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Chapitre 16


Je vais mourir d'excitation.

Alors que je prends ma douche, mes méninges tournent à cent à l'heure. Ce soir, il est peu probable que je m'endorme de bonne heure. Est-ce que je devrais lui proposer de sortir? Ce serait l'occasion pour nous deux de quitter la maison pour une fois. Fier de mon idée, j'enfile mon plus beau pantalon et une chemise blanche...Non, plutôt un t-shirt noir, ça fait moins formel. J'enroule à nouveau ma main dans une épaisse bande. J'ose espérer que d'ici quelques jours, les marques de mon excès de colère seront entièrement disparues. D'ailleurs, je m'étonne que Ladybug ne les ait pas remarqués.

Je vérifie mon reflet dans le miroir avant de sortir. D'un pas assuré, je marche vers ma chambre où m'attend ma lady, visiblement en train de lire les commentaires du Ladyblog à son sujet.

- « Tu te rends compte qu'après quatre ans de service ils ne savent toujours pas déterminer mon âge? » Dit-elle le visage à quelques centimètres de l'écran.

- « Ca te dérange tant que ça? »

- « Non, non bien sûr que non! Mais je veux dire...Je ne fais pas trente ans, rassure-moi? »

Ses yeux m'implorent de lui répondre ce qu'elle veut entendre. Je pouffe devant son air de chien battu.

- « Tu ne fais pas si vieille, ne t'en fais pas. D'ailleurs, je sais que tu as le même âge que moi! »

Elle arque un sourcil.

- « Comment peux-tu l'affirmer? »

La suspicion qui remplit sa voix ne me laisse pas de doute.

- « Je ne sais pas, l'intuition. Enfin, y a quelques années tu as malencontreusement fait tomber ton livre d'histoire lors d'une bataille. Par le plus grand des hasards, je possédais exactement le même. »

Ladybug paraît d'abord étonnée puis hausse les épaules. Ce détail m'a perturbé pendant de longs moi à vrai dire. Alya comptait interroger toutes les filles de la classe pour s'assurer que la super héroïne était bien élève au collège Françoise-Dupont. Je voulais lui demander de me communiquer les résultats de son enquête mais le manuel a soudainement disparu des affaires de l'apprentie journaliste quelques temps après une autre bataille.

- « Qu'est-ce que tu fais habiller comme ça? » Reprend-t-elle, notant seulement mon apparence.

- « Vu que je pars demain, je me disais que c'était l'occasion de t'inviter quelque part. »

Ses yeux s'agrandissent l'espace d'un court instant puis elle tourne légèrement la tête sur le côté pour ne pas que je la vois.

- « Mais si tu ne veux pas, on peut tout aussi bien rester ici! »

- « Non, tu as raison. On devrait prendre l'air tous les deux. »

Mes entrailles se compriment tant je suis heureux de son choix. Afin d'éviter que Nathalie nous repère, Ladybug opte pour s'échapper par la fenêtre en direction d'un coin plus calme. Je n'oublie pas d'enfiler une veste sur mon dos pour permettre à Plagg de s'y cacher en cas de pépin. Comme je l'avais fait avec Marinette, ma Lady enroule son bras autour de ma taille et projette son yo-yo au sommet d'un lampadaire sur la chaussée pour nous descendre par-delà le portail. J'accroche mes bras à son cou, loin d'être habitué à jouer le rôle du "porté".

- « Tu as peur? » Se moque-t-elle lorsque nous touchons enfin le sol.

Sans costume de chat, tout est tellement différent voire effrayant. Hors de question d'oser des pirouettes dans tous les sens ou de sauter dans le vide comme s'il n'y avait pas de fond.

- « Pas du tout! » Je réponds durement par fierté.

Soudain, je la surprends à jeter des regards dans tous les sens, l'air apeurée.

- « Tu as peur qu'on te voie avec moi? »

Elle détourne les yeux et croise les bras en dessous de sa poitrine, signe que j'ai raison, mais qu'elle ne veut pas l'avouer. Un léger soupir s'échappe de mes lèvres.

- « Chérie, on n'est pas obligé de faire ça, je te l'ai dit. »

- « Mais c'est ce que tu attends de moi, non? »

Elle prononce ces mots comme c'était une fatalité, comme si son refus entraînerait la fin immédiate de notre relation. Sur le coup, je me vexe, mais tâche de ne pas trop le montrer.

