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21 : Hors d'oeuvre


Chapitre 21.

Jack avait eu bien raison. La scène de crime était tout aussi étonnante qu'horrifiante. Will y voyait une main de maître, un chef d'œuvre inachevé. Car oui, il s'agissait bien là d'une œuvre d'art, d'une précision magistrale et d'une finesse parfaitement calculée. Pourtant, le tueur avait laissé des traces. Ce n'était pas parfait. Et d'un seul coup d'œil, Will sut qu'Hannibal n'en était pas l'auteur. Ce crime-là n'arrivait pas à la cheville des siens, quand bien même frôlait-il la perfection.

Un corps était posé au milieu du matelas d'une chambre d'un motel plus que douteux. Cela aurait pu être un meurtre comme un autre, sauf que la victime n'avait plus que les muscles et les os. Le cadavre n'avait plus de peau. Le tueur avait pris le temps de découper la chair et d'en retirer chaque morceau, ne laissant derrière lui qu'un corps dénudé d'enveloppe.

Les légistes et les policiers grondaient sur le terrain. Le profiler sentit le besoin de faire le vide pour réfléchir.

Le pendule sonna. C'est une chambre miteuse d'un motel encore plus miteux. Ici, je ne serai pas dérangé. Ma proie est attachée au lit en croix comme sur une table d'opération. Elle est encore vivante. Si elle était déjà morte, ce serait embêtant pour la suite. Je l'ai drogué pour éviter qu'elle ne puisse gigoter dans tous les sens et hurler de douleur. Il ne faudrait pas qu'elle me fasse rater mon coup de scalpel. Tout doit être le plus précis possible.

Je lève ma lame et en test l'efficacité sur la joue de ma victime. Une entaille sanglante se forme immédiatement. Parfait. Je ne risque pas de manquer mon coup. Sans attendre, je plonge mon scalpel dans la chair du torse et commencer la découpe des pièces en suivant le patron que j'ai, au préalable, tracé au crayon noir sur la peau.

Ceci est mon dessein.

Will rouvrit les yeux, troublé. Jack, qui n'avait pas perdu une miette de son introspection, le questionna aussitôt :

— Alors ? Qu'en pensez-vous ? Sordide, non ?

— Il était encore vivant quand il lui a fait ça..., souffla-t-il. Lorsque l'on meurt, la peau peut rapidement prendre des couleurs bleutés lorsque le sang cesse de circuler, mais il voulait la garder intacte, voilà pourquoi il l'a découpé avec autant de minutie.

— Que voulait-il en faire ?

Le brun fronça les sourcils, alors que la réponse s'imposait dans son esprit.

— La porter.

Les mots semblèrent résonner durant de longues minutes, lourd de sens.

— Que dîtes-vous ?

— Ce tueur n'a jamais été bien dans sa peau, alors il cherche à en revêtir une nouvelle. Littéralement.

Ils se regardèrent en silence durant quelques instants.

— Comment croyez-vous qu'il choisisse ses victimes ?

— À la qualité de leur peau, nul doute là-dessus... Mais il me faudrait voir d'autres scènes de crime pour mieux comprendre sa manière de procéder.

— Si nous ne parvenons pas à l'arrêter rapidement, vous aurez sans doute cette occasion... En attendant, je peux toujours vous amenez voir les corps au labo ou à la morgue.

— Combien de victimes a-t-il fait jusqu'à présent ?

— Celle-ci est la troisième. Toujours le même mode opératoire.

— D'accord. Dans ce cas, Jack, montrez-moi ce que je dois voir d'autre.

***

Le policier l'amena ensuite chez Paul Krendler où toute une équipe s'affairait telle une fourmilière avec plus d'agitation qu'au petit motel. Qu'il ait été un membre gradé du FBI rendait les choses plus sérieuses.

Will n'était pas certain de vouloir remettre les pieds là-bas, mais il n'avait pas le choix s'il ne voulait pas paraître suspect aux yeux de Jack et des autres. Déjà qu'on le soupçonnait d'avoir participé de plein gré à l'évasion d'Hannibal...

Il se força à regarder le corps de Krendler avec effroi et fierté à la fois pour ce qu'il avait fait.

— Qu'en pensez-vous, Will ?

Il déglutit.

— Que celui qui a fait ça en voulait personnellement à Paul Krendler. Regardez bien : tout ça a été très... intime.

Le froncement de ses sourcils s'accentua. Il se mordit la lèvre.

— Nous avons commencé à éplucher une liste des personnes qui pourraient lui en vouloir assez pour faire ça. Avec tous ceux qu'il a mis derrière les barreaux, Krendler avait beaucoup d'ennemis.

— Vous finirez bien par trouver..., murmura-t-il en guise de réponse, peu convaincu.

— Que pouvez-vous nous dire d'autre, Wil ? Vous remarquez plus, habituellement.

Le brun se rendait compte qu'il n'avait pas envie de remarquer quoique ce soit. Il ne voulait pas se voir tel qu'il était, comme le monstre qu'il avait pu être. Il n'allait pas donner raison à Hannibal, pas maintenant qu'il n'était plus sous son influence.

— Il... les légistes vous confirmeront qu'il était déjà mort quand il a été attaché là. Ce n'était qu'une mise en scène, pas la manière de le tuer. Simplement une manière de le remercier. Le tueur a accordé une certaine importance à le torturer avant et lui tirer dessus.

Au même moment, un des enquêteurs afficha une tête surprise et envoya la main à Jack.

— Venez voir ça ! s'exclama-t-il. Regardez : il lui manque des bouts de cerveau !

L'homme avait l'air ahuri, comme s'il n'avait jamais vu cela avant.

— Vous pouvez expliquer ça, Will ?

— Je n'en suis pas certain, mais...

— Mais ? le poussa le policier.

— Une « Cervelle sautée au beurre ». Je sais que cela paraît irréel, mais je pense que vous avez un nouveau cannibale sur les bras. Et je sais ce que vous pensez, Jack, mais... même si j'aurais souhaité, tout comme vous, que ce soit le cas, ce schéma n'est pas celui d'Hannibal Lecter.

Certainement pas puisqu'il s'agissait du sien...

— Si vous le dîtes...

— J'en suis certain, Jack. Hannibal est théâtral, il aime en mettre plein la vue, mais cette mise en scène-ci n'est pas de son fait. C'est plus violent que ce qu'il aurait fait. Hannibal méprise ses victimes pour une raison ou pour une autre, mais il les tue en essayant de ne pas trop se salir et leur rend hommage de manière plus artistique et minutieuse. Ce tueur-ci est moins expérimenté, un peu plus impulsif... Ce n'était qu'un hors d'œuvre, bien loin du plat principal... Il n'a pas encore atteint son plein potentiel.

Ce désigné lui-même comme un « tueur » le rendait malade.

— Alors, il doit être jeune, conclut le grand homme à la peau cacao. Je vais demander à ce qu'on regarde tous les jeunes qu'il a mis derrière les barreaux ou les élèves auxquels il a pu refuser l'entrée au FBI. Merci beaucoup, Will, nous avions besoin de votre aide. Vous pouvez retourner chez-vous pour aujourd'hui... où que ce soit.

Le brun hocha la tête. Alors qu'il s'apprêtait à tourner les talons, Jack rajouta néanmoins :

— Mais j'espère que vous ne mentez pas en tentant de protéger Hannibal une autre fois.

— Soyez sans crainte, répondit-il avant de partir.

Il n'était plus sûr de rien. 

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