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Chap XI : Un Peu De Chance (1/2)

Je me surprends à rêver. Je reconnais un parc. Deux personnes, dont un parapluie leur sert de protection contre les rayons lumineux, me font signe de continuer à vaquer à mes occupations. Je n'arrive pas à distinguer leur visage. Je suis perdue l'espace d'un instant.

Le décor change. Je me retrouve devant la même plage que lors de ma rencontre avec Mentio, l'e-motio de l'abnégation et de l'attachement. Le même horizon d'astre couchant avec sa teinte verte. Les deux premiers évènements qui me traversent sont mon incapacité à retrouver mon émotion de la joie, ainsi que celle d'empathie envers mes semblables. Et pourtant, comment se faisait-il que je sois autant lié aux e-motios ?

Non, je ne crois pas être vraiment liée à eux. Je suis en vérité une intéressée. Tout ce que j'ai appris sur eux et la manière de les aborder, n'était que dans l'intérêt de pouvoir récupérer mes émotions.

Soudain, une voix me parvient. C'est celle d'Emy. Elle a l'air d'avoir besoin d'aide.

— Emy ?
— J'ai cru que tu m'avais oublié. Ça fait près d'une demi-journée que j'ai tenté de te joindre... Remarque, c'n'est pas comme si t'avais un portable pour être directement accessible. Tu dormais ?

Ces pas. Elle marche. Le temps sur terre n'a aucune incidence avec celle de notre monde, en effet. Tantôt, le temps paraît plus court sur terre, tantôt, il est plus long.

— Heu... Non, enfin oui... je crois bien, balbutié-je.
— Tu crois ? Ma pauvre. T'es tombée dans une fausse ou quoi ?
— Je dois t'avouer que je n'en sais rien... Je crois me souvenir avoir plongé dans un étang glacial... et puis, plus rien...
— Tu te rends compte de ce que tu me dis ? T'as décidé de te surpasser ou quoi ?
— Merci pour ta sollicitude, dis-je, indifférente.
— Merci, me répond-t-elle, avec un certain cynisme dans la voix. Mais tu sais qu'il faut toujours prendre...

Je perçois un bruit et des exclamations rapides. Puis, sa voie me parvient à nouveau.

— Je suis désolé, Monsieur, je...
— Mais tu ne pourrais pas faire attention, non ? C'est pas possible, à cet âge d'être aussi accro au téléphone...

Des pas qui s'éloignent tandis que le silence règne une ou deux minutes. Je l'entends à nouveau :

— Dis, Alpha ? T'ai-je déjà dit pourquoi j'ai du mal à parler aux autres ?
— Non, jamais...
— C'est parce que j'ai peur d'être rabaissée ou d'être perçue comme une idiote...
— Tu ne l'es pourtant pas...

Elle lâche un long soupir avant de continuer :

— Lorsque j'étais plus petite... mes parents et moi sommes partis fêter l'anniversaire d'une connaissance de bureau de ma mère... Je n'avais que six ans... et... elle m'a dit qu'il fallait que je me tienne dans mon coin, que je ne parle pas aux inconnus... bref, que je me dissimule tel un meuble... À un moment donné, j'ai eu droit à un ennui des plus harassants... Mais j'avais mon doudou dans ce temps... j'ai pu passer le temps...

« Puis, quelqu'un s'est approché... Il m'a salué de la main... Naturellement, je ne l'ai pas saluée... Mais, il s'est approché... Il a essayé d'engager la conversation, mais c'était à sens unique... J'avais besoin d'aller au p'tit coin et... il m'a dit que je pouvais lui faire confiance... qu'il garderait mon jouet... à mon retour...
— L'homme avait disparu, c'est ça ?
— J'ai passé une dizaine de minute à scruter des têtes, à chercher près de ma chaise en bois... rien... Alors, je me suis mise à crier... Les gens se sont retourné... on a tenté de comprendre où se situait mon problème...

« Envahie par la rage et la tristesse de ne plus avoir mon bien... Je me mis à crier de plus belle, alertant tout le monde... et bien-sûr, mes parents... J'ai eu droit à ma dose de réprimande... Ce jour-là, ma mère m'a dit que j'étais stupide à tel point qu'il ne fallait plus que je parle en public... »

« Après ça, j'en fis une règle... et lorsque j'ai atteint l'âge de douze ans, j'avais un ami, Codi... il devait expliquer à tout un groupe d'adulte, les bienfaits de la nature... Codi s'est trompé plus d'une fois... Ces amis, au loin, se sont moqué de lui... je ne sais pas très bien... Mais c'est depuis ce jour... que j'ai la phobie des gens... Et que ma plus grande peur : c'est la foule... »

Alors, voilà finalement le problème d'Emy : la foule. Cela risque fort bien de tourner au cauchemar. Je ne vois même pas comment je puis lui conseiller, dans la minute, de faire face à sa plus grande peur.

Certes, lui donner foi en sa personne est une idée, en soi. Mais cela ne suffit pas. Il faut pousser le titulaire à oser au moins une fois, d'affronter le danger, mais à courte échelle.

— Bien-sûr, lorsque je suis entre mes amis, je ne parais pas si mal à l'aise... c'est vrai... je comprends facilement, j'étudie chaque jour tout ce qu'il faut savoir sur comment supporter la chose, mais...
— Tu évites de passer à la pratique, n'est-ce pas ?

Un nouveau soupir. Elle hèle un taxi. J'entends la portière s'ouvrir et se refermer. Elle précise sa destination avant de reprendre là où elle en était :

— Pour te dire, je n'aime pas en parler... c'est un phénomène que je ne contrôle pas et donc...
— Tu le fuis comme la peste... À chaque fois que l'on tente de te mettre en avant, tu t'enfuis... n'est-ce pas ?
— Tu me connais déjà mieux que je me connais moi-même... Tiens, par exemple, j'ai parlé de toi à mon amie, Eli... Elle m'a dit qu'elle aurait aimé être en connexion avec toi... Tu sais, les « sais pas juste... pourquoi c'est à toi que ça arrive et pas moi ? »
— Espérons que je tombe sur son e-motio
— Je voulais d'ailleurs te demander... Es-tu sûre de retrouver la flamme bidule ?
— Je dois le retrouver, je te l'ai dit...
— Et si tu ne trouvais rien ? Je veux dire, si ta quête aboutissait sur un vide ? Qu'il n'y a jamais eu d'équivalent de la flamme ?
— La flamme d'Atlanta est détenue par l'atlante Elle existe bel et bien...
— Alors, pourquoi ne vas-tu pas te présenter auprès de ce dernier pour qu'il puisse te donner l'original et pas une pâle copie ?
— Ce n'est en aucun cas, une pâle copie... il s'agit de la flamme d'Atlanta à l'état pur octroyée par le premier atlante...
— Atlante comme l'Atlantide ?
— Dans votre monde, il s'agit d'un peuple de légende... chez nous, il n'existe qu'un seul atlante.
— Bon, mais, pourquoi ne pas aller voir l'atlante, dans ce cas ?
— Parce que le dernier est mort, récemment... son successeur n'est pas encore connu de tous... pour tout te dire, il se fera élire dans approximativement onze mois, si tu veux tout savoir...
— Il n'y a rien de pire que l'orgueil... tu t'es engagée dans une forêt qui pourrait... je sais pas, moi... tu pourrai carrément y perdre la vie... Tu m'as expliqué que l'e-motio... l'éléphant là... il n'est qu'une légende ?
— En vérité, ce n'est pas lui qui me donnera cette flamme... C'est l'e-motio de l'amour... C'est elle qui garde précieusement les quelques réserves de flammes...
— Et c'est de vrais flammes, alors ?
— Je te l'ai dit, je crois... le terme désigne en l'occurrence l'aura du détenteur... mais en vérité, nous pouvons le rencontrer sous forme de pierre, d'un bleu saisissant... On ne peut pas le rater... Et...

Soudain, un débarquement survient. Je n'arrive plus à capter Emy.

Je reste ainsi dans le noir sans percevoir le moindre son. Brusquement, je crois entendre un appel. Une voix lointaine. Un ton déjà perçu plus d'une fois.

— Alpha ? entendé-je, dans la seconde.
— Synda ? demandé-je, reconnaissant finalement sa voix.

Je ne suis toujours pas capable de voir autre chose que le noir total autour de moi.

— Synda, où suis-je ? balbutié-je.

Je perçois un gloussement. Cela s'intensifie pour donner un rire déplaisant.

— Synda, qu'est-ce qui a l'air drôle ?
— J'ai bien de la chance, Alpha. J'aurai eu du mal à te ramener ici si tu t'étais méfiée de moi, un peu plus tôt.
— De quoi tu parles ? lancé-je, ne comprenant un traître mot de son propos.
— Ne t'en fais pas, tu n'es pas la première à ne pas comprendre. Plusieurs e-motios ont vécu ce genre de moment lorsqu'ils se sont retrouvés à ta place ?
— Parle clairement, je ne comprends rien, dis-je calmement, ne voyant toujours pas la raison de tout ce vide.
— L'e-motio de l'abnégation a bien fait son travail. Et dire qu'il ne t'avait encore rien dit, le pauvre.

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