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19 : Rôtie


Chapitre 19.

Hannibal, tout comme Will, ne ressentait pas la nécessité du sexe. Or, il savait apprécier les plaisirs charnels à leur juste valeur, comme tous les autres plaisirs que la vie avait à offrir.

Il avait apprécié de prendre le corps de Will, de le sentir ployer et réagir sous ses caresses. Ça avait été une expérience intéressante qu'il ne regrettait pas du tout. De plus, cela avait confirmé ce que ressentait le profiler pour lui.

Non pas qu'il ait déjà douté de ses charmes, mais le brun perdait du temps précieux à jouer au chat et à la souris, à fuir et à refouler sa véritable nature. C'en était presque lassant à la fin. Au moins, Hannibal aimait ce jeu de proie et de prédateur. Surtout dans la mesure où il était le prédateur.

Jamais il ne serait la proie de Will Graham. Il se percevait plutôt comme son mentor. Au départ, il n'avait pas su quoi penser du brun. Il s'était dit qu'il devait être comme tous les autres, mais le jeune homme l'avait agréablement surpris. Il l'avait compris. Peu de gens y parvenaient.

Depuis lors, il avait un respect pour le bouclé. Même s'il était un tueur, Hannibal avait le sens des bonnes manières, il était un gentleman. Il était aussi bon joueur. Si Will voulait jouer, il jouerait avec lui. C'était la moindre des politesses. Sans parler que le profiler le... divertissait.

S'il était parti après l'affaire du train, c'était parce qu'il avait senti que Will n'était pas encore tout à fait sous son contrôle. Il devait encore attendre un peu. Le jeune homme était sous le choc, mais il s'en remettrait rapidement et chercherait à le revoir. Hannibal en avait l'intime conviction. Et quand Will ramperait jusqu'à lui, il serait alors plus facile à capturer.

Il savait parfaitement où Will irait. Il ne pouvait pas aller à beaucoup d'endroits et surtout pas retourner chez-lui. Mais Hannibal n'irait pas le chercher là-bas. Non, il attendrait sagement. La dernière fois, il avait attendu trois ans. Cette fois-ci, ça ne prendrait pas autant de temps.

Will n'était plus aussi naïf – enfin ça restait toujours à prouver – sur les besoins sombres qui se tapissaient au fond de lui et au vide creux que cela provoquait quand il ne les satisfaisait pas. Et quand il reviendrait vers lui, le cannibale s'assurerait qu'il ne reparte pas de sitôt.

Il ne voulait pas que le brun soit avec lui parce qu'il le forçait. Il devait être complètement volontaire. Le lituanien lui avait donné un avant-goût de ce que sa vie pourrait avoir l'air à ses côtés. Will n'avait plus qu'à choisir.

***

Cela faisait quelques jours déjà que Will était chez Alana. Le manoir était si immense qu'il avait tout le loisir de s'isoler sans croiser personne durant plusieurs heures pour réfléchir. Il doutait que la solitude soit bien pour lui, mais il y était confortable. Il ne sortait de son mutisme et de son isolement uniquement pour le goûter, collant un sourire forcé sur son visage pour participer platement aux conversations autour du rôtie préparé par les domestiques du manoir.

Il entendit cogner à la porte de la chambre d'amie.

— Entrez.

Alana ouvrit la porte et le regarda avec une expression sévère.

— Il y a ça qui est arrivé pour toi, ce matin.

Elle tenait une enveloppe cachetée. Will la contempla longuement du regard, puis se leva et étira le bras pour la récupérer. Rien qu'à la calligraphie soignée en arabesque et encre noir du « Will » sur le dessus de la lettre, il savait de qui elle provenait.

— Comment sait-il que tu es ici ? demanda la jeune femme.

— Il savait que je n'avais nulle part d'autre où aller...

Soupirant, il déchira l'enveloppe et en tira la lettre écrite avec la même police délicate, fine et travaillée.

Cher Will,

Au moment où vous lirez cette lettre, sachez que Molly et l'enfant sont désormais libres. Je ne les menacerai plus. Ceci est mon cadeau pour vous remercier du délicieux mois que vous m'avez accordé. Je sais que je n'ai pas été le seul à apprécier ce voyage et j'espère en refaire de semblables en votre compagnie. Il nous reste encore à visiter Milan, Paris ou même Barcelone. J'ai tant à vous montrer et à vous apprendre.

Je serai patient.

H.

