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⑮ "Potentiellement nuisible"

Ça recommence. Ça recommence encore et encore.

Les souvenirs ne sont-ils vraiment que de simples mots qu'on efface ?

Je refuse d'y croire..

La question de Ryôma resta sans réponse. Shûichi s'était rué hors de la salle à manger sous le regard médusé de tous, et gravissait maintenant quatre à quatre les marches de l'escalier.

Il savait où il devait aller. À qui il devait parler. Il n'y avait qu'une seule personne ici qui pourrait peut-être faire quelque chose.

Il arriva devant sa porte, et voulut y frapper, mais la porte s'ouvrit avant.

– Saihara ? Waow, je t'ai manqué à ce point pour que tu viennes m'attendre devant la porte de ma chambre ? ricana Kokichi.

– Ô... Ôma-kun... haleta Shûichi en se rendant compte que c'était une très mauvaise idée de sprinter quand on faisait de l'asthme. Le... mémorial de Kaede a disparu... Et... ils l'ont oubliée...

Le sourire de Kokichi se figea sur ses lèvres.

– Aah... Je vois...

– Tu crois que-

Mais le noiraud ne put achever sa phrase, car Kokichi avait plaqué sa paume de main sur sa bouche.

– Shhh. Pas ici.

Et il le tira par la main pour lui faire descendre l'escalier, et ils se cachèrent tous deux dans l'espace en dessous des marches.

– Voilà. On ne nous dérangera pas ici. Donc, tout le monde a oublié Akamatsu-chan ?

– Tout le monde, je ne sais pas... Mais la plupart d'entre nous, je pense, soupira Shûichi. Mais si on nous a- Qu'est-ce que tu fais ?

Pendant qu'il parlait, Kokichi pianotait sur le clavier de son téléphone, et l'avait maintenant collé à son oreille.

– Allô, bonjour ! Je suis bien chez Yui Narumi ? (Silence durant lequel ladite Narumi devait répondre...) Je cherche une certaine Kaede Akamatsu, et on m'a dit que vous étiez une amie à elle...

C'est alors que Shûichi comprit le stratagème. Yui Narumi était une camarade de classe et amie de Kaede... Elle était donc présente aux funérailles de la veille ! Et si...

– Ah, vous ne connaissez pas de Kaede Akamatsu ? Vraiment ? Mes excuses, dans ce cas ! J'ai dû me tromper de numéro... Désolé de vous avoir dérangée !

Et il raccrocha.

– Il semblerait que cette fois, ils ne se soient pas contentés de l'orphelinat... Ils ont probablement étendu ça à toutes les personnes présentes aux obsèques !

Il laissa échapper un petit rire.

– Nishishi... Ça devient intéressant !

– Moi, ça ne me fait pas rire du tout, marmonna Shûichi. S'ils ont utilisé la même drogue que la dernière fois... Je ne vois pas quand ils auraient pu la distribuer. S'ils nous l'avaient donnée pendant notre sommeil, nous aurions tout oublié nous aussi... Mais alors quand...

Il s'arrêta net.

– ... La collation des funérailles... Je n'ai rien mangé du tout... J'imagine que toi non plus, Ôma-kun...

C'était donc ça. De la nourriture et des boissons droguées.

– J'espère que Rantarô-kun n'a rien mangé ou bu... Mais bref. Il n'y a aucun moyen pour leur rappeler Kaede ?

Kokichi prit un instant pour réfléchir.

– Peut-être si tu leur parles d'elle de manière très précise, leurs souvenirs reviendront... Je pense pas qu'on puisse supprimer les souvenirs, même avec une drogue. Ça les endort juste.

Il leva un index en l'air, avec un grand sourire.

– Par contre, pas question de leur en parler !

Shûichi lui lança un regard tout d'abord surpris, puis indigné.

– Je devrais les laisser comme ça ? On leur a volé leurs souvenirs ! Ils ont le droit de les récupérer, non ?

– Réfléchis, Saihara. C'est ton truc, réfléchir, nan ? Quelles seront les conséquences ?

Le noiraud prit donc quelques secondes pour se calmer, et après réflexion, comprit qu'en effet, ce serait impossible.

– Ils se demanderaient tous pourquoi ils l'ont oubliée... Ils perdraient leur confiance envers l'orphelinat... Les plus jeunes seraient incapable de comprendre pourquoi on leur a fait ça... Peut-être même que... (Il déglutit.) Peut-être même qu'ils se feraient éliminer par ceux qui sont derrière tout ça. Mais faire comme si Kaede n'avait jamais existé...

