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Chapitre 3


Fin de journée, le soleil décline de l'autre côté des fenêtres. Pour être honnête, le paysage depuis mon atelier se résume à la circulation et l'immeuble d'en face. Cela ne vaut pas la vue de la Tour Eiffel ou du toit du Louvre mais je m'en contente très bien. Ce n'est donc que par le reflet du ciel orangé que je devine la fin de cette interminable journée de travail.

- « Comment je vais faire... » Je gémis assise sur la même chaise depuis une heure.

Le croquis de la nouvelle commande est pratiquement terminé. Il s'agit d'un simple béret aux couleurs noires et blanches, comprenant le logo Agreste au sommet de celui-ci. Il ne m'a pas fallu plus de deux heures pour le dessiner et lister une série de matériaux donc nous allons avoir besoin. Quel est mon souci dans ce cas? La demande de Chloé me prend la tête. Son foulard n'a pas avancé d'un iota. Elle n'aime ni le motif, ni la couleur, autrement dit je dois tout reprendre à zéro. Un nombre innombrable de boulettes de papier écrasées s'agglutinent sur mon bureau, représentant mes ébauches de croquis, tous plus nuls les uns que les autres.

- « Allons Marinette, repose toi un peu et vois demain. » Me rassure Tikki en refermant mon carnet avec difficulté.

Elle a raison, je me redresse, poussant un grognement étouffé et fourre sans vergogne mes affaires dans mon sac. Mon ventre se plaint, j'ai bien envie de chercher à manger sur le chemin du retour. C'est l'occasion de me balader un peu et, qui sait, trouver une nouvelle inspiration.

Peu d'employés demeurent encore à l'étage. La plupart des travailleurs subsistant à cette heure font partie du secrétariat ou des services comptables. Personne, si ce n'est Chloé Bourgeois, ne m'a rendu visite aujourd'hui. Habituellement, je ne passe pas une journée sans voir une poignée de collègues pour bavarder de choses et d'autres. Je mets ce soudain regain pour le boulot sur le compte de la restructuration.

De mon côté, je ne m'en inquiète pas trop. Certes, je serai choquée et déçue de quitter la société Agreste mais dernièrement, j'ai reçu d'autres propositions d'emplois provenant d'ailleurs. Parmi eux, Jagged Stone, la fameuse star du rock. On dirait qu'il se souvient de l'aide apportée pour le design de sa pochette de disque. Je ne peux m'empêcher de me sentir importante et cette fois, sans le costume rouge à pois noirs.

Un vent doux et humide balaie mes vêtements et mes cheveux dès ma sortie de l'immeuble. Les lampadaires s'allument un à un, éloignant les ténèbres déjà présents dans le ciel, parcouru de nuages. Bon, qu'est-ce qu'on mange ce soir ? J'opterai bien pour une pizza devant une série pour être originale.

- « Psssst Marinette! »

Cela provient de mon sac bleu, je m'avance machinalement vers le parking vide. Tikki ressort sa petite tête, m'indiquant le ciel de ses mains.

- « Qu'est-ce qu'il y a Tikki? Tu as vu un akuma? »

Elle secoue énergiquement la tête.

- « Regarde qui se balade sur le toit en face. »

Sa voix amusée m'intrigue, je dirige instinctivement le visage vers le dit immeuble. Au sommet de celui-ci, une ombre noire se balance en rythme d'une extrémité à l'autre. En plissant les yeux, je remarque la blondeur des cheveux de cette personne.

- « Chat Noir? »

D'ici, il ne m'entendra pas mais à force de le fixer – et à fortiori de m'étendre dans toutes les positions possibles en regardant dans sa direction – il semble à son tour être intrigué par le trottoir où je suis. Soudain, Chat Noir brandit son bâton et l'étend sur une quinzaine de mètres, il arrive.

- « Tikki, cache-toi. » Je marmonne en poussant sa petite tête au fond de mon sac.

Le super-héros atterri à quelques mètres, tourné vers moi. Une fois sûr d'avoir toute mon attention, il range son bâton sur sa ceinture et se courbe en avant.

