Brin de réglisse
Véronique accompagna le mire dans les champs. L'odeur de la plante qui y poussait était agréable à son nez. Elle la reconnut rapidement.
— Cueille moi cette plante ma petite, ordonna le mire avec douceur.
Elle en cueillit des poignées qu'elle déposa dans un panier.
— C'est assez maître ? questionna-t-elle.
— Oui c'est parfait ! Retournons à l'hôpital !
Côte à côte ils rejoignirent l'établissement où il la mena au laboratoire. Là elle posa son panier et le mire prit un échantillon de sa cueillette.
— Qu'est-ce que c'est ? interrogea-t-il.
— Un brin de réglisse, observa-t-elle.
— Tout à fait et cette plante est ton meilleur allié. Viens !
Dans l'armoire il prit un pot de boisson hospitalière.
— Bois !
Il lui tendit une coupe, le goût était étrange.
— Qu'est-ce qu'il y a dedans ?
Elle reprit une gorgée qu'elle roula dans sa bouche, cherchant une saveur familière.
— Du chiendent et... De la réglisse.
— Exactement. Tous nos patients ont besoin de cette plante pour les aider à guérir et à rester forts. Alors on va préparer cette infusion ! Ramène le chiendent !
Ils s'activèrent pour préparer le remède dans une immense marmite. Elle faisait torréfier les racines de chiendents pendant qu'il s'occupait de la réglisse.
— On ne jette rien, les autres cités nous l'achètent à prix d'or ! la prévint-il.
— Vraiment ?
— Oui la réglisse ne pousse qu'en Uni figure-toi !
L'idée lui parut étrange tant on trouvait d'innombrable champs dans la cité. Quand une grande marmite fut prête le mire la félicita :
— Bon travail ! Maintenant on va en donner une coupe à chaque patient.
Ils firent léviter la marmite derrière eux et Véronique passa dans la première chambre les mains pleines de coupes remplis.
— Ah mademoiselle Véronique ! l'accueillit la dame à la varicelle.
— Voilà la décoction du jour !
— Oh merci ma jolie !
Elle tendit un verre à son voisin à la jambe cassé.
— Comment vous sentez-vous monsieur Rossetti ?
— Je crois que la jambe va mieux. J'espère pouvoir sortir aujourd'hui.
— On l'espère aussi. Buvez cette potion ça ne pourra que vous aider.
Elle le quitta le cœur léger de se sentir si utile à ses gens. Un jour elle serait miresse à son tour. Ca avait était son objectif depuis si longtemps. Et à chaque instant auprès de son maître et de ses patents elle s'en rapprochait.
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