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Chapitre 35

Je n'ai jamais vu Adrien dans un tel état.

Alors qu'il se prépare dans sa loge, je lui tourne le dos, assise sur une chaise face au miroir accroché au mur. Dur pour moi de ne pas observer son reflet tandis qu'il retire son t-shirt pour une chemise à carreau.

- « Si je résume bien: tu es entrée par effraction chez moi, tu as posté la photo de Chloé un peu partout, tu l'as envoyée à Alya pour qu'elle la diffuse et ensuite tu as accepté mon offre d'emploi? » Énumère-t-il en attachant ses boutons.

Ladybug ne fouille pas dans la vie privée des gens. Par contre, quand on s'attaque à son territoire, il est normal que je fasse valoir mes droits.

- « C'est l'inverse, je corrige, mes joues rougissent quand il détache la boucle de son pantalon. J'ai d'abord téléphoné à Yan pour lui dire que je déclinais son offre, ensuite j'ai accepté la tienne et enfin je me suis introduite chez moi. »

Adrien ne semble pas s'apercevoir mon changement de timbre, il continue de se déshabiller naturellement.

- « Chloé va mettre ses menaces à exécution, tu sais? Peut-être que tout le monde sait désormais que je ne suis plus avec elle, mais elle trouvera de quoi nier tout ça. Puis elle veut détruire ton avenir dans la mode maintenant. »

- « Elle l'aurait fait, que tu tiennes promesse ou non. » Je l'interromps à voix basse. « Ce n'est pas grave, je trouverai bien un moyen d'éviter toutes ses piques. Je préfère avoir des remords que me dire que je rate des moments avec toi à cause de sa jalousie que des regrets. »

Le reflet dans le miroir se rapproche, Adrien m'entoure de ses bras et dépose un baiser sur ma tempe. Une petite session bisous avec lui me tenterait bien si seulement...

- « A-Adrien, tu es en boxer là. » Je bredouille, fixant le miroir.

Son rire résonne dans mes oreilles.

- « Tout comme les fois où j'ai dormi dans ton lit, je te ferai remarquer. »

Et tandis qu'il se retire pour enfiler un autre pantalon, je me tourne brusquement vers lui, m'efforçant de me limiter à son visage.

- « Tu ne dormais pas en Chat Noir? » Je m'insurge, pas trop fort pour ne pas qu'on m'entende. « Quand bien même, quand on se détransforme, on récupère les vêtements qu'on portait avant de se changer. »

Le grand blond me fait languir, s'attardant plus que nécessaire sur l'assemblage de sa tenue.

- « Je sais. » Répond-t-il simplement.

C'est moi ou il commence à faire affreusement chaud par ici?

- « Ne me regarde pas comme ça Mari, la première fois, j'ai dormi en pantalon à côté de toi. Tu dois savoir que ce n'est pas confortable, alors j'ai pris mes précautions pour la suite. »

S'il vous plait, faites-le taire! Je sens mes joues fondre sous la chaleur de la gêne. Certes, j'ai aussi dormi avec lui en tant que Ladybug, mais je ne me souviens pas m'être retrouvée en sous-vêtements dans son lit!

- « Tu veux qu'on déjeune ensemble? » Me propose-t-il soudainement.

- « Parce que tu crois que tu vas pouvoir t'afficher en public avec une troisième fille maintenant? »

- « Qui t'a dit qu'on allait manger en public? »

Adrien s'avance vers mon siège et prend appui sur le sommet du dossier. Sa proposition a le mérite d'être réfléchie, je dois encore lui parler de ma deuxième découverte de la veille, concernant Rose. Je n'ai aucune envie que mon amie se fasse renvoyer après avoir voulu aider des enfants dans le besoin, Adrien devrait le comprendre. Tout à coup, des voix se font entendre de l'autre côté du couloir. L'apprenti acteur est demandé sur le plateau. Il esquisse un sourire devant mon silence et se penche pour ravir mes lèvres d'un léger baiser.

- « Viens, je vais t'impressionner par mes talents d'acteur. »

Il rejoint la porte et pose sa main sur la poignée.

- « Tu es sûr que c'est une bonne idée si je reste ici? » Je demande, peu rassurée.

Son rire fuse dans toute la pièce, Adrien ouvre la porte et, d'un signe de la main, m'indique de le suivre.

