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18 : Biscuits au beurre

Chapitre 18.

C'était comme s'il avait vu la vie défiler devant ses yeux. À la toute dernière seconde, il fit ce qui lui paraissait juste et actionna la manivelle. Il allait sans doute le regretter, mais c'était ce qui lui avait paru normal de faire. Cinq vies valaient mieux qu'une et qu'importe qu'il s'agisse de tueurs. Hannibal était un tueur aussi. Et lui-même n'était pas tout blanc...

Il n'y eut même pas de cri. Rien qu'un bruit atroce, le son des os qui craquaient, suivi d'un jet de sang qui lui explosa au visage. Will grimaça et tenta d'essuyer son visage du revers de sa manche, en vain. Un peu plus loin, le train freina en crissant de manière aigue sur les rails. Le chauffeur n'allait pas tarder à descendre et les gens à se ruer vers eux.

Le bouclé releva la tête et croisa le regard d'Hannibal qui le regardait avec un sourire. Le brun avait un choix à faire.

— Sauvez votre vie, dit-il au chirurgien, partez sans moi et ne cherchez plus à me revoir.

Hannibal secoua la tête.

— Ils vous accuseront. Vous êtes autant recherché que je le suis et vous êtes couvert de sang. Soyez un peu raisonnable.

— Ne vous en faîtes pas pour moi.

Le chauffeur du train descendit du véhicule. En le remarquant Hannibal tourna les talons :

— Je m'en vais, mais ne soyez pas trop crédules : c'est vous qui chercherez à me revoir bientôt.

Will entendit le moteur de la voiture gronder. Il n'en fallut pas plus pour qu'il se précipite aider les cinq survivants aux drames. Il leur ôta les bâillons et les détacha aussi vite qu'il le put. Rapidement, une masse de gens se rassembla autour de lui et des autres et, au loin, on entendait déjà les sirènes des ambulances et des voitures de police raisonner.

— Merci, merci, merci, lui répéta un homme en le prenant dans ses bras malgré ses habits poisseux. J'ai trois enfants à la maison, ma femme est morte l'an passé, elle endurait le martyr et on ne voulait pas lui accorder la mort assistée, je n'ai pas eu d'autres choix...

Il avait dû entendre ce que Hannibal lui avait dit. Will sentit un incroyable soulagement l'envahir. Ses gens avaient peut-être tous tué une personne, mais cela ne voulait pas dire que ça avait été intentionnel ni même qu'ils étaient des monstres.

Les policiers arrivèrent et, parmi tous les gens, le repérèrent aussitôt. Ils accoururent vers lui, un air grave sur le visage.

— Vous êtes celui ayant fait ça ?

— Non, je... !

— Vous êtes en état d'arrestation pour...

On ne laissa pas le policier finir de parler que l'homme qui avait tué sa femme le coupa.

— Monsieur le policier, cet homme n'est pas celui nous ayant placés là. Il nous a sauvé juste avant que le train ne nous écrase. Il s'agit d'un héros.

L'agent de la paix fronça les sourcils, mais hocha la tête.

— Toutes nos excuses, monsieur.

— Ce n'est rien..., murmura Will, soulagé.

— Avez-vous aperçu celui vous ayant ligotés là ?

— Que vaguement. Il était plutôt grand, les cheveux grisonnants... je n'ai pas bien vu, malheureusement. J'aimerais vous en dire plus, mais c'est impossible.

Le policier se tourna vers Will.

— Et vous ? Que savez-vous ? Votre visage me dit quelque chose...

Le brun comprit qu'il était temps de battre en retraite. Si le policier lui demandait de s'identifier et qu'on découvrait qu'il était recherché, c'en était fini de lui !

— Je crains de ne pas savoir grand-chose, mais si vous me laissez retourner chez-moi pour me laver, je repasserai au poste en après-midi pour faire une déposition.

Normalement, un policier n'aurait pas laissé un témoin important ou même un suspect quitter les lieux du crime, mais il voyait bien que Will était couvert de sang et que le jeune homme n'aspirait qu'à une chose : se laver.

— D'accord, mais revenez vite. Vous ne le savez peut-être pas, mais vous possédez sûrement des renseignements essentiels à l'enquête.

— Je ferai au plus vite.

Et bien entendu, Will n'avait pas l'intention de revenir. Jamais. Il offrit un sourire crispé au policier et tourna les talons. Il ne savait même pas où aller. Pas un seul taxi ne voudrait de lui.

***

Will finit par se rendre au seul endroit où il savait qu'il allait être accueilli convenablement. Il se traîna en haut des marches en marbre et frappa à la lourde porte. Il entendit les aboiements des chiens de l'autre côté du mur et cela parvint à lui arracher un sourire. La porte grinça, puis s'ouvrit. Les chiens accoururent et le brun posa un genou parterre pour caresser la tête du premier venu avec affection. Ses chiens lui avaient manqué.

— Will.

Alana le balaya du regard sans savoir quoi penser. Son expression était dure et inquiète à la fois.

— Je sais que je n'ai l'air de rien, Alana, mais laisse-moi entrer et me nettoyer, nous pourrons parler ensuite. Je t'expliquerai.

La jeune femme parut réfléchir, puis elle finit par soupirer. Elle ne pouvait rien refuser à Will après tout ce qu'il avait enduré.

— Dépêche-toi et ne te fais pas voir dans cet état par mon fils. La salle de bain est par-là.

