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9 : Vin rouge

Bonjour !

Avant que vous ne commenciez la lecture de ce chapitre, il me faut remercier la talentueuse Angellilou à qui je dédie ce chapitre pour sa magnifique interprétation du dessin que griffonne Hannibal dans cette partie de l'histoire. Je vous conseille de passer faire un tour sur ces deux Artbooks, car son travail en vaut la peine (vous verrez par vous-même) ! En lien externe, je laisse son Tumblr, n'hésitez pas à y aller non plus, vous ne serez pas déçus !

Chapitre 9.

— Alors, vous êtes vraiment allé à ces auditions ? s'étonna Hannibal qui avait senti l'affreux après-rasage de Will avant même que celui-ci entre dans la pièce, en revenant de son casting.

Le bouclé déposa son sac sur le sol et jeta un coup d'œil à Hannibal qui dégustait un verre de vin rouge – un excellent cru – tout en griffonnant un dessin sur un bureau posé près de la fenêtre.

— J'ai même eu le rôle.

— Je m'y attendais et je suis surpris à la fois.

— Et pourquoi ?

— Je pense que vous devez être un bon acteur, Will. Après tout, vous êtes parvenu à mentir à beaucoup de gens. Cependant, je suis étonné que vous souhaitiez vous donner en spectacle devant des centaines de personnes. Ça ne vous ressemble pas.

Hannibal prétendait le connaître mieux que quiconque – mieux que lui-même – et ça ne lui plaisait pas.

— Qu'est-ce qui me ressemble, alors ?

— La solitude, répondit aussitôt le psychiatre, le calme et la tranquillité. Vous parveniez à enseigner parce que personne ne posait jamais de questions et que vous pouviez imaginer que vous parliez à une salle vide, qu'en sera-t-il sur scène ?

Will haussa les épaules.

— Il n'y aura personne pour poser de questions non plus. Je pourrai toujours m'imaginer jouer devant un amphithéâtre vide.

Hannibal se pinça les lèvres.

— Dans ce cas, j'espère que vous ne figerez pas de peur à la première réplique. Je viendrai assister à votre première. Par curiosité.

— Mais je n'en attendais pas moins de vous.

— Quelle pièce allez-vous jouer ?

— Que dessinez-vous ?

— Approchez. Vous verrez.

— Une production originale, répondit finalement Will en marchant pour se diriger vers Hannibal. Ça raconte l'histoire d'un jeune homme nouvellement riche qui découvre que sa femme le trompe. Avec l'argent qui lui monte à la tête, il décide de se venger, mais les choses tournent plus mal qu'il ne l'aurait souhaité.

Se plaçant derrière ce dernier, il se pencha légèrement au-dessus de son épaule pour voir son dessin. Il eut alors un choc. Hannibal le dessinait, lui. Debout au milieu de la grande scène du Fenice, torse nu, avec des ailes d'ange qui se déployaient dans le creux de son dos, tandis qu'il tenait un crâne dans sa main – à la manière d'Hamlet dans le classique de Shakespear – et que des corps s'entassaient à ses pieds, inspirés de ceux qui étaient peints sur la toile Le radeau de la Méduse par Théodore Géricault.

— C'est...

Il en demeura bouche-bée. Le dessin était d'une minutie fine et d'un réalisme frappant. Il avait presque peur que cette scène soit réelle.

— Vous, compléta Hannibal en rajoutant un peu d'ombre au crayon de plomb sous les pommettes de Will, et tout ce que je vous ai toujours souhaité.

Will fronça les sourcils, perplexe.

— Un massacre ? demanda-t-il de sa voix tremblante.

— De trouver votre voie, Will, pour arrêter de jouer un rôle et d'être une personne que vous n'êtes pas.

Le brun détourna le regard. Le dessin, suivi des paroles du chirurgien, lui donnait des frissons dans le dos. L'homme avait mis sur papier tout ce qu'il ne voulait pas devenir... Et pourtant... était-ce vraiment un choix ? Où était-il déjà le prédateur qu'Hannibal voyait en lui ?

***

Le jour de la grande première était arrivé rapidement. Will s'était réveillé dans les bras d'Hannibal plus tôt qu'à l'habitude, victime du stress qui grandissait dans le creux de son ventre.

Ça avait été progressif, mais depuis la première nuit qu'ils avaient passé à Venise, il n'avait cessé de se rapprocher dans le lit qu'ils partageaient. Will était inconsciemment attiré par la chaleur qui se dégageait du corps de marbre de l'homme et roulait vers lui dans son sommeil.

Un jour, il s'était tout simplement réveillé blotti contre le torse du psychiatre. Aucun d'eux n'avait jugé bon de commenter la situation. Ils avaient gardé le silence là-dessus et, depuis ce matin-là, Will ouvrait toujours les yeux dans les bras du plus âgé.

Dérangé par les mouvements de Will. Hannibal ouvrit les yeux et observa le dos nu du bouclé alors que ce dernier enfilait ses pantalons, assis sur le rebord du lit.

— Alors, c'est aujourd'hui le jour J ?

— Vous allez venir ?

— Je ne manquerais cela pour rien au monde. Je suis curieux de voir si toutes les heures que vous avez passé là-bas ont porté leurs fruits.

Savoir qu'Hannibal serait dans la salle angoissait davantage Will. Quelque part, il voulait prouver au quarantenaire qu'il pouvait le faire.

***

Jack Crowford était arrivé en Italie il y avait peu. Il avait parlé avec la police italienne, mais ils n'avaient pas trouvé de piste afin de mettre le grappin sur Hannibal et Will. Ils demeuraient introuvables.

Le policier était sur le point d'abandonner quand la chance lui sourit, alors qu'il marchait dans les rues de la ville. Il tomba sur une affiche qui avait été collée sur un mur de terre cuite. Il s'arrêta devant elle et la regarda en plissant les yeux. L'homme qui y était représenté... ce pourrait-il que ce soit... ?

— Will ? murmura-t-il avec surprise.

Effectivement, cela semblait bien être lui, sous le nom de Grant. Mais qu'est-ce qu'il faisait dans une pièce de théâtre ? Jack s'informa et découvrit – au bas de la promotion – que la première était ce soir au théâtre de la Fenice et qu'il s'agissait d'une production locale présentée en anglais, dirigée par un metteur en scène qui débutait tout juste une carrière prometteuse.

— Je vous ai trouvé, Will, et Hannibal ne sera tardé à être le prochain sur ma liste.

Il décrocha l'affiche, la plia et la glissa dans sa poche. Ce soir, il allait au théâtre.

***

Hannibal aimait les arts de la scène. Revenir à la Fenice après près de vingt ans sans y avoir mis les pieds lui rappelaient d'agréables surprises. Il avait acheté des billets de première classe dans les loges-balcons qui bordaient les murs dorés de la salle de spectacle gigantesque.

En attendant la levée du rideau, il jeta un œil au plafond d'un bleu ciel orné, en son centre, d'un lustre géant. Le reste du théâtre était de rouge et d'or. L'architecture était enjolivée par des arabesques et des enluminures un peu partout. Il avait toujours aimé l'architecture et voir tout cela lui donna envie de le dessiner.

Il parcourut l'assistance du regard. C'est alors que son regard se posa sur une tête chauve qui lui paraissait plus que familière. Il fronça les sourcils en reconnaissant Jack Crowford assis parmi la foule. Ainsi, le policier avait fini par les retrouver.

Hannibal savait que ce n'était qu'une question de temps avant que cela n'arrive. Il aurait peut-être dû fuir, mais il ne bougea pas. Jack ne pouvait pas le voir. Quelques milles personnes allaient venir ce soir. Depuis les balcons, Hannibal était invisible. Plus, il ne voulait pas manquer la représentation de Will. Il était curieux.

Finalement, le rideau s'ouvrit et Will entra sur scène. Dès lors, Hannibal n'arriva plus à détourner le regard. Et il n'aurait suffi que d'un coup d'œil autour de lui pour réaliser que toute l'assistance était aussi fascinée par le jeu d'acteur du jeune homme bouclé.

Son jeu était impeccable. Et ses grands yeux marrons reflétaient la moindre de ses émotions comme des miroirs. Il était parfait.

Heureusement, car le scénario de la pièce paraissait cliché et bâclé, l'intrigue malmenée et prévisible, alors que le jeu des quelques autres comédiens n'avait rien d'original. Et parmi eux, il y en avait un... Celui qui jouait le rôle du nouvel amant de l'ex-femme du personnage qu'incarnait Will qui faisait grincer Hannibal des dents. Il était si mauvais... Il surjouait totalement et son manque de talent affectait toute la troupe, Will y compris. Il gâchait la pièce du brun et altérait son jeu.

Hannibal n'était plus capable de l'entendre débiter ses longs monologues sans serrer les poings et crisper la mâchoire. Cet homme manquait de respect au théâtre et à l'art lui-même !

La troupe serait tellement mieux sans lui... 

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