Kokichi haussa les épaules.

– Bah. Ce serait pas la première fois qu'un truc de ce genre arrive. On fera avec, c'est tout.

– Mais c'est une insulte à sa mém... Attends. Qu'est-ce que tu viens de dire ?

Shûichi sentit son cœur se contracter sous l'effet de l'angoisse qui s'insinuait en lui.

– Ce n'est pas la première fois qu'on nous fait oublier quelqu'un ? Comment est-ce que tu sais ça, exactement ?

Une image lui revint en tête. Des gribouillis au feutre noirs sur des visages inconnus mais pourtant familiers... Et une croix sur l'un d'entre eux...

– ... Chiaki Nanami, souffla-t-il d'une voix blanche. Elle est morte aussi, pas vrai ?

– Bingo ! s'exclama joyeusement Kokichi. T'es encore plus perspicace que ce que je croyais ! Et en plus, t'as une bonne mémoire !

Comment pouvait-il être si insouciant ?
Comment pouvait-il ne serait-ce que paraître ainsi ?

– Arrête, ce n'est pas drôle ! s'exclama Shûichi. Qu'est-ce que tu caches, Ôma-kun ? Qu'est-ce que signifient ces dessins sur les photos ? Je commence à être fatigué de ce petit jeu d'énigmes !

Pour toute réponse, Kokichi lui sourit.

– Tu veux être détective, non ? Trouve donc les réponses à ces questions toi-même. J'ai quelque chose de plus intéressant à te montrer en attendant !

Il saisit alors le bras de Shûichi, et le ramena devant la porte de sa propre chambre.

– Tu vas voir pourquoi on ne peut pas y discuter tranquillement, Saihara, chuchota-t-il. Reste bien sur le seuil.

Il entra donc dans la pièce, marcha tranquillement jusqu'au bureau, s'accroupit, passa la main en dessous... et ressortit quelque chose de sous la table. Quelque chose qu'il positionna en face des yeux de Shûichi pour que celui-ci puisse bien voir.

C'était minuscule.

Et ça ressemblait fortement à un micro.

Peut-être parce que c'en était un.

Kokichi prit le temps de savourer l'expression hallucinée du noiraud, avant de poser le micro par terre et de l'écrabouiller lentement avec le bout de sa chaussure.

Puis il revint prêt de Shûichi, et lui murmura à l'oreille :

– Il est aussi très probable qu'ils aient accès aux données de notre téléphone, y compris les conversations SMS.

Il s'écarta en faisant son plus beau sourire de façade au jeune homme, avant de lui fermer la porte au nez.

Shûichi n'en croyait pas ses yeux. Il avait l'impression de se retrouver dans un de ses films où le héros apprend que toute sa vie est filmée et contrôlée par une puissance inconnue et omnisciente.

C'était donc ça qu'ils étaient venus faire l'autre soir. Ces encapuchonnés n'avaient pas débarqué pour leur faire du mal.

Ils étaient venus pour placer les micros.
Ou vérifier qu'ils fonctionnaient bien.

Tant de mise en scène pour une si petite chose ? C'était effrayant. Et Shûichi ne savait plus quoi penser.

"Qui sont-ils vraiment, à la fin ?"

***

Désormais seul dans sa chambre, Kokichi était assis à son bureau, et faisait l'inventaire des papiers qui étaient dessus.

L'un d'entre eux, particulièrement, avait retenu son attention, et cela faisait maintenant cinq bonnes minutes qu'il le fixait.

Sur ce papier, se trouvait une photo d'identité d'un certain jeune homme aux cheveux noirs, une casquette vissée sur le crâne. Cette image était accompagnée de plusieurs renseignements, nom, prénom, âge, date de naissance, statut...

... C'était ce statut dont Kokichi n'arrivait pas à détacher son regard. Ça et les commentaires griffonnés en dessous.

Statut : Potentiellement nuisible.

En sait trop. À éliminer dès que possible.

– Merde, marmonna-t-il en reposant la feuille.

Après avoir poussé un soupir, il posa sa joue contre le bureau. Et leva devant ses yeux le post-it qui accompagnait le tout, pour être sûr de l'avoir bien lu. On ne savait jamais, après tout, les mots auraient peut-être pu changer...

Mais non. C'était écrit là, noir sur blanc.

Ils en envoient un autre.

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