- « Tu m'as mis dans une situation inconfortable alors je ne vais pas me gêner. »

Je devrais m'en vouloir? Sûrement, mais je ne regrette pas du tout mon geste pour le moment. Certes, tout le monde va considérer Adrien comme un chaud lapin et le veinard qui sort avec Ladybug, mais le jeu en vaut clairement la chandelle.

De retour sur le plateau, je ne manque pas les regards noirs de Chloé, ni les petites piques qu'elle me lance à chaque fois qu'elle doit reprendre une scène. Je me contente de hausser les épaules. Peu importe, mon intérêt se trouve juste à quelques mètres d'elle, les cheveux plaqués en arrière, me gratifiant d'un grand sourire à chaque fois que nos yeux se croisent. A la fin de la session, j'attends patiemment Adrien devant sa loge, dans le couloir. La plupart des techniciens me souhaitent une bonne journée avant de partir. Il faut dire qu'à force de traîner dans les parages, c'est un peu comme si je faisais partie des leurs.

- « Hé, Dupain-Cheng. »

Cette voix remplie de haine ne peut appartenir qu'à Chloé. Je tourne la tête vers elle, habituée à ce qu'elle m'appelle par mon nom d'un ton désagréable.

- « Qu'est-ce que tu me veux encore, Chloé? Je sais que tu as menacé Adrien avec la photo pour qu'il sorte avec toi, ce n'est pas un secret. »

Alors que je pensais la décontenancer, la grande blonde affiche un sourire fier, presque victorieux. Je ne comprends pas.

- « Oh ça? Ne t'en fais pas pour moi, je retomberai bien vite sur mes pattes. »

Entendre des jeux de mots de Chat Noir dans une bouche qui n'appartient pas à Chat Noir, ça aussi, c'est étrange.

- « Je ne m'inquiète pas pour toi », je lui balance ironiquement. « Tu n'as pas répondu à ma question: pourquoi viens-tu me parler? »

- « A ta place, je baisserai d'un ton, Marinette. »

C'est quoi ça encore, une menace? Je ne la crois pas en position de force désormais. Elle va déjà devoir se justifier devant les médias et, je l'avoue, j'ai hâte de voir ça. Je soulève un sourcil et la dévisage. Chloé lève alors son Iphone et frôle l'écran à plusieurs reprises, on dirait qu'elle me montrer quelque chose. Je patiente gentiment, même si à l'intérieur, mon cerveau tourne à cent à l'heure.

- « Je ne m'inquiète pas non plus pour toi. » Reprend-t-elle, son sourire s'élargissant en une fraction de seconde. « Ou plutôt devrais-je te dire "Félicitations"? »

Chloé tourne alors son téléphone devant mes yeux, je réprime une exclamation de surprise, mais la réprime aussitôt. Je ne veux pas lui donner l'impression d'être à sa merci. Son écran affiche la photo d'un couple dans un bar, en train de s'embrasser. La photo ressemble étrangement à celle qu'elle a prise d'Adrien et Ladybug - mais ça, il n'y a que lui et moi qui pouvons le remarquer - sauf qu'à la place d'eux, on y voit Chat Noir et Marinette. Elle a immortalisé mon premier baiser avec Chat Noir sans le savoir. Par contre, la photo date...Cela s'est produit il y a bien trois semaines. Elle l'a gardée durant tout ce temps? Vu la qualité de la photo et la semi-obscurité dans laquelle le couple est plongé, je tente la carte de l'innocence.

- « Wow, Chat Noir? En couple? Ca t'étonne vraiment? »

Mais elle a vu clair dans mon jeu à peine avais-je ouvert ma bouche.

- « C'est ça, Dupain-Cheng. Sauf que je sais de sources sûres que quelqu'un a vu Chat Noir chez toi, il m'a fourni une autre photo où on le voit sortir par ta fenêtre. »

Elle prouve ses dires en glissant son doigt sur l'écran et exhibe le fameux cliché...Le vendeur de sushi...C'est lui qui a vu Chat Noir couché sur mon lit le soir où j'ai voulu me rapprocher de lui. La porte de la loge s'ouvre, Adrien sort, Chloé verrouille son téléphone avant qu'il ne voit quoi que ce soit. M'enfin, ce n'est comme s'il était au courant...

