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⑦ La peur n'a pas d'horaires

Je ne comprends plus rien.
Qu'est-ce qui se passe, encore ?
Tout m'échappe.
Je déteste ça...

Des éclats de verre volèrent dans toute la pièce, entaillant les poignets et le visage de Shûichi, mais celui-ci était bien trop hébété pour réagir à la douleur.

La personne qui venait d'entrer... de faire irruption dans la pièce était encapuchonnée, son visage était donc impossible à distinguer, aussi à cause de l'obscurité.

- Ouf, j'ai de la chance, je ne me suis même pas coupé ! s'exclama l'inconnu à voix basse - si tant est qu'il est possible de s'exclamer à voix basse...

À sa voix, c'était clairement un homme.

Et apparemment, il n'avait pas remarqué Shûichi.

Aussi, quand il le vit, il se figea si rapidement qu'il fut difficile de déterminer qui des deux était le plus surpris.

- Oh oh... lâcha-t-il finalement. Je crois que nous avons un témoin gênant...

Le sang du noiraud ne fit alors qu'un tour, et il ouvrit juste à temps la porte du frigo pour parer la balle. On était en train de lui tirer dessus !

Il ne lui fallut qu'un instant pour repérer ce qu'il lui fallait dans la porte du frigidaire ; une bouteille de jus de citron, qu'il débouchonna rapidement avant de vider son contenu en direction de son agresseur. Celui-ci hurla de douleur et tomba au sol, ses deux mains plaquées sur ses yeux.

Pas de temps à perdre. Shûichi prit appui sur la table, et sauta dessus pour accéder le plus vite possible à la porte, qu'il claqua et verrouilla derrière lui.

Son soulagement fut de courte durée, car des cris se mirent à retentir dans tout l'orphelinat.

Le premier réflexe du jeune homme fut de courir jusqu'au bureau du directeur, persuadé qu'il n'arriverait à rien seul, mais la poignée de la porte lui opposa une vive résistance.

Il prit alors son élan, et donna plusieurs coups d'épaule sur la porte, qui décida enfin de s'ouvrir.

Le spectacle qui s'offrit aux yeux de Shûichi, loin de le rassurer, le pétrifia sur place.

Monsieur Kirigiri était étendu au sol, les yeux clos, du sang sur la tête, ne bougeait pas, et la fenêtre du bureau était également brisée.

Shûichi finit par réagir, et courut vers le directeur avant de lui prendre le pouls. Régulier. Et ses blessures à la tête n'étaient que des coupures superficielles. En revanche, une belle bosse avait poussé sur son front. Il avait probablement été assommé.

Shûichi voulut se saisir du vieux téléphone fixe du bureau pour appeler du secours, mais il découvrit que le fil avait été sectionné. Et aller chercher son portable dans sa chambre serait sûrement périlleux...

Le jeune homme déglutit. Qu'il en soit capable ou pas, il allait devoir se débrouiller seul.

Il sortit donc du bureau en courant, pour se précipiter à l'étage. Les cris s'étaient tus, mais il n'était pas sûr que ce soit bon signe, loin de là...

Et il le fut encore moins lorsqu'il découvrit les traces de sang dans le couloir.

Il avala de nouveau sa salive, et suivit cette piste potentielle comme le futur détective qu'il était.

Et fronça les sourcils en voyant qu'elle menait jusqu'à un placard à balai.

Il frappa doucement, trois coups, sur la porte close.
Personne ne lui répondit, mais pourtant il avait senti un mouvement derrière, alors il hésita.

- Il y a quelqu'un ? chuchota-t-il. C'est moi, Shûichi...

C'était peut-être un ennemi qui était caché là, mais il devait prendre le risque.

- Ouvre, murmura une voix derrière la porte.

Shûichi obéit, et découvrit alors Kokichi, assis au milieu des balais et des serpillières, en pyjama, les genoux repliés contre sa poitrine, en sueur... et les pieds ensanglantés, striés de coupures dans lesquelles s'étaient plantés des bouts de verre.

