Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chap V : La Cérémonie (1/2)

Soudain, Hochmut affiche un rictus de narcissisme, tout en fixant la jeune fille.

— Tu es sûre de ce que tu avances ? demande-t-il.
— Elle m'a battu, elle peut les battre avec nous... prononce calmement Mégaira.
— Mais elle n'est pas des nôtres... à part le prêtre, personne n'a le droit de s'approcher de Nirvana, rétorque l'implacable.
— Alors, je n'ai qu'à devenir l'une des vôtres... lance-t-elle, plaçant un effarement dans le regard du prêtre et une vive appréhension entre les trois frères se lançant des regards interrogateurs.

Quant à l'orgueil, son sourire prend une forme bien sordide.

— Tu t'es finalement décidée ? questionne-t-il.

Ne voyant aucune réponse, il ajoute :

— Je t'avais dit que ce serait toi... qui viendrais à nous...
— Comment allons-nous procéder ? demande-t-elle, sèchement.
— Nous allons t'endormir afin de générer un niveau de stress sans pareil dans ton corps... sans que tu ne puisses réagir extérieurement. Ensuite, tu devras rester dans un cocon pendant quelques heures.
— Combien de temps, toute l'opération prendra ?
— Tu as peur, soldat ? questionne l'orgueil, en encaissant le fait que la jeune fille ne lui réponde pas. Non, cela se lit sur ton visage... tu as toujours été prête... pour ce moment.

*
* *

Quelques minutes furent suffisantes pour encercler l'aventurière. Le procédé que s'apprête à mettre en œuvre les quatre évolués est d'une complexité qu'il ne leur sera point permis de se déplacer de leur position pendant cinq heures.

Leur concentration rigoureusement sollicitée devra être à tout épreuve, car le processus demande une projection dans la chair et l'esprit du concerné.

En premier lieu, ils doivent la fixer intensément après l'avoir exhorté à s'asseoir sur la rocaille, ce qu'elle fait dans la minute. Pendant les cinq minutes du début, un poil stressant pour nos deux étrangers, une couche de couleur beige commence à dominer la peau de la concernée, la rendant peu à peu jaune vif. On dirait une espèce de papier carton que l'on enveloppe sur un colis.

Après la peau, c'est autour des cheveux, peu à peu recouverts de ce produit. Ensuite, les quatre lèvent latéralement leurs bras, ce qui force l'apparition d'une sorte de fil de soie. Ce fil monte automatiquement sur le corps de la brune, l'enveloppant pour la seconde fois. Très vite, cela s'accélère. Elle se retrouve enfermée dans un cocon comparable à celui fabriqué par une chenille.

Du premier coup d'œil, cela ressemble à un œuf. Sans rayure, sans tache et sans granulé. Parfait et lisse, presque brillant à la rigueur. Les évolués lèvent droit leurs mains vers le ciel, ce qui élève la carapace dans les airs.

— L'e-motio de la mort aurait voulu assister à cet instant... car il s'agit là, du tout premier aventurier devenant le bras de la Toile. Allez-y !

À ces mots, vous vous doutez bien que notre chère Nsenga ne put cacher sa surprise, encore moins son mécontentement. Mais le temps de réagir, que les yeux des trois deviennent faisceaux et irradient l'œuf. Il ne faut pas une minute de trop pour que ce dernier prenne une teinte rougeâtre avant de définitivement devenir noir.

— Mais qu'avez-vous fait ? vocifère le troisième templier. Vous...
— Calme-toi, prêtre... elle nous reviendra, répond Hochmut avec un visage pétillant d'impatience.

Il reste ainsi à contempler le cocon avant de déclarer :

— Nirvana se découvrira un pilier de taille à son retour...

L'attente est exaspérante pour notre guide. Voir sa camarade enfermée ainsi pendant d'aussi longues heures, lui donne des fourmis dans les jambes et une boule dans la gorge. Il est inquiet. Les quatre ne bougent plus d'un centimètre depuis près de quatre heures. Pire encore, leurs orbites semblent avoir été arrachées de leurs emplacements, laissant un trou noir désagréable. Leur face est légèrement inclinée. Ils ont l'air d'être morts.

Tisiphone, constatant le malaise de l'homme, lui avait expliqué les quelques points jalonnant le processus : il leur fallait commencer par la briser psychiquement. Pour se faire, ils allaient lui présenter une série d'événements où les émotions sont un enjeu majeur pour une espèce telle que l'humaine qu'elle est. Pour faire simple, elle devait passer une sorte de test, d'où si elle en sortait vainqueur, cela précisera sa catégorie et son titre en tant qu'e-motio.

