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25 : Truite saumonée au bleu


Chapitre 25.

Will avait vraiment dormi. Son histoire serait plus crédible de cette façon. Et la drogue l'avait tellement affaibli qu'il avait sombré dans un sommeil réparateur dès que sa tête avait touché l'oreiller. Il priait pour que Jack ait eu le temps de localiser son appel.

Il se réveilla avec le doux fumet du souper qui flottait dans la maison et un chant d'opéra italien qui tournait sur le tourne-disque. Il récupéra le cadeau de Jack et le mit dans la poche de son pantalon. Il sortir de la chambre et se rendit dans la salle à manger.

— Asseyez-vous, Will, j'apporte le souper dans quelques minutes, lui indiqua Hannibal depuis la cuisine.

Son cœur battait la chamade. Était-ce le dernier souper ? La dernière Cène ? Il observa la coupe posée devant lui et décida de tremper ses lèvres dans le sang du Christ pour se donner le courage.

— Truite saumonée au bleu avec légumes et son bouillon, servie avec sauce Hollandaise.

Hannibal déposa une assiette de poisson, de poulpe et de légumes magnifiquement décorée sous ses yeux. C'était comme si la truite avait été faite prisonnière par une pieuvre géante dans une jungle d'algues denses. Le repas avait l'air... sauvage. Comme Hannibal.

— Bon appétit, murmura Will du bout des lèvres.

Le psychiatre lui leva son verre.

— Bon appétit.

Le plus âgé scruta son vis-à-vis en plissant les yeux et Will eut peur qu'il se doute de quelque chose.

— Vous avez l'air nerveux, fit remarquer Hannibal.

— Je mange en compagnie d'un meurtrier multirécidiviste doublé d'un psychopathe manipulateur m'ayant drogué plus d'une fois. Et je ne sais pas exactement ce qui se trouve dans mon assiette...

Hannibal sourit.

— Ce n'est pas la première fois.

— Certes, mais c'est la première fois que j'ignore la nature de vos plans. Vous ne prévoyez pas retourner à Venise ou demeuré à Baltimore, n'est-ce pas ?

— Je songeais à Vienne ou peut-être à retourner à Paris puisque je n'y ai pas fait beaucoup de vagues. Que préfériez-vous ?

— Vous ne me posez pas vraiment la question.

Hannibal faisait toujours ce qu'il voulait sans se préoccuper de l'avis d'autrui. Il glisserait de la drogue dans son verre ou le piquerait à la morphine et l'amènerait où qu'il le veuille. Ce qu'il en pensait, lui, n'avait pas vraiment d'importance. C'était pour faire bonne figure.

— J'ai une préférence pour Vienne. Le palais de Schönbrunn est magnifique et les galeries d'art, les musées exposent Egon Schiele et Gustav Klimt, de talentueux artistes.

Will regarda l'heure, la trotteuse trotter. Quinze minutes. Jack serait bientôt là, il devait encore tenir quelques minutes, juste un peu.

— Et la musique ? interrogea-t-il.

— L'Autriche est le berceau de la valse, il y a de grands compositeurs de musiques qui y ont vu le jour : Alban Berg, Erich Wolfang Korngold, Franz Schrecker, Anton Webern... Laissez-moi vous faire écouter.

Hannibal se leva et marcha jusqu'à la table tournante. Il en souleva le disque et en chercha un nouveau. Il savait qu'il devait y avoir un Alban Berg par ici. Lorsqu'il l'eût trouvé, il s'exclama avec un mince sourire.

— Voilà... To the memory of an angel, annonça-t-il en fermant les yeux pour savourer les premières notes du concerto de violon.

https://youtu.be/AmWfihQJgBE

Les notes paraissaient sombres. Elles étaient lentes et montaient dans les aigu.

— Je n'ai jamais dansé, avoua Will.

— Si nous allons à Vienne, vous devez connaître la valse viennoise. Levez-vous, je vais vous montrer.

Le bouclé déglutit, mais se rappelant que son malaise ne devait pas paraître, il se leva de table et poussa sa chaise. Ses mains tremblaient. Hannibal lui fit signe de s'approcher, ce qu'il fit.

— La valse doit donner une impression de légèreté, comme si les danseurs volaient.

Le psychiatre posa sa main au creux de son dos et Will sentit sa peau brûler – même sous les vêtements – à l'endroit où il l'avait touché.

— Mettez votre bras sur mon épaule, lui indiqua-t-il.

Hannibal ouvrit son autre bras et ses doigts se refermèrent sur la main libre de son partenaire.

— Voilà, maintenant, essayez de suivre le pas et de ne pas me marcher sur les pieds.

Hannibal se déplaça sur la gauche d'un mouvement ample et Will s'efforça de l'imiter. Il penchait la tête pour regarder ses pieds, essayant de ne pas piétiner ceux de son partenaire.

— Les danseurs ne regardent pas le plancher, lui fit remarquer son compagnon, ils se regardent droit dans les yeux.

Will prit une grande respiration et releva lentement la tête pour croiser le regard d'Hannibal. Ça lui fit comme un électrochoc. Il avait déjà été proche de l'homme auparavant, il l'avait même déjà laissé l'enlacer... mais la valse, c'était une toute autre intimité. Il y avait quelque chose... quelque chose de tangible qui flottait dans l'air.

Pendant un bref instant, il regretta son plan avec Jack parce qu'il se sentait bien, libre et que son cœur battait la chamade dans les bras d'Hannibal. Mais son bon sens le ramena à la raison. Il devait mettre fin au règne de ce psychopathe. Il ne devait pas perdre son objectif de vue.

Tandis qu'Hannibal le faisait tournoyer et voltiger dans la pièce en suivant les notes de musique, il jeta un coup d'œil à l'horloge. Le moment était venu.

Très rapidement, il libéra sa main de celle du psychiatre, récupéra le cadeau de Jack – une paire de menotte – dans sa poche arrière et referma les anneaux argentés sur son poignet et sur celui d'Hannibal.

— À quoi rime tout ceci, Will ?

Le plus âgé paraissait surpris. Ce qui était plutôt assez rare chez-lui qui, habituellement, planifiait tout dans les moindres détails.

— C'était le seul moyen... c'est terminé, Hannibal, Jack arrive.

Will vit la détermination scintiller dans les prunelles de son rival. Ce dernier savait que la chaîne des menottes ne se briserait pas, alors il tâtonna sur la table et se saisit d'un grand couteau de cuisine.

— Combien de temps ? demanda-t-il en fronçant les sourcils, gardant néanmoins son sang-froid.

— Peut-être deux minutes...

— Je n'aurai pas le temps de faire ça proprement, Will, vous m'envoyez désolé. Un de nous va devoir se casser les doigts et le poignet ou se le trancher...

Will releva la tête. Les choses ne tournaient pas exactement de la manière dont il se l'était imaginé... Il écarquilla les yeux, ne pouvant s'empêcher de regarder le couteau tranchant que tenait Hannibal dans sa main libre avec méfiance.

— Vous m'avez une nouvelle fois trahi, je privilégierais la lame, pas vous ? Mais d'un autre côté, je suis certain que j'aurai beaucoup d'autres occasions de vous faire regretter votre choix. 

Ils se regardèrent en chiens de faïences et la musique résonnait toujours dans la salle à manger silencieuse... 

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