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Chapitre 28

- « Tu veux engager Marinette comme styliste? »

Sophia reste bouche-bée, ses mains plongées dans mes cheveux avant de reprendre ses mouvements de professionnel. Seuls dans la loge, je me suis permis de lui faire part de mes plans de reconquête de Marinette Dupain-Cheng.

- « Pourquoi pas? » Je réponds avec entrain. « Marinette est pleine de talents et je suis sûr qu'elle remplira les tâches de Yan à merveille. »

Car même si je me suis enfin débarrassé de ce type sur le plan professionnel, il me faut rapidement retrouver un styliste libre pour me suivre dans tous mes déplacements et capable de voler à mon aide à n'importe quel moment. Qui de mieux que Marinette pour remplir ce rôle? La coiffeuse attitrée de Chloé - à qui j'ai demandé les services pour faire plus ample connaissance - ne cache pas sa mine embêtée. Tandis qu'elle plaque mes cheveux sur le côté pour les aplatir, nous nous fixons dans l'immense miroir accroché au mur.

- « Je ne sais pas trop, tu ne penses pas que Marinette pourrait être mal à l'aise de reprendre le boulot d'un ami? »

Je hausse les épaules, les sentiments de Yan sont le cadet de mes soucis.

- « Il lui a proposé de se joindre à lui pour lancer sa petite entreprise. J'agis seulement en bon patron et surenchérit l'offre. C'est à Marinette de décider. »

- « Il est à combien de zéro son salaire? » Pouffe Sophia qui se tortille dans tous les sens pour vérifier le travail fini.

Je ne manque pas de rire à mon tour.

- « Tu n'as même pas idée. Mais si c'était l'argent qui intéressait Marinette, elle ne serait très certainement pas celle que je convoite. »

Mes paroles détendent encore un peu plus l'atmosphère. Sophia est une amie commune, j'ose espérer qu'elle m'aidera à faire pencher la balance en ma faveur. Elle n'a eu aucun souci à gober ma version des faits quant aux fiançailles. D'ailleurs, je m'évertue à éviter un maximum la tornade blonde, sauf sur les tournages. Après tout, Paris est assez grand pour une partie de cache-cache.

A mon plus grand étonnement, je n'ai eu aucun retour de Yan. Je m'attendais à recevoir un avocat à ma porte pour licenciement abusif, histoire de me gratter assez d'argent pour se lancer en solo, mais il n'en est rien. A croire qu'il ne s'agissait que d'un problème temporaire. Et ma jalousie dans tout ça? Envolée, noyée dans les yeux de celles que je visite tous les soirs depuis une semaine, celle dont je partage le lit avant de m'enfuir au petit matin pour livrer le petit-déjeuner sur son bureau. Marinette commence à apprécier les innombrables qualités de mon alter-ego et ce n'est pas pour me déplaire. Cependant, je n'oublie pas que ce n'est pas gagné pour autant. J'ai longuement réfléchi et, s'il m'est interdit de révéler à Marinette que je suis Chat Noir, alors je vais tâcher de lui faire deviner. Mais en premier lieu, je dois trouver un moyen de parler à Ladybug en tant qu'Adrien. C'est un peu tiré par les cheveux, mais ça m'a pris un bon moment d'établir ce plan.

- « Adrichou! » S'écrie Chloé, en retard sur le plateau.

Mais au moment où elle saute à mon cou pour m'enlacer - ou m'étrangler selon les interprétations -, je réprime un frisson de dégoût. Je ne réponds pas à son étreinte et l'ignore fermement quand elle frotte sa poitrine contre mon bras. Le metteur en scène l'intercepte et la somme de filer dans sa loge pour se changer, pestant à son encontre.

- « Qui m'a donné de tels empotés... »

Je sais pertinemment que je fais partie des dits "empotés", nous n'avons pas réellement discuté depuis la dernière fois. Pourtant, l'autre soir, autour d'un verre au bar habituel, Marinette m'a glissé quelques mots sur mon comportement. En vérité, elle a simplement dit que je ressemblais beaucoup à Chloé, ce qui équivaut à la pire insulte possible. Comme je le craignais, j'étais passé pour la pire raclure à ses yeux, au point de la décevoir. C'est donc naturellement que je profite du retard de la blonde pour m'approche de lui, tandis qu'il s'assoit sur son siège attitré.

