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6 : Omelette au homard et caviar


Chapitre 6.

La marée noire montait et montait... Et le cerf se formait petit à petit, comme nourri du goudron épais qui se répandait sur le sol. Gigantesque, il faisait battre sa queue en éventail en marchant vers lui. Il posa un sabot sur son torse et se mit à compresser ses poumons. Il sentit les os de sa cage thoracique craquer un à un et sa respiration se bloquer dans sa gorge. Il avait beau essayer d'hurler, aucun son ne parvenait à sortir d'entre ses lèvres.

Will ouvrit brusquement les yeux. Il était couvert de sueur, haletant. Reprenant lentement ses esprits, il réalisa que, à la place du cerf, Hannibal se trouvait juste au-dessus de lui et que ses mains encadraient son visage, ses doigts plongés dans les boucles de sa chevelure brune.

Concentrant ses efforts à retrouver une respiration normale, il resta de longues et silencieuses minutes à regarder Hannibal qui le fixait à son tour dans les yeux.

— J'ai fait un cauchemar, finit-il par dire en déglutissant difficilement.

Hannibal suivit sa gorge des yeux.

— Je sais, répondit-il. Qu'avez-vous vu cette fois, Will ? Encore Hobbs ? Ou peut-être le docteur Chilton, après ce que vous lui avez fait... Cela a dû vous rendre euphorique quand vous avez appris ce qui était arrivé par votre faute.

— Vous m'accusez toujours d'avoir...

— Osez me dire que vous ne vous sentez pas responsable.

Pour toute réponse, il se contenta de baisser les yeux.

— Omission ? Très bien, Will. Votre réponse attendra. Vous vous confierez à moi quand vous aurez enfin accepter l'évidence, votre nature de prédateur.

Le pouce d'Hannibal passa sur ses lèvres, les pressant, puis il retira ses mains. Will avait l'impression que son visage lui brûlait.

— Essayez de vous rendormir, conseilla simplement le cannibale en roulant sur le côté.

Il venait de faire un cauchemar, il partageait son lit avec un psychopathe et il devait, malgré tout, essayer de dormir. La bonne blague. Pourtant, Will écouta et ferma les paupières. Il se concentra sur la respiration d'Hannibal qui n'était plus qu'à quelques centimètres de lui pour y synchroniser la sienne, se calmer.

***

Contrairement à Hannibal qui préférait le soir, Will aimait prendre sa douche le matin. Contre toute attente, il avait réussi à se rendormir hier soir et il lavait maintenant la sueur de son corps sous le jet d'eau bouillant.

Pour éviter d'imiter son colocataire et de se promener nu dans toute la suite, il s'était amené des vêtements avec lui dans la salle de bain. Il s'habilla donc et suivit le doux fumet de nourriture jusqu'à la cuisine de leur chambre où, un tablier noué autour du cou et de la taille, Hannibal préparait le petit-déjeuner.

— C'est une omelette préparée à base d'œuf d'autruche importé d'une des seules fermes d'élevage d'Italie. Elle contient aussi du homard et dix grammes de caviar noir. J'ai commandé les ingrédients lorsque nous sommes arrivés hier soir.

— Et après vous m'enverrez faire les commissions comme une bonne petite dame de compagnie ? Comme vous le faisiez avec Bedelia ?

— Je ne pense pas que je vous y autoriserai avec vos maigres connaissances culinaires et votre mauvais italien. Vous pourriez bien me ramener des châtaignes plutôt que des truffes.

Hannibal coupa l'omelette en deux et la fit glisser dans leur assiette.

— Assoyez-vous et mangez au lieu de vous apitoyez. Vous êtes venu ici de votre plein gré, Will, dois-je vous le rappeler ?

Il fronça les sourcils.

— Si je n'étais pas venu... vous auriez...

Il se tût. Il ne voulait pas se plonger là-dedans. Cependant, le psychiatre avait déjà deviné sa pensée.

— Mais je vous en prie, Will, dîtes-le, qu'est-ce que j'aurais fait ?

Le brun ferma les yeux. Les pendules d'une horloge passèrent devant lui et, soudainement, ni l'Italien ni Hannibal n'existaient plus.

Ils ont déjà été agressés une fois, ils ne s'attendent pas à l'être une deuxième fois. Ils ont baissé leur garde. Ils sont retournés à la maison, ils se croisent en sécurité. Je viens quelques jours avant et je glisse un tranquillisant dans la nourriture des chiens. Ils s'endormiront, mais ce n'est pas dangereux, ils ne vont pas en mourir.

Je m'y rends à nouveau à l'aube. Il fait clair dehors, ils ne s'attendent pas à ce que quelqu'un arrive à cette heure. La majorité des crimes sont commis la nuit. Il fait clair, mais ils sont encore ensommeillés, à cette heure. Faibles. Ils habitent un endroit isolé. Même s'ils crient, je ne risque rien.

