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Chapitre 7 : Pas de refrain

Les déclarations de Giovanna avaient complètement déstabilisé Lorenzo. Il ne savait plus estimer le nombre de semaines écoulées depuis son entrée à l'établissement de soins, et encore moins les envies incontrôlables de boire et de fumer qu'il avait ressenties. Les rechutes étaient fréquentes selon les médecins, car elles faisaient partie du processus de guérison, mais leur intensification inquiétait le personnel, qui prenait le temps de discuter plus longuement du cas de Lorenzo. Il était complètement perturbé, bien qu'il eût trouvé une routine grâce aux visites de Giovanna, et parfois celles d'Osirus, Zuukou et de toute l'équipe. Lorenzo désirait avant tout écrire. Il pouvait avouer facilement qu'il devenait fou en raison du manque de feuilles et de stylos. Il en était même venu à dérober le papier et les crayons destinés à l'activité créative. Son corps fonctionnait de nouveau, contrairement à son esprit, qui était éveillé à chaque minute.

Je vous confirme que je possède un studio en face de la gare de Lille. Rénové, propre, lumineux avec des petites fenêtres s'ouvrant uniquement en oscillo-battant. Le solarium est également un endroit parfait pour se ressourcer comme le grand parc devant la résidence. Nous avons donc le confort de séjourner dans le centre et pouvons nous y promener., Le ton certain de Giovanna déclencha le retour à la réalité pour Lorenzo. Ils se tenaient devant l'équipe médicale qui argumentait à propos du bénéfice d'accorder une renaissance vers la vie. Lorenzo avait accepté sans débattre les conditions. Une personne devait être présente afin de l'accompagner dans un nouveau quotidien. Giovanna s'était proposé à sa surprise mais elle était capable d'avouer qu'une compagnie lui serait aussi utile.

Les photographies complétant votre dossier sont en effet engageantes. Je me prononce alors aux noms de mes collègues pour vous confirmer l'acceptation de vos demandes. Lorenzo, vous êtes à présent autorisé à ranger vos affaires, j'espère définitivement dans vos sacs. Nous vous remercions pour cette séance, votre circulation est libre. Montrez juste ce certificat aux surveillants à l'entrée. Nous vous souhaitons un excellent séjour monsieur Diakhaté chez mademoiselle Bianchi., Le chef du service se leva à ses mots et tendit sa main pour que Giovanna et Lorenzo la serrent. Tous sortirent de la salle et Giovanna et Lorenzo se retrouvèrent rapidement seuls. Il n'osait pas encore croiser le regard de cette femme dont il connaissait désormais la dette qu'il possédait envers elle. Il voulait tout sauf rentrer chez lui et elle l'accueillait gentiment. Cette réaction était étrange mais...

Ci-mer., Ce mot fut le seul que Lorenzo put prononcer puisqu'il était... Perdu dans ses pensées. Il réfléchissait beaucoup et ce blocage l'empêchait de se réjouir de sa sortie. Il allait retrouver sa liberté, surtout grâce à Giovanna qui lui proposait sa compagnie et un logement loin de toute tentation. Lorenzo aimait d'elle sa discrétion à rester dans le couloir en attendant qu'il n'ait rien oublié dans sa chambre. Il ne possédait plus du tout cette notion de temps et voulait juste ainsi se laisser guider. Tous les efforts qu'il avait entrepris devaient être récompensés. Il était simplement impatient de vivre dans un silence monastique afin de retrouver cette adrénaline de l'écriture.

Lorenzo releva ses cervicales endolories en pensant à ce nouveau quotidien bénéfique qui l'attendait. Giovanna lui offrit même un sourire discret mais positif et complice lorsqu'il décida enfin à contempler ses yeux :

Je t'en prie même si je suis bien obligée d'admettre que cette pause sera... Bienvenue.

Êtes-vous prêts ?, L'infirmier eut raison d'interrompre Giovanna et Lorenzo avant qu'ils ne se perdent dans l'admiration qu'ils... Ce dernier hocha alors sa tête pendant qu'il laissait tomber la clé dans la paume de l'interne. Il les accompagna comme convenu jusqu'à la sortie où l'un des gardiens vérifia effectivement l'attestation et les autorisa à rejoindre le parking.