- « On y va, Marinette? » Dit-il en lançant un regard intrigué à Chloé.

Celle-ci sait qu'elle détient des images compromettantes de mon couple, mais elle ne se doute pas encore qu'avec un peu de réflexion, elle peut trouver l'identité de Ladybug et Chat Noir. Sans cacher sa joie, elle m'adresse un petit sourire complice puis se dirige vers les escaliers, sans la moindre attention pour Adrien.

- « Qu'est-ce qui se passe? »

- « Tu avais raison, je t'ai mis dans une situation inconfortable, mais elle ne va pas se gêner pour m'y envoyer aussi. »

Le beau mannequin me demande des explications. Je refuse, pour le moment, il me faut du temps pour réfléchir et la spontanéité d'Adrien ne m'aidera pas, bien au contraire. Nous convenons finalement de manger en public, en tant qu'amis. Adrien ne comprend pas pourquoi je décline l'invitation de nous installer au bar - déclaré "notre bar" -, mais semble euphorique quand je lui propose de faire un saut par la boulangerie des Dupain-Cheng pour saluer mes parents.

Dans sa limousine personnelle, il se colle à moi, le visage penché vers mon oreille, apparemment décidé à me tirer les vers du nez.

- « Dis-moi ce que Chloé t'a racontée. »

Je frisonne au son de sa voix. J'ai bien envie de l'embrasser pour le taire un moment, mais je ne connais pas assez le Gorille pour savoir ce que serait sa réaction. Mon visage reste donc fixé à la fenêtre, observant de temps à autres les piétons traversant la chaussée.

- « Mari...Si elle t'a dit quoi que ce soit sur moi, je veux le savoir et si ça te concerne toi, je veux le savoir aussi. »

Je pousse malgré moi un soupir. Pressé ainsi contre moi, j'ai du mal à mettre de l'ordre dans mes pensées.

- « Parlons d'autre chose, veux-tu? » Je souffle, le lorgnant du coin de l'œil.

Adrien lève les yeux au plafond de la limousine, passablement énervé. A sa place, je le serais tout autant, mais je suis convaincue qu'il comprendra une fois que j'aurais tout arrangé. C'est trop risqué de lui confier tout ça avec le nombre de remarques qu'il va encaisser par ma faute. Je décide donc de l'emmener sur un autre terrain.

- « Au fait, maintenant que je suis ton assistante personnelle, ça veut dire que je n'aurais plus droit à mon frappuccino et mon petit-déjeuner tous les matins? »

Je m'attends à ce qu'il réponde avec entrain quelque chose comme "Ce sera moi ton petit-déjeuner désormais ma Lady", mais il n'en est rien. Je n'attire que son regard confus. Est-ce qu'il boude toujours?

- « Adrien? »

- « Euh...Je ne vois pas de quoi tu parles, sincèrement. »

C'est à mon tour d'être confuse.

- « Mais, tous les matins, quand j'arrivais dans mon bureau, je trouvais un paquet provenant de la boulangerie de mes parents ou alors un café de chez Starbucks avec un petit cœur. »

A mes paroles, Adrien s'écarte légèrement, me privant de sa douce chaleur. Son visage est un mélange entre ennui et jalousie apparente.

- « Je ne t'ai jamais apporté ton déjeuner sur ton bureau. » Déclare-t-il très sérieusement.

Ensuite, il grommelle une suite de mots que je ne comprends pas, mais sûrement rien de très élogieux. Je me fonds dans mon silence. J'ai douté pendant un moment que ce soit lui ou Yan. Si ce n'est pas lui, est-ce que par élimination, c'est Yan? Celui-ci ne m'a pas encore répondu à mon message vocal, peut-être dort-il ou tout simplement n'a-t-il plus envie de m'adresser la parole. Cependant, si c'est bien lui, comment a-t-il fait pour me livrer des croissants encore chauds? Quoiqu'il en soit, à l'approche de la boulangerie, je me dis que c'est l'occasion de poser la question à mon père.

Le silence ne perdure pas longtemps dans la limousine, Adrien éternue à plusieurs reprises, pestant contre la fenêtre restée ouverte toute la nuit. Fenêtre que je ne me souviens pas avoir refermée en partant du manoir très tôt ce matin.

