Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Celui qui pardonne

Orantie sanglotait encore quand on vint la sortir de prison. Elle était si inquiète, si effrayée, si perdue. On lui avait appris à faire face à de nombreux imprévus mais on ne préparait pas une jeune femme convenable à être arrêté avec sa famille pour trahison.

En arrivant dans un salon confortable ses lames se tarirent immédiatement en découvrant qui l'y attendait. Elle pensait ne pas pouvoir connaître une plus grande angoisse que celle des derniers jours mais elle venait de découvrir qu'elle se trompait. L'homme assis à la table devant elle était Timoclès, le chef de la police d'état. Sa réputation terrible le précédait et terrifiât la jeune femme. Si c'est lui qui s'occupait de l'affaire, que le père de tous l'avaient envoyé, alors c'était fini. Elle se sentait prête à tourner de l'œil d'angoisse.

Il se leva et lui tendit galamment la chaise :

— Ma chère asseyez-vous !

Chancelante elle obéit, passant à côtés de lui, respirant son entêtant parfum de basilic. Elle s'installa maladroitement sur sa chaise. On lui servit du thé et elle se demanda s'il était empoisonné. Était-elle ici pour mourir ? Une exécution discrète, qu'on ferait passer pour un banal accident, enterrant toute cette histoire. Pourtant elle ne parvenait pas à lever les yeux vers l'homme afin de tenter d'y lire ses desseins. De toute manière un tel personnage devait masquer ses intentions réelles jusque dans le reflet de ses pupilles.

— Je suis navré Orantie. Je suis sûre qu'il doit y avoir une erreur terrible dans toute cette histoire. Une dame comme vous, d'aussi bonne mœurs et de bonne famille ne peut pas être coupable de trahison n'est-ce pas ? Je suis certain que vous n'êtes qu'une pauvre victime dans cette affaire.

Que pouvait-elle répondre à cela ? Elle n'avait rien fait elle-même bien sûr. Mais elle savait et avait approuvée au fond d'elle-même. Inutile de nier quand toute sa famille avait été prise sur le fait. Pour autant confirmer c'était les mettre en danger.

— Et vous n'avez pas choisi votre époux non plus, poursuivi-t-il. Qui d'ailleurs aurait pu soupçonner un homme tel que lui ?

Elle ne pouvait rien répondre. Elle était peut-être terrifiée mais elle ne trahirait pas Géraud. Certes elle ne l'avait pas choisi, mais le cercle avait bien choisi, elle n'aurait rêvé de personne d'autre.

— Je suis sûre Orantie que jamais vous ne tenteriez quelque chose contre le cercle qui a toujours était là pour vous. Mais on peut comprendre que vous ne saviez que faire face à votre époux. On peut aussi comprendre que vous ne désiriez pas le trahir.

Qu'espérait-il d'elle avec son ton doucereux et ses bonnes manières ?

— Vous savez le père de tous est capable de pardonner. Il pourrait pardonner à une âme aussi innocente que la votre. Il pourrait même pardonner à un homme aussi jeune que votre frère.

A ces mots elle leva les yeux vers lui. Zandare. Son adorable petit-frère. L'inquiétude qui pesait sur son cœur depuis ces derniers jours ne fut jamais aussi grande.

— Qu'avez-vous fait de mon frère ?

— Il est en prison. Les preuves contre lui sont accablantes. Il sera probablement pendu d'ici quelques jours.

Pendus.

Son pauvre frère n'avait que quatorze ans. On ne pouvait pas pendre un enfant.

Et pourtant en ce moment il était dans une prison comme n'importe quel homme. Comme il devait être malheureux et désespéré. Et elle n'était pas là cette fois pour le rassurer et le réconforter.

— Néanmoins comme je l'ai dit concernant votre frère, notre père peut se montrer clément. Après tout à son âge on n'est pas vraiment maître de ses décisions, surtout quand c'est un tuteur que l'on suit.

Elle comprit alors. Il lui offrait de sauver son frère. Elle n'hésita pas :

— Que faudrait-il faire pour le sauver ?

— J'imagine que si vous nous prouviez votre bonne foi ma chère vous serez tous deux innocentés et il serait de nouveau à votre charge.

— Je ferais tout ce que vous voulez.

— Nous voulons les détails de ce qu'a fait votre époux, car une femme intelligente comme vous n'a pu que savoir ce dont il était réellement question. Et vous témoignerez contre lui.

Elle dévisagea cet homme avec indignation. Trahir son mari, ses confidences. Il avait confiance en elle.

— Si je fais ça il mourra.