L'avantage le plus admirable chez Lorenzo et Giovanna était qu'ils ne ressentaient pas le besoin de se parler. Elle savait que Lorenzo se sentait bien dans sa voiture et lui que Giovanna ne le percevait pas comme un fardeau. Elle connecta son portable au tableau de bord et Georgio commença à rapper. Lorenzo sourit car il s'attendait à tout sauf à cet artiste :

Tu lui trouves quoi à ce kiffeur de rimes ? Je savais que t'aimais le français mais à pas entendre directement IAM, NTM, Booba, Kaaris...

Giovanna réfléchit un instant avec ce sourire malicieux du coin des lèvres avant de répondre :

Il est mignon., Lorenzo s'étouffa du contenu de la bouteille d'eau pétillante qu'elle transportait toujours dans son sac. Il toussa fortement avant de la regarder entre exaspération et déception. « Je plaisante Lorenzo. Je ne suis pas de ces groupies qui écoutent un artiste uniquement parce qu'il est beau ! », rit-elle. Il se retint de ne pas fermer ses paupières puisqu'il remarqua que cela était la première fois qu'il la voyait spontanée. « J'apprécie son écriture, sa sincérité et son évolution pour te répondre. ».

J'ai l'impression de toute façon que tu vois toujours en premier le meilleur chez les gens. Ça te permet de construire une certaine forme de confiance alors que oim..., Lorenzo préféra s'interrompre malgré les rayons lumineux du soleil traduisant une certaine forme de positivité. Il ressentait également la chaleur trop rapide et violente par rapport à la météo hivernale de ces derniers jours. Il enleva de ce fait sa montre du poignet et brancha le portable de Giovanna pour qu'il recharge.

Cela est le contraire parce que tu analyses d'abord le côté obscur de leur force. Je resterais dans ma méfiance si je me comportais de tel. Je pense que les origines de ton sarcasme proviennent de cette suspicion. Je sens que tu es anxieux mais pense aussi que parler de nos problèmes et trouver des solutions ensemble nous sera plus avantageux que de les porter seuls sur nos épaules., Giovanna parlait de cette certitude que Lorenzo admirait. Elle affirmait ces propos, assumés, même si une tragédie peu connue et donc tue avait bouleversé sa vie.

Lorenzo la fixa d'une telle intensité mélangée d'une contemplation inespérée qu'il crut que ses rétines allaient brûler :

C'est perturbant que tu me connaisses comme aç. C'est vrai que j'préfère analyser les défauts pour savoir si la personne sera capable de m'soutenir au cas où j'serai au fond du trou., Il détourna de suite sa tête, gêné par de telles paroles qui puissent autant être palpables dans ses battements cardiaques. Lorenzo ne se reconnaissait plus. Il souhaitait seulement retrouver ce Freeze Corleone impétueux, insolent et...

Pas plus que toi qui m'identifie selon mon écriture., Giovanna répliqua sans hésiter avec une telle assurance puisqu'elle savait que Lorenzo connaissait la vérité à propos de ce fameux mot anonyme accroché un jour sur les murs de la cafétéria réclamant plus de choix, notamment parmi les desserts. Cette histoire avait animé le service pendant près d'une semaine grâce à la présentation irréprochable et ainsi inhabituelle de l'affiche. La chef du service en était même venue à intervenir pour réclamer plus de sérieux dans l'élaboration des notes d'information.

Pas de refrain Giovanna, les disquettes marchent aps entre nous. On est si loin de..., L'amour. Lorenzo détestait ce sujet. Il ne croyait pas aux présumés, prétendus ou supposés pouvoirs stupides.

Ce sentiment n'est pas que passionnel Lorenzo. On aime ses frères, son enfant et même ses amis., déclara Giovanna d'une douceur si sereine qu'il stoppa la préparation de ses arguments. « Je veux bien croire que tu es pudique dans l'expression de tes émotions mais cette timidité ne signifie pas que les saveurs et les sensations ont disparu au fond de toi. ». Elle évoquait un sujet sensible, douloureux.

