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⑯ La presque vérité

Ôma-kun était bizarre.

Il me cache quelque chose.

Il ne me ment même pas, pour une fois.

Il me cache simplement quelque chose.

...

Peut-être qu'il fait ça depuis toujours...

– Dites, ce n'est pas souvent que Kirigiri-san nous demande de nous réunir dans le réfectoire...

– Ouais ! Tu sais quelque chose, toi, Shûichi ?

Le noiraud tiqua en entendant son nom, avant de se retourner vers Kaito, qui le fixait intensément. Il était perdu dans ses pensées, à vrai dire, et mit donc un certain temps à réaliser que son ami lui parlait.

– Ah... Pardon, Momota-kun, tu disais ?

– Je me demandais pourquoi on nous avait fait venir.

– Je me pose la même question... On ne m'a rien dit, à moi non plus.

Peut-être que Kokichi savait quelque chose, lui... Mais il était à l'autre bout de la pièce, et aller lui demander aurait attiré l'attention... Notamment celle du traître.

Aussi Shûichi attendit-il sagement avec tous les autres que le directeur daigne se montrer.

Il finit par arriver, et il n'était pas seul : sa main était posée sur l'épaule d'une fille que Shûichi ne connaissait pas. Elle avait les yeux clairs, les cheveux sombres et le visage piqueté de taches de rousseur. Détail étrange, elle portait des gants. Il ne faisait pourtant pas si froid à l'intérieur...

– Tout le monde, un peu de silence, s'il vous plaît ! réclama monsieur Kirigiri en frappant dans ses mains. Nous accueillons une nouvelle pensionnaire, aujourd'hui. Elle s'appelle Mukuro Ikusaba. Ses parents sont morts il y a un peu dans un accident, c'est pourquoi elle nous a rejoints. Soyez gentils avec elle, d'accord ?

Les plus jeunes se mirent à piailler comme une bande d'oisillons excités alors que la dénommée Mukuro s'inclinait en murmurant un vague "enchanté", sans un sourire.

Un mois seulement auparavant, Shûichi aurait accueilli cette nouvelle arrivante avec joie, mais cette fois... Il n'arrivait pas à se montrer aussi enthousiaste qu'il l'aurait voulu.

Il avait une impression étrange concernant cette Mukuro.

Soit il avait raison... Soit toute cette histoire le rendait complètement paranoïaque.

Impossible de savoir sans indices, aussi décida-t-il d'observer la nouvelle pensionnaire sur une durée de quelques jours.

Après une semaine, sa conclusion fut... qu'il ne savait toujours rien.

Mukuro participait aux activités de groupe, mais sans réelle implication ;

Elle se montrait polie, mais sans être aimable ;

Elle était solitaire, mais pas assez pour qu'on puisse la qualifier d'asociale.

Seul détail notable, elle évitait Shûichi comme la peste, et ce dernier n'en comprenait pas la raison.

Il aurait bien voulu demander à Kokichi ce qu'il en pensait, mais à cause des micros, il se méfiait. La seule chose qu'il put faire, c'était lui donner la pilule qu'il avait collectée à l'infirmerie. Ils ne s'adressaient plus la parole qu'en cas d'absolue nécessité, et pour une raison inconnue, Shûichi s'en trouvait peiné.

Rien de très palpitant ne se passa donc pendant cette semaine d'observation... Jusqu'au samedi.

– Saihara-kun... Je peux te parler ?

C'était Rantarô qui lui avait posé la question, dans un murmure presque coupable, en regardant autour de lui comme s'il avait peur de quelque chose.

– Bien sûr... Mais on ferait mieux d'aller dehors, on sera plus tranquilles.

Et il entraîna Rantarô à l'extérieur, en espérant qu'il n'y avait aucun de ces satanés micros planqué quelque part dans les buissons.

– Donc, Rantarô-kun... De quoi voulais-tu me parler ?

– Eh bien... Ce n'est pas facile à dire, ni à décrire, mais...

Il baissa la voix, son timbre s'était empreint d'une anxiété mal dissimulée.

– Je crois que je deviens fou.