— Je doute qu'il s'en sorte de toute façon, nous le savons coupable, nous savons qu'il recommencera s'il sort. Seulement votre témoignage fera taire ceux qui douteront du bien fondé d'un tel châtiment en nous offrant les preuves nécessaires.

— Je ne condamnerais pas mon époux à mort.

— Il l'est déjà. Si vous témoignez vous lui offrez un procès plutôt qu'une mort accidentelle, ou un suicide monté de toute pièce. Contre votre frère par contre les preuves sont encore une fois irréfutables. Taisez-vous et lui passera devant un juge.

— Je ne peux pas trahir mon époux ! prostesta-t-elle.

— Je vois. Dans ce cas je vais demander à ce que vous soyez ramener à votre cellule, encore une fois je suis sûr que vous êtes innocente et que le père de tous vous graciera. Peut-être même vous laissera-t-il faire vos adieux à Zandare.

Son pauvre frère enfermé. Il avait toute la vie devant lui. Elle ferma les yeux, tentant de chasser les souvenirs qui passaient au galop dans sa tête. Du petit bébé qu'il avait était et qu'elle berçait dans ses bras, du petit garçon qui venait lui demander de l'aide quand il avait fait une bêtise, de l'enfant qu'elle avait élevée et vu grandir avec fierté quand il n'y avait plus eu qu'eux deux.

Il n'avait personne d'autre.

Ce n'était qu'un enfant.

Timoclès fit un geste à ses hommes.

Zandare...

— Attendez !

Avec un sourire il se tourna vers elle :

— Je vous écoute.

— Si je vous dis tout, que je parle contre Géraud au tribunal ,je pourrais reprendre ma vie avec mon frère ?

— Pas exactement, notre père pardonne mais n'oublie pas. J'imagine que l'on voudra vous garder à l'œil naturellement et que vous devrez nous obéir pour preuve de repentir.

Bien sûr. Ils seraient sous surveillance et au service du cercle.

Mais son frère serait envie.

Il pourrait aller à l'université, recommencer sa vie. Peut-être qu'un jour il se marierait et que le cercle finirait par totalement les laisser en paix.

Alors pour lui elle expliqua tout.



Géraud était là. Même après tous ses jours en prison elle le trouvait charmant. Il lui sourit. Orantie se sentit prête à craquer. Elle allait le mener à la potence.

Pourtant elle répondit aux questions du juge, expliqua le complot qu'il avait fomenté, comment il avait utilisé son frère et à quel point il voulait faire tomber le cercle. Le pire ce fut qu'elle ne perçut aucune douleur dans son regard, aucune colère. Il y avait de la douceur et de la pitié. Elle fut incapable de le supporter et fini par baisser les yeux. C'était son âme-sœur, celui qui lui avait était désigné. Il l'avait rendu heureuse. Et pourtant il allait mourir par sa faute.

On la raccompagna une fois son témoignage fini jusqu'à ses nouveaux appartements au cœur du cercle. Elle ne voulait pas entendre la sentence de mort ou assister à son exécution. C'était au-dessus de ses forces.

Néanmoins en arrivant elle trouva son frère, amaigrit, sale, le visage fatigué, mais c'était bien lui.

— Zandare ! s'écria-t-elle en le serrant contre son cœur.

Le sentir contre elle l'apaisa. Il était là. Ils seraient tous les deux. Quoi qu'il arrive.

— Qu'est-ce que tu as fait Orantie ?

— Ce que je devais faire.

— Mais Géraud...

— Je suis sûr qu'il comprend.

Elle déposa un baiser sur son front.

— Maintenant va prendre un bain et te changer ça te fera du bien.

— On ne va pas faire comme si tout était comme avant. On ne peut pas... Ce n'est pas juste que lui prenne et nous non ! C'est moi qui ai...

— Le père de tous nous a pardonné.

— Vraiment ? Comme c'est généreux de sa part ! Et généreux de nous loger si près de ces hommes de confiance ! Un vrai pardon dit-voir !

— Zandare s'il te plait ! Tu ne sais pas ce à quoi j'ai consentit pour obtenir ce pardon.

— Oh si je le sais. Mais tu crois que moi je pourrais me pardonner d'être en vie et lui non ? Et toi Orantie tu pourras te pardonner ?

Il n'attendit pas sa réponse passant dans la salle de bain. Elle ferma les yeux, songeant à son âme-sœur qu'elle venait de vendre. A son sourire qui lui avait offert et qu'elle ne verrait plus jamais. Comment pourrait-elle jamais se pardonner ?

Préquel à Sans Titre 1

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro