N'oubliez pas de voter !
Bonne lecture ✨❤️
*

Elle marche à mes côtés, il n'est pas loin de 19 heures, le soleil nous brûle toujours autant le visage mais, bordel ! Elle marche à mes côtés !

Ses yeux papillonnent et ses pommettes sont rosies par la lumière d'été ; elle semble s'être plutôt rapidement remise de l'espèce de malaise qu'elle m'a fait tout à l'heure.

J'ai beau être rassuré, je sens que Mia me cache quelque chose d'important. Quelque chose de grave. Elle m'inquiète toujours auant, ses deux semaines d'absence sans nouvelles n'ayant rien auguré de bon...

Les gens se font un peu plus rares dans les rues et Unterminiada semble trembler légèrement. J'attrape sa main et la serre fort dans la mienne autant pour savoir qu'elle est juste là que pour lui assurer que je resterai avec elle quoi qu'il arrive.

Ses yeux tremblent et elle perd peu à peu ses couleurs. Étrange... Il y a peu, tout allait bien !

Mon coeur loupe un battement et je la regarde d'un oeil anxieux.

— Mia ? je lance. Tu veux t'assoir ?

Elle secoue la tête de gauche à droite en inspirant de grandes bouffées d'air.

— Mia ! Viens t'assoir !

Je la soutiens dans mes bras et la pose sur un banc, tentant de masquer ma panique por ne pas l'affoler encore plus qu'elle le semble déjà.

— Respire.

Elle s'étouffe et toussote. Je la porte — elle est si légère ! — et la fait reposer la tête sur mes genoux, allongée sur le côté.

— Mia, tu inspires avec moi, d'accord ?

Elle hoche le menton et tente de se caler sur mon rythme de respiration.Soudain, elle gémit en pressant ses mains le plus fort possible sur sa poitrine avant de brusquement s'arrêter d'inspirer.

Merde. Bordel de merde ! Putain !!!! Je fais quoi, là, merde !?!?

— Mia ! Mia, est-ce que tu m'entends ?

Elle ne bouge pas plus qu'elle ne respire. Merde... ! Putain de bordel de merde, Mia ! Pourquoi tu ne m'avais rien dit avant ? C'était donc cela, la crise ! Ton coeur est ultra-fragile, en fait ! Voilà, le lien avec l'hôpital et les deux semaines d'absence !

Je tente du mieux que je peux de me remémorer les cours de sauvetage avec les professeurs, à la fin de mes années de collège. Crise cardiaque... crise cardiaque... Oui! Appeler à l'aide, 30 compressions, 2 insufflations.

— A l'aide !!! Au secours !!! je hurle de toutes mes forces.

Quelqu'un accourt, analyse la situation et se charge d'aller trouver un défibrilateur. Une femme femme s'approche, sort son portable et les doigts tremblants, tape le numéro des secours.

J'allonge Mia sur le bancet début mon massage cardiaque. 30 compressions. 2 insufflations. Je recommence. 30, 2, 30, 2.

Au quatrième cycle, elle ouvre grands les yeux et tousse de toutes ses forces en pleurant. Je la réconforte du mieux que je peux, lui embrasse le front, les joues, les tempes, lui dis que je l'aime et qu'elle reste avec moi s'il te plait.

Au même moment, une voiture débarque en freinant à fond devant nous. Au volant, un homme brun a les larmes aux yeux et a côté, une femme, la copie conforme de Mia, avec des cheveux roux.

— Mia ! hurle sa mère.

Celle-ci a à-moitié perdu connaissance, une nouvelle fois, mais elle respire.

— Elle va mieux, madame, enfin, je crois que j'ai fait ce qu'il fallait.

La femme pleure toutes les larmes de son corps et me serre dans ses bras.

Mia cligne des paupières et me sourit douloureusement.

— Désolé, Tyler, j'aurais dû tout te dire avant...

Une ambulance arrive à toute vitesse de l'autre bout de l'avenue. Elle me serre dans ses bras, fragile comme un papillon. On la transporte dans le camion. Je la vois une dernière fois et elle murmure quelque chose que je parviens à lire sur ses lèvres.

Lorsqu'elle est partie, je rentre chez moi et m'enferme pour pleurer toutes les larmes que j'ai retenues. Nombreuses. Trop nombreuses.

"Merci de m'avoir sauvé la vie, Tyler."