Mais le mécanisme de la pensée est difficile à gérer. Dans le pire des cas, si elle succombe à ces émotions — car, il ne faut pas oublier qu'elle les a recouvrées — Elle y passera.

Il y a de quoi être inquiet, pardi. Il ne faut pas être devin pour comprendre la peine qui déchire le prêtre à l'égard de cette guerrière. Devoir subir un tel tourment aux allures d'un danger de chaise électrique dans le seul but de venir en aide à une espèce qui, il y a encore peu, a tenté de la supprimer.

Tisiphone a rajouté que si jamais elle en réchappait, ils enchaineraient sur les parties de son corps aussi bien les organes internes qu'externes. Le seul souci serait au niveau de sa mémoire, à savoir que l'hypocampe, du fait de ces modifications drastiques, provoqueraient probablement une perte de mémoire. Alpha risquerait de ne même pas se souvenir de son propre nom. Et si elle n'est même pas capable de mettre le doigt sur un constituant principal de sa personne, que dire de l'étranger que deviendrait Nsenga.

Subitement, le prêtre a du mal à respirer. L'air semble dépourvu d'oxygène. Y en a-t-il même de vent ? C'est alors que le prêtre se lève d'un bond, la licorne à sa droite. Il considère l'opération et remarque que la température a sévèrement chuté.

Soudain, les quatre recouvrent leurs orbites. Ils se redressent et semblent attendre quelque chose provenant de l'œuf. Cela se suit de deux longues et pénibles minutes avant qu'un craquement se fasse entendre. Le guide vient de rater un battement. Il assiste à une multitude de lézarde qui s'empresse de dessiner la coquille, laissant entrevoir une lumière bleue provenant de l'intérieur.

Les quatre se ruent dessus alors que la coquille perd son droit de lévitation. Ils la soutiennent de toutes leurs forces, lâchant quelques sons de corps essoufflés.

— Pas encore... déclare l'orgueil, la mine sérieuse et la voix imposante produisant un écho. Il lui faut encore mûrir...

À l'intérieur, le visage semble apaisé dans un sommeil qui se veut profond encore.

*
* *

À dix milles lieux de là, dans le ciel ombrageux du royal continent, vole le vaisseau colossal des agents de la fin. On y détaille huit compartiments principaux et trois pour un usage militaire.

Les trois premiers sont exclusivement réservés aux seigneurs et aux prêtres ainsi que leurs harems personnels. Les deux suivants sont destinés aux prières d'ensemble et aux réunions quotidiennes. Elles possèdent aussi plusieurs salles dédiées à la pénétration du monde invisible, mais bien existant. Le reste des compartiments, concerne les ouvriers ainsi que les prisonniers de guerre.

On compte trois principales entrées pour le vaisseau : la première, au niveau de la proue du vaisseau, illustrée d'un énorme soleil bleu et de motifs à l'intention des étrangers, précisant l'importance de la maison ; une à la poupe, cette fois, représentant la lune à sa dernière phase avec des motifs de crânes, signifiant la malédiction de ceux qui tentent de voler le savoir des adeptes ; et la dernière, se situe au centre sur le flanc droit, en regardant par la proue. Une porte moins imposante que les deux autres, mais ayant une plus large signification que les précédentes. Cette dernière précise que toutes personnes divisées entre le bien et le mal, n'aura pas à choisir sur la terre de Nix, car la vérité lui sera révélée.

Cette manière de penser, est un héritage des temps anciens, prôné encore aujourd'hui par plusieurs de leurs semblables. En passant d'un œil curieux, nous constatons qu'il y a un déchargement de caisses en bois. Cela pèse clairement une tonne et demie. Elles sont acheminées à l'intérieur du vaisseau.

La sécurité, comme l'avait imaginé nos amis, a été renforcée sur toutes les voies menant aux différents compartiments. On y voit des hommes droits tenant une hallebarde supportant une lame telle une hache en acier. Les gardes ne portent pas d'armure, n'ayant besoin que de leur agilité et de leur aptitude spirituelle pour réussir à repousser une armée entière. Tels des ninjas, leur complet noir produit une tâche dans ce décor de mur blanc s'élevant à une hauteur de onze mètres.

C'est dans le quatrième compartiment que se déroule une cérémonie des plus sombres, où l'intrigue de la procédure est connue des seuls prêtres. Les adeptes n'en comprenant qu'une moitié.