- Ma fenêtre a explosé, et j'ai marché sur les débris en essayant de m'enfuir, expliqua-t-il à voix basse, une grimace de douleur tordant ses traits.

Shûichi s'accroupit près de lui. Pas le temps de faire dans la dentelle. N'ayant rien à sa disposition pour le soigner, il commença à enlever les bouts de verre, à la main, ce qui arracha des plaintes de douleur au violet.

Il se dépêcha d'autant plus qu'il entendait des pas se rapprocher.

Il baissa les yeux vers les pieds de Kokichi. Il ne pourrait jamais courir dans cet état...

Il se mit alors dos à lui, et chuchota :

- Ôma-kun, monte sur mon dos !

Ce qui prit le violet au dépourvu.

- Hein ? Mais-

- Monte, je te dis !

Kokichi s'exécuta finalement, lui aussi avait entendu les pas.

Une fois sûr que son camarade était bien stable, Shûichi se mit à courir le plus vite qu'il le pouvait. Il ne savait même pas où s'enfuir, ses pieds avalaient des mètres à toute vitesse.
Mais il dût ralentir, car Kokichi pesait quand même son poids, et il ne sentait même plus sa cage thoracique tant elle le brûlait.

- Courez ! cria une voix derrière eux. On ne devrait pas tarder à les rattraper.

Shûichi lâcha un juron entre ses dents. Leurs poursuivants avaient malheureusement raison, il ne pourrait pas faire un mètre de plus...

Mais alors qu'il se croyait perdu, il sentit qu'on le tirait vers l'arrière...
Et par conséquent, il s'écrasa sur Kokichi, qui s'écrasa sur Kibo.

- Aïe ! brailla Kokichi.

- Aïe ! s'exclama Kibo.

Shûichi se redressa d'un bond, et découvrit tous les orphelins rassemblés dans une même pièce qui aurait pu accueillir tout un régiment ou presque.

- Une pièce cachée, au cas où, expliqua Kirumi devant le regard incrédule de Shûichi.

Elle fit signe aux orphelins de se taire, même si, vu l'air soulagé de Kaede et Kaito, certains auraient bien sauté au cou du noiraud.

Kokichi, lui, ne se priva pas de pousser un cri de douleur ("- ÇA PIQUE !") lorsque Kirumi désinfecta ses blessures.

Une heure passa ainsi... Puis deux, trois, et quatre...

Jusqu'à ce que le mur qui servait d'entrée pivote brusquement, arrachant un cri de terreur à certains enfants.

Heureusement, c'était monsieur Kirigiri, une compresse sur le front et l'air plus préoccupé que jamais.

- On dirait qu'ils ont fini par abandonner. Je vais appeler la police. Kirumi, Gonta, Shûichi, allez chercher des couvertures. Tout le monde dormira ici en attendant qu'on répare les fenêtres...

Et il repartit en titubant.

Une fois tout le monde couché, un lourd silence envahit la pièce. Même les plus jeunes, dont certains n'étaient que des nourrissons, ne faisaient pas un bruit.

Shûichi frissonna sous sa couverture. Comment était-il censé dormir après ce qui venait de se passer ? Il se posait tellement de questions qu'il aurait fallu des heures pour y répondre.

Qui étaient ces personnes qui avaient pénétré dans l'orphelinat ? Quel était  leur but ? Les enlever ? Peut-être... les tuer ? Quelqu'un ici détenait-il des informations ? Si oui, lesquelles ?

Mais alors que Shûichi se tourmentait ainsi, une main se plaqua violemment sur sa bouche.
Trop surpris pour crier, il sentit qu'on lui faisait avaler quelque chose...
(Ndla : le premier qui fait une blague qui parle de bite, je lui chie dans le cou.)

Et, comme si on lui avait donné un coup de massue, il sombra immédiatement dans le sommeil.

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