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Chap VI : La Raison D'une Mort (3/3)

Le ton pris se voulait sévère. Un écho résonne encore dans ma tête.

— Navré... Pour moi, tu as et tu auras toujours le choix.
— Elle est bonne, celle-là. Et c'est toi qui va me protéger durant ma vie sur une île du monde ?
— Tu as le choix de devenir une personne meilleure,... plus...

Je l'entends monter la voix pour m'empêcher de continuer. Je fais fi de ses réticences à me laisser terminer et hausse de suite la voix.

— ... plus forte, plus protectrice, plus humaine... plus libre.

Nous échangeons un regard dépité.

— Où cela va-t-il me mener si je meurs ?
— Moi, je peux mourir... Mais toi, c'est ton histoire... pas la mienne. Tu peux facilement décider de changer ton chemin et pour la première fois de ta vie, pouvoir te regarder dans un miroir sans te dire que tu bafoues sans arrêt tous les principes que l'on t'a inculqué.

Il fronce les sourcils comme n'ayant pas saisi.

— Ta famille... tout ce que tu as connu... Tu as fait de mauvais choix. Maintenant, tu dois en faire de bon, sans t'arrêter.
— Tu dois savoir achever ce que tu veux faire, toi aussi. Tu me demande de faire un choix, mais toi, tu ne seras pas là pour m'aider sur cette route. Pourquoi devrais-je accepter cela.
— Tu ne m'as pas surprise depuis que tu as commencé ton récit. Pas une seule fois. Tu as sombré, c'est du déjà-vu. Des milliers qui te ressemblent, se retrouvent en morceau et supplient au monde ou à n'importe qui de venir les achever pour qu'ils aient enfin du repos. Ce qui va m'impressionner, c'est te voir briller en choisissant la voie qui ne te fera pas regretter ses choix quand tu seras sur ton lit de mort à chercher un quelconque refuge par peur d'affronter l'indubitable, ce fossoyeur qui t'amènera dans un endroit que tu crois curieusement déjà connaître.
— Tu suis trop les films qui finissent bien... où le méchant perd et finit puni dans un lieu inconnu avec je ne sais qui. Tu...
— Choisis... Et deviens celui qui t'a toujours rendu meilleur.
— Et c'est qui, celui-là ?
— Ta conscience...

Subitement, je suis de retour sur Lodart. Je ne me figure pas être en position de me reposer, ici non plus. Les gargantuesques du début ont été remplacés par une troupe de bêtes tout aussi immenses que les précédents. Je suis assise sur des feuilles mortes d'un marron flétri. Je considère le rassemblement que ma présence a occasionné. Je me relève.

Je laisse rouler mes iris sur ce groupe. Les trois, de leur couleur indigo, ressemblent à des perroquets géants. J'ai encore mes armes sur moi. J'observe mes kidnappeurs me faisant face et remarque une montée de poussière se préciser au loin.

C'est une horde d'e-motio en approche. J'ai à peine le temps de comprendre que je me vois transporté par un des e-motios. Il me place sur son épaule droite et fonce dans une direction inconnue. Je me sens comme prise de sommeil à force d'être ballottée ainsi. J'ai l'impression de tanguer, privée de mes forces.

Je lève mon visage et aperçois les e-motios se chamaillant avec frénésie. Tous les monstres veulent s'échanger une droite comme une salutation amicale. Les e-motios se chevauchent et rendent tous les autres misérables.

Je ne suis pas très en forme pour décrire tout ce qui m'entoure. J'ai mal partout et le ballottement n'arrange rien. J'aperçois soudain une lumière apparaître des deux côtés du paysage. Il s'agit de deux plateaux rocheux incurvés comme un croissant de lune et chacun de même taille. Au sommet, j'y aperçois deux grottes briller avec intensité.

Au bout d'un moment, deux créatures en sortent : l'une d'un doré saisissant et éblouissant tout ce qui l'entoure de sa carapace comparable à celle d'un lion sur un corps de baraqué et l'autre, frêle, noir de jais avec une tête conique. Elle semble être habillée d'un boubou tout aussi noir. Le jour et la nuit, me direz-vous.

Ces deux e-motios levèrent leurs mains, comme pour offrir des offrandes dans un temple. Les mains écartées se ralliaient pour être à la verticale, comme pour recevoir un présent du ciel. Je redresse mon visage pour considérer un quelconque élément à l'horizon. Je constate des nuages, dont les éclairs se précipitent au sol, en formant un cercle telle une tornade. Le vent souffle. Le ciel dégagé se trouve dévoré par le noir ombragé de ses nouveaux instants.

— Qu'est-ce que...

Le temps de comprendre, un éclair traverse le champ de vision des bêtes. Tout le parterre est frappé par la foudre.

La pluie bat son plein. J'ai été renvoyée dans un endroit sec mais dur. Je sens une vive douleur à la nuque.

— Ah, tu es vivante, s'écrie une voix dans ma tête que je ne reconnais que trop bien.
— Comment m'as-tu perdu ? Je croyais que tu étais connectée avec...
— Non, pas du tout. J'ai vu ces créatures t'emporter... J'ai crié mais tu ne m'as pas entendu. Tu étais comme paralysée !

Ça, je le sais. Mais, j'aurai voulu être mise au courant avant mon entrée, dans ce district. Il me faut des détails sur ce district.

— Bon, on va reprendre là où nous en étions. Comment t'appelles-tu ?
— Appelles-moi Synda. Je suis une e-motio spirituelle de la prestance.
— La prestance. Hum... Je vois. Qu'est-ce que tu sais au sujet de cette partie de la forêt ?
— Il se trouve que dix des e-motios les plus dangereux de la Toile s'y trouvent. Une guerre sans fin sévit dans ce district. Les plus grands comme les plus petits veulent s'effriter. De connivence, ils sont les plus efficaces de la Toile. Ils cherchent à posséder un titre comme leur seigneur, Izanami et Izanagi.