Une immense salle baignée dans les ténèbres tandis qu'un faisceau de lumière se démarque en plein centre. C'est à cet endroit que nous pouvons apercevoir l'autel dominant l'intérieur. Six tables entourent six personnages tournant en boucle autour d'une immense créature au regard évasif, dont un sourire se dessine sur un rouge sang. Ces yeux d'un violet luisant, pénètrent la chair et l'esprit de ceux qui, obnubilés par la cérémonie, récitent un mantra aux rythmes d'une ambiance gothique.

Sur les tables couvertes d'une serviette blanche, six corps y sont respectivement allongés. Leurs entrailles à vue d'œil, les yeux grandement ouverts.

— C'est le cycle des traditions mortuaires.

Les adeptes de la secte pratiquent eux-mêmes, pareil rituel, lors de la mort d'un chef important dans la hiérarchie. Le but étant d'essayer par ce moyen, de provoquer l'apparition de Nix parmi eux. L'opération a été répétée maintes fois, sans succès. Pourtant, ils n'ont jamais arrêté.

D'après leur dire, lors de son retour, une victoire des plus inattendues leur sera octroyée sur leurs ennemis à jamais.

Dans la salle, il nous est impossible de dénombrer la foule d'adeptes qui s'y trouvent. À genoux sur des coussins préparés pour l'usage, leur vêtement rouge les couvre des pieds à la tête. Nous distinguons huit rangées en triangle autour de l'autel, formant des flèches pointant le cercle, où s'échappe une fumée aveuglant les curieux, témoins de la scène.

Tous les convives sont en rouge terne sans autre parure, sauf pour les sindras qui sont munies de bijoux, les différenciant des hommes. Chacun détient dans sa main, une maraca en bois d'ébène qu'ils agitent à chaque fin de couplet. Tous, portent des masques blancs dont seul deux trous ronds désignent la place des orbites et un trait noir, telle une larme, est dessiné près de leur rond droit.

Ils répètent leur musique aux tournures du funeste, tandis qu'un groupe d'humain est exhorté d'avancer, l'air inquiet, jusqu'au centre de la salle. Arrivé au milieu, on les force à gravir les dix-huit marches menant au sommet où les attends leur place, près des cadavres.

Ils sont huit. Six d'entre eux sont avancés et mis à genoux. Les six prêtres font volte-face à l'e-motio. Ils brandissent une dague dont on remarque le dessin d'un serpent dévorant sa queue. Les humains, apeurés, mais bien décidé à ne pas fuir, choisissent de contempler l'insupportable.

Brusquement, une vive douleur. Les dagues sont toujours levées. Le coup vient de l'arrière. Six soldats accompagnant les sacrifiés à l'autel, mais restés en retrait sur les marches, l'ont gravit dans la minute et ont exécuté leur tâche, laissant apparaître une couche déconcertante de rouge sur les vêtements blancs des personnages.

Ensuite, c'est le tour de la dague de jouer et cette dernière fait mouche sur la première vertèbre. À cet instant, les deux spectateurs non sacrifiés assistent paisiblement à la scène. Contrairement aux six personnes avec lesquels ils se sont avancés jusqu'à l'autel, vêtues d'un peignoir blanc — eux — sont vêtues d'une armure légère en métal. Ils ont les visages voilés, mis à part la ligne du visage à découvert. Leurs prunelles témoignent d'une préparation et d'une assurance enviable.

Mais de l'enviable, il serait judicieux de les écarter, car ce qu'ils s'apprêtent à faire, est un mystère.

Cela ne tarde guère. En un intervalle de cinq minutes, on démarque le bras noir de jais de l'e-motio de la mort, déchirant son corps de ses griffes tout aussi noires. Il l'ouvre ensuite, présentant un vide sidérant s'y trouvant, comme si la chose n'avait jamais possédé d'organe. Tel un rideau de scène, il étend largement sa peau. Et de son visage, ayant perdu son sourire narquois, hoche de la tête à l'intention des deux spectateurs.

Les deux concernés ne se regardent pas une seule fois et pénètrent dans les ténèbres des entrailles de la bête, qui ferment aussitôt son corps, concluant ainsi la majeure partie de la cérémonie.

Le prêtre présidant la cérémonie crie alors à l'intention de la salle :

— Préparez les trois derniers sacrifices, pour marquer ce moment dans les mémoires de la postérité.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro