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Chapitre 3 - Léonard


Encore une belle journée de merde pour changer. Alors que je me laisse tomber sur le fauteuil derrière mon bureau, ma souris bouge, affichant alors mon planning de rendez-vous de la semaine. Du violet, du bleu et du vert partout. Absolument partout. J'ignore mon écran d'ordinateur et relève la tête vers le plafond en me massant la nuque. Je ne sais pas comment il est possible que des patientes aussi cordiales que madame Aristov finissent avec des compagnons aussi cons.

Le couple qui vient de quitter mon bureau fait partie de ceux qui me font perdre foi en l'humanité. J'ai souvent croisé des crétins finis durant ma carrière, mais cet Aristov sortait du lot.

Ça n'a pas été sa question pour savoir si le bébé allait se noyer dans le liquide amniotique qui me fait penser qu'il lui manque des neurones au compteur. Ça n'a pas non plus été le moment où il a demandé que je prescrive une pilule à sa compagne pour éviter que leur fille tombe enceinte dans le ventre de sa mère. Non, c'est son attitude vis-à-vis de la future maman en question. L'interrompre chaque fois qu'elle ouvre la bouche. Répondre à sa place complètement à côté de la plaque. Lui parler sèchement. Sérieusement, qu'est-ce qu'elle peut bien lui trouver ? Entre son comportement d'homme préhistorique et son... Non, non, non. Je ne vais pas les laisser davantage me pourrir ma soirée.

J'essaie de laisser l'étrange couple derrière moi, mais mon irritation est encore palpable et je finis par étouffer un grognement frustré. Je n'ai pas réussi à isoler madame Aristov afin de m'assurer que tout allait bien pour elle. Elle a l'air super amoureuse et heureuse, mais je n'arrive quand même pas à digérer cet échec. Sous prétexte de ne pas me faire confiance parce que je suis un homme, son mari a refusé de quitter mon bureau lorsque je le lui ai demandé. Pourtant, je suis resté plus que cordial. La santé et la sécurité de ceux qui viennent me voir sont plus importantes que mon égo. Mais rien à faire, j'ai échoué et ça m'agace plus que tout.

Devoir gérer ce genre d'individu met mon self-control à rude épreuve. Ce n'est pas la première fois que je suis confronté à cette façon de penser dans le cadre de mon travail. En général, ces personnes ont toute la panoplie du fasciste en puissance. Je sais que je ne mâche pas mes mots, mais c'est la triste vérité. Racistes, misogynes, sexistes, homophobes et j'en passe. On dirait qu'ils cherchent à cocher toutes les cases du calendrier de l'intolérance et en sont fiers en plus. Je plains leurs proches. Au moins, même si les miens ne comprennent pas toujours, ils restent respectueux. Je ne peux pas en dire autant pour le conjoint de ma patiente.

Un soupir fatigué m'échappe. Il faudra que je pense à faire une nouvelle tentative lors de son prochain rendez-vous de suivi. En attendant, il n'y a rien que je ne puisse faire de plus. Est-ce que ça vaut donc le coup de ressasser cette histoire ? Je ne crois pas.

Je suis en train de frotter mes yeux dans le vain espoir d'enrayer ma frustration lorsqu'un bruit contre ma porte m'oblige à me redresser. Un visage surgit dans l'entrebâillement et je reconnais Sarah, sage-femme dans mon service, mais également meilleure amie depuis mon arrivée ici. Enfin meilleure... C'est juste que c'est la seule que je considère comme telle dans mon entourage.

Alors que je lui fais signe d'entrer, mes épaules se détendent déjà.

— Dis, tu veux aller manger un truc en ville ce soir ? propose-t-elle en s'installant sur la chaise de l'autre côté de mon bureau.

Franchement, après une journée comme celle-ci, non. Cent fois non. Mais Sarah est l'une des rares personnes à savoir comment me changer les idées quand je me sens aussi contrarié. Je finis par hocher la tête, bien que ce soit à moitié à contrecœur.

— J'ai encore deux rendez-vous et ensuite, je suis tout à toi pour la soirée.

— Je suis sûre que la moitié des femmes qui viennent te voir rêvent d'entendre ces mots sortir de ta bouche, me charrie-t-elle.

— Ah, ah, très drôle.

Les jambes croisées devant elle, Sarah pose une main sur son genou puis son coude sur le bureau pour se rapprocher de moi. Son attitude séductrice en perturbe plus d'un, mais je sais qu'elle plaisante. Mon amie n'a jamais quitté le monde de l'adolescence elle aussi. Ce n'est pas pour rien que nous nous entendons si bien tous les deux. Son visage reste impassible en tout temps, alors quand elle balance ses idées de merde en faisant mine de flirter, ça met souvent les autres mal à l'aise. Je l'admire pour ça. C'est un don rare.

— Oh, docteur, minaude-t-elle d'une voix plus grave que son carillon habituel, j'ai rêvé de vous cette nuit...

Manque de chance pour elle, on dirait un camionneur enroué. À mes yeux, ça reste toujours plus excitant que la patiente star du porno pour qu'elle essaie d'imiter, mais bon, je ne crois pas être très objectif pour le coup. Malgré son charme indéniable, pour moi, Sarah est aussi attirante qu'une table quand on cherche à faire une sieste.

Avant qu'elle ne parte pas trop loin, j'appuie moi aussi mes coudes sur mon bureau et cale mon menton entre mes mains liées.

— Te fatigue pas, elles peuvent continuer de rêver. Maintenant, arrête de faire n'importe quoi et va faire chier quelqu'un d'autre. Il y en a qui travaillent ici.

— Roh, ça va, se plaint-elle, abandonnant tout artifice. C'est pas ma faute si quatre-vingt-dix pour cent de tes patients sont des femmes. Si tu voulais que des hommes rêvent de toi, il fallait choisir une autre spécialité, mon vieux !

— J'aime ma spécialité, me vexé-je en reculant dans mon siège. Et tu sembles oublier qu'elles sont souvent enceintes quand elles viennent me voir.

— Et donc ? La grossesse empêche les rêves ? Première nouvelle.

Je pousse son pied du mien sous le bureau en rigolant.

— Enceintes de quelqu'un d'autre. Qu'est-ce que tu veux que ça leur fasse que leur médecin soit beau, moche, avec deux têtes ou trois pieds, honnêtement ?

— Les hormones de grossesse sont une plaie, réplique-t-elle. Crois-moi, pour la plupart des gens, ça change quelque chose si leur toubib ressemble à Thanos, à Thor, ou à un triplet de pieds, pour ce que ça vaut.

— N'importe quoi, tu délires. Elles n'en ont absolument rien à foutre.

Sarah ricane à voix basse avant de reculer dans le fauteuil. Son expression laisse supposer qu'une idée de merde vient de surgir, comme c'est souvent le cas avec elle. Méfiant, je change de position et pose mes bras sur les accoudoirs de ma chaise roulante.

— Est-ce que j'ai envie de savoir ce qu'il te passe par la tête ?

Elle soupire de façon aussi fausse que dramatique. J'ai ma réponse : je ne veux pas savoir. Est-ce que ça va quand même arriver ? Malheureusement.

— En parlant de beaux mecs. Tu sais que tu ne rajeunis pas ?

— Et donc ?

Si je fais semblant de ne pas comprendre, peut-être qu'elle s'arrêtera à temps.

— Et bien, je me disais que comme tu te rapproches de quarante-cinq ans...

— Dans trois ans ! râlé-je.

— On s'en fiche. Là où je veux en venir, c'est qu'après, couic ! Tu ne seras plus éligible au don du sperme alors je pense que tu devrais poster ta candidature dès maintenant.

Je grimace en secouant la tête alors qu'elle hausse les épaules. Pourquoi n'existe-t-il pas de télécommande pour mettre les gens en pause ? Voilà sur quoi devraient travailler les grands groupes de technologie. Qu'est-ce que j'en ai à foutre qu'Alexa me donne la météo. Je veux qu'elle fasse taire les conneries de Sarah sur demande.

— Tu es... folle, lâché-je finalement. La pire des amies.