- « Bonsoir demoiselle. »

« Demoiselle »? Chat Noir ne m'a jamais appelée ainsi. Du plus loin que je me souvienne, il préférait me surnommer « Princesse ». Je m'évertue à ne pas lui montrer ma surprise et laisse échapper un petit rire discret dissimulé par mes mains.

- « Bonsoir Chat Noir. Que me vaut cette visite? »

Il se redresse et se rapproche de quelques pas. Ses yeux verts luisent dans la nuit, ils fixent les miens tandis que je les baisse un instant sur mon téléphone.

- « Eh bien, je passais par-là quand je t'ai vue. Tu travailles ici? »

J'opine du chef et glisse mon portable dans ma poche, pas de message. Les souvenirs de la restructuration et de la journée me reviennent en tête, je ne peux m'empêcher un soupir désabusé.

- « En effet, je suis apprentie styliste mais peut-être plus pour longtemps. »

Ma voix s'efface au fur et à mesure que je réponds, je préférerai ne pas trop m'étaler sur le sujet, bien que Chat Noir semble curieusement intéressé tout à coup.

- « Comment ça? »

Sa tête est penchée, me donnant une vue dégagée sur une de ses petites oreilles noires, partie intégrante de son costume. D'une griffe, il fait tournoyer sa queue en formant dans le vide des cercles imprécis. Je hausse les épaules, les railleries de Chloé en tête.

- « Une chi...cliente est venue me demander de rectifier une pièce de sa tenue pour une sitcom mais je n'ai aucune inspiration. »

Chat Noir pose son autre griffe en dessous de son menton, l'air pensif. Je sursaute légèrement quand il claque les doigts, comme s'il venait d'avoir l'idée du siècle.

- « Si ce n'est qu'une question d'inspiration, pourquoi ne pas se balader pour que ça vienne? » Dit-il, les joues creusées par un large sourire.

Son engouement me touche mais je crains ne pas avoir le temps pour cela. Je sens la fatigue s'emparer doucement de mes muscles, accusant le coup de notre dernier combat. D'ailleurs, lui ne semble pas du tout atteint par ce problème. D'une mine désolée, je me vois obligée de refuser sa proposition.

- « Je n'ai pas vraiment le temps, je dois me lever tôt demain. » Je réponds en consultant ma montre, indiquant vingt heures passées.

Mais visiblement, ce n'est pas un petit refus qui va rebuter Chat Noir.

- « Oh tu sais, je peux toujours te rendre service dans ce cas. Ne me remercie pas, ma clémence est aussi grande que mon chat-risme. »

Je lève les yeux au ciel, à la fois épuisée par son flegme qu'intriguée par son dévouement.

- « Et qu'est-ce que tu vas faire? »

Ma voix sonne comme un défi. On dirait qu'il l'a lui aussi pris comme tel. Je n'ai pas le temps de répliquer qu'il sépare la faible distance entre nous et se place à ma droite. Chat Noir dépose ensuite fermement sa main sur ma hanche et m'intime de placer la mienne sur son épaule, musclée. Il a pris de la carrure, je ne m'en aperçois que maintenant. Ses épaules sont plus développées et ses abdominaux transparaissent légèrement, couvert par son costume indestructible.

D'un coup, mes pieds quittent le sol, je me sens emportée par un élan vertigineux et manque de lâcher prise. Fort heureusement, l'emprise de Chat Noir est suffisante pour ne pas me laisser tomber dans le vide. Nous gravissons les mètres à une allure incroyable, longeant la paroi de l'immeuble. Ma deuxième crainte – après celle de chuter et de m'écraser sur le sol – est que les employés de la firme nous remarque. Chat Noir décèle mon trouble et ne tarde pas à me changer les idées.

- « Regarde à gauche plutôt. » Murmure-t-il à mon oreille.

