16 : Oxygène
Plusieurs attendaient ce chapitre depuis un petit moment, eh bien, le voici enfin !
Avant, je dois cependant ouvrir une petite parenthèse et parler de la charmante Angellilou qui a eu la gentillesse de me faire un magnifique dessin pour représenter l'esquisse sur laquelle travaille Hannibal à Venise dans les chapitres précédents lorsqu'il décide de dessiner Will dans la Fenice, des ailes d'ange dans le dos, un crâne dans la main et des cadavres à ses pieds. Cette artiste est vraiment géniale, donc n'hésitez pas à faire un tour sur ses Artbook, vous ne serez pas déçus ! En plus, c'est rempli de ship gay et de fanart ! :D Et direction le chapitre 9, Vin rouge, de cette fanfiction pour jeter un œil à son art ! et lui laisser un petit commentaire au passage ! ❤️❤️❤️
Aussi, je suppose que vous avez remarqué le nouveau trailer, j'en suis super heureuse ! 😍❤️
Là-dessus, bonne lecture !
Chapitre 16.
Will n'était pas sot. Il savait. Il savait que peu importe les choix, peu importe les chemins qu'il prendrait, tout, chaque seconde de chaque vie le ramènerait toujours à cet instant fatal...
Cet instant où les lèvres d'Hannibal se posèrent voracement sur les siennes, sans la moindre délicatesse. Cet instant où il vit la même lueur de prédateur dans les prunelles du psychopathe se refléter dans les siennes. Cet instant où l'homme le plaqua brusquement contre le mur.
Will ignorait si Hannibal voulait le tuer. Le plaisir n'était pas bien différent de la folie meurtrière. Et voilà que les deux s'entremêlaient étroitement.
Une des mains du meurtrier s'enroula autour de sa gorge et la compressa entre ses doigts. Le brun hoqueta, haletant, alors que trouver son air devenait de plus en plus difficile. Il s'accrocha au bras de son vis-à-vis, sans savoir s'il cherchait à se dégager ou à se rapprocher.
Laissant un moment ses lèvres martyrisées de côté, Hannibal frotta la pointe de ses dents contre la peau diaphane de son cou. Son nez respira l'odeur du parfum de Will, mélange de son après-rasage épicé – celui qu'il lui avait offert à Venise – et du savon d'épinette.
Ses doigts se relâchèrent doucement autour de la gorge de Will, laissant des marques rougeâtres.
— Une gorge si tendre... que vous me tendez comme un agneau à l'abattoir..., gronda le psychiatre, son souffle venant caresser la clavicule de son compagnon.
Will gémit.
— Depuis quand suis-je devenu une proie ?
Alors que depuis le départ, Hannibal s'évertuait à lui dire qu'il était le grand méchant loup. Que c'était ce qu'il devait devenir, accepter.
— C'est une chaîne trophique, Will, une chaîne alimentaire... Vous pouvez chasser tous ceux que vous voulez, être celui que vous souhaitez avec les autres, mais lorsque vous êtes face à moi... Vous redevenez ma proie.
C'était comme si Hannibal était le lion, trônant tout en haut de la pyramide, régnant sur les animaux, tandis qu'il n'était que son vassal.
Pourtant, Will était loin de s'en soucier et, aux paroles de l'homme, il sentit tout son corps frissonner, du bout des pieds jusqu'à la tête. Tête qu'il rejeta en arrière, l'envoyant se cogner contre la céramique à carreaux des murs de la salle de bain.
— Devrais-je vous traiter de la même façon dont j'ai traité Alana, avec la même douceur ? questionna Hannibal à voix haute. Ou préférez-vous que je sois brusque et sans pitié ?
Il mordilla le cou de sa victime, tirant la mince couche de peau entre ses dents.
— Je pencherais pour la deuxième option... qu'en dîtes-vous ?
Will avait l'impression que trop peu d'oxygène était parvenu à se rendre à son cerveau, l'empêchant totalement de réfléchir. Ce qu'il savait, c'était que quelque part... il était jaloux d'Alana, du fait qu'elle ait eu Hannibal avant lui... même si le psychiatre lui avait toujours – et ce depuis le jour de leur rencontre – porté une attention toute particulière.
— Je ne vous ai jamais vu être tendre avec quoique ce soit d'autre que de la nourriture, réussit-il néanmoins à dire, tandis que l'homme remontait lentement un genou entre ses jambes.
Les seules fois où il avait vu Hannibal être délicat, c'était lorsqu'il cuisinait ou peignait.
— C'est exact...
— Vous insinuez qu'Alana devrait faire partie du menue ?
Son partenaire pressa son genou contre son entrejambe, y exerçant une pression qui menaçait de le rendre fou de douleur ou de plaisir. Ses lèvres se déformèrent.
— Je n'ai rien dit, mais il est facile de voir qu'elle se retrouve à un échelon plus bas de la chaîne alimentaire...
Will avait beau être jaloux, Alana restait une amie précieuse et il ne lui souhaitait que du bonheur avec Verger et leur fils. Il ne voulait pas qu'elle termine dans l'assiette.
— Si vous aviez voulu sa mort, vous l'auriez fait bien avant... Or, vous lui devez la vie à bien des égards. Elle vous a aidé.
Comme elle l'avait aidé à de nombreuses reprises.