- « On rentre? » Je lui demande en essayant de croiser son regard.

Ladybug se fige sur place, préférant la vue de ses pieds plutôt que la mienne. Je m'apprête à la pousser pour franchir le portail lorsque sa main s'abat brusquement sur mon poignet.

- « Attends, il y a un endroit où on sera tranquille. »

Je ne réagis pas tout de suite, optant pour la laisser décider pour nous deux. Son yo-yo s'accroche à la cheminée d'une maison, elle presse une nouvelle fois nos corps pour nous hisser là-haut.

- « Tu es sûre? »

Ladybug déglutit puis hoche vivement la tête. Bien, je ne vais pas m'en plaindre même si son soudain manque d'assurance me turlupine. J'ai toujours connu une Ladybug pleine d'entrain, réfléchie, parfois trop terre à terre, mais certainement pas idiote. La seule fois où je l'ai vue dans un état similaire était lors de notre première mission contre Cœur de Pierre. Elle doutait être une bonne Ladybug malgré le fait qu'elle ait été choisie. C'est exactement la même hésitation que je retrouve dans son regard à chaque fois qu'elle doit prendre une décision en rapport avec son identité.

Ainsi donc je me laisse transporter, profitant des paysages de la ville que je connais comme ma poche. Ladybug ralentit la cadence, cherchant des yeux un endroit en particulier. Je ne le montre pas, mais je connais ce quartier. Je le connais même très bien. Il est à l'écart des touristes et de l'ambiance nocturne rythmant les bars et autres places. Un certain sentiment de malaise s'invite dans mon être alors que nous atterrissons doucement sur la terrasse d'un café.

Un café à l'abri des regards.

Un café connu par les initiés ou ceux qui ont la curiosité de s'aventurer dans les environs après vingt heures.

Un café qui sert des cocktails aussi.

Le café où j'ai embrassé Marinette.

Mes mains se mettent à trembler, je les dissimule dans mon dos quand Ladybug s'avance pour choisir une table dans un coin discret.

Non, pas là, pas ce fauteuil.

- « Viens, on n'a qu'à s'asseoir ici. » Souffle-t-elle en pointant de sa main gantée de rouge le dit emplacement.

J'inspire un bon coup et plaque un sourire que je veux convainquant sur mon visage. Si je pouvais, l'espace d'un soir, oublier l'erreur commise en tant que Chat Noir, je promets de ne plus recommencer.

- « Je vais nous chercher à boire! Je m'exclame un peu trop fort. Qu'est-ce que tu veux? »

Sans même consulter la carte, elle lève les yeux vers moi, sûre de son choix.

- « Un Seychelles s'il te plait! »

Mon cœur s'emballe encore plus - si c'est possible. Mes mains deviennent moites, je me sens transpirer à grosses gouttes et me hâte vers l'intérieur du café avant que ma belle ne puisse se poser des questions.

Du calme Adrien, il n'y a aucune chance qu'elle se doute de quoi que ce soit. Je suis venu ici avec Marinette en tant que Chat Noir. Il est tout à fait probable que Marinette lui ai parlé de cet endroit! Après tout, c'est mon amie qui a dû lui dire que je partais demain! Et vu qu'elles s'entendent bien et que Chat Noir est son partenaire, elle lui a parlé de la soirée qu'ils ont passé tous les deux.

Est-ce que ça signifie que Ladybug est au courant que j'ai embrassé Marinette?

- « Qu'est-ce que je vous sers monsieur? » Me demande le barman, inconscient du combat intérieur que je mène.

C'est peut-être aussi pour ça qu'elle n'a pas voulu répondre à mon appel ce matin...

- « Deux Seychelles s'il vous plaît. Pas besoin de l'apporter à ma table, je le ferai. »

L'homme me dévisage un moment, il continue d'essuyer un verre à vodka pendant qu'un commis exécute ma commande.

Ou peut-être que Ladybug est déjà venue ici auparavant.

- « Excusez-moi. » J'enchaîne en m'appuyant sur le bar obstrué de chopés à moitié vide. « Est-ce que vous avez vu une jeune fille avec des couettes noirs aux reflets bleus ces derniers jours? »

Ma question l'intrigue, mais il hausse les épaules.