Lorenzo préféra alors détourner son attention grâce à ce paysage défini par ces plaines à perte de vue. Il était déjà allé dans cette région des Hauts-de-France par Osirus qui vivait à Lille. Lorenzo appréciait cette déconnexion dans cette ville caractérisée par son vieux quartier, ses pavés et spécialités culinaires. Il pouvait dès à présent sentir l'odeur de ces frites dont la cuisson était plus ou moins discutée. Il s'autorisa à caler sa tête contre la vitre, fermer un instant les yeux...

Lorenzo se réveilla en sentant la voiture descendre. Giovanna appuyait sur l'un des boutons de la télécommande et la lourde porte du garage s'ouvrit progressivement. L'esprit et le corps de Lorenzo le suppliaient de bailler et s'étirer mais il attendit qu'elle manœuvre sur sa place pour agir. Il se détacha avant même qu'elle n'éteigne le contact, impatient de sortir les bagages du coffre afin de se diriger vers l'écriteau indiquant le nom de la résidence construite durant les années 1995.

Giovanna badgea une première fois pour entrer dans un couloir carrelé, éclairé d'une lumière artificielle, et enclencha sans tarder l'ascenseur. L'immeuble comportait un système de protection peu faillible et cette sécurité le rassurait. Il n'osait pas imaginer la culpabilité qui l'accablerait si Giovanna...

Sixième étage. Les portes automatiques s'ouvrirent devant ce grand étage peint en blanc et noir. Giovanna engagea la marche et Lorenzo la suivit sans question jusqu'à la porte la plus éloignée où la sonnette indiquait le chiffre trente-trois. Elle déverrouilla deux fois le loquet et pénétra dans un studio rénové et propre. L'odeur intérieure résultait d'un mélange de jasmin et vinaigre blanc. Tous les murs arboraient la couleur du yang et le sol unique en lino reproduisait un motif parquet.

Giovanna posa son manteau et son sac sur une chaise élégante en velours rose et ôta ses chaussures. Elle se dirigea immédiatement vers la salle de bain à l'autre bout pour se laver les mains. Quant à Lorenzo, il enregistrait tous les détails de décoration représentant la personnalité de Giovanna. Un petit meuble kaki permettait de poser ses clés, des livres, des carnets et des fleurs. Il retira ses baskets et découvrit une longue cuisine ouverte aménagée de placards verts canards. Laqués. La richesse de cet intérieur était incontestable comme en témoignait le plateau en marbre de la petite table ronde.

Les fenêtres de l'unique chambre, le coin préparation des repas et la partie douche offraient également une vue imprenable sur la gare principale reliant les grandes villes de France. Un magnifique parc concluait l'emplacement parfait de ce logement. Lorenzo savait qu'il serait bien ici.

La partie basse du canapé se déplie. Tu auras donc à ta disposition une place relative à un lit double qui est très confortable., informa Giovanna en tournant progressivement les boutons des radiateurs. Lorenzo continua son inspection. La couette du sofa grise était complétée par d'innombrables coussins multicolores aux tissus hétérogènes : « La seule exigence que je soumette est de ne pas manger dessus, du moins pas sans le plaid et le plateau démontable de la table basse. ». Il acquiesça. L'intérieur sentait le propre et l'aéré. L'agencement se composait de meubles à l'utilité simple. Une armoire en bois, une télévision... Comment pouvait-elle assurer l'entretien de deux lieux ? « Voici ma chambre. », le dirigea-t-elle vers une petite pièce pourtant tout confort. La vie de Giovanna se résumait par son minimalisme. Une penderie ouverte, deux petites tables de nuit accrochées au mur et deux longues paires de rideaux complétaient son intimité.

Lorenzo restait surpris de ne retrouver que trois nuances principales qu'étaient le blanc, le rose et le kaki alors que Giovanna se vêtait principalement de noir. Il commença alors à entrapercevoir le personnage qu'elle cachait derrière ses vêtements sombres bien que ses intérieurs reflétaient une certaine résilience et humilité. Lorenzo la découvrait encore et ces révélations le perturbaient. Il décida cependant de bouger afin de poser son sac et se laver les mains dans la cuisine entièrement équipée. Son comportement taiseux l'exaspérait parce que son cerveau lui hurlait d'interroger Giovanna.

