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.33. Tyler

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Je ne sais pas ce qui m'est arrivé.

Je ne sais pas non plus ce qui m'arrive.

Là.

Maintenant.

J'ai un pied posé sur le détecteur permettant d'ouvrir les portes coulissantes de l'hopital. Et je ne parviens pas à faire un pas de plus.

Je ferme les paupières quelques instants, le temps de me rappeler les ots qui avaient brisé mon coeur en un milliard de morceaux :

"Sept ans ?

- Non. Sept... mois."

Sept mois. Sept... mois.

Soudain, mes genoux se dérouillent et je cours, je cours le plus vite possible.

Sept mois. Il n'y a plus de temps à perdre.

Les portes automatiques se ferment dans mon dos tandis que je me précipite au bureau de la réception. La femme, une brune, cette fois, me rend un badge avec un air froid. Je me précipite vers la chambre de Mia.

Les couloirs défilent à toute vitesse. La fontaine, le hall, la partie cardiologie. Je connais à présent cette zone par coeur. Je m'arrete devant la chambre numéro 321B. Le sang bat à mes tempes, j'enclenche la poignée. Elle couine, s'abaisse, et avec timidité, je pousse le battant.

Théo lève la tête, intrigué, puis quand il me voit, son visage se ferme. Je fronce les sourcils : Mia n'est pas là.

- Tyler ? m'interpelle l'infirmier.

Je lève les yeux, méfiant. Mais où peut-elle bien être ?

- Pourquoi ne reviens-tu que maintenant ?

Froid et distant, je lance :

- Où est-elle ?

Théo soupire et regarde le lit vide.

- Elle est partie.

- Partie...? Où ?

Mon coeur s'accélère, non... elle avait bien sept mois... Non ?

Le visage de l'infirmier se fait compatissant.

- Vos amis, Raphaël Nattans et Lisa Souté-Malder.

Tous mes muscles se détendent. Ouf. Elle est juste partie faire un tour. Tout va bien. Elle est toujours là.

- Tyler Swimman.

Je vais m'assoir sur le matelas puis regarde Théo avec un air interrogateur.

- Oui ?

- L'anniversaire de Mia est le 27 août. C'est bientôt.

J'acquiesce : j'étais au courant.

- Je vais m'allier avec sa mère afin d'inviter toute sa famille, j'annonce, ainsi que tous ses amisamis et ceux qui ont compté pour elle dans le passé, sans que les gens ne sachent que son temps est compté. Avec Lisa Souté-Malder et son copain, Raphaël, nous prévoyons une fête énorme, et vu qu'elle peut apparemment de nouveau sortir...

Le médecin me fixe de ses grands yeux profonds comme un océan. Il a l'air de douter de ma fidélité et hésite à me faire confiance.

- Pourquoi ? lâche-t-il. Pourquoi partir et fuir son destin lorsqu'on t'annonce qu'il ne lui reste plus que trois mois à vivre et rappliquer après pour lui faire plaisir, ce sans lui dire que tu as failli ne pas revenir ?

Après un silence, j'ouvre la bouche :

- Pourquoi ?! je lance.

Je me levé brutalement avant de lui faire face, ramenant d'un geste de la main les mèches châtain qui me tombent dans les yeux. Après un nouveau silence, je souffle d'une voix faible :

- Parce que j'ai toujours été comme ça, moi. Je ne peux rien y faire, Théo. Ma vie est une série de catastrophes, et à chaque fois que je dois faire face à la moindre complication, je fuis.

- Je parviens peut être à revenir, mais la plupart du temps, c'est déjà trop tard.

- Depuis la mort brusque de mon père et la chute sociale de ma mère, je ne fais que ça, fuir. Je suis fils unique. Ma mère est devenue une pute de service qui utilise le maigre argent quelle gagne de son corps pour se droguer et se soûler. Je refuse de me servir de ses économies, sachant très bien comment elle les a ramassés. Alors je vis seul.

- La plupart du temps, je ne dors pas chez moi, juste pour ne pas avoir à la croiser, elle. Je la fuis.

- J'ai fui Mia, même si j'avais vu qu'elle était mal, cela juste pour me satisfaire car elle m'avait éconduit. Au final, j'apprends qu'elle n'a fait cel que pour mon bien, pour ne pas que je souffre si je devais la perdre.

- Je l'ai fuie une nouvelle fois, quand j'ai appris combien de temps il lui restait à vivre.

- J'ai fui, ouais. J'ai peut être fui, oui, mais je suis enfin revenu à temps.

Je souffle et respire à fond, mes yeux bleu-gris lançant des signaux de détresse dissimulés par des éclairs de douleur.

- Et tout cela pour quoi, à ton avis, Théo ?

Le silence m'offre sa réponse muette. Il est paralysé. Je laisse planer le vide avant de murmurer la raison. Celle qu'il attend depuis longtemps.

- Parce que, grâce à elle, j'ai redécouvert ce qu'est l'amour.

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