là je vais aborder un sujet super important et carrément en phase avec les enjeux sociaux actuels.

La discrimination capillaire

La discrimination capillaire, c’est vraiment quelque chose de méconnu et grv sous-estimé, et pourtant, ça touche un nombre incroyable de personnes, en particulier dans des sociétés comme la nôtre, où l’image "idéale" de beauté est souvent synonyme de cheveux lisses, fins, et "contrôlables".

Les femmes, surtout celles qui ont des cheveux crépus, frisés ou bouclés, ont souvent subi une pression immense pour se conformer à ce "standard européen" de beauté.

Je pense qu'on a tous vu ces publicités, ces magazines, ou même ces films où les meufs à la peau claire et les cheveux lisses sont considérées comme le symbole de la beauté, alors que celles avec des cheveux naturels frisés ou crépus sont souvent représentées comme "moins soignées" ou même "moins professionnelles".

Le problème, c'est que la norme est tellement ancrée dans la culture européenne que, dès le plus jeune âge, les filles noires, métisses, ou même les filles avec des cheveux bouclés se retrouvent souvent à lutter contre leur propre nature. Elles sont poussées à se lisser leurs cheveux, à les défriser, ou à les coiffer d'une manière qui ne correspond pas à ce qu’elles sont vraiment. Ça ne va pas juste au niveau des cheveux, ça touche à leur identité, leur culture, et leur estime de soi. C’est comme si leurs boucles, leur texture naturelle, n'étaient pas "acceptables" dans un monde où l'on valorise des traits physiques uniformes, souvent très éloignés de ce que peuvent être les cheveux naturels d’une majorité de personnes.

Et là, on touche à la discrimination capillaire, qui est une réalité bien plus grande que ce qu'on peut imaginer. Parce qu’au-delà du simple aspect esthétique, ça se transforme en véritable micro-agression dans les écoles, les entreprises, voire dans les espaces publics.

Les femmes aux cheveux naturels crépus se font souvent poser des questions intrusives, comme "Mais pourquoi tu ne les lisses pas ?", ou "tu t'es pas coifféce matin ?", comme si leur texture capillaire était un problème à résoudre, une "anomalie" qui ne correspond pas aux normes établies.

C’est vrmt une violence  subtile mais persistante, qui véhicule l’idée que certaines personnes ne sont pas assez belles ou assez professionnelles à cause de leurs cheveux.

Et dans le milieu du travail, ça peut carrément impacter la carrière de certaines personnes. Combien de femmes  ont dû se lisser les cheveux pour avoir une chance de décrocher un poste ou pour "s'intégrer" dans certains milieux professionnels ? C’est de la discrimination, point.

Et le pire, c’est que souvent, ce n'est même pas perçu comme tel. C’est devenu normal d'attendre des personnes qu’elles modifient leur apparence pour "correspondre" à une norme esthétique dominante.

Mais le truc, c'est que les choses changent. Heureusement de plus en plus de femmes, se réapproprient leurs boucles, leurs frisottis, leurs ondulations et revendiquent leur texture naturelle. Elles refusent de passer par la case défrisage ou lissage et choisissent de vivre pleinement avec leurs cheveux tels qu’ils sont.

C’est une révolution capillaire et identitaire. Le mouvement "natural hair" a explosé ces dernières années, et les femmes qui ont sauté le pas pour assumer leurs boucles, c'est carrément badass.

Ce mouvement, c’est aussi un acte politique. C’est une manière de dire non à l’imposition de critères de beauté , et d’affirmer fièrement sa culture, ses origines et son histoire. C’est un geste de résistance à la standardisation des corps et des apparences. Chaque boucle devient une déclaration, chaque frisotti un acte de pouvoir.

Et aujourd'hui, on voit des icônes des influenceuses et des stars qui promeuvent des cheveux naturels, des textures variées, et ça, c’est carrément libérateur. Elles montrent qu'on peut être belle, forte, et puissante avec ses cheveux naturels, sans avoir à se conformer à un idéal qui ne nous représente pas.

L’histoire des cheveux lissés pour se conformer, c’est aussi une question de colonialisme. On a longtemps imposé des normes esthétiques européennes dans des sociétés non-européennes, et ce n’est pas juste un sujet de mode ou de tendances : c’est un héritage historique de domination, où on nous a dit que pour être acceptée, il fallait ressembler à "l’autre", à ce modèle blanc, lisse, et "maîtrisé". Ce genre de stéréotypes a pris racine dans l’inconscient collectif, mais heureusement, aujourd’hui, la société commence à déconstruire cette vision archaïque.

Bref, assumer ses boucles, ses frisottis, c'est bien plus qu'une question de cheveux, c'est un acte de résistance et de réaffirmation de son identité. Et franchement, faut être sacrément badass pour dire "non" à toute cette pression et revendiquer sa beauté telle qu’elle est, dans toute sa diversité. Parce qu’au final, le vrai beau, c'est d’être soi-même, sans avoir à se conformer à des standards qui ne sont pas les nôtres.