— Tout comme Jack..., se contenta de dire Hannibal dans un souffle, frottant sa virilité semi-dure contre la cuisse de Will qui fut incapable de retenir un gémissement. Mais je ne la toucherai pas, ce serait comme mordre dans un lézard venimeux. Du moins, pour l'instant... Pour le moment, c'est de vous dont je m'occupe.
Hannibal détacha un à un les boutons de la chemise de son compagnon et passa une main sur son torse, s'attardant sur ses tétons. Il coinça un entre son indexe et son pouce et le tortura durant un temps, faisant grimacer son propriétaire frissonnant. Son autre main vint débarrasser Will de son pantalon et sous-vêtement – qu'il venait pourtant tout juste d'enfiler – avant de s'attaquer à ses propres vêtements.
Une fois qu'ils furent tous les deux nus, haletants, peau contre peau, la chaleur et la tension dans la pièce semblèrent monter d'un cran. Will se sentit plus vulnérable qu'il ne l'avait jamais été auparavant. Il ne pouvait empêcher son regard de se promener sur le corps de marbre d'Hannibal, en appréciant chaque muscle comme s'il en avait été le sculpteur.
Le bouclé glapit de douleur quand, sans prévenir, Hannibal lui mordit l'épaule assez fort pour y imprimer une marque tout en enfonçant d'un coup deux doigts en lui. Sa main inactive s'enroula autour de sa virilité et la serra tout comme il avait serré sa gorge plus tôt. Will voulait pleurer. Il sentit ses yeux se remplir de larmes, incontrôlables.
Pourtant, malgré le traitement dur que lui infligeait son partenaire, il sentit des fourmillements dans le bas de son ventre et son membre prendre vie dans la poigne de fer de l'homme. Il était entièrement masochiste et en son pouvoir. Hannibal le tenait – littéralement – par les couilles et Will se sentait comme s'il pouvait faire tout ce qu'il voulait, lui demander n'importe quoi et qu'il s'y plierait. Ses pensées s'obscurcissaient. Il était dans un état autre que lui-même. Si cela pouvait exister.
Soudainement, le psychopathe retira ses doigts et ses mains vinrent se positionner sous ses cuisses. D'un mouvement brusque, Will se sentit être soulevé de terre, le dos appuyé rudement contre le mur glacé. Quelque chose de bien plus imposant qu'un indexe et un majeur fut appuyé contre son orifice et, d'un seul coup, le sexe large d'Hannibal le pénétra jusqu'à la garde, le faisant hurler sous la brûlure de l'intrusion. Il crut qu'il allait être déchiré en deux, qu'il allait perdre la tête et mourir. Malgré tout, sa virilité demeurait dressée contre son ventre.
Hannibal se mordit la lèvre et l'observa sans rien dire durant quelques secondes, puis commença à le pilonner sans prendre la peine d'attendre que la douleur de la première pénétration soit passée. À quoi bon, de toute façon ? Il aurait mal de toute manière, pensait-il.
Will gémit, hurla et, en dernier recours, planta les ongles courts et rongés de ses doigts dans les épaules du Lituanien pour parvenir à gérer le mal qui le parcourait et le plaisir qui venait par vague. Il sentait tout son corps trembler comme une feuille à chaque fois que Hannibal poussait son membre tout au fond de lui, jusqu'à ses entrailles, lui semblait-il.
— S'il vous plaît..., finit-il par murmurer ou supplier à plusieurs reprises dans une litanie de mots qui n'étaient pas toujours compréhensibles.
Son compagnon parut comprendre sa demande implicite et accéléra le mouvement, pressant ses lèvres contre les siennes pour venir y quérir un baiser qui ne manquait pas de mordant (au sens propre du terme, bien entendu). À chaque fois qu'Hannibal reculait la tête de quelques centimètres, Will avait les lèvres boursouflées et un amer goût de sang métallique dans la bouche.
Les picotements s'accentuèrent dans le bas de son ventre et au niveau de ses reins. Sa prostate était surstimuler et le bouclé en émoi. Bouche entrouverte, il échappa un cri particulier, plus aigu que les précédents, et se rependit entre leur corps luisant de sueur.
La contraction de ses muscles entraîna la jouissance d'Hannibal quelques minutes plus tard après quelques derniers aller-retours. Will sentit la chaleur de la semence de l'homme dans son corps, puis alors qu'elle se mettait à couler le long de ses cuisses lorsqu'il se retira. Il frémit de tout son soûl, tentant de reprendre son souffle.
***
À nouveau habillés, il n'y avait pas un seul mot qui avait été prononcé depuis l'acte qu'ils avaient commis dans la salle de bain. Maintenant assis dans la voiture, le silence commençait à devenir pesant.
À la fenêtre, Will regardait le paysage morose et gris d'une journée de pluie défiler, tandis que l'aube se levait au loin. Il ne savait même pas où Hannibal le conduisait, il ne lui avait pas demandé. Personne ne parlait.
Il savait qu'Hannibal ne regrettait pas. Le psychopathe ne regrettait jamais rien, il le lui avait déjà dit. Quant à lui, tout s'emmêlait dans son esprit... Coucher avec un meurtrier faisait-il de lui un tueur ? Toute à l'heure, il avait sauté en bas de la chute d'eau à pieds joints et il ne pensait plus être capable de la remonter...
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