Mon ex-mari a été intelligent de me payer ses parts après le divorce car ces murs ont été les premiers dans lesquels nous avons habité. Des amis artisans m'ont heureusement aidé à changer la majorité des choses et je peux grâce à ces nouveautés proposer des locations temporaires., expliqua Giovanna pendant qu'elle écrivait une liste de courses selon le reste de réserves dans les placards.

Lorenzo approuva en silence et remercia intérieurement aussitôt Giovanna pour sa compréhension envers son mutisme. Il découvrait cet endroit sur la pointe des pattes tel un lion... Méfiant, peureux. Il ne voulait pas non plus paraître trop intrusif et sortit ainsi sa trousse de toilettes comme excuse d'aller dans la salle de bain. Des serviettes de différentes tailles, un grand savon liquide de Marseille, une baignoire et une vieille machine à laver semblaient l'accueillir. Les deux paires de rideaux coupés et cousus main concluaient cette visite. Il ressentait enfin cette protection tant décrite et expliquée par les médecins. Lorenzo posa tout à coup et de manière inexpliquée ses lunettes.

Il souleva la poignée du robinet et un filet d'eau se déversa automatiquement dans le bac. Lorenzo passa sans trop tarder ses mains dessous et se rinça longtemps le visage. Il détestait lorsqu'un mal de tête et une flemmardise le guettaient. Il joignit alors ses mains et attendit un instant que ses paumes soient remplies. Il plongea son visage dedans, s'essuya avec une petite serviette et... analysa son reflet. Le miroir est net, le visage est brisé, rappait Ademo. Lorenzo était à présent juste impatient de connaître ces jours de répit en compagnie de Giovanna, qui semblait pousser une lourde baie vitrée.

Lorenzo se dirigea ainsi sans ne plus s'attarder vers le salon. Il n'avait même pas remarqué ce solarium exceptionnel et peu commun par logique. Giovanna revint de cet endroit unique en frissonnant :

Un balcon était inutile ici. On a donc aménagé cette surface comme une terrasse., La superficie présentait de fait une grande table en bois, trois chaises longues et des plantes fleuries. L'air frais s'engouffrait par des stores d'extérieurs qui pouvaient être rabattus afin de préserver une certaine chaleur. La structure jouissait également d'une isolation efficace. Giovanna transféra vite les coussins du canapé avec l'aide de Lorenzo et verrouilla la poignée. « Les seules exigences que je possède sont de retirer les chaussures à l'entrée, se laver les mains avant de tout toucher et de fumer à l'extérieur. J'ai lu les prescriptions des docteurs et on devra partager nos petits-déjeuners, repas, dîner durant des heures fixes. ». Lorenzo connaissait déjà ces conditions de libération et les avait acceptées puisqu'il savait que Giovanna était indépendante dans son quotidien. « Tu fais ce que tu veux pour le reste de la journée, tant que tes activités respectent la loi bien sûr ! Je travaille de neuf heures à midi et me laisse une marge de tolérance pour l'après-midi. L'organisation dépend de la charge de travail. ». Cette rigueur effrayait Lorenzo autant qu'elle l'attirait. Il devrait lui aussi replonger dans ses activités. « On peut sinon se commander des menus burgers si tu veux ce soir. Je dois néanmoins aller acheter les bases alimentaires pour la semaine. ». Giovanna vérifia donc une dernière fois sa liste de courses et renfila ses affaires sous le regard... Spécial de Lorenzo.

Il lui tendit en effet sans hésiter une liasse de billets :

Pour tout ce que tu fais pour oim. Et j'aimerais ienb t'accompagner si ça te dérange aps., Giovanna scruta Lorenzo d'une expression qu'il ne put analyser. Remerciements silencieux, folie ? Il reçut enfin la preuve qu'il attendait depuis longtemps, celle de l'humanisme de cette femme. Ils franchirent le pas de la porte en silence comme toujours et ressentirent un sentiment... Spécial.

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