Il termina sa lecture avec un rictus amer. Hannibal s'attendait toujours à ce qu'il le rejoigne de son plein gré. Et il se détestait parce qu'une partie de lui en avait toujours envie. Mais voilà que Molly n'était plus en danger et que le psychiatre lui donnait une dernière chance de fuir. N'importe qui la saisirait.

— Invivable, mais on ne peut pas vivre sans..., murmura-t-il pour lui-même.

— Quoi ? Qu'as-tu dit ?

— C'est Bedelia qui a dit ça un jour.

Il commençait à penser que la femme n'avait pas eu tort. Mais il devait lutter, ne pas laisser Hannibal contrôler sa vie. Non, il n'allait pas aller le rejoindre. Il allait être plus malin, plus têtu.

— Et tu crois qu'elle a raison ? Tu ne peux pas vivre sans lui ?

— J'ai vécu trente années sans lui. Il n'est apparu dans ma vie qu'il n'y a que quatre ans. Je crois que je pourrai survivre sans.

Survivre ? Uniquement ?

— Ça n'a rien à voir avec Hannibal. J'ai toujours davantage survécu que vécu.

Le psychiatre avait éveillé le pire en lui, mais cela ne voulait pas dire que sa bête ne dormait pas tapis durant tout ce temps. Hannibal n'avait pas créé les monstres qui le tourmentaient, il les avait uniquement nourris. Son encéphalite, ses visions d'horreur, son sommeil troublé... ou même son don. Il n'avait rien inventé de tout cela. Tout était là bien avant qu'Hannibal n'arrive.

— Que disait la lettre.

— Qu'il n'y avait plus de menaces pesant sur Molly et le garçon.

— Et tu le crois ?

— Je n'ai pas d'autres choix...

— Tu vas retourner à Wolf's trap, chez-toi, maintenant ? Retrouver ta famille...

Il se pinça les lèvres. Après tout ce temps, il ne savait même plus qui était sa vraie famille, s'il en avait une...

— Je ne sais pas... Même si Hannibal dit qu'il ne les touchera plus, j'ai peur de les remettre en danger. Si ce n'est pas lui, ce sera quelqu'un d'autre... Je ne sais pas où j'irai.

Il se sentait instable. Et il attirait les psychopathes. Il n'était pas fait pour la vie tranquille et rangée que lui offrait Molly. « Quand votre vie sera lamentablement rangée, pensez à moi. » C'était Hannibal qui lui avait dit ça quelques temps avant qu'ils ne simulent son évasion pour appâter le Dragon rouge. Maintenant qu'il y repensait, il se rendait bien compte qu'il n'avait pas envie de retourner jouer le père de famille sans histoire. Il trouverait bien autre chose. Peut-être qu'il parviendrait à laver sa réputation et se faire réengager au FBI. Il dirait qu'Hannibal l'avait contraint durant tout ce temps et qu'il n'avait pu se libérer que maintenant. Se replonger dans des enquêtes sordides et se remettre dans la peau d'horribles tueurs ne l'enchantaient pas davantage, mais il fallait bien gagner sa vie et ça valait toujours mieux que de rester chez-lui à ressasser ses vieux démons.

— Alors tu devrais aller voir Jack et lui dire que tu veux reprendre le service.

Will eut un choc. Il fronça les sourcils.

— Jack ? Qu'est-ce que tu dis, Alana ? Jack est mort...

— Mort ? Je l'ai vu il y a quelques jours, je ne crois pas qu'il soit mort, Will. Il a pris des congés et quand il est revenu, il avait l'air fatigué et agacé, mais crois-moi, il était bien vivant.

Le profiler crispa la mâchoire et serra le poing. Hannibal lui avait menti ! Il n'avait pas tué Jack ! Ayant perdu conscience, il n'avait eu aucun moyen de vérifier les propos de l'homme et l'avait cru sur parole. Il aurait dû s'en douter.

— Hannibal m'avait dit qu'il l'avait tué..., murmura-t-il. Il m'a menti.

— Une fois de plus.

— Il m'a berné une seconde fois, comme il m'avait berné avec Abigail.

C'était la goutte de trop. Will voyait rouge. Il ne voulait pas pardonner à Hannibal, pas une deuxième fois.

— Je dois voir Jack, dit-il, le plus tôt possible. Je dois lui parler. Je ne retournerai pas avec Hannibal.

— Alors je te souhaite bonne chance, Will.

Il pouvait voir qu'Alana voulait de tout cœur le croire, mais qu'elle peinait à avoir confiance. Elle pensait sûrement qu'on ne pouvait pas lutter contre Hannibal et que c'était déjà peine perdue. 

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