Je m'exécute, glissant mon coude à son épaule pour prendre un meilleur appui. Il a raison, la vue est époustouflante. Une à une, la lumière se propage de la ville. Au loin, je détecte la tour de fer, tant aimée des touristes. Elle scintille de mille feux. Je suis presque prise au dépourvu quand mes pieds retrouvent un sol stable, au sommet de l'immeuble. Chat Noir garde le silence mais son regard persiste à s'attarder sur mon visage, déformé par un mélange de surprise et de joie.

- « C'est magnifique. » Je souffle, incapable de me détourner du paysage.

Le grand blond ne cache pas son contentement.

- « On dirait que j'ai de bonnes idées. »

Son air vantard me tire de ma contemplation, je lui envoie un faible coup de coude dans le ventre.

- « Hé! » Se plaint-il sans grande conviction.

Sur le toit de l'immeuble, un vent fort souffle, je frisonne et réchauffe mes bras en y frottant mes mains. Chat Noir, lui, opte pour s'asseoir sur le rebord, les jambes tombant dans le vide. Après réflexion, je l'imite et m'installe à ses côtés, ignorant les bruits étouffés de mon ventre affamé. A ce moment, alors que son regard se perd dans le vide, je m'aperçois que sa mâchoire est plus carrée qu'avant. Au fond, je me suis toujours demandée si Chat Noir était plus âgé que moi. Toujours est-il qu'il a bien grandi.

- « Qu'est-ce que tu fais par ici toi? » Je demande, curieuse.

Sa réponse parait pourtant évidente.

- « Je patrouille. Il était temps que je reprenne du service. Et puis, je rends visite à de jeunes filles en détresse. »

Il se penche vers moi, un sourcil relevé, l'air charmeur. Réflexe de Ladybug, je repousse sa joue dans le sens opposé.

- « Je ne me savais pas en détresse. »

- « Tu ne le sais pas encore, c'est tout. Beaucoup rêveraient d'être à ta place. »

Bah voyons! Peut-être qu'il a changé physiquement mais il reste toujours le même Chat Noir d'il y a quatre ans. Je ne réplique rien. Soudain, un grondement important provenant de mon ventre attire l'attention du super-héros.

- « Tu as faim? »

Je hoche la tête.

- « Tu veux qu'on aille manger ensemble? »

Ensemble? Je suis plutôt surprise par son invitation. Jamais je n'aurai cru recevoir ce genre de proposition de sa part.

- « Tu ne devrais pas patrouiller? » J'ajoute en me levant.

Face au vide, je recule d'un pas. Chat Noir hausse les épaules puis m'imite. Ses mèches retombent sur son masque, attirant mon regard sur ses yeux verts perçants.

- « Je te l'ai dit: je m'occupe des jeunes filles en détresse. Et tout cela ressemble à un appel au secours. »

Il pointe du doigt mon ventre, criant famine. Je ris, il n'a pas tout à fait tord. Finalement, j'accepte l'invitation, c'est l'occasion d'en apprendre plus sur le départ soudain de mon partenaire. Comme tout à l'heure, Chat Noir agrippe ma hanche et colle son corps contre le mien. Je refuse de lui poser des questions sur sa forme étincelante. Après tout, peut-être que c'est le cas depuis un moment mais que je n'y ai pas fait attention.

En tant que Ladybug, je ne me suis jamais vraiment intéressée à lui, malgré les sentiments qu'il me porte. Aveuglée par mon amour pour Adrien, les autres garçons me paraissaient bien fades et sans intérêt. Personne ne peut rivaliser avec la perfection.

J'indique à Chat Noir la direction à prendre pour rentrer chez moi ainsi qu'une petite pizzeria de quartier. Nous y faisons escale. Evidemment, Chat Noir doit rester caché pendant que je commande. Une bonne soirée se profile quand soudain, mon téléphone sonne alors que j'attrape le sachet tendu par le commerçant. Un nom s'affiche sur mon écran, il s'agit d'un numéro inconnu. Je rechigne à prendre l'appel mais dois m'y résoudre, c'est probablement le travail.