- « Aucune idée gamin, y a tellement de filles qui viennent ici accompagnées de leur copain et qui reviennent - avec un garçon différent la plupart du temps - que je ne retiens pas les minettes que je croise! »

Cette remarque - même si je devine qu'elle ne s'applique ni à Marinette, ni Ladybug - ne fait qu'accentuer mon malaise. Il me prend l'envie de tout avouer à Ladybug, que j'ai fait une erreur, mais que plus jamais ça ne se reproduira. J'ai craqué en embrassant Marinette, emporté par ses beaux yeux semblables aux siens, mais qu'il n'y a rien entre nous.

C'est alors qu'un serveur me tend un plateau avec deux cocktails aux liquides blanchâtres.

- « Eh, vous n'êtes pas connu, vous? » Ajoute le dit serveur.

Je réponds vaguement qu'il doit se tromper de personne, règle l'addition et attrape les deux verres avant de me diriger vers l'extérieur. Ladybug m'attend patiemment, mains sur les cuisses, les yeux rivés sur les faux palmiers décorant la terrasse. Je dépose notre commande sur la table, réprimant cette impression désagréable de déjà-vu.
Tout en prenant place à côté d'elle, je tente quand même de confirmer mes doutes.

- « Comment connais-tu cet endroit? »

Les yeux fixés sur son visage, je ne manque pas la légère teinte rosée qui s'empare de ses joues. Ce n'est pas bon signe. Pourquoi tu rougis comme ça?

- « On m'en a parlé. » Minaude-t-elle en glissant la paille de son cocktail entre ses dents.

Dans le silence, elle vide une partie du contenu de son verre. Je me contente de l'observer, croisant nos regards pendant de courtes secondes.

C'est un signe du destin. J'en suis sûr. L'univers entier veut que je lave mon péché ce soir. C'est pour ça que Ladybug m'a emmenée ici. C'est pour ça qu'elle a choisi le même fauteuil que j'ai choisi pour Marinette. C'est pour ça qu'elle a commandé le même cocktail.

- « Ladybug! »

J'ai prononcé son nom tellement fort qu'elle manque de s'étouffer. Pris de panique, je tapote son dos le temps qu'elle retrouve une respiration normale. Mieux vaut qu'elle dépose son verre avant que je ne lui avoue l'inavouable.

- « Ca va? »

- « Ca ira mieux quand tu m'auras dit pourquoi j'ai failli mourir y a dix secondes. »

Je déglutis. C'est dur d'affronter son regard à cet instant. Allez Adrien, montre que tu es un homme et que tu es capable de prendre tes responsabilités!

- « J'ai flirté avec une autre fille. »

C'est bien...Mais ce n'est pas exactement la vérité. Ladybug me dévisage, la bouche ouverte et un sourcil froncé. Je retiens mon souffle, attendant la moindre insulte de sa part.

- « Excuse-moi, tu peux répéter? »

Non, je n'en ai pas envie.

- « Il y a longtemps. » Je rectifie immédiatement en agitant les mains devant moi. « Je veux dire, il y a plusieurs mois d'ici! Même avant qu'on se connaisse! »

Bien joué Agreste. Un pas en avant, dix pas en arrière. Ladybug lève les yeux au ciel, toussotant de nouveau.

- « Tu m'en veux? »

Les yeux redescendent vers les miens.

- « Si je t'en veux d'avoir flirté avec une fille avant qu'on ne sorte ensemble? »

Dit ainsi, il est clair que je dois lui apparaître comme un parfait imbécile, ce que je suis.

- « Enfin, ce n'est pas tant que ça se soit produit avant de sortir avec toi ou non qui importe. »

- « Oh si, là est toute l'importance. » Ajoute-t-elle plus sèchement.

Son changement d'attitude ne me plait pas, elle me ferait presque peur. Nous venons tout juste de nous réconcilier, ce n'est pas le moment de créer un nouveau sujet de discorde. Mais alors que je songe à un moyen de dévier la conversation, Ladybug surenchérit:

- « Et qui est cette chanceuse? »

Je me retrouve au pied du mur. Si je réponds "Marinette", il y a des chances qu'elle fasse le rapprochement entre Marinette et Chat Noir. Mais alors qui? Je hausse les épaules, tentant de rester évasif.

- « A vrai dire, je ne me rappelle plus trop, elle était petite. C'est tout ce dont je me souviens. »

De toute évidence, mon explication ne la convainc pas. Tant mieux, moi non plus. Nous avalons tous les deux le contenu de nos verres dans le silence. Je parviens cependant à glisser ma main dans la sienne sans me prendre la moindre remarque au visage.

- « Ça se passe mieux au travail? »

Il y a largement mieux comme sujet de conversation, mais vu l'heure avancée et mon état mental, je considère qu'il y aurait aussi pu avoir pire.

- « Oui, l'état des choses s'est amélioré depuis la dernière fois. »

J'en profite pour glisser ma main le long de son épaule pour l'attirer contre moi. Visiblement fatiguée elle aussi, elle se laisse faire et dépose son visage dans le creux de mon cou. Son souffle caresse ma peau, j'écoute avec attention le rythme de sa respiration calme. Ma deuxième main remonte sous son menton et le relève. Il me suffit simplement de baisser le visage pour capturer ses lèvres.

- « Tu vas me manquer », je souffle contre sa bouche.

- « Toi aussi tu vas me manquer », répond-t-elle en m'embrassant en retour.

Au final, cette soirée s'est plutôt bien terminée. Nous avons vidé le reste de nos verres avant de revenir au manoir, évitant tant bien que mal tous les dispositifs de surveillance des alentours. Je conviens de toujours laisser une fenêtre entrouverte pour permettre le passage de la super-héroïne.

Il est vingt-trois heures lorsque je troque ma tenue de sortie pour une plus confortable, misant sur un autre t-shirt et un boxer. D'ailleurs, même si je trouve cette tenue confortable, il semblerait qu'une autre personne la trouve suffisamment attrayante pour m'observer de la tête aux pieds quand j'entre enfin dans ma chambre.

- « Ladybug? »

- « Ça ressemble à ça un mannequin la nuit? »

Je ris face à son air ahuri. Elle ressemble davantage à une jeune fille n'ayant jamais vu de garçon plutôt qu'à la protectrice que tout le monde adule. J'éteins la lumière accrochée au plafond, plongeant la pièce dans une pénombre perturbée par les écrans de mon ordinateur et la rejoins dans mon lit. Enfin, moi je suis sous les draps et elle est simplement posée dessus.

- « Oui, c'est ce qu'on pourrait appeler mon habitat naturel. »

Je l'aperçois esquisser un sourire. Il est grand temps de se coucher. Je me hisse jusqu'à la tour et éteins l'ordinateur. Lorsque je me tourne, Ladybug me fixe avec la bouche grande ouverte.

- « Un problème? »

- « Pas du tout. »

Elle a répondu beaucoup trop précipitamment pour me rassurer. Toujours penché vers l'avant, je distingue le mouvement de ses yeux vers la gauche.

- « Tu es en train de mater mes fesses, c'est ça? »

Elle secoue vivement la tête et s'allonge sur le lit, bredouillant des mots qui n'ont ni queue ni tête. Je m'en amuse. C'est plutôt flatteur de savoir que mon corps lui plait. Je profite qu'elle soit couchée pour la placer en dessous des draps. Je remonte ensuite la couverture jusqu'à sa poitrine.

- « Je ne t'en veux pas. » Je lui susurre.

Allongé sur le flanc, je glisse un bras au creux de son cou tandis que l'autre se promène le long de son costume, caressant la courbe formée par son ventre et sa hanche. Ladybug se décale légèrement pour se servir de mon biceps comme coussin, m'offrant une position de choix pour l'embrasser à foison.

- « Ce n'est pas ce que tu crois. »

- « Tu ne me feras pas gober le contraire. » Je conclus avant d'effleurer ses lèvres des miennes.

Exalté au moindre contact entre son corps et le mien, je compte bien profiter au maximum de sa présence cette nuit. Je ne sais pas quand l'occasion se représentera. Ma jambe gauche se faufile entre les siennes et, même si le lit est assez grand pour nous deux, je comble l'espace séparant sa poitrine de mon torse. Ladybug frisonne, l'effet que je lui provoque me fait vibrer à mon tour. Je parsème son visage entier de baisers, n'omettant aucune parcelle de peau à disposition.

- « Tu me chatouilles », grogne-t-elle en caressant mes cheveux de ses doigts gantés.

Alors que je descends au niveau de son cou, ignorant vaguement sa plainte, je me sens emporté par l'envie de goûter davantage à sa peau. Je me surprends à la mordiller par endroits, pas assez fort pour la marquer - bien que cette idée germe dans mon esprit. Ses soupirs me poussent à continuer pendant plusieurs minutes avant de me calmer. J'aurai tout le temps pour ce genre de pratique à mon retour d'Italie. Pour le moment, j'opte pour câliner ma belle avant que le sommeil m'emporte.