Elle s'écarta pour le laisser passer. Sans mot dire, Will se dirigea directement vers la salle de bain. Il évita de se regarder dans le miroir de peur d'y voir quelque chose qu'il n'aurait pas aimé, se déshabilla et glissa sous la douche. Il y resta plus longtemps que nécessaire, jusqu'à ce que le bout de ses doigts en soit plissé. Même s'il restait une heure sous l'eau bouillante à frotter sa peau jusqu'à l'arracher, il avait l'impression que le sang ne voulait pas disparaître.

Tandis qu'il était sous le jet d'eau, la vapeur montant autour de lui, il entendit la porte s'ouvrir, des talons claquer sur la céramique et une voix féminine :

— Je t'ai apporté un complet qui appartenait à Mason, dit Alana en déposant les vêtements sur le comptoir.

Elle tourna les talons, puis repartit. Will termina de se laver, puis une serviette autour de la taille, il contempla les vêtements. Ils seraient sans doute un peu trop grands pour lui, mais c'était toujours mieux. Il s'habilla, puis s'autorisa afin un regard dans la glace.

Le complet tombait un peu large sur ses épaules, mais ce n'était pas ce qui attira son attention. Il fixa les yeux de son reflet, y cherchant une trace de folie, d'inhumanité ou de prédation. Il n'en trouva aucune. Il avait l'air... plutôt normal. Enfin, pas plus perturbé qu'à l'habitude.

Prenant une grande inspiration qui gonfla ses poumons à bloc, il alla rejoindre Alana dans le salon de l'impressionnante demeure des Verger. Sur la table basse, des biscuits au beurre avait été servie dans une assiette en porcelaine. Margot était assise près de sa femme et leur fils jouait dans sa chambre. Will se mordit la lèvre et prit place en face d'elles sur un fauteuil.

Hannibal avait séduit Alana pour l'éloigner de lui tout en sachant qu'il avait des sentiments pour elles, puis il lui avait fait la cour, à lui. Alana s'était au final mariée à Margot. Margot avec laquelle il avait couché dans un moment de désespoir. Les choses n'avaient aucun sens. Mais elles n'en avaient jamais eu.

— Tout le monde te cherche, Will. Où étais-tu ? Ou plutôt : où se trouve Hannibal ?

— Je n'en ai pas la moindre idée.

— Mais tu étais avec lui... non ?

Will n'avait aucune raison de mentir.

— Je refusais qu'Hannibal soit arrêté une seconde fois, avoua-t-il.

Alana le contempla en silence. Même si, elle aussi, avait été trahi par le tueur, elle ressentait le même amour-haine pour ce dernier. Elle ne parvenait pas à oublier son histoire avec lui.

— Tu t'es enfui avec lui de ton plein gré ?

Will se mordit nerveusement la lèvre inférieure.

— En partie...

— En partie ? releva Margot en haussant un sourcil.

Le bouclé eut un rictus.

— Une partie de moi voulait s'enfuir avec Hannibal, hésita-t-il à dire, la voix tremblante. Mais il a été plus malin que moi. Pour la protéger, j'ai dû quitter Molly et partir avec lui, je n'avais pas le choix.

— Il réussit à manipuler tout le monde, grimaça la blonde.

— Pourquoi n'es-tu plus avec lui ? le questionna Alana. Je doute qu'Hannibal t'aurait laissé libre après tout ce qu'il a fait pour t'avoir.

Will secoua la tête et afficha un sourire triste.

— Je ne suis pas libre. Il m'a simplement laissé un sursis pour sauver sa vie, mais il va revenir d'une façon ou d'une autre. Ce n'est pas parce qu'on ne le voit pas qu'il ne continue pas de tirer sur ma laisse.

Ses mots attirèrent le regard de Margot sur son cou. Cette dernière plissa les yeux, essayant de mieux voir.

— Qu'est-ce que tu as, là ?

Will posa par réflex la main sur son cou, camouflant la marque rouge-violacée qu'y avait remarqué la jeune femme.

— On dirait un suçon, rajouta Margot.

— Tu as couché avec Hannibal, constata Alana, choquée.

Pris au piège, Will dit la première chose qui lui vint à l'esprit :

— Et je ne suis pas le seul visiblement...

La brune se rembrunit immédiatement.

— Ne me rappelle pas ça.

Margot le dévisagea.

— Il t'a corrompu, ajouta Alana.

Will grimaça.

— Ce n'est pas ce que je souhaite, mais malgré tous mes efforts pour vivre une vie normale, peut-être ai-je toujours été comme lui, depuis le début et que l'on s'est tous voilé la face pendant tout ce temps...

— Tu n'es pas comme lui...

— Qu'est-ce que tu en sais ?! cracha-t-il. Regarde-moi, Alana ! Je suis venue chez-toi couvert d'un sang qui n'était pas le mien après avoir passé près d'un mois et demi seul avec un dangereux meurtrier.

— Mais tu es toujours en vie et toujours toi-même.

— Je ne serai plus jamais le même.

— D'où venait tout ce sang ? lui demanda Margot. Tu as tué quelqu'un ?

— Non ! Enfin, peut-être... Un train. Il a attaché des gens sur deux voies de train et m'a poussé à faire un choix. Puis, il est parti avant que quiconque puisse le voir, alors que je suis resté pour aider les gens.

— C'est bien, Will, tu as pris la bonne décision.

— Je l'espère... 

— Hannibal ne me fait pas peur. Il n'osera pas revenir ici. Tu peux rester aussi longtemps que tu le voudras.

— Merci. Je sais qu'il reviendra, ici ou ailleurs, et je ne sais pas ce qu'il exigera de moi à ce moment-là...

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