A la prononciation de ces noms, je me remémore les actions des deux créatures au sommet, exécutant une sorte d'invocation achevant de déverser sur leurs semblables toute une coulée d'eau mêlée de particules d'éclairs dans tous les coins.

Rien d'étonnant d'entendre ces noms. Mentio avait déjà fait allusion à ses deux gouverneurs. Je me retrouve aux prises avec un monstre de la taille d'un éléphant juste à ma droite. Il fait une sieste pendant que d'autres taille antilope, se battent comme des chiffes molles.

Je me passe la main sur le cou et me découvre une de ses crampes. Mon corps a bien souffert de ce voyage et même de cette jetée dans le canal. Je me sens comme une machine complètement à la ramasse. Je devine un corps dur et puissant pouvant permettre un maintien de l'ordre immédiat à mes côtés. Mais de la grotte où nous sommes, tout est visible. À noter que nous sommes à plus de cinquante mètres du sol. Et il pleut des cordes.

— Ceux qui sont à tes côtés...

La fameuse Synda reprend là où elle en était avec ses explications et me précise un peu mieux la nature de mes sinistres compagnons.

— Eh bien, je t'écoute, dis-je, ennuyée.
— Le plus grand est un monstre très impressionnant de la race des défenseurs. Ils sont en nombre élevé dans ce district et ont pour mission de contrôler les lieux de conflits. Ils suivent les ordres des gouverneurs. Chaque être vivant est bien plus à cran qu'ailleurs. Leur peau épaisse fait office de barrière contre les attaques à arme blanche...

» Ce que tu aperçois entrain d'échanger un ou deux coups sont des jeans. Ils ont pour particularité d'être de sales pestes dévorant aussi vite que des termites. Ils sont assez bébêtes, c'est pour ça qu'ils ne sont pas craint, au premier regard. Mais comme tu peux le constater, ils ont une face de rat... vraiment hideuse !

Leur face ou leurs loisirs sont le cadet de mes soucis, en ce moment. Je dois connaître leur point faible et leur manière de réfléchir.

— Ces jeans, dis-moi, repris-je, à basse voix, sont-ils dépourvus de capacités particulières ?
— Ah, je vois ce que tu veux dire. Je peux t'assurer qu'ils sont faibles. Ils n'ont pas de spécialités si ce n'est qu'ils sont acharnés et têtus. Il suffit qu'ils soient deux pour réaliser mille et une conneries. Ils ont tenté de me mettre la pression par tous les moyens et de me rendre complètement fêlée une fois. Ils aiment les petits conflits et naturellement, c'est leur nombre qu'il faut craindre. Aussi, faut-il se méfier des apparences. Vous pouvez les croire morts, mais vous vous rendez vite compte qu'ils veulent votre peau, par tous les moyens.
— Ils sont en effet un poil gênant. Et combien sont-ils dans cette grotte à partir des quatre que j'étudie en cercle, autour du feu.

Les jeans. Ces créatures ont une silhouette squelettique et leur peau a comme été arrachée et il ne leur reste plus que les muscles leur donnant l'aspect de survivant d'une attaque chimique. Leurs yeux globuleux ont l'air d'essayer de sortir de leur orbite.

Je considère l'extérieur sous l'averse et j'avoue n'être pas en état d'affronter toutes ces bêtes et le reste de la forêt, s'ils se mettent à ma poursuite. Le pire est que je ne connais pas ce district. Je peux tomber sur une de ces bestioles, à tout moment.

Je me surprends à avoir des réticences au combat. Moi, qui ai toujours foncé dans le tas. Serais-je entrain d'avoir un peu peur ? Suis-je entrain de récupérer mes émotions ? En y pensant bien, si jamais il m'arrivait de les recouvrer, que m'arriverait-il ? Est-ce que je commencerai à fuir mes ennemis ou à réfléchir de longues heures avant de me décider ? M'arrivera-t-il de perdre mon sang-froid face à une situation contraignante ?

Il suffit de ces questions, pour l'instant. Ce que je sais en ce moment même, c'est que je possède toute la force nécessaire pour rester debout. Et comme mon orgueil atteint les proportions d'un building de quinze mètres de haut, je vais les expulser, tous, même le gros lard.

Chose décidée, chose accomplie. Je me lève et me place au milieu de la grotte. Pour gagner du temps, je sors une de mes lames et signale ma présence :

— Hey !

Les bêtes cessent leurs jacasseries et me considèrent d'un œil noir. Avant même qu'ils aient eu le temps de comprendre, je les jette hors de ma nouvelle demeure et comme tout conflit n'est bon qu'à en appeler un autre, le géant se lève et engage un violent combat avec moi. Comme vous pouvez vous le figurer, j'ai gagné (par la ruse). J'ai réussi à le foutre dehors.

Je m'accroupis. Je respire avec empressement, les muscles engourdis. Je dégouline de sueur. Un tic résonne dans ma tête, une migraine passagère comme je pouvais m'y attendre. Je suis rappelée à l'ordre en imaginant ses misérables, ameuter leurs confrères et les voir monter jusqu'ici pour m'éliminer. Je stoppe ma réflexion là où elle tente de conclure et prépare un piège à l'intention de mes invités, sous l'assistance du feu appartenant à mes sauvages. Je dissémine un peu partout des aiguilles dans tous les recoins de la grotte.

Un message subliminal me serait fort nécessaire, en ce moment. J'ai beau tenter de me reposer, je n'arrive pas à m'endormir.

Peu importe, ce soir, je dormirai assez pour me préparer aux chocs de demain.

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