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14 : Sang


Chapitre 14.

Will resta figé un instant. Jack était-il vraiment mort ? Il peinait à y croire. Il eut un rire nerveux, puis regarda Hannibal fixement. Il savait que le cannibale lui avait déjà menti sur ce genre de chose, prétextant qu'Abigail Hobbs était morte, alors qu'elle était toujours vivante, par exemple. Pourtant, il eut l'intime conviction que le psychopathe ne lui mentait pas cette fois.

Ça lui faisait un sacré choc. Jack. Il s'était mis à considérer l'homme comme un ami avec le temps. Un de ses seuls amis. Avec ses troubles sociaux, il avait de la difficulté à approcher les gens. Jack avait été un des seuls.

— Vous auriez pu vous contenter de l'assommer.

— Certes, mais il était temps que Jack Crowford disparaisse du tableau et parte rejoindre sa femme. Il était comme une roche dans ma chaussure.

Will digéra mal la nouvelle.

— Il a été votre ami.

— Mais toute bonne chose à une fin.

Le brun sentit la colère gronder en lui.

— Je ne l'aurais pas tué.

— Et pourtant, vous vous êtes rendu complice de son meurtre.

— Je ne voulais pas qu'il meure, mais je ne souhaitais pas votre mort non plus.

— C'est bien la première fois que j'entends pareille phrase dans votre bouche, Will. Auriez-vous changé votre fusil d'épaule ?

Il dodelina la tête.

— J'ai dit que je ne souhaitais pas votre mort, pas que je ne souhaitais plus votre arrestation.

— Alors, tout comme vous ignorez si je vais finir par vous tuer, je dois toujours avoir peur que vous me livriez aux autorités ?

Will eut un rire sarcastique.

— Vous n'avez pas peur, vous frémissez d'excitation, la peur vous fait vous sentir vivant. L'adrénaline n'a aucun effet sur vous.

— Je fais simplement attention à ne pas laisser mes émotions prendre le contrôle de mes pensées. Vous devriez y travailler. Il n'est pas toujours bon de suivre son cœur. « La peur est la plus terrible des passions, parce qu'elle fait ses premiers efforts contre la raison, elle paralyse le cœur et l'esprit. » De Antoine de Rivarol tirée de son recueil « Pensées inédites ». Je pense qu'il vise juste.

— Vous n'écoutez pas toujours ce conseil vous non plus, docteur, fit remarquer Will. Tous vos patients sont morts – onze au total – à l'exception de Bedelia... et de moi. Si vous aviez écouté votre raison, vous nous auriez tué. Vous m'auriez tué. Vous auriez dû le faire dès que j'ai découvert votre véritable identité ou, du moins, me faire subir ce que vous avez fait à Miriam Lass.

— Est-ce là votre désir, Will ?

— Non, je ne fais que mentionner les faits. Vous ne m'avez pas tué parce que vous vouliez être mon ami.

— Je voulais voir ce qui se passerait. Vous êtes intéressant, Will, et vous me fascinez tout autant que je vous fascine.

— Vous ne me fascinez pas.

— Non, je vous obsède. Parce que vous voyez en moi tout ce que vous êtes, mais que vous n'osez pas vous avouer et que vous avez enfoui au fond de vous depuis beaucoup trop longtemps.

Will se leva de table.

— Je n'ai plus faim. Je suis désolé.

— Vous avez à peine touché votre assiette. Et vous allez manquer le dessert.

— J'ai besoin d'être seul, je vais me coucher.

Hannibal se pinça les lèvres.

— Vous êtes énervé à cause de ce que j'ai fait à Jack, n'est-ce pas ?

Le brun ne dit rien et se contenta de tourner les talons en direction de la chambre.

— Will, ne vous prélassez pas trop longtemps, lui dit Hannibal avant qu'il ne s'engouffre dans le couloir, vous devez encore honorer Paul Krendler avant que nous reprenions la route demain matin.

— Je penserai à quelque chose, promit Will avant de partir sans se retourner.

Hannibal le suivit du regard, puis reporta plutôt son attention sur son assiette presque vide. Il comptait bien la terminer avant d'attaquer le dessert.

***

Will eut la paix durant deux bonnes heures. Couché dans le lit, il entendit Hannibal faire la vaisselle, puis se déplacer au salon pour y jouer du piano. Il était presque tenté de se lever pour aller voir. L'homme jouait admirablement bien. Le bouclé pouvait imaginer ses doigts de pianistes se déplacer d'un bout à l'autre de l'instrument dans une valse parfaitement maîtrisée. La sérénade du piano le fit somnoler un bon moment.

https://youtu.be/JStNiimy6vI

Il se réveilla au moment où Hannibal cessa de jouer. Il entendit alors les pas du psychopathe se rapprocher jusqu'à voir l'homme dans le cadre de porte de la chambre.

— Vous vous êtes assez reposé, Will. Il est temps de s'occuper de Krendler avant de détaler. Il fait encore noir dehors, mais il ne nous reste plus beaucoup d'heures avant que le soleil se lève.

Le brun avait déjà les yeux ouverts.

— Vous savez comment Saint Sébastien est mort.

Hannibal parut intéressé.

— Oui, je le sais. Il est l'un des martyrs Chrétiens.

— Je pense que sa mort était belle et qu'il s'agirait d'une excellente façon d'honorer Paul Krendler.

— Il doit y avoir des arbres dans le jardin.

— Allons voir.

***

J'attache Paul Krendler au tronc d'un gros arbre avec une corde épaisse – je fais de solides nœuds de marin comme je les connais (j'ai passé mon enfance sur des bateaux) –, puis je me recule pour prendre de la distance. Je prends l'arme chargée que me tend Hannibal. Je ne tremble pas. Je ne tremble plus. J'appuie sur la gâchette et je tire. Une fois, deux fois, trois fois... Je tire partout sur son cadavre, je n'épargne aucune parcelle de sa chair. Je vide le chargeur de mon arme.

Hannibal et moi nous approchons du corps ensanglanté. Il a réussi à trouver des flèches. J'en prend quelques-unes dans mes mains et je les enfonce une à une dans les trous laissés par mes balles. Mes mains sont couvertes de sang et je tâche mes habits. Ça ne m'arrête pas. Je dois terminer ce que je suis en train d'accomplir.

Voilà, maintenant il ressemble à Saint Sébastien, mort criblé de flèche.

Ceci est mon dessein.

Will se recula pour admirer son œuvre. Hannibal était derrière lui.

— Je suis fier de vous, c'est un très beau chef-d'œuvre.

L'écorce de l'arbre était rouge de sang, tout comme ses mains qu'il leva devant ses yeux pour mieux voir. Son cœur battait à cent milles à l'heure, l'adrénaline coulant à flot dans ses veines.

Paul Krendler le pensait incapable de tirer et voilà qu'il gisait, mort, le corps criblé de trous. Will n'aurait pas été capable d'imaginer meilleure fin pour cet homme qui avait détruit sa carrière.

Will était plongé dans un état second. Si bien qu'il sentit à peine la main que posa Hannibal sur son épaule et que sa voix lui parvint comme un écho lointain :

— Will, venez, rentrons récupérer nos affaires. Il nous faut quitter cette maison avant le matin. Et il vous faut prendre un bain avant toute chose.

Le brun se laissa pousser en direction de la porte. Il se sentait comme si la réalité avait été recouverte d'un voile de fumé blanche.

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