelques jours...

- Tyler Swimman, marmonne mon interlocuteur, oui, je vous ai ! La demande de réservation est acceptée, monsieur. La salle est bien réservée le 27 août, dans trois jours, à votre nom. Vous l'aurez à partir de 15 heures le jour même. Je vous joins par mail les consignes de sécurité et le règlement, ainsi que l'adresse à laquelle vous viendrez récupérer les clés. Vous me direz quel horaire vous convient le plus.

La conversation s'éternise. Quand je raccroche enfin, j'ai un sourire aux lèvres : ça, c'est fait.

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Je toque à la porte de la chambre de Zakaria. Seul le silence me répond. Encore une fois. Raphaël pose une main sur mon épaule. Je soupire. Il me manque.

- Zack..., je souffle. Ouvre-nous...

Mon ami et moi échangeons un regard fatigué. La mère du garçon nous a donné l'expresse autorisation d'enfoncer la porte s'il ne daigne pas nous ouvrir. Nous espérons tous deux ne pas avoir à nous en servir, mais...

- Hé ! hurle Raph en shootant sur la surface en bois. Tu ne vas pas nous ignorer indéfiniment, si ? On tient à toi, bordel, et si on est là, c'est pour ton seul et unique bien ! Alors t'es cool maintenant et t'ouvre cette putain de porte qui te sert de rempart mental derrière lequel tu te caches ! Y'a encore des gens qui tiennent à toi, Zack. Profites-en tant qu'ils existent !

Je lui frappe le bras pour le faire taire.

- Du calme, ça va aller ! T'énerver n'amènera à rien, je lui souffle. Il ne faut pas le brusquer, tout simplement. Zakaria ? j'ajoute d'un ton plus doucereux. Si tu veux que nous partions, envoie moi un message.

Toujours aucun bruit, ce qui commence à m'inquiéter.

- Okay ! je lance à mon meilleur ami au travers de la porte close. À mon top, Raph et moi défonçons la porte !

Pas de réponse.

- Un !

Je lance à Raphaël un regard entendu.

- Deux !

Il acquiesce, se met de profil, prêt à foncer.

- Trois !

Mon ami et moi nous jetons sur la porte, qui craque sous notre poids, avant de céder.

La chambre de Zack est extraordinairement désordonnée, contrairement à d'habitude. Des centaines de papiers jonchent le sol. Un courant d'air nous frappe et je note trois choses qui m'angoissent.

Un, les feuilles sont étrangement recouvertes de l'écriture bouillonnante de Timmers, et le mot le plus courant porte les lettres M-O-R-T.

Deux, la fenêtre est grande ouverte.

Trois, Zakaria n'est pas là.