- « Adrien? »

- « M'oui? »

- « Est-ce que tu m'en veux? »

Mon chaton me fixe, étonné puis arbore une bouille plus calme. Il s'adosse à son siège sans me quitter des yeux. Sa main cherche la mienne et entremêle nos doigts.

- « Bien sûr que non, tu m'as adopté après tout. »

L'entendre de la bouche d'Adrien rend la situation plus embarrassante que drôle. Je laisse échapper un petit rire gêné et m'aperçoit que nous sommes enfin arrivés. La limousine se gare à quelques mètres de l'entrée. C'est alors que mon téléphone vibre et résonne sous l'appel d'un de mes contacts. J'ouvre la portière d'un coup et m'échappe du véhicule. Adrien me rejoint sur le trottoir alors que je sors le téléphone de ma poche. L'écran affiche toujours l'appel de mon amie Rose.

- « Allô? C'est Marinette. »

- « M-Marinette? Pourquoi tu lui as dit? »

Sa voix est troublée par des reniflements, des sanglots? Mes doutes se confirment au fur et à mesure qu'elle parle.

- « C'était un secret ce que je t'ai dit hier! »

Mon cerveau cesse de fonctionner, je ne comprends pas de quoi elle me parle. J'avais presque oublié de communiquer à Adrien ses aveux d'hier alors pourquoi est-ce qu'elle m'accuse de la sorte?

- « Calme-toi », je réponds très doucement. « Je n'ai rien dit du tout, explique-moi ce qu'il se passe. »

A un mètre de moi, le grand blond me regarde, perplexe. Il a certainement vu le trouble qui me voile le visage.

- « J'ai été virée », pleure-t-elle, la voix tremblante. « Je suis arrivée à l'atelier ce matin et on m'a dit de faire mes cartons. »

- « Quoi?! Bon, d'accord, je passerai te voir ce soir, envoie-moi ton adresse. En attendant, vide-toi la tête, appelle Juleka ou je ne sais pas, mais attends-moi avant de faire quoi que ce soit. »

Rose marmonne quelque chose similaire à une affirmation puis je raccroche. D'accord, Rose n'a pas été maligne sur ce coup, mais ce n'est pas une raison de la renvoyer. Après Yan, ça commence à faire beaucoup de renvoi dans mon entourage.

- « Qui était-ce? » Demande Adrien.

- « Rose », je soupire en enfouissant mon téléphone dans la poche de mon jean. « Elle a été... »

- « Renvoyée? » M'interrompt-il en croisant les bras.

Je hoche machinalement la tête, surprise d'un tel excès de zèle de sa part. Une question me brûle les lèvres et je ne tarde pas à la poser.

- « C'est toi qui en es à l'origine? »

Mon ton est peut-être un peu trop accusateur à mon goût, mais Adrien n'y prête pas attention.

- « Je t'expliquerai une fois à l'intérieur. »

Il m'annonce ça avec une voix douce et esquisse un pas en avant pour attraper ma main. Choquée, je recule, désormais hors de portée de toute éteinte qu'il pourrait me donner.

C'est une blague?

Non, ses yeux m'indiquent le contraire.

Mon cœur se serre, mes entrailles se nouent et, à cet instant précis de ma vie, je crains pour la première fois m'être trompée sur le compte d'Adrien. Si mon regard a reflété ma pensée, ce dernier l'a captée et a rapidement effacé la distance instaurée entre nous. Une main sur ma joue et l'autre contre ma nuque, Adrien m'embrasse, au beau milieu de la rue, inconscient. Éperdument amoureuse, je me laisse emporter dans son élan et m'abandonne à lui, celui qui a gagné mon cœur.

Néanmoins, j'espère pour lui qu'il ne croit pas me faire taire par ce baiser.


________

FIN DE LA FICTION.

Surpris, hein? Et oui, Cécité se termine ici. Merci à vous de l'avoir suivie, de l'avoir commentée et appréciée! Tout comme pour "30 jours pour te faire tomber amoureux", je vous donne rendez-vous dimanche pour un chapitre "commentaire" pour faire le point sur cette fiction. 

Donc, si vous avez des questions ou quoi que ce soit, n'hésitez pas à me les poser en commentaire de ce chapitre-ci. 

Je vous dis à la prochaine!

Taka~


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