.30. Tyler
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Bonne lecture ✨❤️
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- Je veux mourir, Tyler, souffle-t-il. Elle n'est plus là, je suis seul. Je veux disparaitre de ce monde, ma vie sur cette Terre n'a que trop duré.
Mes yeux brillent, mais je retiens mes larmes. Je me tais quelques instants, et, dans la clarté du soleil recommençant à pointer le bout de son nez, j'ouvre la bouche, m'apprêtant à partir :
- Zack. Sache que, dès que tu en auras besoin, Raph et moi seront présents à tes côtés pour t'épauler et t'écouter. Tu n'es pas seul. Dis toi que tes amis seront tous là pour toi, même dans les moments les plus durs. Tu es nôtre ami, et jamais, jamais ! tu m'entends ?! nous ne te laisseront JAMAIS dans la merde, alors que tu veux partir du monde des vivants dans des conditions désastreuses. Nous sommes tes amis, merde ! Personne ici bas ne veut que tu nous quitte, alors, écoute moi bien et très attentivement : Ne t'avise surtout pas de te foutre en l'air. Ce sont mes derniers mots.
Je lui donne une accolade et me lève pour rejoindre l'hôpital. Là-bas, Théo m'administrera peut être des antibiotiques et me donnera de quoi désinfecter ma plaie à la tempe.
Rien ne m'importe, pour l'instant, je veux juste voir Mia.
Zack reste seul ; je cours, je cours, je pars la retrouver. Je ne l'ai pas vue depuis trop longtemps.
La femme de l'accueil m'adresse un salut, je lui souris d'un air quelque peu perdu. Un cri retentit et me fait frémir. Mia. C'est Mia. Les larmes pointant à mes yeux, je me précipite vers sa chambre, dont je connais à présent le chemin par cœur.
J'entre dans la zone d'observatoire car sa chambre est fermée des visites. Sa mère est là, son père aussi, tous deux effondrés de larmes.
Le père de Mia serre Amélie dans ses bras. Il est arrivé quelque chose. Je n'ose pas ouvrir la bouche, de peur de la réponse que je pourrais obtenir...
- Tyler Swimman, souffle le père, dont je ne connais pas le nom. Tu es venu...
- Tyler, souffle sa mère. Elle voulait te voir...
Je secoue la tête, je ne veux rien entendre.
- Où est Mia ?
Le père de Mia pince ses lèvres.
- Que s'est-il passé ?
- Ils ont dû l'endormir. Pour éviter une nouvelle crise, souffle Amélie Unterminiada.
- Elle a appris..., commence son père en respirant profondément.
- Combien de temps il lui reste à vivre, finit-elle.
Je déglutis, sentant presque la goutte de sueur glisser le long de ma colonne vertébrale. J'ose à peine demander, mais je le fais tout de même d'une voix fragile comme la mienne n'a jamais été :
- Combien ?
- Sept, dit sa mère en fermant les yeux.
- Sept ans ? je murmure d'un air horrifié.
- Non, me corrige son père. Sept mois.
Je les regarde en secouant la tête. Non. Impossible. Ce n'est pas possible. Ils rigolent.
- C'est une blague, hein, dites-moi !
Aucun sourire sur leurs visages.
Sept mois.
Sans savoir pourquoi, je tourne les talons, laissant les parents de la fille que j'aime sur place, brisés.
Sept mois.
Je tourne les talons, oui.
Et je me barre en courant.
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