Le lendemain, je me réveille seul, mais pas triste ni même surpris. Il était évident que Ladybug ne prendrait pas le risque de se faire surprendre dans mon lit sans son masque. Bien que maintenant que j'y pense, ça me paraît être le meilleur réveil du monde. Il est encore très tôt, le soleil peine à se dresser dans le ciel, filtrant une faible lumière à travers mes fenêtres. Je profite quelques minutes de la douce chaleur contenue dans mes draps. Et dire qu'il y a encore quelques heures, elle se tenait là, près de moi, contre moi. Je ne peux m'empêcher de sourire comme un idiot. Un idiot peut-être, mais un idiot heureux.

Trois coups sont frappés à ma porte, c'est Nathalie qui vérifie si je suis bien réveillé. Je la rassure et file droit vers ma salle de bain personnelle. Il est clair que j'aurai bien aimé dormir quelques heures de plus, mais pour rien au monde je ne l'échangerai contre Ladybug. Je me douche rapidement puis prend la limousine en direction de l'aéroport. Evidemment, Plagg m'accompagne en Italie. Je souhaite juste que le Papillon décide aussi de prendre des vacances le temps de mon défilé, histoire que je ne culpabilise pas trop.

Le trafic est fluide, pas étonnant vu l'heure à laquelle j'arrive à l'aéroport. Mon avion s'envole dans une heure, j'ai le temps d'emporter mes bagages à l'intérieur du bâtiment et de passer les nombreux postes de sécurité instauré depuis l'état d'urgence. J'insiste auprès de Nathalie pour m'occuper de tout cela seul, elle repart donc avec le Gorille pour le manoir tandis que je m'approche de la file qui s'occupe des bagages.

- « Adrichou! » S'exclame une voix non loin.

Mes entrailles se nouent sous la soudaine envie de vomir. Une masse se rue sur moi et se jette à mon cou sans que j'aie le temps de percuter. Chloé Bourgeois prend donc l'avion avec moi? Première nouvelle.

- « Chloé? Qu'est-ce que tu fais ici? »

Elle me lâche finalement enfin après quelques tentatives de me détacher. Me faire agresser de la sorte à sept heures du matin entame le peu de self-control que j'ai.

- « Je ne pouvais décemment pas te laisser partir sans moi, voyons! »

Oh si tu pouvais, je ne t'en aurai pas tenu rigueur...La file avance doucement, mais elle avance. J'ai déjà hâte de rentrer ce week-end alors que je ne suis même pas encore parti.

- « Puis ça fait longtemps qu'on n'a pas eu l'occasion de se retrouver...Tu sais...Tous les deux. »

Elle se penche tellement pour me dévoiler son décolleté que même Gilbert Montagné verrait où elle veut en venir.

- « Chloé, tu sais qu'on est juste ami, pas vrai? » Je lui demande en osant à peine un regard dans sa direction tant ses airbags obstruent ma vue.

Ma question, pourtant rhétorique, a l'air de la vexé un tantinet. Je hausse les épaules et avance de deux mètres. La délivrance est proche. Soudain, je remarque Chloé en train de défiler une série de photos sur son Smartphone. Parmi celles-ci, je détecte de nombreux selfies de la blonde, tantôt ornées de filtres Snapchat, tantôt tellement modifiées que je ne reconnais même pas Chloé. Et alors que je me présente enfin au guichet d'une jeune demoiselle en charge d'encoder mes deux valises, un écran surgit brusquement devant mon visage. Je grimace sous l'agression visuelle puis écarte le téléphone pour voir ce qu'il affiche. Mon souffle se coupe, mon cœur rate un battement, le sourire de Chloé s'étire.

- « Adrien, tu sais qu'on est en couple, pas vrai? » Ricane la blonde.

Devant mon nez se trouve une photo, prise de nuit, où deux jeunes gens s'embrassent sur un fauteuil, leurs verres à moitié vide. La jeune femme est vêtue d'un costume rouge à pois noirs. Il s'agit de Ladybug et moi hier soir.

- « Vous avez deux bagages, monsieur? » Me demande l'employée de l'aéroport.

Bon sang, dans quel pétrin je viens de me fourrer...

- « Oui, je réponds en serrant les dents. »

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