Je ne me complique pas la vie, je cogne tout simplement à la porte. Molly m'ouvre. Elle est encore en nuisette, elle se demande ce qui se passe. Quand elle me voit, elle panique, mais elle n'a pas le temps de comprendre, je l'agrippe et, un bras en crochet autour de son cou, je la repousse dans la maison en fermant la porte derrière moi. Ses cris réveillent son fils qui descend les escaliers. Il crie lui aussi quand il me voit avec sa mère. « Est-ce que c'est à cause de Will ? C'est à cause de lui, hein ? Vous êtes venu pour lui ! Il n'est pas ici, partez ! » me demanda-t-il, tandis que des larmes dévalent ses joues.

Molly tente de le calmer, elle lui dit que tout va bien, elle lui dit de rester à l'écart. Je ne suis pas d'accord. Je lui dis que je vais tuer sa mère s'il s'en va. Je lui demande d'approcher, ce qu'il fait nerveusement. Il refuse de laisser sa mère. Il est courageux, pour un gamin. Je me demande à quel point. Je suis impartial. J'ai amené une arme avec moi, je la fais glisser jusqu'au sol et je lui demande de la prendre. Il hésite, mais il finit par la saisir dans ses mains tremblantes. Même s'il essayait, je sais qu'il n'arriverait pas à me toucher. Je n'ai mis que trois balles à l'intérieur. Trois chances. Il a peur de se servir de l'arme. Presque autant que Will ! « Alors, tu veux essayer de tirer, mon garçon ? » je lui propose. Il secoue la tête en pleurant.

Du coin de l'œil, je vois ses doigts appuyer sur la gâchette. Il tire une balle qui le fait reculer de quelques bas. Elle va se loger dans le mur derrière moi. Il m'a manqué de loin. Je le savais. « Une autre chance » je dis. Il réessaie, mais sa frayeur l'aveugle et sa seconde balle va se loger encore plus loin que la première. « Il te reste une balle. » le prévins-je. Ses larmes redoublent. C'est écrit dans le ciel, il ne fera pas meilleur usage de cette dernière balle que des autres. Comme de fait, il tire dans le plafond sans faire par exprès. Il me regarde avec de grands yeux. « On dirait bien que tu as perdu. Le reste va être rapide, je te le promets. »

Je tiens parole. Je casse la nuque de Molly d'un mouvement brusque en contractant mes muscles. Le gamin est sous le choc. Il ne bouge plus. Je couche le corps de sa mère parterre et il accourt aussitôt vers elle. Je le laisse pleurer sur sa poitrine quelques secondes, le temps de faire ses dieux. « Ne pleure pas, mon garçon, tu vas aller la rejoindre. »

Je ramasse son arme à feu, je remets une balle dedans et je lui tire dans le derrière de la tête. Il s'effondre sur sa mère. Je les regarde et je pense à ce tableau de Botticelli, Madonna del Roseto, c'est lui que je veux reproduire. Je commence par disposer leur corps sur le sol, puis je découpe leur vêtement. Je prends des draps du lit pour faire leur toge. Je dispose des fleurs autour d'eux, cueillies à même le jardin de la cour.

C'est un message. Quand Will verra ce tableau, il saura qu'il a causé la mort de la Vierge et de l'enfant, deux êtres purs.

Ceci est mon dessein.

Will rouvrit brusquement les yeux. Il fixa Hannibal, horrifié par ce qu'il venait d'imaginer.

— Vous les auriez tués, répondit-il simplement sans donner davantage de détails.

Mais c'était suffisant. Hannibal savait tout comme lui ce qu'il avait vu.

— Et même si vous refusez de l'admettre, cela vous aurait soulagé. Vous prétendez être mon prisonnier ? Mais quand est-il de Molly ? Ne vous emprisonnait-elle pas dans un mariage sans passion ? Vous vous ennuyiez. Vous étiez excité comme un chiot quand Jack est venu vous voir.

— Je n'étais pas excité parce que Jack est venu me voir avec d'horribles photos.

— Non, vous ne l'étiez pas. Mais vous étiez content de me revoir.

Content..., répéta Will avec un rictus.

— Il n'a suffi qu'il prononce mon nom pour provoquer une réaction chez-vous, poursuivit le cannibale. À chaque fois que votre quotidien monotone et routinier vous pesait, vous pensiez à moi et vous regrettiez ce mariage, même s'il vous faisait sentir normal. Mais moi, je vous fais sentir bien plus que simplement « normal ». Si vous l'acceptiez, je vous ferais voir tout ce que vous pourriez être... sans limite... sans peur...

— Tout le monde a peur de quelque chose.

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