Sarah resserre sa queue de cheval blonde en battant innocemment des cils.

— Quoi ? C'est pour ton bien, crétin.

Avec son expression sérieuse, elle pourrait presque me convaincre qu'elle est sincère. Cependant, je la connais depuis des années. Je ne doute pas qu'elle a compris que quelque chose n'allait pas avec moi ce soir. En même temps, ce n'est pas difficile, je n'ai presque pas desserré la mâchoire depuis qu'elle est là.

— Mon bien, ouais, marmonné-je, guère convaincu. Ce ne serait pas plutôt pour que je ponde un môme afin que ton fils bizarre puisse enfin se faire un ami ? Je te le dis tout de suite, tu oublies.

— Rabat-joie, boude Sarah. Et ce n'est pas de ma faute si Théo adore te parler des planètes. C'est un astrophysicien dans l'âme.

— Bien sûr. Ce n'est pas toi qui lui répètes de me bassiner avec ça à chaque fois que je viens chez toi, peut-être ?

Elle a l'air de réfléchir une seconde, un sourire en coin, mais ne prend pas la peine de me contredire puisqu'on sait tous les deux que j'ai raison.

— Je peux te prêter mes neveux et nièces, si tu veux, proposé-je en échange.

— Le plus jeune n'a pas dix ans ?

— Onze.

Elle se lève et lisse les plis invisibles de sa tenue. Sarah est plus grande que la moyenne. Son mètre quatre-vingt-trois ne la fait pas passer inaperçue dans les couloirs. Je suis le seul à savoir que la confiance qu'elle dégage auprès de nos collègues est feinte. Mon amie déteste autant que moi être le centre d'attention. C'est pour ça qu'elle manie l'humour noir comme une cheffe.

— Trop vieux, articule-t-elle. Je veux du sang frais. Donnez-moi des bébés ! Une petite adoption te tente pas sinon ?

— Mais arrête, la rabroué-je, mi-excédé, mi-amusé. Tu sais ce que je pense des enfants. Ils ne servent à rien.

Son expression machiavélique me fait rire, malheureusement il est temps de retourner au travail si on veut avoir la chance de manger à une heure raisonnable.

Alors que Sarah se dirige vers la sortie, elle jette un coup d'œil à sa montre.

— Rendez-vous dans une heure en bas ? vérifie-t-elle.

— Ça me va. À plus ! Et ne reviens pas me casser les pieds, hein !

Lorsqu'elle quitte enfin mon bureau, je lui adresse un doigt d'honneur qui la fait ricaner avant de bouger ma souris. L'écran se ranime, m'explosant les yeux avec ses taches bleues, violettes et vertes partout. Histoire de me motiver, je me répète qu'à moins d'une urgence de dernière minute, ce sont mes derniers rendez-vous de la journée.

Quarante-cinq minutes plus tard, je troque ma tenue de travail contre mes vêtements de ville puis rejoins mon amie à la sortie du bâtiment. N'étant visible nulle part, je lui envoie un texto pour la prévenir que je suis là puis pivote pour aller l'attendre sur le banc à droite de l'entrée.

Après avoir fait trois pas, je me stoppe en reconnaissant l'homme qui y est déjà assis. Le conjoint de Victoire est en train de fumer. Ses jambes sont étendues devant lui tandis qu'un sac à dos noir repose à ses pieds. Bien que le soleil n'ait pas été très généreux aujourd'hui, il porte les mêmes lunettes de soleil que la veille. Certes, pas sur ses yeux, ce serait ridicule à cette heure où la pénombre augmente de seconde en seconde, mais sur le sommet de sa tête. Avec sa veste de costume beige et son jean délavé, son look lui donne un côté branché qui me fait ciller.

— Monsieur Payet ? échappé-je sans me contrôler.

Je me racle la gorge, surpris d'avoir ouvert la bouche. Je n'ai absolument aucune envie de réitérer notre petite expérience de la veille. Manque de chance, il m'entend. Sa tête pivote dans ma direction et je suis aussitôt happé par ses yeux gris qui se posent sur moi.