Le cœur de Shûichi fit un bond dans sa poitrine.

– Comment ça ? Tu peux développer ?

– Je crois que j'invente des choses qui n'ont jamais existé... Ou plutôt des gens... Saihara-kun, je ne m'attends pas à ce que tu me répondes positivement, mais... est-ce que tu connais une Kaede Akamatsu ?

– Oh, dieu merci !

Shûichi se rendit compte au regard que Rantarô posait sur lui que son exclamation était peut-être un peu déplacée, aussi se dépêcha-t-il de se rattraper :

– Tu n'es pas fou, moi aussi, je me rappelle de Kaede... Mais je suis le seul avec toi.

Il n'avait pas mentionné Kokichi, par précaution.

– Nous... Nous sommes les seuls ? Mais comment...

– Je ne peux pas t'expliquer pourquoi, Rantarô-kun. Tu as bien fait de m'en parler à moi, mais pas un mot aux autres, ou ta vie sera en danger... Compris ? lui demanda-t-il à voix basse.

– Non, je n'y comprends rien... Mais je te fais confiance, alors c'est d'accord. Je suis rassuré de ne pas être le seul à me souvenir d'elle...

Rantarô poussa un long soupir de soulagement.

– Merci, Saihara-kun.

Shûichi lui adressa un sourire reconnaissant. Il était heureux que Rantarô n'ait pas oublié Kaede, ni l'amour qu'il lui portait.

– C'est moi qui te remercie.

Et sur ces paroles, Rantarô s'en alla.

Shûichi s'apprêtait à faire de même, lorsque, à l'angle du bâtiment, un mouvement attira son attention.

"Mince... On nous écoutait ?!"

Qu'importe qui était l'espion, il ne pouvait pas le laisser s'enfuir après la conversation qu'il venait d'entendre. Il en allait de la vie de Shûichi et de Rantarô.

Et puis... Il était probable que celui-ci soit le traître. C'était sa chance de le défaire !

Aussi le noiraud se lança-t-il immédiatement à sa poursuite.

Le traître dut s'apercevoir qu'il était poursuivi, car Shûichi l'entendit accélérer le pas.

Il arriva finalement à bout de souffle dans le jardin situé à l'arrière de l'orphelinat, mais il n'y avait plus personne. L'espion s'était comme... évaporé.

Pourtant, c'était un cul-de-sac... Il n'avait pas pu aller bien loin...

Shûichi prit donc le temps de regarder autour de lui, et en profita pour reprendre sa respiration. Ce n'était vraiment pas le moment de faire une nouvelle crise.

...

... Un buisson bougeait.

Pas très fort à cache-cache, le traître.

Shûichi rejoignit donc le massif à grands pas, et plongea sa main dans le feuillage pour saisir le poignet de celui où celle à cause de qui tout s'était mis à déraper, et ce qu'il découvrit le laissa sans voix.

Cette personne... C'était la dernière qu'il aurait imaginé être un traître.

– Mais...

Il n'eut pas le temps d'en dire plus.

Car un coup bien placé dans la nuque le précipita au sol.

"M... Merde... Je n'aurais pas dû y aller seul..."

En essayant vainement de calmer le tournis qui s'emparait de lui, il releva les yeux vers son agresseur, debout derrière lui.

C'était Mukuro.

Elle ne portait plus ses gants, et sur sa main droite, Shûichi distingua un tatouage qui lui glaça le sang. Il l'aurait reconnu entre mille.

Une tête de loup.

Qui disparut de son champ de vision au moment où Mukuro pointa sur lui le fusil qu'elle tenait.

– J'aurais dû te brûler la cervelle dès le premier jour, Shûichi Saihara.

Mais au moment où elle allait appuyer sur la détente...

– NON ! ATTENDS !! NE TIRE PAS ! s'exclama la voix du traître.

Shûichi était trop sonné pour être surpris. Pourquoi quelqu'un qui était censé être dans le "camp ennemi" prenait sa défense ?

Il n'en savait rien.

Il ne savait pas non plus si Mukuro avait tiré ou pas.

Pour la simple et bonne raison qu'il avait perdu connaissance.

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