- « Monsieur, est-ce que je peux vous parler? » Je demande d'un ton sérieux.

Il daigne m'accorder un regard, non sans un soupir, mais c'est déjà un bon point.

- « Je voulais vous présenter mes excuses pour la semaine dernière. Je ne suis pas comme ça. »

L'homme d'un certain âge me toise, dubitatif.

- « Les excuses ne servent à rien, montre-moi juste que tu es meilleur acteur que collègue. »

Je n'aurai pas volé celle-là, mais j'ai l'impression que mes excuses ont eu leur petit effet. En pleine conversation avec les scripts et le styliste de Chloé, Sophia m'adresse un clin d'œil.

Durant quelques heures, je me force à être le plus crédible possible, oubliant l'espace d'une dizaine de scènes, la haine que je porte pour celle que mon personnage aime. Chloé s'avère elle extrêmement bonne, elle reçoit des compliments de tous les côtés. A croire qu'il y a un point positif à être aussi pourrie de l'intérieur.

A la fin du tournage, je me dépêche de troquer mes vêtements aux allures de pauvre pour une chemise blanche et un pantalon noir. La limousine ne m'attend pas, j'ai convaincu Nathalie de ma soudaine grande envie de garder la forme et par conséquent de me laisser marcher au lieu de me transporter. Ainsi, sans que personne ne s'en rende compte, je me transforme en Chat Noir et m'envole pour l'immeuble Agreste.

Midi trente, c'est l'heure où Marinette prend sa pause, seule à son bureau. Je n'ai pas eu besoin de lui demander ses horaires exacts, il m'a suffi de la surveiller depuis ma gouttière pour le deviner. Moi? Psychopathe? Pas vu, pas pris. J'use d'ailleurs de ma discrétion légendaire pour m'immiscer dans le bureau de Marinette, profitant d'une des fenêtres ouvertes. Visiblement, ma chérie est partie s'acheter à manger car l'atelier est vide, ses affaires traînent sur son plan de travail. Curieux, je m'aventure dans la pile de feuilles de brouillon froissées et empilées à côté de l'écran. Je soupire, ce n'est pas faute de lui avoir dit mille fois de mettre des ratés dans une boite à part si elle décide de les reprendre. Mais bon, le conseil venant d'un vulgaire chat ne vaut rien en comparaison de ceux que lui prodigue Yan. Mes griffes se baladent un peu partout et tombe finalement sur un carnet. Le nom de Marinette y est indiqué en fines lettres dorées, sa signature.

- « Elle ne m'en voudra pas... » Je tente de me persuader en découvrant les premières pages.

Les motifs sont à la fois différents et cohérents entre eux, je m'attarde sur chacun d'eux et souris lorsque mes yeux tombent sur le motif créé pour le foulard de Chloé. Cependant, un détail me dérange:

- « Etrange, on ne dirait pas son écriture. »

Les notes écrites au bas des dessins ne ressemblent en rien à la plume de la styliste. Je manque de m'étouffer en tombant sur un message particulièrement long au feutre noir.

"Voici mon numéro personnel, n'hésite pas à me contacter si tu as des questions sur la mode, le métier, ou quoi que ce soit."

Mon sang se glace, mais pour qui il se prend celui-là? Je manque de déchirer la feuille sous mes griffes, mais la porte s'ouvrant dans mon dos m'en empêche.

- « Chat Noir? »

Je referme le bouquin et me tourne vers Marinette, habillée d'une robe pêche et d'accessoires de même teinte. Un sandwich sous le bras, elle pousse la porte de son dos pour la fermer.

- « Je vais finir par croire que tu es un chômeur qui vit dans la rue et, parfois, s'incruste par les fenêtres. » Souffle-t-elle avec un petit sourire en coin, trahissant l'air lassée qu'elle se donne.

Sa bonne humeur est réciproque, je souris à mon tour et m'approche d'elle, profitant qu'elle soit adossée à la porte pour me coller contre elle.

- « Le seul boulot que j'ai, c'est de m'occuper des jolies demoiselles sans défense. »

Incapable de faire perdurer ce moment, je descends mon visage à hauteur du sien et capture ses lèvres. Marinette dépose son dîner sur le meuble le plus proche sans couper le baiser puis enlace mon cou. Paupières closes, mains glissant dans le bas de son dos pour s'attarder sur ses hanches, je l'embrasse à pleine bouche, oubliant vaguement dans lequel nous nous laissons aller. Je décharge ainsi en baisser et autres attentions la haine causée par la note de Yan.

- « Tu m'as l'air bien en forme chaton », murmure-t-elle en séparant nos lèvres.

Je remonte instantanément mes mains dans son cou et l'embrasse à nouveau. Ses joues sont brûlantes, mes dents mordillent doucement ses lèvres et ainsi lui soutirent de petits soupirs, m'invitant à poursuivre. Ce n'est que lorsque Marinette pousse légèrement mon torse que je me décide à m'écarter, non sans fixer son visage rougi.

- « Tu m'as manqué. »

- « Mais tu as dormi au studio hier soir », rétorque-t-elle en recoiffant rapidement ses cheveux lâchés.

Je hausse les épaules et la suis du regard tandis qu'elle s'approche de son bureau, déballant son sandwich. Ses mouvements sont peu assurés, je suis surpris qu'elle adopte progressivement le même comportement avec moi que quand je suis Adrien. Elle s'installe à son bureau, je m'avance et balaie les feuilles et m'asseoir sur le bord.

- « Tu ne me croiras jamais », reprend Marinette après avoir avalé une bouchée. « J'ai reçu une offre d'emploi d'Adrien. »

Étonnement, je veux bien te croire. Je feins tout de même d'être surpris.

-« Il ne m'a même pas contacté pour me demander lui-même. J'ai juste reçu l'offre par un intermédiaire. »

Je me disais qu'elle serait mal à l'aise que je lui propose en personne. Tout en réfléchissant, je hoche la tête.

- « Tu vas accepter? » Je demande.

Marinette s'enfonce dans son siège et lève le visage vers le plafond.

- « C'est quand même drôle que l'offre suive de près celle de Yan. Pourtant, j'ai demandé aux autres de ne rien dire à Adrien. »

Les murs ont des oreilles, ma chérie, et les chats sont beaucoup plus curieux que tu ne l'imagines.

- « Je ne sais pas ce que je vais faire...Peut-être que je devrais en parler à Yan d'abord. »

La styliste appuie ses mots en sortant son téléphone de son sac. Je m'efforce de ne rien dire. Je sais pertinemment que ce n'est pas en l'éloignant de Yan par la force que je parviendrai à ce qu'elle retombe amoureuse de mon côté Adrien. Toujours est-il qu'un mauvais sentiment m'agrippe l'estomac quand elle porte le téléphone à ses oreilles. Je prie pour qu'il ne réponde pas, en vain.

- « Coucou Yan, c'est Marinette. »

Le sourire sur ses lèvres à ce moment-là ne me plait pas du tout.

- « Oui, je vais bien. Je t'appelle parce que j'ai une sorte de dilemme au travail. Tu m'as parlé de ton projet solo la dernière fois, mais on vient de me proposer un emploi auprès d'Adrien Agreste. »

Yan ne parle pas assez fort pour que je puisse entendre sa réponse. Mes yeux fixent la jeune fille, acquiesçant de temps à autre.

- « Je ne sais pas. De ce que j'ai compris, je devrai le suivre dans ses événements, l'habiller et d'autres tâches que je ne saisis pas très bien. »

Ne t'en fais pas, je t'apprendrai tout quand on sera seul.

- « Non, il n'était pas là, on m'a juste donné le contrat à signer. »

Soudain, j'ai l'impression que son visage se referme, ses sourcils se froncent, ses lèvres se pincent. Elle se redresse brusquement sur sa chaise.

- « Arrête deux minutes, je t'interdis de dire ça! » S'exclame-t-elle en levant les yeux au ciel.

Je sursaute. Il est rare de voir Marinette en colère, embêtée ou encore embarrassée, mais jamais en colère. Et, visiblement, ce que lui raconte son vis-à-vis est loin de la calmer.

- « Ne mêle pas mes affaires aux vôtres, s'il te plait. Si Adrien m'a rejetée, ça ne te regarde pas. »

Sur le coup, je suis mélangé entre l'envie d'étriper ce type et la culpabilité d'être la cause de son état. Marinette porte une main à son cou, le volume de sa voix diminue du à sa gorge serrée.

- « Ce n'est pas parce que quelqu'un ne t'aime pas que tu dois le haïr, Yan. Si tu t'attendais à ce que je le déteste après tout ça, c'est raté. »

Alors elle ne...m'en veut pas tant que ça? J'aurais cru après avoir annoncé mes fausses fiançailles. Lorsqu'elle se confie à Chat Noir, elle évite le sujet ou plaisante sur le fait que je suis sûrement trop gentil pour refuser les caprices de Chloé. A la fois content et inquiet, je descends du meuble et m'avance dans son dos pour l'enlacer. Elle tressaute, manquant de lâcher l'appareil, mais ne s'extirpe pas. Au contraire, Marinette dépose sa tête contre mon torse pendant que j'essaie de la détendre. Maintenant, je suis assez proche pour entendre leur conversation.

- « Alors pourquoi tu m'appelles si tu as déjà fait ton choix? » Rage Yan à l'autre bout du fil.

J'embrasse le haut de sa tête.

- « Je ne t'appellerai pas si je n'hésitais pas... »

Soudain, plus rien, Yan a raccroché sans répondre. Sûrement a-t-il été touché dans son ego. Marinette dépose son téléphone sur ses jambes puis enroule ses bras autour de mes mains, enlaçant son ventre.

- « Pourquoi est-il aussi jaloux? Lui qui disait qu'il n'y avait qu'Adrien pour se comporter de la sorte. »

Il me semble que je vais devoir avoir une petite conversation avec ce mec. Personne n'a le droit d'attrister ma belle, qui que ce soit.

- « Voyons, princesse, ce n'est pas parce que tu sors avec un chat parfait que tu dois en vouloir à ce garçon d'avoir des défauts. »

- « Idiot de chat », rit-elle tout bas.

- C'est gentil d'avoir défendu Adrien, j'enchaîne.

Marinette pousse un long soupir.

- « Il y a des choses contre lesquelles on ne peut pas lutter. »

Ses paroles me réchauffent le cœur et m'encourage dans l'idée que Ladybug est une fille géniale même sans son masque.

- « Ca va être joyeux vendredi. » Baille la styliste en se détachant de mon étreinte.

- « Vendredi? »

- « Il y a une soirée organisée dans un bar avec les collègues, tout l'immeuble y est convié. »

Ah oui, j'avais presque oublié qu'on fêtait le contrat avec nos partenaires italiens. Il faut vraiment que je prenne mon boulot plus au sérieux. M'enfin, une fois que Marinette sera à mes côtés vingt-quatre heures sur vingt-quatre, je n'aurai plus à m'en soucier.

- « Mais ne t'en fais pas, je te laisserai un moyen de dormir au studio. »

- « Je n'en attendais pas moins de ma maîtresse. »

Soudain, une série de cris s'élèvent au loin. Pas dans cette rue, mais suffisamment proche pour l'entendre par la fenêtre entrouverte.

- « Un akuma? » S'inquiète Marinette alors que je me hâte déjà vers le passage pour sauter. « Chat! Est-ce que tu crois que ça peut être-»

- « Je crains que oui », je marmonne avant de m'échapper sans un mot de plus.

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