— Hum, Émilien ? précisé-je, inquiet à l'idée de m'être trompé.

Sauf que je suis certain qu'il s'agit bien de lui. Des cheveux bruns tirant sur le roux, un rasage parfait, des ridules au coin des yeux, une certaine arrogance qui se dégage de ses traits. Non, aucun doute. C'est bien lui.

— Euh... pardon, on se connaît ? vérifie-t-il.

Lorsqu'il expire la fumée de sa cigarette, son visage reste neutre. Aucune trace de reconnaissance ne vient le déformer. J'ai l'impression qu'il énonce un simple fait et sans pouvoir me contrôler, une vague d'irritation vient m'avaler. La même que la veille, en plus puissante, juste avant que je ne fuie avec ma chienne.

Une fois l'ambulance arrivée, Victoire et son bébé ont rapidement été pris en charge. Je ne voyais aucune raison pour moi de m'attarder. Une fois Love attachée, je me suis donc éclipsé. J'ai à peine atteint la première maison lorsque j'ai entendu mon nom dans mon dos. En me retournant, Émilien se tenait debout près de l'ambulance. Il a transmis un objet à l'un des urgentistes et c'est ce dernier qui est venu me rendre le Frisbee de ma chienne. Voilà ce que je récolte à essayer d'être serviable : pas un merci. Non, juste le jouet oublié de mon rottweiller restitué par un parfait inconnu.

Alors qu'Émilien cherche encore dans sa mémoire où l'on a pu se rencontrer, mon éclat de colère s'intensifie. J'envisage, durant une seconde, d'essayer de le faire sortir de ses gonds comme la veille, mais décide d'opter pour la diplomatie :

— Je suis le médecin de votre...

Mais je n'ai pas le temps de finir. Émilien se lève d'un coup comme si une ampoule s'était allumée dans sa tête, m'interrompant au passage :

— Oh. Le docteur... Royer, c'est bien ça ?

Je hoche la tête, toujours aussi vexé qu'il ait oublié. Ce qui est fou quand même. Lui et moi nous connaissons à peine, nous avons échangé deux mots et ceux-ci étaient loin d'être cordiaux. Je ne devrais pas être froissé qu'un inconnu ne se souvienne pas de moi. Ou alors, aider sa femme à accoucher au milieu de la nature m'a plus touché que ce que j'aimerais me faire croire.

Je plisse les yeux en essayant de garder mon calme. Émilien, quant à lui, ne sourit pas. À vrai dire, son visage reste aussi inexpressif qu'il l'était lorsque je l'ai interpellé. Alors que le silence s'installe parce que je ne sais pas quoi dire, il pivote pour jeter son mégot dans le cendrier entre la porte et le banc. Comme si cela se passait au ralenti, j'observe le geste, perdu dans mes pensées. Le mégot quitte ses longs doigts pour atterrir sur le sol. Même s'il ne fait évidemment aucun bruit contre le goudron, cela semble me ramener à la réalité. Monsieur Payet se retourne vers moi, mais lorsqu'il ouvre la bouche pour briser ce silence insupportable entre nous, je le coupe à mon tour :

— Vous n'allez rien faire ?

J'ignore sa main tendue dans ma direction pour me saluer. Celle-ci retombe le long de sa veste beige. Pour la première fois, son visage se pare d'une expression intriguée, comme s'il ne comprenait pas ce qu'il avait fait de mal.

— Faire quoi ? articule-t-il en fronçant les sourcils.

Son déni a le don de faire redoubler mon agacement.

— Laissez tomber, soufflé-je. Ça ne m'étonne pas vraiment d'une personne comme vous.

— Je vous demande pardon ?

Sa surprise est remplacée par un éclair d'agacement. Il croise les bras sur la poitrine et je suis de nouveau perturbé par le gris intense de ses iris qui regardent quelque chose par-dessus mon épaule. Je jette moi aussi un coup d'œil dans mon dos, espérant l'arrivée de Sarah, mais non, nous sommes toujours seuls.

— Qu'est-ce que vous sous-entendez par là ? gronde Émilien.

Oui, définitivement agacé. Tant mieux, nous serons deux. Je déteste tous ces gens qui prennent les abords de la clinique pour leur poubelle personnelle. Les mégots ne sont rien comparés à ce que les jardiniers retrouvent parfois. Tampons usagés, capotes, mouchoirs, clous, paquet de bonbons vides... À croire qu'il est inscrit « videz vos poches » au-dessus de la porte automatique de l'entrée de la maternité. Et après la journée que je viens de passer, prendre sur le fait l'un des responsables est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. J'en ai plus qu'assez de croiser des cons à tous les coins de rue.

— Vous savez très bien ce que je sous-entends.

— Non, autrement je ne poserais pas la question, rétorque-t-il d'un ton glacial.

Le « abruti » qui est censé suivre est implicite. Il ne le prononce pas, mais il n'en a pas besoin pour que je le devine. Tout son corps démontre les sentiments que je lui inspire. Il se tient droit, le menton haut avec une posture stable. Bien qu'il essaie de paraître nonchalant, comme s'il voulait prouver que ma présence ne l'importunait pas, ça ne marche pas sur moi. Il essaie de cacher une certaine tension.

— Votre susceptibilité n'a pas diminué en vingt-quatre heures, à ce que je vois, le provoqué-je.

Alors que je m'attends à le faire réagir, Émilien secoue la tête en se passant une main sur le visage. Son bras retombe une nouvelle fois le long de son corps avant qu'il se baisse pour ramasser son sac près du banc.

— Ma susceptibilité, comme vous dîtes, n'est que le reflet de votre propre impolitesse, me renvoie-t-il.

Il le passe sur son épaule, mais je n'y fais pas attention, trop concentré sur son visage.

— Mon impolitesse vous a bien aidé, hier, argumenté-je. Alors que je ne travaillais même pas.

Il renifle avec dédain. Sans être trop près l'un de l'autre pour que cela en devienne gênant, il se trouve tout de même dans ma zone personnelle et je recule d'un pas.

— Vous n'avez pas prêté serment, ou quelque chose comme ça ? raille-t-il après avoir rabattu ses lunettes sur son nez.

Alors que la pression monte, son geste me perturbe. Il fait presque nuit désormais, qu'est-ce qui lui prend ? Combiné à son souffle contre mon visage, j'en viens même à perdre mes mots.

— J'ai...

— Peu importe, enchaîne-t-il sans m'écouter. Apparemment, vous ne savez qu'aboyer et j'ai d'autres préoccupations plus importantes à l'heure actuelle donc si vous voulez bien, au revoir.

Émilien me contourne, mais avant d'avancer en direction de l'entrée, il souffle, s'arrête et fait basculer son sac sur son ventre.

Intrigué, je l'observe fouiller dedans pour sortir... une canne de déplacement. Mes yeux s'écarquillent, mon cœur a un raté. Sans se soucier plus longtemps de moi, il la déplie puis s'éloigne vers l'entrée du bâtiment. La réalité de ce qu'il vient de se passer me percute de plein fouet et mon sang semble augmenter de quelques degrés. Je viens de m'en prendre à une personne malvoyante pour un simple mégot sur le sol qu'il n'a même pas dû voir tomber à côté de la poubelle.

Comme le parfait connard que je suis...



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J'espère que vous avez passé un bon moment avec ce chapitre un peu plus long que les deux premiers. 

Pour celles et ceux qui ont lu Sur nos gardes, Sarah est bien l'infirmière mentionnée succinctement dans le livre par Camille. Celle qui a dit des choses pas très cool après leur rupture. D'ailleurs, qui avait reconnu le passage du prologue ? 

Quant à Émilien... Eh oui ! Il ne voit pas et ne voyait pas non plus Léonard lors de leur rencontre, d'où sa méfiance... Comme quoi, tout s'explique ! Mais à votre avis, qu'est-ce que cela va créer chez Léo ? Va-t-il s'adoucir et s'excuser à cause de ça ? Quant à Émilien, est-ce qu'il acceptera quoi que ce soit de la part du médecin après son comportement douteux ? 

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