- « Allô ? Marinette Dupain-Cheng à l'appareil. »

- « Oui bonjour, je suis l'agent de Chloé Bourgeois. »

C'est une voix masculine, très grave, presque enrouée. Chloé a donc réellement un agent ? J'en serai presque étonnée. Armée de mon sachet duquel émane une délicieuse odeur, je quitte l'établissement et rejoins Chat Noir, à l'abri des regards indiscrets.

- « Oui, je l'ai reçue ce matin. Elle m'a demandée d'effectuer des modifications sur son foulard. »

Chat Noir écoute la conversation tout en me débarrassant du sachet, crissant sous nos mouvements. Nous reprenons lentement le chemin de mon immeuble.

- « En effet, ce foulard n'est pas très agréable à l'œil. »

Pardon? L'a-t-il au moins vu ce foulard? Je m'efforce de garder mon sang froid.

- « Cependant, il est primordial que madame Bourgeois possède cette pièce pour demain après-midi, date de tournage. »

Elle n'a qu'à porter le foulard « hideux » qu'on lui a fabriqué. Après tout, on ne risque de le voir que pendant une dizaine de secondes tout au plus. Pas besoin de faire un scandale.

- « Demain après-midi ? » Je répète en relevant le visage vers la route. « Je suis désolée mais il est impossible de confectionner un nouveau motif et de fabriquer un foulard avec celui-ci avant au moins trois jours. »

Chat Noir ne me quitte pas des yeux, il s'occupe de m'arrêter avant chaque passage pour piéton, il se faufile dans les recoins pour ne pas être reconnu par les passants. A quelques mètres de mon immeuble, je retire le téléphone de mes oreilles pour lui indiquer la fenêtre de ma chambre puis m'engouffre à l'accueil.

- « C'est fort dommage, c'est une demande personnelle de monsieur Agreste. Il était convenu que les deux mannequins de l'agence Agreste portent des accessoires accordés. »

C'est bien la première fois que j'entends ça. Je ne connais même pas le nom de cet autre mannequin.

- « Je vous prie donc de me faire parvenir la pièce avant demain midi à disposition de madame Bourgeois. »

Mon sang se glace. Il est presque vingt-et-une heures. Comment suis-je supposée rendre tout ce travail? Pourquoi cet agent ne m'a-t-il pas contacté plus tôt? Cette Chloé alors, je ne sais pas ce qui m'empêche de l'étrangler avec l'affreux foulard. Mais alors que je comptais contester cette demande impromptue, une tonalité résonne. L'agent a raccroché, sans une once de politesse. Mes veines s'enflamment, je me sens envahie d'un sentiment de colère.

- « Calme-toi Marinette. » Me supplie Tikki, percevant ma haine vis-à-vis de la blonde.

Elle a raison, je ne devrais pas prendre le risque de devenir la cible d'un akuma. J'inspire et expire à plusieurs reprises puis reprends mon ascension des marches jusqu'au troisième étage. C'est une boule au ventre et l'esprit préoccupé que je rentre dans le studio et constate que Chat Noir est parvenu à se faufiler à l'intérieur. Les lumières sont allumées, d'abord gênantes à mes yeux, puis cette gêne s'atténue à la vue des deux pizzas déposées sur une table. J'attrape deux canettes faiblement alcoolisée dans le frigo et en tends un à mon invité d'un soir. Celui-ci semble absorbé dans la contemplation du bazar régnant.

- « Tu vis seule ici? » Est sa première question.

Je secoue la tête.

- « Non mais mes deux colocataires sont en déplacement. Ils ont de la chance, leurs mannequins sont connus et voyagent dans les quatre coins du monde. »

Ce n'est pas de la jalousie mais avec la nuit qui se profile, moi aussi je préférerai m'enfuir à l'étranger. Je m'installe à table, en face de Chat Noir, ouvrant énergiquement la canette.

- « Qu'est-ce qui te rend si joyeux? » Je demande intriguée.

Son sourire ne s'efface pas pour autant, il avale une gorgée du liquide avant de me répondre.

- « Pour aucune raison. »

Mais son nez légèrement retroussé et ses oreilles tendues m'indiquent tout autre chose.

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